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EAN : 9782743628765
363 pages
Payot et Rivages (24/09/2014)
3.37/5   41 notes
Résumé :
Karen Shields, jeune inspectrice d'origine jamaïcaine, est chef de l'équipe des homicides à la police métropolitaine de Londres. Elle enquête sur la mort d'un jeune Moldave retrouvé sous la glace d'un étang gelé à Hampstead Heath. Pendant ce temps, Cordon, inspecteur placardisé dans une petite ville de Cornouailles, recherche une jeune femme disparue, qu'il a connue 15 ans plus tôt alors qu'elle était une adolescente paumée, tombée dans la drogue et la prostitution.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Merci, entre autres, à mes "amis babeliotes" nameless, Renod et andreas50 de m'avoir motivé à faire la connaissance de John Harvey dont j'ignorais jusqu'ici l'existence.
Grâce à leurs billets critiques globalement positifs voire très élogieux, j'ai découvert un auteur digne d'intérêt et talentueux avec qui j'envisage de faire un bout de chemin.
Le hasard de mes investigations chez mes bouquinistes attitrés m'a conduit à dénicher ce roman "indépendant" ne faisant donc pas partie des séries cultes "Charles Resnick", "Frank Elder" ou "Scott Mitchell".
Je pense n'avoir rien perdu au change.
La trame scénaristique ayant été abordée par d'autres avant moi, je n'y reviendrai pas.
Vous dire simplement que j'ai apprécié de trouver chez cet auteur ce que je recherche habituellement dans le roman noir, à savoir :
1) Donner chair à des personnages crédibles ayant une réelle profondeur psychologique et ce, sans tomber dans le cliché, le stéréotype ou la caricature ;
2) Développer une intrigue qui tienne la route, s'inscrivant dans la réalité de son temps, soucieuse de nous faire appréhender sans (trop de) manichéisme les contradictions, les failles, les zones d'ombre d'une société (ici britannique) bien mal en point après les décennies ravageuses des Thatcher, Major, Cameron et autres Blair ou Brown qui ne firent guère mieux ... ;
3) Une écriture simple et précise ne s'embarrassant pas d'effets de style aussi pompeux que stériles sans pour autant verser dans l'indigence, la facilité ou la vulgarité.
Au final, nous est offert une oeuvre sobre, sombre, parfois un peu glauque mais s'évitant de flirter avec quelque complaisance malsaine ou voyeurisme équivoque.
Sa lecture, épisodiquement rythmée de blues, de soul ou d'un jazz aussi éclectique que judicieusement sélectionné, ne m'a pas laissé indemne, encore moins indifférent.
Elle m'incite à poursuivre l'aventure avec cet écrivain et m'autorise également à vous inviter à partir à sa rencontre.
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Depuis le temps que l'on m'en parle, je me décide enfin à ouvrir un roman de John Harvey. J'aurais pu commencer par le premier mais j'avais le dernier sous la main.
Si Karen Shields, inspectrice des homicides d'origine jamaïcaine enquêtant sur la mort d'un jeune Moldave est présentée comme l'héroïne de Lignes de fuite, ce sont pourtant deux autres personnages qui m'ont semblé être au coeur de ce roman : Trevor Cordon, vieux policier d'une petite ville de Cornouailles et Letitia, ancienne toxicomane qui cherche à fuir avec son fils son époux membre de la pègre ukrainienne sont certainement ceux qui confèrent à Lignes de fuite une réelle épaisseur et l'humanité qui manqueraient sans cela et en ferait un simple et très classique roman de procédure.
Des années durant – il l'a connu adolescente, quinze ans plus tôt – Cordon a tenté d'aider Letitia avant qu'elle ne disparaisse dans la nature. Son retour est pour lui l'occasion de réessayer là où, d'évidence, il a échoué auparavant et, pourquoi pas, à quelques années de la retraite et après une mise au placard, d'atteindre une forme de rédemption. La relation qui se noue entre cette jeune femme sauvage, éprise de liberté mais aussi très pragmatique et le vieux policier déboussolé qui voudrait incarner une certaine droiture annonce un parcours mouvementé dont on peut penser que, peut-être, à un moment ou un autre, il finira par croiser celui de Karen Shields embringuée dans une enquête difficile aux multiples ramifications.
L'incontestable talent de John Harvey, ici, est la manière dont il arrive à combiner les trajectoires de ses personnages auxquels il sait donner chair et complexité et le procedural efficace. Si l'on peut certainement regretter que Karen Shields dont on sent qu'Harvey ne fait qu'effleurer son histoire personnelle ne soit pas plus mise en situation de se révéler, il n'en demeure pas moins que, grâce à elle et à son enquête, l'auteur brosse en filigrane le portrait d'une société qui se sent partir à la dérive sans toujours savoir à quoi se raccrocher. Une indécision qui permet à ceux qui ont le moins de scrupules, y compris au sein des institutions comme le rappelle une fin en forme d'ultime suspense, de faire leur nid.
Il ressort donc de cette lecture que si Lignes de fuite n'est sans doute pas un grand roman de John Harvey – si l'on en croit du moins l'enthousiasme avec lequel ses admirateurs parlent de Coeurs solitaires ou de Off Minor – il n'en demeure pas moins qu'il aparaît comme un roman efficace porté par une écriture agréable et, surtout une capacité à présenter avec finesse et élégance ses personnages et leurs états d'âmes. Bref, une tardive mais heureuse découverte pour moi.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Karen Shields, inspectrice aux Homicides, est réveillée un matin d'hiver pour enquêter sur la mort d'un jeune homme, trouvé dans un plan d'eau londonien. L'identité de la victime la conduit à s'intéresser à des ressortissants des pays de l'Est, dont certains sont déjà repérés et surveillés par des collègues chargés du grand banditisme. Plus à l'ouest, en Cornouailles, l'inspecteur Trevor Cordon reçoit la visite d'une mère inquiète à propos de sa fille. Cordon a connu et tenté de protéger Letitia lorsqu'elle était ado à la dérive, c'est donc tout naturellement qu'il se sent concerné par sa disparition quinze ans plus tard.
On s'en doute, les deux affaires vont se recouper.

Ce n'est pas une première pour moi que de lire John Harvey. Je pourrais presque en faire une lecture récurrente pour chaque mois anglais, car je ne connais pas encore tous ses romans, mais j'aime beaucoup son style. Après une série avec le très jazz inspecteur Charlie Resnick, puis une autre avec le touchant Frank Elder, il présente ici un personnage de policière originaire de la Jamaïque, obligée de composer avec le sexisme et le racisme primaire de certains de ses collègues. Rien d'exagéré cependant, ou de manichéen. Les collègues les plus proches de l'inspectrice se comportent correctement. C'est une des grandes qualités de John Harvey de mettre en avant des problèmes de société sans appuyer trop lourdement. de petites touches suffisent.
La justesse avec laquelle John Harvey examine les carences collectives ne l'empêche pas de glisser, souvent, des remarques tout aussi justes, mais plutôt destinées à alléger l'atmosphère. Les portraits qu'il dresse ne manquent jamais de piquant, et à chaque fois qu'un nouveau personnage est présenté, qu'un nouveau lieu est visité, que des relations entre deux personnes sont mentionnées, la véracité des commentaires fait mouche, ainsi à propos d'un jeune collègue branché de Karen Shields : « Parfois, quand elle discutait avec Costello d'autre chose que du boulot, elle avait l'impression de passer un examen sur la manière dont on vivait dans son monde à lui et d'être recalée. »
Voilà, ça fonctionne très bien une fois de plus, et je trouve que, soit avec des séries déjà bien rodées, soit avec des personnages nouveaux, l'auteur réussit toujours le délicat dosage entre enquête policière, observations sociales, rebondissements musclés… et musique !

Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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So British...

"Lignes de fuite" est un roman policier de John Harvey, connu pour sa série policière Charlie Resnick.

Londres,

Karen Shields, inspectrice divisionnaire, est tirée de son lit par un appel téléphonique. Un corps a été découvert sous la glace d'un étang à Hampstead Heath. La victime est un adolescent Moldave du nom de Petru Andronic. Pour Karen et son équipe, il s'avère difficile d'élucider le meurtre. Car Petru, comme tout étranger débarquant en Angleterre, a pris soin d'effacer les traces de son passage à Londres... Et pour faciliter les choses, un imbroglio d'enquêtes va venir s'ajouter.

Newlyn,

Trevor Cordon, chef de la police de proximité, voit son repas interrompu par un appel téléphonique. Il est informé qu'une certaine Maxine Carlin veut le rencontrer en urgence au poste de police de Penzance. Sans aucune hésitation, il file à sa rencontre. Cette dernière l'informe que sa fille, Laetitia, a disparu et lui demande d'aller enquêter du côté de Londres pour tenter de la retrouver.

Bientôt, Shields et Cordon vont se trouver à traquer une même et unique personne...

Tel un gentleman de l'écriture, John Harvey décrit la vulgarité avec politesse, la violence avec douceur, la saleté avec propreté. Dans une atmosphère jazzy et bruineuse, il instaure un suspens au coeur de plusieurs enquêtes. Dénonçant le racisme, la pauvreté, la violence urbaine ou encore le crime organisé. Ses personnages sont les couleurs d'une peinture dévoilant le portrait de la société anglaise.

Le caractère sociologique du roman nous rappelle les livres de Sjöwall et Whalöö. Il est clair que John Harvey se trouve dans la même lignée des deux auteurs suédois, une véritable référence en la matière. La lecture est agréable, même si la multiplication des enquêtes peut légèrement faire perdre le fil de l'histoire au lecteur, sinon, il en sort très peu de fausses notes.
YB.
Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Très bon polar anglais de cet auteur que je ne connaissais pas et que je continuerai à suivre.
Deux flics en sont les personnages principaux, n'ayant aucun lien professionnel, elle d'origine jamaïcaine, à la vie privée compliquée, qui mène l'enquête sur le meurtre d'un jeune Moldave, lui à 5 ans de la retraite, mis sur une voie de garage, et dont le coeur d'artichaut va lui valoir d'enquêter officieusement, en prenant une congé sans solde, sur la disparition d'une jeune femme qu'il avait rencontrée lorsqu'elle était ado 15 ans auparavant lors d'une enquête concernant sa mère héroïnomane.
Ces deux flics sont sont attachants, leurs états d'âme sont bien décrits, dommage qu'il n'y ait pas de suite à ce roman.
D'après de nombreux lecteurs, cet auteur a écrit une série policière qui mérite qu'on la lise, je m'y mettrai se bon coeur !

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critiques presse (2)
Telerama
03 décembre 2014
Pas de gras, pas de rides, l'écriture de John Harvey (76 ans et une santé de gentleman) est un modèle d'élégance, dans ce monde du polar où l'on aime trop souvent la description interminable et les mises en scène tonitruantes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
14 octobre 2014
Lignes de fuite s'attache à son époque et malaxe de la pâte humaine. Il fait gris, il fait beau. Et la vie continue.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les banques secourues par le gouvernement s'étaient débrouillées pour verser des primes de fin d'année de plus de 15 millions, finalement.
Une étude menée sur 4 ans révélait que les enfants issus de familles monoparentales avaient moins de chances d'aller à l'université que les autres.Combien d'heures, combien d'argent fallait pour faire une telle découverte?se demanda-t-il.
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Le visage sous la glace levait vers elle des yeux morts, grands ouverts, la fixité du regard floutée comme à travers du verre de bouteille. Un peu plus loin barbotait une petite troupe de canards indifférents.
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Parfois, quand elle discutait avec Costello d’autre chose que du boulot, elle avait l’impression de passer un examen sur la manière dont on vivait dans son monde à lui et d’être recalée.
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Videos de John Harvey (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Harvey
John Harvey raconte ses débuts dans le roman noir.
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