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EAN : 9782330067267
144 pages
Actes Sud (04/05/2016)
4.21/5   353 notes
Résumé :
Alger, 1956. Jeune ouvrier communiste anticolonialiste rallié au FLN, Fernand Iveton a déposé dans son usine une bombe qui n'a jamais explosée. Pour cet acte symbolique sans victime, il est exécuté le 11 février 1957, et restera dans l'Histoire comme le seul Européen guillotiné de la guerre d'Algérie. Ce roman brûlant d'admiration, tendu par la nécessité de la justice et cinglant comme une sentence, lui rend hommage.

Goncourt du Premier Roman 2016
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
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Histoire vraie.

Fernand Iveton , avec un I, il y tient, pied-noir d'Algérie, ouvrier et sympathisant communiste,  épouse tout naturellement la cause des algériens et du FLN  dans la guerre d'independance qui ne porte pas d'autre nom, en 1957, que celui des " événements d'Algerie". Fernand croit au droit  des peuples à disposer d'eux-mêmes.   Il croit que l'indépendance,  mettant fin aux conséquences toxiques de la colonisation, fera disparaître l'exploitation, l'assujettissement,  le mépris, le racisme. Et qu'elle permettra aux peuples d'Algérie,  arabes, juifs, français, espagnols, italiens, de retrouver égalité et fraternité. 

Il accepte d'agir avec eux. de poser des bombes. Mais c'est un humaniste : sa bombe ne doit pas tuer, elle ne doit faire que des dégâts matériels dans un entrepôt désaffecté.

Elle n'éclatera même pas et Fernand se fait prendre:  son attentat a quelque chose d'aussi naïf et improvisé que la bombe qu'il a posée.

Mais d'autres bombes ont éclaté,  ailleurs,  et elles ont tué. La situation se tend. Les circonstances vont transformer cet attentat raté en trahison majeure, et le pauvre Fernand aux idéaux nobles et humanistes en dangereux terroriste.

On le torture.  Il n'est pas Jean Moulin : il parle, il "donne" des noms. le parti , attentiste, ne le soutient que comme la corde soutient le pendu. D'ailleurs c'est la peine de mort qu'il encourt...

Il est mal defendu: un avocat novice,  commis d'office, un avocat  chrétien qui lui cherche des circonstances atténuantes au lieu de se situer sur le plan des principes. La défense s'adjoint un 3eme avocat, plus chevronné,  mais c'est trop tard,  tout est trop rapide pour émouvoir l'opinion publique en  métropole. le préfet Gorse, hostile à la peine capitale,   n'est pas écouté et Mitterrand, à la Justice, refuse d'appuyer le recours en grâce.  Coty botte en touche, assez lâchement. Fernand sera exécuté derechef. On ne lui laissera même pas le temps, en quittant sa cellule, de passer un pantalon.

Le livre avec sobriété, force -et quelle puissance!- , tisse le récit factuel de cet assassinat légal et programmé.

Il entremêle au récit de l'arrestation, de l'interrogatoire barbare et du jugement expéditif,  des pages de vie, d'amour, d'amitié,  de joie. Des pages de la vie d''avant. La  rencontre amoureuse avec sa femme, Hélène, entière et forte comme son époux. Digne compagne de son homme.

Joseph Andras  fait vivre et mourir un Juste, un homme du peuple,  un honnête homme.

Et nous le rend si proche, si fraternel, si innocent ...
Le couperet qui tue Iveton tombe avec une impitoyable cruauté, une injustice révoltante. 

Sa condamnation reste à jamais un scandale, elle éveille un effroi qui résonne longuement après la fermeture de ce beau livre, tout vibrant d'admiration et grondant de colère.

Un intense moment d'émotion.


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Il y a 60 ans, le 11 Février 1957, Fernand Iveton fut guillotiné. Tué pour l'exemple.
Il fut le seul européen condamné à mort guillotiné pendant la guerre d'Algérie... Lui qui fut auteur d'une tentative d'attentat dans un entrepôt désaffecté, lui qui pourtant ne voulait tuer personne, lui qui pourtant n'avait même blessé ni tué personne.
C'était un ouvrier tourneur de 30 ans, militant communiste français d'Algérie et anticolonialiste rallié au FLN. Il militait pour la liberté de son pays.
Il sera torturé pendant 4 jours au commissariat central d'Alger, pour l'obliger à donner les noms de ses complices. Les détails de cette torture (coups, décharges électriques, supplice de l'eau) sont insoutenables.
La direction du parti communiste français ayant d'abord interdit à l'avocat communiste Gaston Amblard de défendre Iveton, deux jours seulement avant le procès, deux avocats lui sont commis d'office pour le défendre. Il est condamné à mort le 24 Novembre 1956, lors d'une seule journée d'audience.
Après le rejet du pourvoi en cassation, il croit encore à la grâce présidentielle, lui qui n'a pas fait couler de sang, et du fait que le président de la République René Coty a déjà gracié 16 terroristes les mois précédents. Mais son recours est refusé par Coty, avec l'accord du garde des Sceaux François Mitterrand et du président du Conseil, Guy Mollet.
Lorsque les avocats rencontreront le Président Coty pour plaider le recours, ce dernier aurait raconté l'anecdote qu'en 1917 alors qu'il est jeune officier, il a vu deux jeunes soldats français se faire fusiller. Alors que l'un deux était conduit au poteau d'exécution, le général lui aurait dit : « Toi aussi, mon petit, tu meurs pour la France ».
Avec deux autres militants nationalistes, Fernand Iveton sera guillotiné dans la cour de la prison de Barberousse à Alger, par le bourreau d'Alger qui porte le même prénom que lui, comme une ironie du sort.
2 jours plus tard, son avocat Me Smadja, sera lui-même arrêté en même temps que 130 européens et 14 avocats, accusés de sympathie envers les insurgés algériens. Il restera 2 ans en prison.
Il a été écrit qu'Albert Camus serait intervenu en sa faveur. Quant à Sartre, il publiera un texte en défense d'Iveton dans les Temps modernes mais un an après. Bien longtemps après, dans ses Mémoires, Roland Dumas dira que son ami François Mitterrand devenu président de la République s'empressera de faire abolir la peine de mort afin de se « racheter » de l'exécution d'Iveton.
Joseph Andras, à un peu plus de 30 ans, a reçu pour ce roman le Goncourt du premier roman en 2016, qu'il a refusé. Et à mes yeux, il a amplement mérité ce prix.
Ce roman est entremêlé de plusieurs histoires : celle de la guerre d'Algérie, celle de ce jeune homme militant, celle de la relation naissante avec cette femme française Hélène qui deviendra son épouse.
Les flashbacks sur leur rencontre, la beauté et la douceur de cet amour atténuent peut-être les moments de l'avancée inéluctable vers l'échafaud. Ces moments où nous retrouvons un peu de sourire, où il nous est permis de respirer un peu, de croire un peu encore à la beauté de la vie, en la bonté et le courage des hommes.
Mais, c'est aussi ce qui rend l'histoire de cet homme encore plus poignante, encore plus déchirante. Antagonisme entre la pureté de leur relation et la saleté des autres moments. Cette injustice qui me mord et me fait crier de rage. Je tournais les pages, espérant je ne sais quoi, espérant l'impossible, une autre fin, un miracle, une justice.
Merci à Joseph Andras de m'avoir si bien racontée l'histoire de Fernand Iveton. Merci de m'avoir rappelée ceux qui luttent pour un peu plus de justice et de liberté.
C'était il y a 60 ans exactement. Mais, il suffit de regarder, ne serait-ce que quelques minutes les informations, pour se rappeler que c'est encore tellement d'actualité.
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Personne n'ose encore la nommer mais elle est bien là, la guerre, celle que l'on dissimule à l'opinion sous le doux nom d'événements. ( p17)

Les bombes sautent en Algérie. Fernand est communiste, activiste pour l'indépendance, arrêté lors d'une opération ratée, torturé, condamné à mort dans un simulacre de procès à charge...

Les paragraphes se mêlent comme dans l'urgence : arrestation, salle de torture, débandade de la cellule politique. Les dialogues sont inclus dans les phrases narratives, on est enveloppé, tendu dans le drame, l'horreur des interrogatoires, la tension de l'action. Puis l'enfermement le calme épuisant et délétère, l'attente interminable de la décision de justice. Mais peut-on parler de justice quand on est guillotiné pour l'exemple?

S'intercalent les souvenirs plus heureux: l'amour de Fernand pour sa petite polonaise, blonde aux yeux si bleus. Et son engagement pour l'égalité des peuples sur terre algérienne.

Une bien belle écriture pour une bien dramatique histoire, que Joseph Andras réussit à adoucir par une délicatesse poétique et de magnifiques formulations littéraires. Il offre un portrait poignant d'un homme ordinaire, broyé dans la France colonialiste. Un livre qui réveille les consciences pour une période politique compliquée, par un récit documenté et dépassionné des querelles de l'époque.

Quelle maîtrise dans un premier roman! On en prend plein le plexus, honteux par procuration...
Remarquable.
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De nos frères blessés, que reste-t-il ? Des larmes, des rancoeurs, des fractures.
Joseph Andras à travers ce roman revient sur l'une des périodes les plus sombres de l'histoire de France. A peine dix ans après être sorti de l'innommable, l'opprimé redevient l'oppresseur. Ce pays colonialiste qu'est la France, réprime la révolte qui couve en Algérie. Liberté, égalité, fraternité, faites ce que je dis, pas ce que je fais…

14 novembre 1956, Fernand Iveton, membre du parti communiste, ouvrier Français d'Alger, militant pour l'égalité des droits entre Français et Algériens, engagé dans la lutte du FLN va aller poser un engin explosif dans son usine. La bombe est placée dans un local désaffecté car il est hors de question pour lui que son acte fasse la moindre victime. Pour limiter au maximum les risques, l'heure de l'explosion est programmée à une heure où tout le monde est rentré chez soi.
Dénoncé par un de ses supérieurs ayant probablement soupçonné quelque chose, Iveton est arrêté sur son lieu de travail avant que la bombe n'ait explosée. Enfin, la bombe… désamorcée par la police qui reconnait qu'elle n'aurait pas fait tomber un seul mur, tout au plus deux trois chaises.
Interrogatoire, humiliation et torture suivront l'arrestation. Deux jours avant un simulacre de procès, deux avocats lui sont attribués et un verdict inconcevable est délivré par un tribunal militaire, la peine de mort.
Joseph Andras retrace ces quelques jours où tout a basculé dans la vie de Fernand Iveton. Suivront un peu plus de deux mois d'emprisonnement où le temps passera en repensant à Hélène, sa femme, à leur rencontre, à leur histoire. Et puis les recours en grâce formulés par ses avocats auprès du président Coty et de… Mitterrand, alors ministre de la justice…
Fernand Iveton a été guillotiné dans la cour de la prison Barberousse à Alger le 11 février 1957.
Guillotiné sans avoir tué personne, juste pour l'exemple. Quel exemple… ?

Jean Luc Einaudi dans libé en juin 98 :
« J'ai écrit un livre, paru en 1986, sur cette affaire. François Mitterrand, président de la République, n'avait pas donné suite à ma demande d'entrevue. le dossier de recours en grâce, m'avait-on dit, avait disparu des archives du ministère de la Justice.
Le 24 mars 1994, trois journalistes furent reçus par le président de la République. En 1956, en tant que ministre de la Justice, il était vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, qui examinait les recours en grâce et procédait à un vote. Comme ils lui demandaient: «Qu'avez-vous voté sur le dossier Iveton?», François Mitterrand leur avait répondu: «Je ne peux pas vous le dire.»
Or, comme beaucoup d'éléments me l'avaient déjà fortement laissé supposer, François Mitterrand avait voté la mort de Fernand Iveton. C'est ce que Jean-Claude Périer, secrétaire du CSM de 1956 à 1959, révéla aux trois journalistes. »

Il se dit que c'est certainement pour ça que celui qui fut élu le 10 mai 1981 a aboli la peine de mort dès qu'il a été au pouvoir. Une conviction ou plutôt une conscience qui réclamait un peu de paix ?
Hélène Iveton est décédée le… 10 mai 1998.
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Pour refuser le prix Goncourt du premier roman, on se dit que l'auteur doit avoir une forte personnalité et cela transpire dans la force du style , le choix du sujet et la construction du livre. Inutile d'attendre son second livre pour être certain de la qualité de cet écrivain. Raconter comme il le fait la vie, le procès et la sincérité de Fernand Iveton, seul européen guillotiné par l'Etat Français pendant la guerre d'Algerie, est le résultat d'un superbe travail d'investigation servi par une écriture aussi intelligente que sophistiquée. C'est aussi un vrai roman parfaitement construit dont la lecture est séduisante et révélatrice de cette époque du colonialisme français. À lire...
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critiques presse (2)
Culturebox
07 septembre 2021
"De nos frères blessés", poignant portrait de Fernand Iveton, guillotiné pour l'exemple à Alger en 1957
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
03 juin 2016
Poignant portrait de Fernand Iveton, guillotiné pour l'exemple à Alger en 1957.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Elle aima la chaux claire des maisons et la mer toujours comme évidence; elle aima les pâtisseries que le quartier lui offrait pendant le ramadan; elle aima les ruelles malaisées et bancroches de la Casbah et ses poivrons, ses poissons, ses agrumes et ses têtes de moutons tranchées; elle aima les arcades du centre d'Alger et l'allure blanche de la Grande Poste; elle aima son port pointu de mats et ses quais, goulées grises de Méditerranée; elle aima le palmier renversé, dans leur quartier, sur lequel les passants s'arrêtaient pour discuter ou se délasser; elle aima ce gamin dont elle ne sut jamais le prénom et qui lui demanda un midi sa main tandis qu'elle se rendait chez le cordonnier; elle aima entendre cette langue inconnue, arabe lancé des fenêtres, des marchés et des cafés, roulant d'amples tissus en bouches sombres; elle aima les interférences et les carambolages d'une ville entre deux mondes, immeubles haussmanniens et mosquées mauresques, étrange tête-à-tête de couleurs et de cultures.
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Fernand a été torturé toute la journée ; il en a donné trois. De quelles matières sont donc faits les héros, se demande-t-il, attaché au banc, la tête en arrière ? De quelles peaux, de quels os, carcasses, tendons, nerfs, étoffes, de quelles viandes, de quelles âmes sont-ils fichus, ceux-là ? Pardonnez, les camarades...
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"Il pose l'ouvrage après avoir marqué sa page d'un coupon de la cantine, puis se tourne sur le côté, en chien de fusil, puisqu'il n'a jamais su (tout en se demandant comment les autres y parviennent) s'endormir le dos à plat, parfaitement plat, yeux au plafond. Il sombre en quelques minutes, sans même s'en rendre compte. Et soudain du bruit. De la lumière. L'adverbe masque en réalité la confusion qui s'empare de Fernand : il ouvre les yeux, ne sais plus bien où il est, quelle heure, c'est quoi ce bruit, il rêve ou bien?, tourne la tête, mais quelle heure il est, je dormais, des gardiens, des gardiens, merde, c'est quoi ce bruit ? Des gardiens, au-dessus de lui, en effet, dans le contre-jour de l'ampoule blanche. Ils lui demandent de se lever immédiatement. Fernand ne comprend rien. Abdelaziz s'est redressé ; ils fronce les sourcils -il comprend tout. Par ici, Iveton, ta grâce a été refusée. Lève-toi tout de suite. Fernand obtempère. Sonné. Sidéré. Le cerveau encore lourd de sommeil. Il porte un slip et demande à revêtir son pantalon : l'un des gardiens refuse sèchement. On le pousse. Arrivé sur le pas de la porte, il se retourne et regarde Achouar et Abdelaziz. Le premier semble perdu, hagard, peut-être plus encore que Fernand ne l'esti lui-même; le second est grave, fixe, statue antique. Ses yeux noirs sectionnent d'un coup d'un seul les vapeurs du réveil. Ses yeux noirs, pointes hors de doutes, contraignent le condamné à ouvrir les siens -pour de bon, cette fois. Mes frères… dis alors Fernand, mais on lui plaque aussitôt une main sur la bouche et le tire vers l'arrière. Paniqué, Achouar demande ce qu'il se passe ; Abdelaziz ne répond rien. Il regarde le plafond, allongé sur sa couchette. Fernand traverse le couloir. L'aube s'agite, secoue ces plis jaunes. Il est bientôt cinq heures. Les phares, dehors, le bruit du portail, les véhicules… Les prisonniers de Barberousse devinent que quelque chose d'inhabituel se prépare. A mesure qu'il avance, Fernand noue un à un les fils, les portions éparses. Coty, Mitterrand et les autres ont refusé sa grâce, sa tête va tomber. Il pense à Hélène. A Henri. Être droit, comme eux. Il hurle dans les couloirs : Tahia El Djazaïr! Une première fois. Il a crié pour ne pas pleurer ou s'effondrer. Une seconde fois. Tahia El Djazaïr ! Un garde lui dit de la boucler et soulève sa matraque à hauteur de sa taille. Des voix lui répondent, déjà, des voix qui ont déjà tout saisi. On le conduit au greffe de la prison. Des cris, en arabe, des chants et des slogans tout autour de lui sans qu'il ne soit en mesure de deviner leur provenance. Ils rebondissent derrière, parfois loin, se cognent dans sa tête cernée. La prison gonfle son torse. Ces tempes bourdonnent. Tahia El Djazaïr ! Tahia El Djazaïr ! Les matons semblent soudainement pris, sinon de panique, de vertige : les prisonniers, pourtant enfermés, leur échappent leurs espoirs emportent le fer des portes. Il n'est aucun cœur que l'État contraigne. "
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Hélène salue Farouk, qui refuse de prendre son argent, un refus qui n'a rien d'une politesse mais tout d'un ordre : on ne fait pas payer la femme d'un combattant du peuple, prenez soin de vous madame, oui, bonne soirée à vous aussi.
La lune baille et embrume l'obscurité de son haleine blanche. Maille étoilée - milliers de petites clés ouvrant la nuit.
Aujourd'hui, soixante-treize "rebelles" ont été tués.
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Par ici, Iveton, ta grâce a été refusée. Lève-toi tout de suite. Fernand obtempère. Sonné. Sidéré. Le cerveau encore lourd de sommeil. Il porte un slip et demande à revêtir son pantalon : l’un des gardiens refuse sèchement. On le pousse. Arrivé sur le pas de la porte, il se retourne et regarde Achouar et Abdelaziz. Le premier semble perdu, hagard, peut-être plus encore que Fernand ne l’est lui-même ; le second est grave, fixe, statue antique.
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Qui sont les représentants en librairie ? Ces hommes et ces femmes de l'ombre, qui sillonnent les routes de France dans des voitures chargées de livres pour faire le lien entre les maisons d'édition et les librairies ? Elisabeth Segard, journaliste à Livres Hebdo, est allée à leur rencontre pour brosser le portrait robot de l'une des professions les plus discrètes et les plus influentes de la chaîne du livre. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène au coeur de la Goutte d'or, à Paris, pour y découvrir la Régulière, une librairie-café présentée par sa fondatrice Alice et par l'écrivaine Chloé Delaume, au micro de Lauren, comme “une véritable oasis de culture”.Enfin, la clique critique de Livres Hebdo se réunit pour vous parler non seulement de ses coups de coeur de février, mais aussi de ce que ces livres dessinent dans le paysage éditorial de ce début d'année. Entre essais, BD et romans, les genres sont variés : Histoire de Jérusalem, de Vincent Lemire et Christophe Gaultier, publié aux Arènes ; Littérature et révolution, de Joseph Andras et Kaoutar Harchi, publié aux éditions Divergences ; Insula, de Caroline Caugant, publié au Seuil ; Les yeux de Mona, de Thomas Schlesser, publié chez Albin Michel ; Rousse, de Denis Infante, publié chez Tistram ; Abrégé de littérature-molotov, de Macko Dràgàn, publié chez Terres de feu. Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Enregistrement : janvier 2024 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Voix des intertitres : Antoine KerninonProduction : Livres Hebdo
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