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Jean-Noël Liaut (Traducteur)
EAN : 9782228896399
189 pages
Payot et Rivages (28/08/2002)
3.56/5   108 notes
Résumé :
Imaginez un croisement entre Mme de Sévigné et Woody Allen : vous obtiendrez Helene Hanff (1917-1997), qui doit son passeport pour l'éternité à un talent unique d'épistolière joint à une perfusion d'humour juif new-yorkais et à un amour immodéré pour la littérature anglaise. Son best-seller, 84, Charing Cross Road, est né de vingt ans de correspondance (1949-1969) avec le personnel d'une librairie londonienne spécialisée en livres rares.

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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 108 notes
En 1971, Helene Hanff a enfin assez d'argent pour se rendre à Londres. Son livre, 84, Charing Cross Road, tiré de sa correspondance avec des employés de la librairie Marks & Co, se vend relativement bien et c'est grâce à l'avance consentie par son éditeur qu'elle peut se permettre d'effectuer ce voyage dont elle rêve depuis des années.
Frank Doel est décédé quelques années plus tôt, mais sa veuve, Nora, et sa fille, Sheila Doel, se déclarent ravies d'accueillir Helene dans leur pays.
Au fil de son séjour et des rencontres qu'elle fait en Angleterre, Helene va se rendre compte que son livre a touché beaucoup de gens. de nombreuses personnes prennent contact avec elle et lui font découvrir la Grande-Bretagne et ses coutumes.


C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la plume vive et acérée d'Helene Hanff.

Elle nous raconte elle-même, dans cette « suite » à 84, Charing Cross Road, son périple londonien. Grand changement, donc par rapport à son premier roman : il ne s'agit plus d'un roman épistolaire, mais d'un genre de carnet de bord. Au lieu de naviguer entre le franc-parler d'Helene et la réserve toute britannique de Frank, nous n'avons droit qu'à la version « Helene » de Londres et des Anglais. Et quelle version !

Hanff nous raconte Londres comme personne. Grâce à elle, même le plus désabusé des voyageurs pourrait apprécier la capitale du Royaume-Uni. A travers le regard d'Helene et par le biais d'un récit plus introspectif que 84, Charing Cross Road (car cette « Duchesse de Bloomsbury Street » est racontée à la première personne), on redécouvre Londres et ses merveilles comme si on ne les avait jamais vues.

Les auteurs favoris de Hanff sont encore là ; toute sa vie tourne autour des livres qu'elle aime et des écrivains qu'elle admire et ce récit est, une fois de plus, une véritable plongée dans ses oeuvres préférés (Donne est une fois de plus en bonne place). Les hauts lieux où ces personnages ont vécu, travaillé, étudié, sont à l'honneur au fil des pérégrinations de Hanff.

Helene devient très vite la coqueluche de Londres : tout le monde veut l'inviter à prendre le thé, la rencontrer, lui offrir à dîner. Cela l'arrange bien car, comme elle le souligne avec son humour et son honnêteté habituels, tout repas qu'elle ne doit pas payer elle-même lui permet de rester un jour de plus en Angleterre.
L'humour, l'amour des belles lettres, le cynisme, parfois, animent ce récit qui me laisse une impression de grande douceur. Si seulement Helene Hanff avait fait plus d'un voyage à Londres, elle nous aurait encore régalés avec de nombreux livres…
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Après avoir correspondu pendant plus de 20 ans avec le personnel d'une librairie anglaise, Helene Hanff, écrivain américaine et héroïne de « 84, Charing cross road », est invitée à venir passer quelque temps à Londres à l'occasion de la sortie de son livre.
Réalisant ainsi le rêve de toute une vie, elle va vivre un véritable tourbillon de visites touristiques, de repas gastronomiques, de séances de dédicaces, de rencontres aussi fortes émotionnellement qu'improbables avec des correspondants de longue date ou de parfaits inconnus, elle va pouvoir assister à des pièces de théâtre, parcourir des dizaines de musées, se balader dans les rues, voir enfin tous ces monuments qu'elle connaît grâce aux livres…et rencontrer des personnages hauts en couleurs.

Elle nous fait vivre tous ces moments grâce au journal qu'elle a tenu durant ces semaines exceptionnelles.
J'ai ainsi pu retrouver des personnes que j'avais déjà croisées dans « Charing cross road » et j'ai été contente de savoir ce qu'elles étaient devenues.

Ce journal est davantage axé sur l'exubérance, l'euphorie et les visites de toutes sortes que sur l'amour de la littérature mais l'émotion y est tout aussi forte.
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Découvrant enfin Londres, Helene Hanff continue de noter ses observations cette fois sous la forme d'un journal. Mais le style reste le même, délicieux, humoristique, observateur et passionné quant à tout ce qui touche la littérature. de son regard et de sa plume acérés elle égratigne un peu les personnes qui l'entourent, mais sans méchanceté et avec beaucoup d'esprit. de plus elle pratique l'auto-dérision de manière très efficace et non sans sagesse
J'ai presque préféré ce texte au précédent où l'on attendait souvent les réponses de l'interlocuteur. Ici l'auteur se parle et nous parle sans intermédiaire et nous livre une vision de l'Angleterreà la fois décapante et très américaine. Quand des cousins se rencontrent....
Bref encore un petit bijou, dévoré en une journée par un temps très anglais, c'est-à-dire très pluvieux..
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Comme de nombreux lecteurs, j'avais été enchanté par la lecture de 84, Charing Cross Road qui retraçait une vingtaine d'années de correspondance entre la new-yorkaise Helene Hanff, à la recherche de livres rares, et la librairie Marks & Co à Londres, en particulier Frank Doel, l'un de ses libraires.
« La duchesse de Bloomsbury Street » raconte, sous la forme d'un journal de bord, le premier séjour d'Helene Hanff à Londres en juin et juillet 1971. Si elle ne peut rencontrer Franck Doel, décédé quelques années auparavant, la femme et la fille de ce dernier l'accueillent chaleureusement, comme de très nombreux autres admirateurs, y compris quelques célébrités.
A mon sens, le charme n'agit toutefois pas autant dans cet ouvrage que dans 84, Charing Cross Road : les anecdotes de séjour, bien que plaisantes, sont vaguement ennuyeuses, et je me suis un peu lassé des rencontres successives. Reste cependant la plume ironique d'Helene Hanff, mais également son amour immodéré de la littérature anglaise…
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On retrouve avec un immense bonheur les héros de 84, Charing Cross Road.
En 1971, grâce à la sortie de son livre, Helene Hanff a enfin réuni assez d'argent pour se rendre à Londres, même s'il est malheureusement trop tard pour rencontrer Franck Doel..
« La duchesse de Bloomsbury Street » raconte son séjour sous la forme d'un journal de bord.
Certes, le charme n'opère plus autant que dans 84, Charing Cross Road, mais le plaisir de la lecture est toujours là, auquel s'ajoute la joie de retrouver les personnages.
On savoure le style acéré et l'humour d'Helene Hanff, elle fait de belles rencontres et elle aime toujours autant la littérature anglaise.
Ces 2 livres sont des pépites à découvrir absolument!
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Vers 1801, quand les Etats-Unis achetèrent la Louisiane, des négociants américains y introduisirent le commerce d'objets religieux catholiques et commencèrent à envoyer sur place des caisses entières -étiquetées FRAGILE ou EXPEDITE- de satues destinées aux églises. Les habitants de La Nouvelle-Orléans étaient alors français : ils crurent que ces deux mots correspondaient aux prénoms des deux saints présents dans ces caisses sous forme de statues. Dès lors, les deux saints les plus populaires de La Nouvelle-Orléans furent saint Fragile et saint Expedite.
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Un jour, à l’âge de dix-sept ans, je suis allée à la bibliothèque de mon quartier pour y rechercher des livres consacrés à l’art d’écrire, et j’ai découvert cinq volumes rassemblant des conférences qu’il avait données sur ce thème à ses élèves de Cambridge. (il = Arthur Quiller-Couch, écrivain et professeur de littérature. Elle a toujours affirmé lui devoir sa passion pour les livres.) Je me suis dépêchée de rentrer, le premier volume sous le bras, et je m’y suis plongée sans attendre. Page trois, premier obstacle. Q s’adressait à de jeunes étudiants, formés à Eton et Harrow. Il tenait donc pour établi que ses élèves – y compris moi - avaient lu Le Paradis perdu et par conséquent qu’ils comprendraient son analyse de «l’invocation à la lumière», du livre IX. J’ai alors décidé de m’arrêter à ce passage et je suis retournée à la bibliothèque chercher un exemplaire du Paradis perdu.Une fois à la maison, j’ai commencé à le lire. Page trois, nouvel obstacle: Milton tenait pour acquis que je connaissais la version chrétienne du livre d’Isaïe et le Nouveau Testament, et que Lucifer ou la Guerre au Ciel n’avaient aucun secret pour moi, mais comme je suis juive tel n’était pas le cas. J’ai donc décidé d’emprunter une Bible et de combler mes lacunes avant de lire Le Paradis perdu et de retrouver Q à la page trois. Page quatre ou cinq, je suis tombée sur deux citations, l’une, courte, en latin, l’autre, longue, en grec. J’ai alors fait passer une annonce dans la Saturday Review afin de trouver quelqu’un pouvant me donner des cours dans ces deux langues et je me suis replongée dans Q en attendant.(…) Si bien que d’une chose l’autre, et comptant une moyenne de trois obstacles par semaine, j’ai mis onze ans à lire ces cinq volumes de conférence dans leur intégralité. (p. 73-74)
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Mais pourquoi donc des gens qui n'auraient jamais l'idée de voler quelque chose d'autre trouvent-ils tout naturel de voler des livres?
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Un soir de Saint-Sylvestre, les Doel ont organisé un réveillon au cours duquel Helen portait une robe du soir noire qui lui donnait un air très exotique.
"Helen, tu ressembles à une espionne russe !" s'est exclamée Nora.
Helent et Peter se sont alors mis à rire. Quelques mois plus tard, en ouvrant le journal du matin, Nora a découvert que les Kroger étaient bien des espions russes.
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J'ai toujours tellement honte en découvrant combien certaines personnes sont cultivées alors que, par comparaison, je suis si ignorante. Si vous découvriez la liste de livres célèbres et d'auteurs que je n'ai jamais lus, vous n'en croiriez pas vos yeux. Mon problème est très simple: pendant que les autres lisent cinquante livres, je relis cinquante fois le même ouvrage. Je m'arrête seulement lorsque, arrivée au bas de la page 20, je suis capable de réciter par cœur les pages 21 et 22. Alors je le mets de côté l'espace de quelques années.
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