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EAN : 9782714403353
Belfond (19/10/2023)
3.29/5   119 notes
Résumé :
"Est-ce l'alcool en carafon, le cuir brun, le mobilier vieux chêne, le feu qui crépite dans la cheminée? Ce climat anglais où l'on s'assassine en grignotant des scones et en buvant du thé? Il lui semble que chaque chose est bien à sa place, que chaque personne autour de cette table est un peu trop racée pour être honnête. S'appelle-t-on Ethel Brakefield dans la vie? Ou Ernst von Sydow? Ou même Lucas Cranach?" Un relais de chasse absent de tous les guides spécialisés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 119 notes
La forêt de chaque côté de la route. Pas une seule voiture croisée depuis trois heures. La nuit profonde l'envahit. La route devient très étroite. Encore quelques kilomètres à franchir et René Derain devrait apercevoir une lueur. Il arrive enfin devant cette grande bâtisse si sombre. Il sort son chien de la voiture lorsqu'un vieil homme vient l'accueillir. Tout le monde semble être déjà arrivé. Deux femmes et cinq hommes. Français, anglais, allemand ou suédois. Tous passionnés de chasse, ils ont loué une semaine dans cette grande maison, nichée en pleine forêt. Bizarrement, le propriétaire des lieux n'est pas là. Qu'importe, ils vont s'organiser... Chacun est venu pour s'adonner à son loisir préféré. Les présentations faites, la discussion s'anime aussitôt. Mais, dès le lendemain, les choses prennent une tournure étrange. Une partie de chasse surprenante, la neige et le froid qui s'invitent, des hôtes énigmatiques...

Hugo Boris nous convie à un séjour vraiment atypique. Oublier les maillots de bain et les lunettes de soleil. Une bonne parka et des moufles feront l'affaire. Sans oublier le fusil sur l'épaule et le chien. L'auteur nous plonge dans cette forêt épaisse et noire, nous glace le sang avec cette neige qui nous enveloppe. La chasse n'est qu'un prétexte pour nous parler des hommes, de leur condition de survie, de leur isolement, de la faim qui les tenaille, du danger qui rôde et d'un livre, feuilleté par René Derain, qui sera la source de bien des tourments. L'on se demande où Hugo Boris nous emmène et l'on vit ce séjour dans un malaise profond et une atmosphère inquiétante. Ce n'est pas un simple huis-clos, cela va au-delà. Et l'on se sent piégé...
A noter que les quelques dernières pages ne sont pas coupées, c'est au lecteur de le faire au couteau. Un procédé vraiment original qui l'implique d'autant plus...

La délégation norvégienne ... visez juste!
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Voilà un roman sacrément étonnant. Je l'ai lu d'une traite mais sans savoir vers quel genre d'histoire j'allais être entraînée.
Sept personnes ont réservé un séjour dédié à la chasse dans une région nordique, au coeur d'une forêt épaisse, en plein coeur de l'hiver.

Déjà, voir des hommes et des femmes rigoler en buvant une gorgée d'alcool avant de tirer sur des chevreuils, des élans ou des écureuils, je n'étais pas emballée, mais les nombreuses critiques étaient bonnes, et je me suis dis qu'il y avait sûrement autre chose dans ce livre que des descriptions de traque et de gibiers morts.

Effectivement, il y a autre chose dans ce roman mais ça serait vraiment dommage d'en dire plus, car tout le suspense repose sur plein de petits détails anodins, des sensations bizarres, des impressions de légers malaises qu'on ne peut pas expliquer.
La montée de l'angoisse se fait au rythme des flocons de neige qui tombent, doucement au début, et on se retouve vite pris au piège de cette histoire, comme les protagonnistes le sont des conditions climatiques.

La fin est à la hauteur du reste, c'est-à-dire étrange, presque inexplicable, mais assurément très forte.
Le livre neuf est vendu avec le dernier feuillet non découpé, ce qui maintient encore plus le suspense, car les curieux n'ont pas la possibilité d'aller jeter un oeil sur les dernières pages sans s'être auparavant munis d'une lame bien aiguisée.
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Stress, paranoïa et vertige garantis pour le lecteur. Forêt, neige, froid polaire, chalet, huis clos entre sept inconnus réunis là pour la chasse au gros gibier. Personne pour accueillir ce groupe, quid du propriétaire des lieux, des organisateurs du séjour ? Les intempéries les isolent complètement du monde extérieur, l'électricité est coupée, les canalisations gelées. Les réserves alimentaires sont limitées, et seule la cheminée permet de se réchauffer.

On pense rapidement à Dix petits nègres (Agatha Cristie), La Forêt des ombres (Thilliez), Chiens de sang (Giébel), Julius Winsome (Gerard Donovan), entre autres... Ce thriller n'a pas un goût de réchauffé pour autant, mais les ressemblances avec ces ouvrages permettent d'imaginer différentes hypothèses lorsqu'on ne voit plus où l'auteur nous mène et quelle pourrait être l'issue de ce cauchemar. A mesure que les conditions de survie se corsent pour les protagonistes, l'angoisse monte, on est de plus en plus perdu, oppressé, parano, on a l'impression de s'enfoncer dans un labyrinthe. D'autant que les comportements et les relations au sein du groupe sont étranges, alternant entre camaraderie, solidarité et méfiance sans véritables tensions.

Excellent suspense, peut-être quelques longueurs pour qui ne connaît ni n'apprécie le 'jeu' de la chasse.
Un plaisir inédit pour moi cette nuit lorsque j'ai dû aller chercher un couteau (!) pour pouvoir terminer ma lecture.
Oui mais... je ne suis pas certaine d'avoir vraiment compris le dénouement, ou alors je n'ai pas envie de l'envisager de cette manière.
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Une vraie déception avec cette lecture, j'avais déja lu Police de l'auteur qui ne m'avait pas laissé un grand souvenir, celui-ci va suivre le même chemin.

Le début est pourtant prometteur une bande d'inconnu se retrouve dans une maison au milieu de la forêt, le temps va rapidement se détériorer et les inconnus vont se retrouvé livrer à eux-même dans cette maison.

Les propriétaires de celle-ci sont également absent, très vite les inconnus vont faire connaissance et devoir chasser pour pouvoir manger.

Tout au long du récit c'est le calme plat, il ne se passe rien mais vraiment rien du tout et lire du vide pendant plus de 200 pages cela parait terriblement long.

Allez vite à la lecture suivante!
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René Derain arrive dans un chalet isolé où se trouvent déjà cinq hommes et deux femmes.
Ils ne se connaissent pas mais viennent pour chasser.
Étonnement, le maître des lieux n'est pas là
Bientôt la neige commence à tomber et le froid à se faire mordant.
Les conditions deviennent difficiles et ils n'ont plus de liaison pour joindre quiconque, bientôt plus de nourriture et les canalisations ont sauté.
C'est un huis-clos qui devient de plus en plus oppressant.
Je ne suis pas adepte de la chasse, loin de là, mais j'ai suivi avec plaisir la semaine de plus en plus angoissante de ces personnages.
Je l'ai lu tellement vite que je ne suis pas sûre d'avoir compris la fin.
De même que je ne comprends pas trop le titre.
Mais ce n'est pas grave, ça reste un bon roman.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Lui qui lit si peu. Des ouvrages techniques principalement, des dictionnaires. Des romans, jamais. [...]
Il se souvient de la légère oppression qu'il a déjà ressentie en pénétrant dans une bibliothèque, entouré de murs de livres, de milliers d'ouvrages étiquetés, cette impression qu'il faudrait choisir radicalement de les lire tous ou de n'en lire aucun.
(p. 89-90)
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"- Fox, un coup long… Chevreuil, deux coups longs… Pour un cerf, trois coups longs… Et pour l’élan, quatre coups longs."
Les chiens lâchés, ils se postent et restent attentifs aux moindres échos, admiratifs du tableau. Lorsque apparaît devant eux un orignal majestueux, fier et serein.
"Cranach épaule son arme. Au creux du pouce, il ôte la sûreté, retient sa respiration. Il tire. Le coup de feu explose violemment, la crosse lui rue dans l’épaule… La violence de la détonation s’est répercutée à travers la forêt… Dans la lunette de son arme, l’animal est debout. Cranach manoeuvre la culasse de la carabine, fait monter une autre balle… vise, presse le doigt sur la détente, lâche une deuxième balle… il désépaule, jette un œil hors de la lunette. – Bon sang ! Les mains de Cranach se mouillent de sueur… Il recharge l’arme, de la sueur plein les yeux, la bête est à lui !… – Va pas nous tuer un chien, dit Derain. La carabine claque encore au milieu des abois jetés à pleine gueule. Il lève les yeux, comme s’il ne pouvait plus faire confiance à la lunette de visée, à tout ce qui aurait un lien quelconque avec cette carabine de malheur. La bête est toujours debout."
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Il n’est plus tout à fait sûr que le monde existe en dehors de la perception qu’il en a.
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Ils ne reconnaissent pas tout à fait le chemin pris à l'aller. La forêt semble s'être un peu resserrée. Les sapins rapprochés forcent à des crochets, des évitements. Les branches les plus basses les obligent parfois à se glisser de profil. [...] Ils ne traversent pas la forêt, c'est elle qui les laisse passer.
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Sept personnes, deux femmes et cinq hommes, ont réservé un séjour dédié à la chasse dans une région nordique. Personne pour les recevoir. La neige domine le paysage et les personnages. Intéressant, pas plus.
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Videos de Hugo Boris (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hugo Boris
L'édition 2022 du Grand prix Sofia de l'Action littéraire a eu lieu le 18 et 19 mai, à Chambéry. Elle a proposée une table-ronde intitulée « Les festivals littéraires à la croisée des arts » en présence de Daniela Farail (festival du Premier Roman de Chambéry), Sébastien Planas (Festival international du livre d'art et du film) et Dominique Rouet (festival le Goût des autres), Carole Zalberg (autrice et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et Hugo Boris (auteur et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et animée par Cécile Deniard, Présidente de la Sofia.
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