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EAN : 9782954516370
SIGNES BALISES (20/06/2018)
3.86/5   7 notes
Résumé :
“Je ne suis pas descendu du bateau à Port Saïd. Je suis resté des heures à regarder le bout du canal, du côté de la mer Rouge, m’imaginant des ports avec mes yeux aveuglés par le soleil. Et lorsque, à la tombée de la nuit, j’ai entendu qu’on levait l’ancre, j’ai eu l’impression d’être le modeste héros du conte qui reste des heures devant la porte ouverte d’un jardin enchanté, en se contentant de respirer le parfum enivrant des fleurs et en écoutant gazouiller des oi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est le journal de bord, de mots, de maux, du bleu à l'âme de Nikos Kavvadias, écrivain, poète et marin grec. Dès le début de son récit une question nous taraude. le “ poète des mers ” aurait-il perdu le goût de vivre ?

" Parfois je me dis que tout est mort au fond de moi et que mon coeur est devenu aussi sec que la paume de mes mains... "
( Citation page 11 )

Il ne descend plus à terre. Il se complaît dans la mélancolie et envie tout de même le timonier qui va débarquer pour aller s'amuser.
Je n'ai pas aimé l'idée qu'il se fait de la femme en général. Était-il lui-même si pur moralement qu'il se permet de les qualifier de " toutes les mêmes " ?

Nous voyageons avec lui au gré de ses souvenirs de voyages. A Port-Saïd, il nous livre quelques souvenirs en même temps que son regret presque avoué de ne pas être descendu du bateau.

" Et lorsque, à la tombée de la nuit, j'ai entendu qu'on levait l'ancre, j'ai eu l'impression d'être le modeste héros du conte qui reste des heures devant la porte ouverte d'un jardin enchanté, en se contentant de respirer le parfum enivrant des fleurs et en écoutant gazouiller des oiseaux invisibles, sans pouvoir pénétrer dans le jardin, parce qu'on l'a attaché. Et quand le bateau est reparti, je suis resté à l'arrière, près du loch, en regardant clignoter l'oeil énorme du phare, submergé par un chagrin semblable à celui qu'on éprouve quand on laisse passer une occasion de s'enfuir... "
( Citation pages 28 - 29 )

Un livre qu'il lisait sur Alexandrie dans son enfance le fascinait par le mystère qui s'en dégageait. Son premier vrai contact avec la ville est suivi d'une déception car il n'y découvre d'abord que des endroits européanisés.

Le narrateur nous conte une nouvelle passionnante " L'incroyable aventure du chef d'équipage Nakahanamoko ". Histoire mystérieuse un peu étrange qui s'est déroulée à bord du clipper le Perroquet vert. Malheureusement le mystère restera entier et cette nouvelle inachevée.

Nikos Kavvadias n'a jamais été amoureux de sa vie mais il a écrit une " Lettre à une dame inconnue " ( pages 75 à 78 ). Lettre jamais envoyée parce qu'elle était destinée à une femme anonyme dont il a croisé le regard sur le pont d'un bateau et qu'il aimera juste retrouver dans les limbes de ses souvenirs.

" Journal d'un timonier et autres récits " est suivi de " Premières armes " un texte de Gilles Ortlieb.

La couverture du livre représentant une carte marine est vraiment superbe.

Nous bourlinguons avec Nikos Kavvadias à bord de bateaux de la marine marchande, bringuebalés dans la houle ou pris dans les typhons. Dans la brume de ses souvenirs émergent ses récits empreints de beauté et de noirceur, de désespoir et de mélancolie.

Je remercie Babelio et les Éditions Signes et Balises pour la réception de ce très beau livre dans le cadre de la Masse Critique, et la découverte de cet auteur. Suite à la lecture de cet ouvrage, je suis tentée de me procurer " le Quart ".

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Le Journal d'un timonier et autres récits apparaît comme un recueil qui embrasse généreusement la large palette de l'auteur Nikos Kavvadias. Journal, récit, mémoire, anecdote, nouvelle,... servies dans un très bel ouvrage (très belle couverture et mise en page soignée), les cinq parties qui composent ce recueil sont autant de facettes de l'auteur grec.
Les deux premières parties (Journal d'un timonier et Souvenirs de voyage) apparaîtront sans doute comme les plus intéressantes aux amoureux de littérature de voyage. Au-delà de la forme traditionnelle des récits de voyage, ce seront peut-être les passages qui renvoient le plus à l'auteur même, et sa relation au monde, au déplacement, au lointain et à une certaine solitude. « Je ne suis pas descendu du bateau à Port-Saïd […] Et quand le bateau est reparti, je suis resté à l'arrière, près du Loch, en regardant clignoter l'oeil énorme du phare, submergé par un chagrin énorme semblable à celui qu'on éprouve quand on laisse passer une occasion de s'enfuir... ».
Une écriture et une observation du monde comme décalées, comme de côté, de biais. Comme ces descriptions de villes, pourtant précises, mais que l'auteur ne nous montre que de loin, depuis le pont du navire. Et par delà les récits mêmes, ce qui pourra surprendre (ou dérouter, c'est selon), c'est une écriture calme, posée, sans sensationnel ni tape-à-l'oeil. Une sorte de modestie devant la mer, le monde marin et les marins eux-mêmes. Dire et écrire le monde dans une forme simple (le prologue de l'Incroyable aventure du chef d'équipage Nakahanamoko vaut à lui seul son pesant de cacahuètes).
Mais parfois, à l'image de l'adaptation cinématographique d'un autre roman de Kavvadias, Li, la modestie peut virer à la désinvolture, à l'amertume, à la résignation. « Je n'arrive pas à me comprendre moi-même. Parfois je pense que je ne suis rien de plus que Willy, le soutier noir qui ne vit que pour manger. Parfois je me dis que tout est mort au fond de moi et que mon coeur est devenu aussi sec que la paume de mes mains. »
La dernière partie du recueil proposée par Gilles Ortlieb tombera malheureusement du plafond, sans préavis. Curieusement en fin d'ouvrage, alors qu'elle s'apparente pourtant plus à une préface ou à une courte biographie, elle est pourtant est à lire absolument pour qui découvre Nikos Kavvadias, tant elle offre un très bel et intéressant éclairage, de la part d'un auteur visiblement assez proche de la culture hellénique par ses très nombreuses traductions d'auteurs grecs.
Au final, une très belle découverte, qui trouvera sans peine sa place sur les rayons de ma bibliothèque.
Remerciements aux éditions Signes et Balises, ainsi qu'à Babelio.
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Bouquin hybride ! Voilà la conclusion à tirer de ce livre petit format et 100 pages, qui devrait faire s'arracher les cheveux des bibliothécaires qui ne sauraient où le répertorier et finiraient par le fourrer dans un bac intitulé « Les inclassables ». En effet, ce « Journal d'un timonier » est une suite de petits récits variés. Nikkos KAVVADIAS, auteur grec (né en 1910 en Mandchourie et mort en 1974) a passé 40 ans de sa vie sur des rafiots de divers diamètres, écumant le monde, ses mers, ses océans et ses villes portuaires.

Le titre éponyme est un journal de bord dans lequel des souvenirs oubliés refont surface, des bribes d'histoires, des anecdotes, avec des matelots, des femmes, lors de rencontres furtives. Les conditions de vie sur un bateau, difficiles voire extrêmes. « J'ai sommeil. Je tombe de sommeil ; l'horloge indique deux heures du matin. C'est maintenant au tour de mon coéquipier de prendre la barre et je vais m'installer à sa place. Rester encore deux heures en essayant de dormir assis. Je n'ai jamais éprouvé torture plus grande que celle d'être obligé de dormir dans cette position ».

« Souvenirs de voyage » lui fait suite. Il fait la part belle aux paysages et au quartiers visités, car être marin c'est aussi revenir sur la terre ferme, explorer les villes portuaires. L'auteur racle dans sa mémoire et écrit. Des phrases magnifiques, parlantes, sur Port-Saïd, Alexandrie, Marseille, Capo di Faro, Stromboli, Argostoli. Des images bien sûr mais aussi quelques mots lancés sur l'histoire de ces villes.

« L'incroyable aventure du chef d'équipage Nakahanamoko » est une nouvelle maritime, malheureusement restée inachevée. Malheureusement, car elle prend à la gorge, le fond (de l'eau) se veut un conte fantastique : sur un bateau en perdition lors d'un cyclone dans l'Océan Indien, un homme noir apparaît sur le mât. Or, personne de l'équipage ne le connaît, personne ne l'a vu dans le bateau avant ce moment. Quand et où a-t-il bien pu monter ? Encore une fois, l'écriture est précise et ronde, sensuelle mais charpentée, comme les personnages que KAVVADIAS décrit.

Puisque nous en sommes aux énigmes, cette « Lettre à une dame inconnue » est-elle une vraie lettre ? A-t-elle été expédiée un jour ? Si oui à quelle dame ? Toujours est-il qu'elle fut écrite et qu'elle est splendide.

Les « Lettres écrites sur un bateau » sont des notes prises, sur quelques courtes pages, elles sont dans le ton des deux premiers récits du recueil.

En postface, Gilles ORTLIEB se propose de mieux faire découvrir le phénomène KAVVADIAS, son parcours d'homme et d'écrivain, pour tenter de cerner les récits qui précèdent. La traduction du présent recueil signée Françoise BIENFAIT est une pure splendeur.

Des ces récits, il me paraît impossible de ne pas songer à de vieux bourlingueurs écrivains, y sentir le Jack LONDON des romans, nouvelles ou récits maritimes, la patte de Francisco COLOANE (né la même année que KAVVADIAS), celle de Pierre MAC ORLAN (mort 4 ans avant KAVVADIAS) ou d'Herman MELVILLE (l'un des pionniers), mais avant tout le style puissant de Joseph CONRAD. Chez KAVVADIAS, on croit reconnaître certaines tronches cassées et râpeuses croisées chez CONRAD, des desperados de la haute mer, les étapes dans des ports improbables, l'atmosphère sombre et parfois désespérée.

KAVVADIAS ne fut connu en France que pour son roman « le quart » de 1954. Les premiers souvenirs de ce présent recueil furent écrits par un jeune homme de 22 ans qui met déjà le style littéraire très haut, l'écriture comme art. Si vous en avez l'occasion, lisez justes quelques lignes au hasard, vous comprendrez que malgré le jeune âge de l'auteur, on n'a pas affaire à un prétendant à la catégorie mirlitons, c'est du solide, du très solide. Rien ne s'atténue avec l'âge, le style reste du même acier, avec l'expérience en bonus : « J'ai passé quarante ans en mer, j'ai vu un grand nombre de choses étranges et j'ai entendu des tas d'histoires, pour la plupart dans les postes de proue sombres et crasseux ou dans des tripots peu recommandables. Je les ai très rarement relatées, soit parce qu'elles ne m'avaient pas beaucoup marqué, soit parce que certaines d'entre elles m'avaient tellement impressionné que je craignais de passer pour un mythomane et un menteur, si je les racontais ». Dans ce recueil, l'auteur en raconte des bribes, et c'est de haute voltige. Mais en mer.

KAVVADIAS est cité par Jacques JOSSE dans son préambule au livre « Café Rousseau » de 2000, croyez-moi c'est un gage de qualité. Superbe bouquin paru en 2018 aux éditions Signes et Balises, à lire même si vous souffrez de l'amer mal de mer. Son nom est gravé dans un coin de ma mémoire, j'espère vivement l'accoster à nouveau dans un temps futur.

https://deslivresrances.blogspot.fr/
Lien : https://deslivresrances.blog..
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Nikos Kavvadias est un jeune homme de 22 ans, né de parents grecs. Nous sommes en 1932 et par nécessité financière, il s'engage comme marin sans cesser d'écrire, en tenant un journal de bord. Il y raconte les difficultés du quotidien, l'envers du décor des voiliers, les parenthèses enchanteresses des escales, les ports qu'on aperçoit, les intempéries et les drames.


Malgré son jeune âge, l'écriture de Nikos Kavvadias est frappante de maturité, très assurée et poétique, elle nous emmène au gré de ses observations, de ses divagations, des ses voyages, du vent et des flots….

Mais malgré ses voyages et sa maturité, on pourra regretter sa misogynie, décrivant les femmes comme faites pour regarder sagement par les fenêtres ou pour lire des romans à l'eau de rose, mais bien incapables d'apprécier l'écriture des marins aventuriers !

On regrette aussi que soit resté inachevé le récit consacré à "l'incroyable aventure du chef d'équipage Nakahanamoko".

Journal d'un timonier est un très beau recueil de récits, tant sur la forme par son petit format si léger, sa couverture graphique qui se déplie sous nos yeux pour lancer le voyage, si élégante…. que sur le fond par la qualité des textes que l'on savoure comme autant d'escapades dans le temps, hors du temps, sur les mers.

Quel souffle, quelle plume !! J'ai très envie de lire le seul roman de ce poète des mers : le Quart, paru en 1954.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Les fragments subtilement brisés d'un rêve d'océan et d'écriture

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/10/31/note-de-lecture-journal-dun-timonier-nikos-kavvadias/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Rester à la passerelle douze heures sur vingt-quatre, quinze, vingt ou trente jours d’affilée, devant la roue en bois entièrement chevillée du gouvernail, donner un léger coup de barre tantôt à bâbord, tantôt à tribord, sans quitter le compas des yeux, en essayant de garder le cap sans relâche. Le jour, tout va bien, on voit le ciel, la mer, on entend parler quelqu’un de temps à autre, mais la nuit !… J’ai pris mon quart depuis deux heures à peine et je tombe désespérément de sommeil. Mon coéquipier dort assis à côté de moi, il se réveille chaque fois qu’il perd l’équilibre et se rendort aussitôt… C’est l’heure à laquelle, chez moi, nous nous préparions à dormir. Ma mère avait replié son journal et pour la centième fois peut-être, ma sœur allait terminer en pleurant le Journal de Marie Bashkirtseff. Installé à ma place habituelle, je fermerais Les Voyages imaginaires de Maître Jules ou le Robinson Crusoé de Hambourg. Et maintenant !… Maintenant, me voilà dans une cabine fermée, flanqué d’un coéquipier avec qui je n’ai rien en commun hormis la fatigue, sur un bateau chargé de charbon qui fend les eaux de l’océan Indien en direction du Tonkin, et je suis mort de sommeil. Le commandant de bord arpente le pont en faisant claquer ses bottes de cuir pour essayer de se dégourdir les jambes.
Je me souviens de mon premier embarquement sur un grand paquebot. Au moment précis où se réalisait le plus beau de mes rêves, j’étais rongé par le doute et la peur. Je me souviens de ce « mal du départ » tragi-comique qui m’a longtemps tourmenté. Puis l’arrivée dans des ports pleins de gaîté sur la Méditerranée. Marseille, Naples, Barcelone, les bars avec leurs filles fardées, les départs fréquents, l’embarquement des passagères, les adieux, les larmes, les sanglots étouffés et les mouchoirs qu’on agitait, tout cela m’avait tellement envoûté que mes doutes et ma peur avaient complètement disparu.
Puis sur des cargos tout noirs, comme en deuil. Je ne connais pas de départ plus sinistre, et la vie à bord est lugubre. Le silence qui y règne est un réel supplice.
On ne parle jamais très fort sur les cargos. Les postes de proue sont toujours sombres, saturés d’odeurs lourdes, ils ressemblent à de grandes cellules de prison.
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« Beaucoup se passe, à bord, comme si Kavvadias y reprenait à son compte la phrase de Paul Valéry : « Qui se confesse ment, et fuit le véritable vrai, lequel est nul, ou informe et, en général, indistinct. » Et, autant que pour distraire la monotonie des traversées au long cours, c’est pour l’occulter ou en différer le dévoilement que chacun des membres de la tribu ambulante des gens de mer y va de sa version, de ses amulettes et de ses contrepoisons. Ce qui, dans le creuset, demeure pour chacun de son pot au noir intime est forcément consumé, racorni, à saisir précautionneusement s’il ne veut pas le voir se pulvériser entre les doigts. »
(Gilles Ortlieb, postface)
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Ceux qui aiment la mer avec passion, cela a été prouvé, ne peuvent jamais en faire leur métier. Et quand ils y parviennent, ils cessent de l’aimer. Vous avez entendu parler de ces marins qui vivent la plupart du temps sur les docks, dans les ports. Ils regardent les bateaux partir et servent d’interprètes aux navigateurs étrangers. Ce sont eux, les incurables ! Ils ont été soutier, matelot, steward, charbonnier, mais ne sont jamais restés plus d’un mois au même poste et sur le même bateau. Jamais ils n’ont pu s’habituer à la mer.
Elle leur donne le vertige. Ils trébuchent là où d’autres avancent droit, ils se coincent les doigts dans les portes, ils n’arrivent pas à tenir la barre alors qu’ils connaissent autant la boussole que les bons marins. Ils tombent malades et quittent le bateau en pleurant. On voit dans leurs yeux quelque chose d’étrange. Et sur leur visage défait, une expression un peu folle.
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Je ne suis pas descendu du bateau à Port-Saïd. Je suis resté des heures à regarder le bout du canal, du côté de la mer Rouge, m'imaginant des ports avec mes yeux aveuglés par le soleil. Et lorsque, à la tombée de la nuit, j'ai entendu qu'on levait l'ancre, j'ai eu l'impression d'être le modeste héros du conte qui reste des heures devant la porte ouverte d'un jardin enchanté, en se contentant de respirer le parfum enivrant des fleurs et en écoutant gazouiller des oiseaux invisibles, sans pouvoir pénétrer dans le jardin, parce qu'on l'a attaché. Et quand le bateau est reparti, je suis resté à l'arrière, près du loch, en regardant clignoter l'oeil énorme du phare, submergé par un chagrin semblable à celui qu'on éprouve quand on laisse passer une occasion de s'enfuir...

Février 1932
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Cela fait déjà un moment qu'un rêve étrange me taraude... Partir tout seul sur un petit bateau chinois, sans boussole ni gouvernail, puis disparaître, aspiré dans le tourbillon de vapeur d'un cyclone, ou m'arrêter au bout de nombreuses années dans une île qui brillerait comme un diamant sous le soleil brûlant, rester là pour toujours, entouré de femmes nues sur lesquelles aucun regard ne s'est jamais posé et, allongé le soir sur du corail et des coquillages, entendre jouer d'invisibles ukulélés en regardant les étoiles qui sont toujours les mêmes, sous tous les cieux.
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Video de Nikos Kavvadias (1) Voir plusAjouter une vidéo

Nikos Kavvadias : Le Quart
A la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT présente le roman "Le Quart" du poète grecNikos KAVVADIAS, où il dépeint la noirceur de la vie de marins grecs embarqués sur un cargo en route vers la Chine.
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