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EAN : 9782212568660
192 pages
Eyrolles (17/05/2018)
3.9/5   86 notes
Résumé :
Quand on a 10 ans, une mère comédienne amoureuse de Shakespeare, pas de papa et que l’on s’attend à voir débarquer les huissiers d’un jour à l’autre, la vie n’est pas simple. Elle, c’est l’impétuosité de l’artiste pour qui la liberté n’accepte aucun compromis. Lui, c’est la naïveté de l’enfance qui découvre le monde et ses paradoxes. Ils vivent au son de Brassens et s’enivrent des mots de Shakespeare. Avec leur voisine Sabrina, caissière de son état, qui a des « bip... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
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Quel joyeux tintamarre que ce livre !

Le narrateur, âgé d'une dizaine d'années, conte de ses yeux d'enfant son quotidien avec sa maman, actrice méconnue qui brûle de son amour pour les planches …

Il vit avec sa passionnée de maman qui l'élève tant bien que mal, aidée par les membres de sa troupe de théâtre, tous plus touchants les uns que les autres et une amie, caissière de supermarché, au bord du gouffre.

J'ai passé un moment délicieux à la lecture déboire de cette petite famille.

Le récit est terriblement émouvant, plein de jolis jeux de mots nés de la compréhension déformée du jeune narrateur qui ne comprend pas toujours très bien le monde qui l'entoure.

Ce qui ressort de ce joyeux bordel, c'est un regard tendre sur une société qui ne l'est pas vraiment avec ceux qui souhaitent prendre des chemins de traverse.

Une belle fable où tout est bien qui finit bien, à lire avec les yeux de l'enfance et le coeur d'un adulte repenti.

Julien Aranda est très fort pour éblouir son lecteur en offrant à lire les émotions d'un enfant. J'imagine que pour être aussi doué dans son écriture, il a lui même au moins 12 ans et demi.

Il ne faut pas, malgré tout, se méprendre sur le ton enfantin de ce livre car il cache des trésors de poésie, d'humanité. Il donne envie de vivre ensemble. Avec nos différences. Avec nos ressemblances. Une leçon de bienveillance.

Un livre qui fait du bien donc.

Applaudissements.

Standing ovation.

Rideau !
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Un livre très agréable, qui fait du bien.
L'histoire est racontée par un enfant qui a 5 ans au début du livre et elle se termine alors qu'il entre en fac.
Son enfance est un délice malgré les difficultés passagères. Et le bonheur dans lequel il vit est dû à sa mère, actrice de théâtre éprise de Shakespeare et amoureuse des chansons de Brassens. La vie avec elle est une fête perpétuelle.
Le style est classique, pas spécialement élaboré, mais tout ça se lit d'un traite, le sourire aux lèvres.
J'ai particulièrement apprécié certains passages, poétiques comme celui de la lettre A collée sur la fenêtre qui, avec le déclin du soleil fait se succéder des mots : Amour, Amitié…..
Des passages amusants aussi, comme la gentille voisine, caissière qui nomme les objets par leur code-barres et dit « Bip » à la fin des phrases.
Et puis, outre l'amour maternel, il y a cette formidable amitié dans la troupe de théâtre qui est une deuxième famille.
Mais sous une apparence légère, bien des problèmes de société sont soulevés.
J'ai lu le début en trouvant ça gentillet, mais finalement le roman est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît.
En tout cas ce fut un très bon moment de lecture, une fiction positive, et ça j'apprécie bien.
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Une troupe de théâtre qui s'évertue à jouer Shakespeare devant un public clairsemé, une actrice passionnée, un petit garçon qui aime sa maman plus que tout, une caissière de supermarché au bord de la dépression, un voisin ronchon dénommé Champion….

Certains titres sont vraiment trompeurs : le jour où Maman m'a présenté Shakespeare est de ceux-là ; pour être tout à fait honnête, il me semble bien recherché, et ne reflète pas vraiment la réalité du roman.

En effet, il s'agit du récit d'une enfance puis une d'adolescence, racontée à la première personne. Un petit garçon partage avec sa mère, comédienne de théâtre, une vie de bohème, heureuse, fantasque, jusqu'au jour où les huissiers font irruption dans leur petite maison de Meudon, et font voler en éclats cet équilibre précaire.
La mère et le fils sont séparés, la vie du jeune ado bascule, il est accueilli par sa tante Myriam, à la personnalité froide et psychorigide, et fréquente un collège chic dans lequel il fait vite l'objet de brimades. Mais pour les comédiens comme pour tous les autres, la vie peut prendre quelquefois des allures de coup de théâtre….

J'ai lu le roman de Julien Aranda avec beaucoup de plaisir, et j'ai particulièrement aimé un texte qui fait toujours la part belle à l'humour. de nombreux mots sont écrits en italique – il s'agit souvent d'expressions utilisées par l'enfant qui les « détourne » à sa manière : les forces du désordre, Paul Emploi, l'huissier d'injustice, les réseaux asociaux, la télédébilité.. Il est clair que pour le romancier l'humour et la poésie servent à fuir la « réalité des choses », et à retrouver l'essentiel, une âme d'enfant, un rapport authentique à la vie et aux autres.

Un conseil : il me semble important de lire (ou de relire) ce roman en écoutant les chansons de Brassens « Ce bon vieux Georges », comme l'appelle l'enfant, « cette voix teintée de soleil et ces accords de guitare qui tuaient dans l'oeuf tous les mauvais sentiments ».
La référence à Brassens et à sa philosophie de la vie est omniprésente, et « Les braves gens n'aiment pas que, l'on suive une autre route qu'eux" sert d'ailleurs d'introduction au roman.

Un roman à l'écriture faussementt simple qui a le grand mérite de susciter le débat, chacun se sentant concerné par un des multiples thèmes qu'il développe : les choix de vie, l'humour, la poésie, la maltraitance, la violence d'un monde qui met au centre de tout rentabilité et recherche du profit...
Lors de la rencontre Babelio, j'ai été frappée par tous ces échanges entre lecteurs, lectrices, échanges quelquefois même passionnés…

Je remercie Babelio et les Editions Eyrolles de m'avoir permis de lire le jour où Maman m'a présenté Shakespeare, de Julien Aranda, et de participer à la très belle rencontre-auteur du 31 mai chez Babelio.
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Voici deux cents pages de fraicheur enfantine qui s'inscrivent dans la lignée de classiques comme "Le petit chose" d'Alphonse DAUDET ou "les grandes espérances" de Charles DICKENS avec Sarah dans le rôle de la fée et son père dans celui du magicien qui d'un coup de baguette révèle l'actrice inconnue et en fait une vedette médiatisée.

Mais ce roman n'appartient pas à la littérature jeunesse car il porte un regard caustique sur notre monde de subprimes, de "paule emploi" et de télé-débilité et j'ai apprécié la plume imaginative, innovante et acérée qui nous offre une pléiade de néologismes.

L'auteur, sans en donner l'impression, nous amène à réfléchir à la définition du "travail" et à nous interroger : qui du banquier ou de Shakespeare est le plus utile à la société ?

Et surtout il nous décrit une génération sans père, sans repère ni repaire et nous montre la souffrance d'un enfant élevé par une mère plutôt immature, puis confié à une tante carriériste.

Mais j'ai regretté que cet ouvrage soit pourri de fautes de français et d'orthographe.

Je peux comprendre qu'un enfant de 5 ans maltraite notre langue, mais j'ai du mal à admettre qu'un adolescent, devenu bachelier, écrive des phrases ressemblant à celles commises par certains footballers interviewés par TF1, surtout quand leur Maman est amoureuse de Shakespeare, de Georges Brassens et de nos classiques ...

De grâce Monsieur Aranda, ne prostituez pas votre talent (que je devine prometteur) en sacrifiant notre langue française !
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Pour être tout à fait honnête, j'ai ouvert ce livre sans grande conviction. le titre à rallonge me rappelait Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une de Raphaëlle Giordano, un livre que je n'avais pas du tout aimé. Je n'avais pas adhéré au mélange roman/développement personnel.

L'histoire nous est contée à la première personne par un garçon d'une dizaine d'années qui vit seul avec sa mère. Celle-ci est comédienne de théâtre et a souvent du mal à joindre les deux bouts. Mais elle voit toujours la vie du bon côté et élève son fils dans la joie et la bonne humeur. Elle organise des répétitions dans son jardin, avec sa troupe. La voisine est caissière, elle connaît tous les codes-barres par coeur et termine toutes ses phrases par « bip bip ». Notre jeune narrateur grandit dans un univers extravagant, rempli d'amour et de bienveillance.

"Ce qui était agréable chez Michel, c'est qu'il était comme Maman et que chaque fois qu'il parlait de sa vie, il n'y avait jamais de problèmes mais que des solutions.
— La vie, s'exclamait-il devant les clients amusés, il faut la dévorer sinon c'est elle qui nous dévore!"

Le style de ce livre peut dans un premier temps déstabiliser, mais on s'habitue et on se retrouve dans la tête de cet enfant qui vit entouré d'une bande de joyeux lurons. Certaines scènes apparaissent complètement loufoques. Les mots sont souvent drôles, mais aussi souvent touchants puisque tout est raconté du point de vue de cet enfant, qui interprète les choses comme il le peut. Ainsi, il nous parle notamment de Paul Emploi ou des forces du désordre. Vous penserez que c'est parfois candide ou simplet, mais finalement, vous comprendrez que tout cela est bien plus profond qu'il n'y paraît.

"C'est le manque d'amour qui rend les gens en colère?
— Oui, a-t-elle répondu avec un air mélancolique, la colère, c'est quand l'amour s'est trompé de chemin."

Julien Aranda, avec sa plume originale ne manque pas d'imagination pour nous questionner sur le bonheur. Un bon travail, bien payé, est-il synonyme d'une vie heureuse ? Ou bien exercer sa passion, entouré de personnes qu'on aime et qui nous aiment n'est-il pas essentiel ?

"Le génie n'a pas besoin d'artifices contrairement à la médiocrité."

Le narrateur et sa maman vivent simplement. Ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont heureux parce qu'ils sont ensemble. Ils profitent de la vie, de leurs amies. La mère du narrateur aime son fils, et Shakespeare, plus que tout, et elle l'entraîne à sa suite. Quand des soucis se profilent à l'horizon, elle philosophe, expose les bons côtés du problème plutôt que de s'apitoyer sur son sort. Sa manière de voir les choses est plus qu'optimiste, et cela fait un bien fou à lire.

Dans ce petit roman, à chaque chapitre, il se dégage de l'amour, de l'amitié, de la bonne humeur, de la bienveillance. On a nous aussi envie de se dire que nos problèmes ne dureront pas, que la colère n'est souvent pas légitime. Il faut savoir se poser et prendre la vie du bon côté si l'on veut être heureux.

"Au final, tu es le seul qui ait entendu battre mon coeur de l'intérieur, a-t-elle déclaré la voix chargée d'émotion."

Le jour où maman m'a présenté Shakespeare est un livre qui sous des apparences gentillettes de comédie burlesque, cache un roman bien plus profond. C'est le livre de la vie, avec ses difficultés, ses moments drôles et tristes mais c'est surtout le livre qui nous rappelle que bien souvent un problème a une solution. Une très belle lecture que je vous recommande sans hésiter.

Merci aux éditions Eyrolles pour cet envoi.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, j ai demandé à Maman pourquoi elle était devenue comédienne de théâtre et pas caissière comme Sabrina ou assistante de direction comme la maman d'un copain à l'école.

Elle a posé son texte et s'est assise près de moi.

— Quand j'étais petite, m'a-t-elle répondu, j'observais les feuilles onduler sous le souffle du vent et je montais dans les arbres pour faire comme elles, je regardais les chats dans le jardin et je m'agenouillais pour chasser des proies comme eux, j'essayais de rester immobile des heures entières pour imiter les objets de la maison, j'observais l'attitude des adultes et je reproduisais leurs mimiques devant le miroir. C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de me mettre à la place des autres !

— Pourquoi ?

— Sans doute pour éviter de me mettre à la mienne...

— Pourquoi ?

— Et pourquoi ? Pourquoi ? Ne te pose pas tant de questions ou tu vas finir comme Sabrina !

— Pourquoi elle est triste, Sabrina?

— Parce qu'elle a abandonné ses rêves d'enfant.

— Pourquoi ?

— Oh, à cause des gens qui n ont pas cru en elle, je suppose.

Ah... et toi Maman, tu crois en moi ?

Oui, bien sûr.

Elle m'a déposé un baiser sur la joue et regardé droit dans les yeux.

— Ne renonce jamais à tes rêves mon ange, même pour de l'argent.

— Pourquoi ?

Elle a tourné son regard vers la fenêtre avec un air mélancolique.

— Parce qu il y a bien assez d'adultes dans le monde comme ça.
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Avant d'éteindre la lumière, elle a ajouté en souriant que la vie est courte et que l'essentiel, c'est d'oser être ce que l'on est pour ne pas devenir ce que l'on hait, et surtout de toujours prendre du plaisir dans ce que l'on fait sans attendre grand-chose en retour, parce qu'on est souvent déçus par les autres. Elle m'a déposé un baiser sur la joue et je suis resté quelques minutes dans la pénombre de la pièce, j'ai repensé à tout ça et je me suis dit que finalement, peut-être qu'elle avait raison Maman, si je voulais conquérir le cœur de Sarah malgré toutes nos différences, attirer son attention et lui déclarer ma flamme, il fallait oser, tout simplement.
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Plus tard, quand la nuit est tombée, Max a sorti tous ses feux d'artifice et les a fait pétarader dans le ciel au-dessus de la maison.... Dans tous les yeux tournés vers le ciel coloré, il y avait la même lueur d'espoir quant à l'avenir, la même flamme qui se consume peu à peu dans l'ombre de nos vies agitées, la même mélodie secrète du temps qui passe, la même peur de disparaître à tout jamais, la même conscience de l'éphémère, bref, la même humanité.
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Malgré l'étroitesse et la vétusté de nos appartements royaux comme disait Maman, il se dégageait une certaine chaleur de notre maison, un je-ne-sais-quoi qui sautait aux yeux de tout le monde, comme une évidence. Maman, à cause de son côté artistique, avait un goût affirmé pour la poésie décorative et, certains soirs d'été, lorsque le soleil déclinant tombait au-dessus de la forêt, un filet de lumière s'infiltrait dans la salle à manger à travers un autocollant en forme de A majuscule qu'elle avait placé sur une fenêtre. Au fur et à mesure que le soleil tombait, le A majuscule entamait une longue remontée le long du mur opposé et venait se placer à côté des lettres "mour" pour former le mot "Amour", puis il glissait doucement vers un autre groupe de mots, "mitié" pour former le mot "Amitié", "rt" pour "Art", "utomne" pour "Automne" et, enfin, avant que le filet de soleil s'affaiblisse complètement, il formait la phrase "Au revoir mon beau soleil". En été, lorsque Maman ne travaillait pas, elle invitait Sabrina et on s'installait tous les trois sur le canapé pour contempler en silence le rituel poétique du soleil. Une fois le dernier rayon disparu, on restait pensifs quelques minutes.
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« – Être artiste, (…) c’est accepter d’être ce que l’on est et trouver le courage de le crier à la face du monde, c’est savoir dire merde à son passé difficile ou à son futur joué d’avance pour se concentrer uniquement sur l’instant présent, c’est refuser le joug de l’idéologie dominante, c’est toujours chercher l’excellence et ne jamais se contenter de la médiocrité, et ô combien c’est difficile de nos jours avec toute cette technofolie partout, être artiste, c’est être perméable à la beauté du monde et s’émouvoir d’un coucher de soleil plutôt que de la misère des autres, c’est prendre du recul sur l’environnement pour mieux se l’approprier, parce qu’en fin de compte, l’art, c’est la seule réponse tangible à l’absurdité de la vie! »
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Vidéo de Julien Aranda
L'histoire :
Quand on a 10 ans, pas de papa mais une mère amoureuse de Shakespeare et que l'on s'attend à voir débarquer les huissiers d'un jour à l'autre, la vie n'est pas simple. Elle, comédienne de théâtre passionnée, fascine son fils qui découvre le monde et ses paradoxes avec toute la poésie de l'enfance. Avec leur voisine Sabrina, caissière de son état, et les comédiens Max, Lulu et Rita, ils forment une famille de c?ur, aussi prompte à se fâcher qu'à se réconcilier. Mais, un jour, la réalité des choses rattrape la joyeuse équipe. Et le petit garçon est séparé de sa mère. Comment, dès lors, avancer vers ses rêves ? En comprenant que, peut-être, l'essentiel n'est pas l'objectif, mais le chemin parcouru... Sur fond de crise des subprimes, Julien Aranda nous raconte la trajectoire enchantée d'une troupe de théâtre inoubliable.
L'auteur :
Julien Aranda, ancien cadre dans une enseigne commerciale reconverti en auteur heureux, signe ici son troisième roman.
Plus d'informations sur le livre : https://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212568660/le-jour-ou-maman-m-a-presente-shakespeare
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