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Les enquêtes d'Oscar Wilde tome 7 sur 7
EAN : 9782824610405
368 pages
Terra Nova (23/08/2017)
3.62/5   21 notes
Résumé :
Londres, 1889. Arthur Conan Doyle est fatigué de Sherlock Holmes, le personnage qui l'a rendu célèbre. Oscar Wilde, lui, est ruiné comme à l'accoutumée, et traîne son ennui de clubs privés en soupers fins. Mais le Londres de cette fin de siècle offre trop d'opportunités pour laisser deux hommes de cette envergure oisifs bien longtemps.

Pour faire fortune et retrouver cette pulsion de vie si chère à Oscar, quoi de mieux que d'enquêter sur les meurtres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
La série mettant en scène Oscar Wilde dans des enquêtes policières comptait six titres et semblait terminée, le dernier volume correspondait à l'emprisonnement d'Oscar Wilde et à ses derniers mois avant de mourir dans la misère.
Mais soit l'auteur a eu du mal à lâcher son personnage favori, soit son éditeur l'a poussé à en écrire un nouveau car on ne crache pas sur une série qui rapporte.
Voici donc un tout nouveau tome, et pas des moindres, car Oscar Wilde et son acolyte Arthur Conan Doyle s'attaque à l'énigme de Jack l'Eventreur en personne !
On retrouve dans ce volume des personnages ayant réellement existé tel Bram Stoker, l'actrice Ellen Terry, le duc Albert Victor de Clarence…
L'ambiance de l'époque est bien décrite, on comprend mieux les difficultés de la police à arrêter le célèbre tueur vu la configuration des lieux et l'absence de lumières dans le quartier de Whitechapel, le peu de témoins compte tenu du fait que c'était un quartier sordide où ne venaient que les plus pauvres, ou les nantis ayant envie de plaisir interdits.
J'ai retrouvé les deux personnages principaux avec grand plaisir, Oscar Wilde étant un homme extravagant, ayant le sens de la répartie autant que de la démesure, associé à une vraie générosité.
La bonne chair a encore une fois une importance capitale dans ce récit, Oscar Wilde adorant déguster des mets raffinés et boire les vins les plus fins en toute circonstance.
Gyles Brandreth nous propose sa version de Jack l'éventreur, éliminant les suspects connus un à un, à chacun de se faire sa propre idée sur l'identité de ce coupable.
Un roman qui se lit avec grand plaisir, même si j'ai trouvé que reprendre une fois de plus le thème des meurtres commis par Jack l'éventreur avait peut-être un côté un peu trop commercial, Oscar Wilde n'ayant pas besoin de ce thème un peu racoleur pour être spirituel, drôle et attachant.
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On a eu des 4ème de couverture qui en disait trop et des mensongers, ici, on en a un qui se plante dans la date puisque nous ne sommes pas en 1889 mais en janvier 1894.

Autrement dit, 5 ans après les crimes de Whitechapel et Conan Doyle avait publié dans The Strand Magazine la nouvelle intitulée "Le dernier problème" où Holmes tombait dans les chutes…

Le diable se cachant dans les détails, je voulais le souligner, des fois que l'éditeur me lirait et aurait envie de corriger son 4ème.

Bordel de Dieu, quelle joie de retrouver mon Oscar Wilde enquêtant avec ce cher Conan Doyle sur les crimes de Whitechapel !

En tombant sur ce roman dans une librairie, j'ai frôlé la crise cardiaque et l'orgasme en même temps. Je subodore que j'ai fait l'un et puis l'autre. Me demandez pas l'ordre mais sachez que l'orgasme s'est prolongé durant la lecture…

Sacrebleu, mon Oscar Wilde de retour alors que je l'avais laissé aux portes de la mort après son incarcération dans la prison de Reading ? Une résurrection ? Un miracle, Salomon ?

Non, Oscar Wilde est bien mort dans la misère la plus totale après sa sortie de prison (30/11/1900) et ne nous fera pas le coup de Jésus ou de Holmes.

Ce récit est comme le "Chien des Baskerville" où Conan Doyle avait fait revivre Holmes de manière détournée, en faisant dire à Watson que l'histoire n'avait jamais été publiée à l'époque et qu'elle était antérieure à sa disparition.

Ici, c'est presque pareil, l'enquête se situe donc avant la prison de Reading (25/05/1895) dans la chronologie et notre Wilde est déjà en train de fricoter avec Bosie, (Alfred Douglas), le fils du 9ème marquis de Queensberry.

Oscar Wilde est un bon vivant, dépensier, intelligent. Avec lui, c'est une citation à la minute et un bon mot toutes les pages. Il est jubilatoire ! Ses réflexions sont dignes d'un Sherlock Holmes et Doyle a tout d'un Watson car il le suit sans jamais comprendre la manière qu'à son ami de réfléchir. Et Conan Doyle n'a rien vu venir.

Nous sommes en 1894 et des crimes similaires à ceux de 1888 ont eu lieu. Durant leur enquête, nos deux amis se remémoreront les crimes de 1888 et l'auteur ayant potassé son sujet, c'est détaillé sans que cela devienne rébarbatif pour les non-initiés et assez complet pour que les aficionados de Jack The Ripper aient leur came.

Un véritable plaisir que ce fut de retrouver ces deux-là pour une enquête dans le Londres victorien où plane l'ombre de Jack The Ripper. Copy cat ou véritable retour du tueur en série ? Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous le dire ?

Jubilatoire, amusant, sérieux, intelligent, joyeux, sombre, ce récit est comme la personnalité d'Oscar Wilde : flamboyante ! Non seulement nos deux protagonistes sont réalistes, mais ceux qui les entourent aussi et le scénario est tissé d'un fil qui, au final, donnera une trame qui aurait pu être celle de 1888. Qui sait ?

Bien que tout ceci ne soit jamais que pures théories ou conjectures, mais au moins, elle tient mieux la route que celle de Cornwell ou, plus récemment, celle de Russel Edwards.

Je ne sais si cette nouvelle aventure est née d'une envie de l'auteur de faire enquêter Wilde et Doyle sur les meurtres de 1888 ou si cette nouvelle histoire est due au fait que la série marche super, mais je ne vais pas pinailler, il peut encore m'en sortir, des récits Wilde/ACD, tant qu'ils sont de cette qualité là.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ayant beaucoup aimé tous les romans de la série, c'est avec bonheur que j'ai accueilli la nouvelle d'une enquête inédite d'Oscar Wilde.

J'étais persuadée qu'il n'y aurait pas de nouveaux livres puisque le précédent s'achève avec la mort de l'écrivain (j'imagine que je ne gâche rien et que vous saviez qu'Oscar Wilde est mort. Si ce n'est pas le cas, je vous présente mes condoléances). Peut-être que le succès de la série a motivé Brandeth et/ou son banquier. Peu importe tant que la qualité littéraire est au rendez-vous, ce qui est le cas ici.

Cette fois Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle partent sur les traces de... Jack L'Éventreur ! Ce sera l'occasion de quelques promenades à Whitechapel et de rencontres étonnantes avec le gratin londonien.

Comme d'habitude, c'est l'ambiance et la compagnie d'Oscar qui fait tout le sel du roman. Car s'il y a bien une enquête, elle reste un prétexte à faire parler Oscar, Conan Doyle, Constance, George Robert Sims, Lord Queensberry et tant d'autres.

Et on apprend beaucoup de choses sur le Londres de la fin du XIXe et on comprend mieux pourquoi la police n'a jamais réussi à mettre la main sur l'Éventreur.

Ce qui n'empêche pas Brandreth de proposer un nom et une théorie qui se tient... même si je ne suis pas convaincue. de toutes façons, je crois que je ne serai jamais convaincue par aucune théorie car il ne s'agira jamais que de théories.

Quoiqu'il en soit ce nouveau roman d'Oscar Wilde Détective est une réussite que je recommande chaudement à tous ceux qui aiment cette série.
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Oscar Wilde et les crimes de la Tamise... Un bouquin cadeau de chéri... et ça y est je crois bien que je les ai tous lu.. Ouin, parce que c'était chouette... Non je viens de voir qu'il m'en reste un, une histoire de chandelle... Ouf...

Pitch :
C'est étrange, mais il vient de recevoir un câble de la part de son ami Oscar, l'invitant séance tenante pour un rendez-vous chez Melville Macnaghten le chef du département d'enquête criminelle de la police.... Heu pourquoi ?.. Pourquoi Oscar a ce rendez-vous, ça le stress d'ailleurs, et pourquoi doit-il venir avec lui ?.. Encore un coup de son Sherlock, ça l'agace, il n'en peut plus, il vomit son personnage.. il est écrivain, pas détective ! Et c'est toujours et gnagnagni Sherlock et gangnagna Holmes... rah... il va le faire cadancher ils vont voir ! Et tant pis s'il est un peu juste financièrement.. Il n'écrira plus les aventures de Sherlock ! Il écrira autre chose, d'ailleurs il est à la bourre là-dessus, écrire, et il sent bien que c'est pas demain la veille qu'il pourra s'y remettre, Oscar va l'entraîner encore une fois dans une des ses aventures de dingue dont seul lui à le secret...
Et pour en revenir à ce rendez-vous avec le chef de la police, et bien c'est simple... il a besoin d'eux, oui d'eux, pour découvrir l'identité de Jack l'éventreur.. Pardon ?...

Le bouquin nous prévient dés la première page, comme quoi se serait le dernier des aventures Doyle Oscar.. voilà la messe est dite.. hum jusqu'à la prochaine fois peut-être, ou un appel du pied d'un éditeur allez savoir...

Donc voici notre duo improbable à la poursuite de Jack l'éventreur.. Rien que ça ^^...
Pour dire j'ai été franchement contente, le mystère de Jack l'éventreur est rentré dans l'inconscient collectif, au panthéon des grands mystères... et j'aime bien les mystères...
C'est toujours aussi agréable à lire, l'époque est vraiment bien dépeinte... les us et coutumes, étranges ou non, il y a un peu de Boorman et de son Freak dans ce bouquin... phénomènes de foire et bocal de formol...
Oscar aussi est bien dépeint, la chute est annoncée.. Bosie est pourtant loin...
Conan moins catégorique (comparé aux crimes du Vatican), se battant avec ses propres démons, sincère dans son amitié...
La grande histoire est en marche, les meurtres s'accumulent et la petite histoire piétine (qui est Jack ?! ) enfin ça c'est ce que pense Conan, Oscar lui a déjà tout compris... Il nous fait son Poirot et nous laisse dans la mélasse...
ça c'est pas grave, avec Poirot j'ai l'habitude... ^^

La fin ? Bah je vais pas vous éventer le coupable, ça serait moche de ma part.. mais bon littérairement parlant c'était vraiment téléphoné ( je me comprends) donc ça m'a pas ni surprise, ni ému... ce n'est pas très grave d'ailleurs, bien souvent dans les balades ce n'est pas le but qui compte mais le chemin que nous empruntons... ^^
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APOLLON : C'est délicieux, non ? Il n'y a rien d'autre à en dire.
DIONYSOS : Délicieux ? C'est énergisant, oui ! Tout y vibre de la présence du personnage, ça fait revenir Oscar Wilde parmi nous. Et ça nous rappelle combien le monde est ennuyeux depuis qu'il nous a quittés. C'est savamment documenté sans jamais la moindre lourdeur ni la moindre pédanterie. le choix du narrateur est particulièrement réussi à ce point de vue-là, car c'est Arthur Conan Doyle, le fameux créateur de Sherlock Holmes, qui raconte l'enquête menée par son ami Oscar Wilde pour résoudre l'affaire de Jack l'Éventreur. Sa parole vis-à-vis de son ami Wilde émerge à la bonne distance ; elle est bienveillante, mais débarrassée de l'idolâtrie du biographe. L'homme s'y montre brillant, ridicule, hilarant, épuisant, séduisant et laid tout à la fois. de bonne volonté et sujet aux décisions douteuses. Et l'auteur, Gyles Brandreth, a eu du mal à imiter la sécheresse de la prose de Conan Doyle, heureusement ! Son livre est riche en dialogues savoureux ‒ le talent d'Oscar Wilde pour la conversation est bien restitué ‒ et le brave docteur écossais nous apparaît vivant et sympathique.
APOLLON : Il est celui auquel on s'identifie, ce qui est flatteur pour le lecteur ou la lectrice, bien sûr. L'enquête d'ailleurs est captivante, même si elle s'avère très linéaire.
DIONYSOS : L'investigation est surtout formidablement baroque. Elle entraîne nos détectives amateurs, Conan Doyle et Wilde, dans une exploration des bas-fonds hauts en couleur du grand cloaque londonien et de l'âme humaine. Deux gouffres que ces deux auteurs ont explorés avec des approches différentes mais une égale délectation. Les atrocités de Jack l'Éventreur sont elles-mêmes résolument baroques, évidemment, mais il fallait du doigté pour insuffler de la vie à une telle ambiance mortifère.
APOLLON : Gothique est plus approprié à la période que baroque, non ? Même si le tragi-comique propre à la pensée d'Oscar Wilde nous attire aussi vers le baroque.
DIONYSOS : Je veux bien, mais un gothique qui rit ! le seul détail que je trouve regrettable, c'est ce nez crochu qui est mentionné au détour d'une phrase, à propos d'un personnage secondaire juif. Nous n'avions guère besoin de ce cliché antisémite. Son surgissement est en outre d'autant plus surprenant que le reste de l'intrigue (et de la série de romans mettant en scène Oscar Wilde) dénonce à plusieurs reprises les discriminations infligées aux juifs par le reste de la population dans l'Angleterre victorienne.
APOLLON : À propos, tu parles de série mais seule l'édition française a joué la carte du rapprochement en modifiant le titre pour avoir l'air de rattacher ce tome à la série des enquêtes d'Oscar Wilde. L'édition d'origine est beaucoup plus claire : il s'agit d'un volume indépendant, ne faisant pas partie de la série des six enquêtes d'Oscar Wilde.
DIONYSOS : Pourquoi cette distinction, alors que le contenu est de même nature ? Était-ce parce que la série avait déjà accompagné Oscar Wilde jusqu'à la prison de Reading et que les événements de ce livre-ci impliquent un bond en arrière dans la chronologie de sa vie ?
APOLLON : Ou bien parce que ces meurtres, contrairement à ceux qui servent de prétextes aux autres livres, sont des faits historiques qui n'ont été que trop réels ?
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Je pense que vous devriez écrire une histoire qui se vendra mieux que tout ce que vous avez publié jusqu'à présent - et de mon côté, j'ai besoin d'une pièce qui attirera les foules au théâtre.
- Et vous comptez sur votre inspecteur principal Macnaghten pour nous fournir les deux ?
- Oui, murmura mon ami, ronronnant presque de plaisir à cette perspective.
- Et comment, exactement, va-t-il s'y prendre, mon cher Oscar ?
- Tout simplement en nous aidant à identifier le plus célèbre, le plus abject, le plus répugnant et le plus populaire de tous les criminels de notre époque : Jack L'Éventreur. Avez-vous jamais commencé une année sous de meilleurs auspices ?
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Le front d'Oscar se rida.
- Elle pratique des avortements ?
- Je le crains. Un crime punissable de mort et pourtant, dans cet enfer, un métier si courant que cette malheureuse se déplace librement dans les rues avec ses ballots de haillons ensanglantés sans susciter le moindre commentaire.
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L'amour sait pénétrer dans des lieux où les loups même redouteraient d'aller chercher leur proie.
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- Vous êtes soûl, Oscar.
- Je l'espère, répondit-il, son visage s'épanouissant en un large sourire. J'ai fait une découverte importante. L'alcool, consommé à quantité suffisante, produit les mêmes effets que l'ivresse...
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- Je choisis mes amis pour leur bonne présentation, mes connaissances pour leur bon caractère et mes ennemis pour leur bonne intelligence. Ces deux là sont complètement idiots, mais je vous entends bien, Arthur. Un homme ne peut être trop soigneux dans le choix de ses ennemis.
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