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EAN : 9782246856733
240 pages
Grasset (06/01/2016)
3.51/5   82 notes
Résumé :
Je raconte ici l'histoire d'un petit nombre d'hommes qui, poussés par les événements, ne se hissaient point à leur portée.

Avant de rejoindre le monde des esprits, François-le-Grand avait estimé que ses successeurs ne seraient au mieux que des comptables ; c'était vrai : le règne de Nicolas-le-Mauvais puis celui de François-le-Petit avaient tourné aux calculs, à la combine, aux querelles de coteries.

Ces parvenus avaient ennuyé le peupl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu Emmanuel le Magnifique de Patrick Rambaud et avoir été enchantée par sa lecture, lorsque j'ai vu François le Petit disponible dans les rayons de ma médiathèque, je n'ai pas hésité ! Bien m'en a pris, car j'ai retrouvé dans ce dernier les mêmes qualités.
L'auteur livre une analyse rigoureuse du personnage principal, en l'occurrence, François Hollande, mais aussi de tous ceux qui l'ont côtoyé ou affronté et dont il croque les portraits d'une façon magistrale et tellement humoristique. Je me demande à chaque fois comment il arrive à trouver ces qualificatifs tellement drôles mais tellement justes, toujours très bien adaptés à une situation particulière.
Ainsi, lors de ses aventures amoureuses, ce sera François-le-Volage, quand les manifestations se succèderont, Patrick Rambaud écrira : " Derrière ses hautes fenêtres du château, François-le-Sourdingue contemplait sa pelouse, il n'entendait au loin que de vagues clameurs ". de même, lors de l'intervention au Mali, il le qualifiera de François-le-Bouillant. Il sera nommé également au début de son mandat de " Notre Majesté Toute Neuve " ou de " Votre Étincelante Majesté " ou encore de " Votre Stupéfiante Majesté ". Cependant, l'auteur ne se contente pas de brosser le portrait du Président Hollande, il fait également celui de tous ceux qui gravitent autour de lui, souvent dans le seul but de briller ou prêts à tout pour le déstabiliser et marquer des points, en vue de la prochaine élection.
C'est ainsi qu'il nous remet en mémoire l'archiduchesse des Charentes (S. Royal), la marquise de Pompatweet (V. Trierweiler), le duc d'Évry (M. Valls), Mlle de Montretout (M. le Pen) mais le personnage présent tout au long du mandat et donc du roman et que l'écrivain a su le plus caricaturer est, à mon avis, Nicolas Sarkozy. Il a trouvé pour celui-ci, je crois, les sobriquets les plus appropriés, à savoir : Nicolas-le Réprouvé, Nicolas-le-Névrosé, Nicolas-l'Ulcéré, Nicolas-l'Excessif, Nicolas-l'Assoiffé mais aussi Nicolas-le-Rusé, Nicolas-le-Piaffant, Nicolas-le-Faussaire ou encore une multitude d'autres tout aussi adaptés.
Vous avez compris : si vous souhaitez revisiter sérieusement les années du mandat présidentiel de François Hollande, tout en vous marrant tout au long de votre lecture, alors n'hésitez pas, voilà le livre qu'il vous faut !

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Je n'ai pas lu les chroniques sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy de Patrick Rambaud. Quand j'ai commencé « François-le-Petit» je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre.
Digne des chansonniers des années cinquante, l'auteur retrace, d'une façon très cocasse, la première moitié du quinquennat de François Hollande (François-le-Petit ou Monsieur Pas-Grand-Chose). Dans un style d'une autre époque, il caricature la vie politique française. Personne n'est épargné, ses piques touches aussi bien les partis de la majorité que de l'opposition, avec une préférence pour l'ancien locataire de l'Élysée, Nicolas-le-Mauvais.
Une analyse impitoyable de la vie politique. C'est très drôle et j'avoue que j'ai beaucoup ri, surtout au début par le choix des noms attribués aux protagonistes. Après un certain temps le rire devient sourire pour finir dans l'ennui, la chronique s'essouffle au fur et à mesure des pages.
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Lorsque j'avais lu la Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier dans la lointaine Madagascar en 2014, j'avais eu pour mission de me procurer lors d'un prochain voyage en France les autres volumes qui, curieusement, n'étaient pas disponibles à la bibliothèque. J'avais apprécié ces chroniques dans le style de Saint-Simon narrant les coulisses du règne de Louis XIV dans un style impeccable, mais avec une langue de vipère n'épargnant ni les zones d'ombre du Roi-Soleil ni les courtisans dont il faisait lui-même partie.
Avec François le Petit, Patrick Rambaud use du même style, mais qui ne convient pas à ce souverain qui se voulait "normal" lors de sa campagne. Affublé de sobriquets peu flatteurs, "le Mou", "le Présomptueux", François IV est loin d'être exemplaire comme il l'aurait voulu, mais Patrick Rambaud aurait mieux fait d'utiliser un ton moins grand siècle à un règne qui s'apparente plus à un vaudeville du XIXème siècle qu'à une tragi-comédie du grand siècle.
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C'est épuisé que Patrick Rambaud avait conclu le dernier tome de sa Chronique du règne de Nicolas Ier, portrait sans concession de la présidence précédente. Deux ans et demi plus tard, il reprend la plume pour écrire la satire du règne de François IV, dit François le Petit, du message vengeur de Madame de Pompatweet aux attentats de janvier 2015 orchestrés par « des crétins islamistes masqués ».
Dans un français riche et élégant, proche de la langue du XVIIIe siècle, Patrick Rambaud nous propose une vision fine et cinglante de l'échiquier politique, drôle souvent, mais laissant poindre sa consternation, à l'image d'un La Bruyère de notre temps.
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Ce livre est un véritable délice parodique. En effet, Patrick Rambaud passe au crible chaque évènement du début de "règne" de "François IV" avec un ton libéré et des tournures très drôles.

Ce qui est encore plus positif dans cet opus, hormis cette précision dans les faits et la psychologie "hollandienne", c'est qu'il n'épargne absolument aucun homme politique dans cet ouvrage. Tous les hommes et femmes de tous les partis y passent; mais y passent aussi quelques personnages publics comme Valérie Trierweiler, Julie Gayet ou Frigide Barjot et les manifestants les plus virulents de la Manif pour tous.

Le plus grand témoignage du fait qu'il n'épargne absolument personne est la pléiade de surnoms drolatiques qu'il donne à chacun d'entre eux, par exemple :

L'archidiacre Wauquiez - Nathalie Prosciutto-Morizet, nommé aussi Mme de Longjumeau - le duc de Meaux pour Jean-François Copé - le duc de Sablé pour Fillon - le duc d'Evry pour Manuel Valls - La marquise de Pompatweet pour Trierweiler - Mlle de Montretout pour Marine le Pen...

Mais les pires de tous sont sans conteste sont évidemment Sarkozy et Hollande qu'il affuble de tous les adjectifs les plus déplaisants qui soient et ce, pour notre plus grand plaisir.

De plus, comme je l'ai déjà dit, le style de Patrick Rambaud est absolument délicieux d'ironie et de drôlerie, ce qui promet un franc moment de rire à tous les non-partisans (comme moi) qui liront ce livre. Il démêle avec brio tous les ficelages de ce monde cruel et hypocrite qu'est celui de la politique et des chaises musicales du pouvoir et ce, aux travers des "plus grands évènements" qui jonchèrent la première partie du quinquennat (jusque janvier 2015) qui s'achèvent avec l'attentat contre Charlie Hebdo, comme, par exemple :

* L'affaire du tweet de Trierweiler pendant les législatives contre Ségolène Royal
* L'affaire Cahuzac
* L'affaire Bygmalion
* La manif pour tous et la loi Taubira sur le mariage gay
* La montée du Front National (surnommé Front populiste pour l'occasion)
* Julie Gayet, François Hollande et le scooter
* le livre de Valérie Trierweiler Merci pour ce moment et " les sans-dents"
* le retour de Nicolas Sarkozy aux affaires
* ...

En résumé, un florilège de portraits hilarants, la description parodiquement drôle d'un début de quinquennat pour le moins mouvementé et un ton plus que libéré et ironique et, qui plus est, qui égratigne absolument tous les partis politiques, pour un livre qui très franchement est une pépite de la parodie politique que je recommande absolument à qui voudra. Un livre qui donne très envie, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, de lire ses "rapports" sur le "règne" de "Nicolas Ier".

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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
21 mars 2017
Une parodie à la Saint-Simon qui en dit long sur la solitude du pouvoir.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
28 janvier 2016
Membre du jury Goncourt, le romancier écrit des parodies comme il respire. Sa dernière cible: François Hollande et son entourage, qu'il brocarde dans François le Petit, chronique d'un règne.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
François IV ne s'inquiétait pas outre mesure de la percée du Front populiste ; il se concentrait sur ses chiffres et ses courbes qui ne s'infléchissaient point, et il pensait qu'à force de les regarder elles finiraient par bouger dans le bon sens, selon une recette d’auto-persuasion qui ressemblait aux incantations magiques des marabouts.
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N'aimant personne en vrai, connu pour tel, on ne se pouvait défendre de le rechercher. Les gens qui avaient le plus lieu de le redouter, tant qu'il régentait le Parti Social, il les enchaînait par des paroles. Il disait oui à tout le monde. Jamais la moindre humeur en aucun temps ; enjoué, gai, paraissant avec le sel le plus fin, invulnérable aux surprises et aux contretemps, libre dans les moments les plus inquiétants et les plus contraints, il avait passé sa vie dans des bagatelles qui charmaient l'auditoire.
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S'il avait eu deux sous d'énergie quand les Messieurs de la Cour des Comptes vinrent lui présenter en choeur l'état calamiteux du Trésor, avec le trou de six cents millions et les quatre cent mille emplois industriels évanouis sous le règne de Nicolas-le-Prodigue, il eût dû réagir avec véhémence mais il tergiversa.
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Mademoiselle Julie avait dix ans de moins que la marquise de Pompatweet, laquelle, quand elle s'enamoura de François-le-Flambeur, avait dix ans de moins que l'archiduchesse des Charentes. Ainsi allait la vie chez les hommes vieillissants qui sentaient la rouille manger leurs os ; ils avaient l'impression rassurante de rajeunir au contact de compagnes plus jeunes que la précédente, et tant pis si la différence des âges se creusait chaque fois davantage. Mon prestige, pensaient-ils, contribue à ce qu'on oublie mes cheveux teints.
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C'était oublier que sous le règne de Nicolas 1er un français fortuné s'installait en Suisse chaque jour. Peugeot, Taittinger, Bich, Mulliez avaient mis leur fortune au frais. M. Bruneau, qui inventa le Cercle des Fiscalistes, reconnaissait qu'après les milliardaires, les millionnaires avaient suivi ce mouvement éperdu. Bref, il n'y eut point d'exode constaté sous François IV, tout au plus un grondement, des imprécations, mais ceux qui devaient fuir pour protéger leurs lingots l'avaient déjà fait.
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"Emmanuel le Magnifique" (Grasset, 2019)
Un soleil nouveau s?est levé sur la France. Est-ce Austerlitz ? Ou bien le sacre ? Au printemps de l?an de grâce 2017, Emmanuel le Magnifique est entré dans l?histoire, costume de banquier et sceptre à la main : jeune prince à la voix grêle, aux régiments start-up, annonçant un monde rénové. Fini, les rois fainéants ! Adieu, les rois chevelus ! Aux oubliettes, François le Petit, gaffeur, trempé, roi de la parlotte à l?embonpoint d?employé modèle. Aux barbaresques, Nicolas le Flambard, et son cortège d?embrouilles à talonnettes !
Après le dernier règne socialiste, voici la nouvelle saison du Royaume made in France : inattendue, pleine d?espoirs, impérieuse. Make France great again ! Dans le temps nouveau, Arcole est sur le câble, et les ennemis se nomment Plenel et Bourdin, non Mélenchon et Olivier Faure...Entre House of cards et Game of thrones, voici la chronique facétieuse, attendue, hilarante, d?un règne si neuf qu?il ressemble au précédent. Petit guépard deviendra peluche ?
Patrick Rambaud est l?auteur d?une ?uvre romanesque importante. On lui doit entre autres, une célèbre série sur Napoléon. Derniers livres publiés : Quand Dieu apprenait le dessin (2018) et Chronique d?une fin de règne (2017).
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