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EAN : 9782268091754
192 pages
Les Editions du Rocher (03/05/2017)
3.77/5   24 notes
Résumé :
Vingt-cinq ans qu'ils ne s'étaient revus ! Quand son vieux camarade de fac l'invite à passer un week-end dans la grande bâtisse de son frère, nichée au coeur des montagnes de Savoie, Laurent Campanelli est un homme accompli, un père de famille qui a trouvé sa voie. Il s'y rend avec femme et enfants et revoit avec plaisir Michel, Yvon et leur soeur Flore, son amour de jeunesse à présent mariée à un riche avocat qui est aussi collectionneur. Mais la camaraderie retrou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Cet auteur ne m'était pas inconnu, mais cette lecture m'a scotchée !
J'ai ouvert ce livre de 200p pour en humer les premières, et l'ai terminé sans lever le nez.
Laurent, un informaticien qui a bien réussi dans son métier retrouve par hasard un ancien camarade de khâgne ; ce nommé Michel l'invite à passer un week-end en compagnie de son épouse Perrine et de ses deux enfants chez son frère cadet ,en pleine montagne.
Il est bon de préciser que Laurent s'est toujours senti inférieur socialement devant cette famille riche, férue d'art , et très à l'aise en toutes occasions .
Voilà la famille de Laurent partie , mal équipée , parce que la maison à rejoindre est en fait un immense bâtiment qui accueillait des colonies de vacances haut perché dans la montagne, dans la neige, que l'on ne peut atteindre que par un télésiège qu'il est possible de rendre capricieux. Dès la visite des lieux , on ne peut que penser à Shining, de S.King .
Se retrouvent là haut donc, Laurent et sa petite famille, Michel et son épouse , Yvon , le frère cadet et son amie Maud et Flore, la soeur et ancienne petite amie de Laurent ainsi que son mari.
Le cadre est prêt pour cet huis-clos grinçant , où l'altitude,l'alcool, font remonter de vieilles rancoeurs, ou soudain l'épouse semble terne dans un milieu qui n'est pas le sien , où les caractères s'exacerbent et on sent tout de suite que la fin sera tragique, et c'est le cas, mais je me suis complètement plantée , mais alors complètement sur la fin de cette histoire captivante et sidérante.
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J'avoue, c'est le bandeau coloré, la photo de ces verres de vins qu'on entrechoque qui a attiré mon regard. Je n'avais jamais entendu parler d'Olivier Maulin qui a pourtant produit quelques romans. Mais ce n'est pas ma seule lacune. Ma curiosité a été récompensée, les promesses de la quatrième de couverture parfaitement tenues... Les retrouvailles est un roman qui se déguste d'une traite, un peu comme on s'installerait devant un film à suspense en se laissant peu à peu happer par la tension qui monte crescendo.

Disons qu'après avoir lu ce livre vous y réfléchirez à deux fois avant de partir à la recherche de vos vieux copains de lycée sur les réseaux sociaux. L'exemple de Laurent Campanelli, le héros de cette histoire devrait réfréner vos ardeurs. Ca semblait pourtant une bonne idée ces retrouvailles. Vingt-cinq ans que Michel d'Aubert et lui s'étaient perdus de vue. Compagnons de khâgne, leurs chemins se sont séparés lorsque Laurent a dû renoncer à la carrière universitaire qu'il ambitionnant de mener tandis que son ami a suivi la trajectoire prévue. Devenu informaticien, Laurent n'a pas oublié sa proximité d'alors avec la famille d'Aubert malgré leurs milieux sociaux totalement opposés. Et notamment avec Flore, la petite soeur de Michel et flirt de jeunesse. Lorsque Michel, retrouvé via Facebook lui propose un week-end de retrouvailles, Laurent accepte sans hésitation. Avec sa femme, Perrine et leurs deux adolescents ils rejoignent la fratrie d'Aubert dans un ancien centre de vacances d'une station de ski de Maurienne, qu'Yvon, le frère de Michel a transformé en partie en habitation. Une maison isolée, à laquelle on accède difficilement...

La réussite de ce roman c'est l'ambiance que l'auteur installe à petites touches, transformant ce moment convivial de retrouvailles en un huis-clos angoissant avant de faire virer la petite sauterie au cauchemar. Tout ceci tout en délicatesse, d'une écriture très fluide, en faisant affleurer les failles psychologiques du héros, sa vulnérabilité liée autant à un complexe d'infériorité vis à vis de cette famille bourgeoise et nantie qu'à sa frustration de n'avoir pas réussi à afficher le prestige d'une carrière universitaire. Quant au sentiment d'inachevé concernant sa relation avec Flore...

Les façades se fissurent, les apparences volent en éclat, les regards se font plus perçants... mais le lecteur n'est pas encore au bout de ses surprises.

L'auteur joue parfaitement de la complexité des sentiments, rien ne lui échappe de la nature humaine et le tableau qu'il compose ne peut qu'interpeler chaque lecteur à même de reconnaître une situation ou un ressenti. C'est très fort, un poil machiavélique. Jusqu'au K.O. final.

Peut-être pas le bouquin idéal si vous comptez partir en vacances en famille avec une bande de copains... Quoi que... ça pourrait mettre de l'ambiance.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Merci à Babelio et aux Éditions du Rocher pour la réception de ce roman dans le cadre de la Masse critique.

Laurent Campanelli aurait dû y réfléchir à deux fois avant de se créer un compte Facebook.

A quarante-cinq ans, il retrouve sur le réseau social d'anciens amis, dont Michel d'Aubert, son plus proche copain d'Université qui a toujours vécu dans l'opulence alors que Laurent n'était qu'un étudiant plus ou moins défavorisé.

Michel regrette qu'ils se soient perdus de vue et invite Laurent et sa famille à les rejoindre pour un week-end à la montagne en Maurienne, dans la demeure d'Yvon, son jeune frère.
Laurent accepte et la famille Campanelli arrive dans une grande bâtisse sinistre, ancienne colonie de vacances située à 2000 mètres d'altitude, après une montée en télésiège suivie d'une longue marche épuisante en raquettes dans le froid.

Laurent, accompagné de sa femme Perrine et de leurs deux enfants va retrouver Michel, l'ami de fac et faire la connaissance de sa femme, Claude, et de Maud, la compagne d'Yvon.
Flore, la soeur de Michel est présente aussi avec son mari Charles.

Les bouteilles sont débouchées, l'alcool ne manque pas. Les tensions montent, les esprits s'échauffent au cours de la soirée. Des insultes fusent entre certains membres de la famille d'Aubert à cause de conflits non réglés autour d'un héritage.

Les Campanelli se retrouvent au milieu de ces réglements de comptes.
Ce qui aurait pu être une soirée conviviale entre amis dégénère rapidement.
Les conversations sur le marché de l'art auxquelles ils ne peuvent participer, ou parlant de sexe et de partouzes les mettent très mal à l'aise.
Yvon en rajoute de son côté en racontant les histoires effrayantes de sorcellerie associées au passé du centre nommé " Bûcher des sorcières " afin d'instaurer un climat de peur.

Malgré qu'il ait un bon boulot dans une grosse société qui édite des logiciels et qui lui rapporte beaucoup d'argent, Laurent se sent au-dessous de tout. Ses échecs passés le minent. Il se dévalorise, se traite intérieurement de raté.

A présent il ne brille plus dans les conversations intellectuelles et Michel le sait pertinemment alors il en joue et le nargue du haut de son assurance et de sa suffisance de bourgeois. Sa conversation ne vise qu'à rabaisser sournoisement ses hôtes.

Laurent était amoureux autrefois de Flore, la soeur de Michel, avec qui il passait des nuits à parler de littérature. Elle est à présent mariée avec Charles qui est riche à millions mais avec qui elle ne paraît pas heureuse.
Vingt-cinq ans plus tard la jeune femme est très belle et Laurent est troublé.

Flore est-elle sincère quand elle se confie à lui ?
Laurent est-il atteint de burn-out comme semblent le penser les d'Aubert ?

Toujours est-il qu'un jeu de massacre pervers va commencer.

" Les retrouvailles " est un huis clos honorable mais un peu décevant. Je déplore que l'auteur n'ait pas joué plus avec nos peurs. Il est un peu exagéré de comparer ce roman à " Shining ". A aucun moment je n'ai trouvé l'ambiance oppressante ou effrayante. Sûrement à cause du suspense cassé par la prévisibilité des événements.

Le roman est noir, teinté d'ironie et de faux-semblants. Les personnages sont hautains et froids, à vrai dire détestables. Forcément, aucun d'entre eux n'est attachant. Excepté Perrine pour qui j'ai ressenti une certaine empathie, mais sans plus.

Par contre Olivier Maulin a juste bien décrit le sentiment de paranoïa de l'un de ses protagonistes, ses bouffées de délire, l'ambiance glaciale et, somme toute, assez glauque des lieux.

Tout s'accélère dans les derniers chapitres dans une atmosphère cauchemardesque quand le piège se referme et que le drame survient.
Un enchaînement et une fin malheureusement prévisibles suite à une machination machiavélique qui se devine très rapidement.

Malgré son manque de suspense ce roman reste cependant un bon moment de lecture. Et l'envie de découvrir d'autres écrits de l'auteur.



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C'est un joli livre, agréable à tenir en main et imprimé sur un papier d'excellente qualité. Les éditions du Rocher ont fait les choses comme il faut pour nous servir ce roman d'Olivier Maulin.

Laurent et Michel, amis lors de leurs études en khâgne et qui s'étaient perdus de vue depuis, organisent leurs retrouvailles 25 ans plus tard. Il s'agit de passer un weekend dans un ancien centre de vacances pour enfants isolé en pleine montagne. L'énorme bâtisse, qui appartient au frère de Michel, n'est accessible pendant l'hiver qu'au prix de 20 minutes de télésiège suivies d'une course en motoneige pour les chanceux ou d'une marche en raquettes pour les sportifs. Il y a bien une route qui monte jusqu'au centre mais elle n'est pas déneigée l'hiver.

Laurent et Michel sont accompagnés de leurs femmes et enfants, le propriétaire des lieux est bien sûr présent, ainsi que sa compagne. Il y a aussi la soeur de Michel, Flore, ainsi que son mari Charles.

C'est l'hiver, et une fois que tout ce petit monde a rejoint les hauteurs et s'est tant bien que mal installé dans l'immense bâtiment à peine chauffé, la tempête de neige arrive et toutes les conditions sont réunis pour un drame psychologique à huis clos.
Les vieilles rancoeurs de la famille bourgeoise de Michel resurgissent, avec en toile de fond l'héritage de ses parents mal partagé avec ses frère et soeur. S'y ajoute l'amour de jeunesse entre Laurent et Flore, la soeur de Michel.

En l'espace de quelques heures, la situation déjà tendue au départ va glisser vers le drame.

L'écriture est ciselée, la chute intéressante, ce roman se lit d'une traite, en l'espace d'une soirée, bien installé dans son canapé ou au lit sous la couette. Et c'est encore mieux s'il fait un peu froid et si le vent souffle en rafales à l'extérieur…

Merci à Babelio et aux éditions du Rocher de m'avoir fait découvrir Olivier Maulin.
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Encore un roman découvert grâce à Babelio. Je ne connaissais pas cet auteur, mais je n'ai pas longtemps hésité à me procurer ce livre après la lecture du résumé. Amateur de huis-clos de tous genres, je n'ai pas été déçu par celui-ci. Pourtant, le début me semblait un peu long, en particulier
les pages détaillant l'arrivée de Laurent et sa famille au centre de montagne.

L'atmosphère s'alourdit alors petit â petit et on pense à Shining de Stephen King. Les scènes de la rencontre des protagonistes et de l'apéro qui suit font plutôt songer à du Patricia Highsmith mis en scène par Chabrol. S'il fait froid dehors, la température monte très vite à la table.

Le suspense se met en place crescendo pour culminer en un final explosif, que je vous laisse volontiers découvrir.

En résumé, un bon thriller psychologique, pas toujours convaincant dans son déroulement, mais qui permet de passer un bon moment de lecture, de préférence par une journée froide ou venteuse.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Probablement avaient-ils découvert un petit coin tranquille dans l’immense bâtisse pour s’embrasser à leur aise, se raconter leur vie, se confier leurs espoirs. Des sensations étranges l’envahirent. Aucun souvenir précis, aucun moment particulier, juste des sensations enfouies d’adolescent qui remontaient de loin : la violence et la profondeur des passions, un certain absolu, la certitude que l’on pourrait tuer pour celle que l’on aime. Lorsqu’il était lui-même adolescent et qu’il aimait, son plus grand bonheur survenait lorsqu’il réalisait tout ce qu’il restait à dire à l’être aimé. Son cœur se gonflait alors d’un espoir inouï, perdu à jamais.
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Le problème des enfants c'est qu'ils croient toujours que leurs parents sont plus cons qu'ils ne le sont ;
quand il était gamin, Laurent soupirait aussi aux sentences paternelles.
Seulement maintenant il était père , et un père , ça dit à son fils qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie. C'est tout.
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Elle se mit à lui parler du roman. Elle était décidément un peu affectée dans ses intonations, employait des mots grandiloquents, parfois même carrément prétentieux. Elle avait conservé la même passion qu’à l’époque de ses 17 ans. Le même romantisme. Lui ne lisait quasiment plus, par manque de temps. Il l’avait regretté au début, et puis il s’y était fait ; la vie active, comme on dit. Les yeux de Flore brillaient. Elle prenait plaisir à parler “littérature”, comme si elle voulait recréer l’ambiance de leur jeunesse. Il tira une chaise et s’assit à côté d’elle. À l’époque, c’était dans sa chambre à coucher que se déroulaient leurs conciliabules. Elle était allongée sur son lit, sur le flanc, la hanche cassée, la tête posée sur la main ; elle l’écoutait. Lui marchait dans la pièce en faisant de grands gestes. Soudain il bondissait sur elle et lui assénait une sentence définitive. Elle riait. Il l’embrassait, la caressait un peu. Était-ce uniquement du théâtre ? Ce qui était certain, c’est que ce jeune homme exalté était désormais un étranger à ses yeux. Un être grandiose et ridicule convaincu que le monde se jetterait un jour à ses pieds. Un puceau souverain. Plus jamais il ne pourrait agir ainsi, avec cette formidable arrogance, cette désinvolture suprême. Il avait parfois l’impression que la vie lui avait ôté un à un tous ses rêves, l’avait brisé.
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Le thermomètre ne devait pas atteindre les 12 ° et Laurent se demandait à combien la température tomberait quand le soleil se coucherait. Il se demandait surtout si les deux couvertures supplémentaires suffiraient à ce que Perrine, qui, par-dessus le marché, était frileuse, ne grelotte pas de froid toute la nuit. Au fond, il n'était pas loin de penser que c'était gonflé de les faire dormir dans une pièce non chauffée à 2000 mètres d'altitude en plein hiver comme s'ils avaient vingt ans ! Mais l'admettre aurait définitivement consisté à plomber l'ambiance.
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Comme tout le monde, sa vie était un peu monotone. Pas ennuyeuse, ni pénible, ni désespérante ; non, juste un peu monotone. Boulot, famille, week-end, cinéma, dîners entre amis, le lot commun. Sans compter une femme dont il s’était progressivement éloigné. Et comme tout le monde, c’est dans le passé que Laurent avait tendance à rechercher le moyen de rendre cette vie un peu moins monotone. Il avait commencé par taper le nom d’anciennes petites amies, en avait retrouvé deux,mariées, des enfants, des photos de weeks-ends sur l’île de Ré. Pourquoi cela le déprimait-il autant ?
Il avait également tapé le nom de copains du collège, passant sa soirée en voyeur, souriant ironiquement, un peu déstabilisé par les vieux souvenirs que tout cela remuait, des souvenirs très vifs et, en même temps, très abstraits, comme s’ils étaient tirés d’un livre lu il y a très longtemps
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