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Christine Laferrière (Traducteur)
EAN : 9782267029932
452 pages
Christian Bourgois Editeur (02/03/2017)
3.04/5   14 notes
Résumé :
« Je n'ai pas peur de la mort. C'est vivre, qui me préoccupe. » Margaret Drabble illustre ici magnifiquement son propos en nous offrant, dans un style non dénué d'humour et d'empathie, une réflexion sur le « flot sombre », présage de la fin de l'existence. Les personnages de ce roman nous proposent, à travers leurs souvenirs et pensées, une fine analyse de notre époque, une savoureuse critique sociale, à l'occasion d'une méditation néanmoins grave sur cette unique c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Belle métaphore de la mort que ce « flot sombre » tiré d'un vers de D.H.Lawrence, flot sombre qui monte chaque jour un peu plus…
Recherches sur Internet : Margaret Drabble. Tiens, j'aime bien ce visage un peu rond et sa coupe au carré. 77 ans, diplômée de littérature anglaise à Cambridge. Ah, sa soeur aînée est Susan Byatt ! Quelle famille ! 18 romans. Je lis sur Wikipédia : « Ses personnages principaux sont le plus souvent des femmes. le réalisme de leur portrait renvoie souvent aux expériences personnelles de l'auteur. » Un seul livre lu de cette femme et je suis déjà tentée de confirmer. Spécialiste d'Arnold Bennett et d'Angus Wilson. le premier, je connais (enfin, si « connaître » consiste à posséder un livre non lu dans sa bibliothèque !!) : j'ai donc L'escalier de Riceyman dans ma bibli.
Vu l'avalanche de citations et de références littéraires contenues dans le livre de Margaret Drabble, j'ai du pain sur la planche…
Alors, le sujet ?
Son histoire, j'imagine, son histoire de vieille universitaire anglaise qui sent que la fin est proche, qui apprend chaque jour la disparition d'un ami, d'un collègue… le corps qui fatigue, les enfants qu'on voit rarement, la volonté encore de faire mille choses tout en sachant que le temps presse, l'envie de lire ce que l'on n'a pas lu… L'âge du bilan, du regard en arrière.
Il y a beaucoup de nostalgie dans ce roman qui met en scène quelques universitaires à la retraite dont on fait connaissance au fil de la lecture.
La plus sympathique, selon moi, c'est Francesca Stubbs, dite Fran. Toujours sur la route, visitant çà et là, avec toute l'énergie du coeur (à moins que ce ne soit celui du désespoir…) des maisons de retraite afin d'améliorer « le logement des personnes vieillissantes ».
Elle travaille pour la Fondation Ashley Combe et doit rendre des rapports sur tout ce qui est mal conçu et pourrait occasionner un accident. Elle-même est bien persuadée qu'elle finira écrasée contre un platane ou un camion. Mais bon, son petit plaisir, c'est de traverser les paysages, dormir dans les hôtels Premier Inn et se faire servir de délicieux oeufs au plat au petit-déjeuner.
Elle habite une tour londonienne dont l'ascenseur est souvent en panne. Mais, de là-haut, les nuages sont merveilleux. Elle les contemple, un petit verre d'alcool à la main. « Elle supporte les gris couverts et menaçants de l'hiver, les ciels ternes et monotones de février, et attend le spectacle inaugural du printemps. Élever, sublimer, transcender, voilà ce que cette vue dit à Fran. » Hors de question pour elle de se ranger en résidence pour seniors ! Ça, c'est pour les autres ! Elle traverse régulièrement Londres pour livrer de délicieuses soupes au poulet à son ex mari, malade et alité, vivant dans une very, very expensive maison pour seniors dans le quartier de Kensington. Il semble être heureux, écoute Classic-FM, son chat Cyrus sur les genoux et plaint tous ceux qui restent coincés dans les embouteillages alors que lui est bien tranquille loin de toute cette vaine agitation.
La copine de fac, c'est Joséphine Drummond dite Jo. Elle vit dans une résidence pour seniors appelée « Athene Grange », à Cambridge. Jo travaille, quant à elle, sur… accrochez-vous bien… le personnage de la soeur de l'épouse défunte dans la littérature : « fascinant une fois qu'on y est plongé » assure-t-elle. On la croit sur parole !
Elle anime aussi un club de lecture, mais travailler sur Elizabeth Taylor ou Barbara Pym ne l'emballe pas plus que ça. Elle préfère la poésie ! Elle entraîne Fran au théâtre : on y joue Oh les beaux jours de Samuel BeckettPas sûr qu'aller voir la vieille Winnie dans son tas de sable remonte le moral des troupes ! Mais bon…
Tous les jeudis, elle se rend chez son voisin Owen (ancien prof de littérature anglaise lui aussi), homme délicieux qui « préfère parler de livres que de parler de gens ». Lui, il étudie les paysages de nuages chez Gerard Manley Hopkins, Thomas Hardy et John Cowper Powys. Je peux vous dire que Margaret Drabble est une sacrée lettrée : les références littéraires abondent et m'impressionnent, je dois bien l'avouer ! Mais, je vous l'ai déjà dit ! (Tiens, maintenant, je me répète ! Mauvais signe…)
Que font Jo et Owen… non, non, pas ce que vous pensez (et puis, ils font ce qu'ils veulent d'ailleurs !) Eh bien, ils boivent un p'tit apéro : dans le désordre : scotch, bourbon, whisky de seigle, vodka (rarement, c'est moins bon), Martini dry, Brandy Alexander… Pas tout à la fois, bien entendu….
Il y a aussi ceux qui sont partis sur les îles Canaries : Ivors Walters qui veille sur son conjoint de toujours Bennett Carpenter. Ils prennent le soleil, fréquentent les intellos du coin, reçoivent de la visite. Ils « ont brûlé leur vaisseau » et pensent ne jamais repartir sous des cieux plus ternes.
Après avoir travaillé sur une histoire de l'Espagne, Bennett avait pensé écrire une vie du général Lyautey mais finalement, il s'est rabattu sur une Brève histoire des Canaries. Que de projets… Voilà tout ce petit monde et j'en oublie bien sûr !
Ils sont touchants dans leur agitation, leur volonté de continuer comme avant, tout en sachant que tout n'est plus possible parce que le corps ne suit plus, que la fatigue gagne du terrain et que la mémoire s'effrite : « C'est étrange, comme on se rappelle des fragments de mots, mais pas toujours les mots eux-mêmes, constate Fran. Les noms propres disparaissent en premier (oui, ça j'avais remarqué, merci) puis les noms abstraits, puis les noms, puis les verbes. »
Difficile d'accepter de se diriger vers la sortie, de guetter les signes de faiblesses qui apparaissent plus nombreux chaque jour…
Encore une fois, Quand monte le flot sombre est un roman empreint de nostalgie, une réflexion sur l'existence et la mort. Un sujet difficile traité avec beaucoup d'humour, heureusement… Tragique et drôle à la fois…
Une oeuvre sans réelle intrigue, simplement le plaisir de retrouver les personnages, jour après jour. Quelques longueurs, il est vrai mais qui ne m'ont pas empêchée de goûter ce tableau très juste des retraités du XXIe siècle, branchés sur Internet, lisant le journal sur leur Kindle, parcourant le monde et commençant des thèses sur des sujets capables de les occuper une bonne dizaine d'années. Mais, me direz-vous, c'est précisément cela qui les fera vivre… une bonne dizaine d'années et plus (si affinités…)
J'admire d'ailleurs cette énergie qui les porte à lutter contre le courant.
La passion, paraît-il, rend immortel… alors pour nous, lecteurs que nous sommes, pas de soucis, on en a pour un bon bout de temps !

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Un roman sur le grand âge, écrit avec humour et tendresse, une belle réflexion sur la vie, la fin de vie et la mort.
Au coeur de ce roman, Fran, septuagénaire, préoccupée par la vieillesse, arpente les routes anglaises pour se rendre dans les résidences pour seniors et en améliorer le confort. Elle est un personnage dévouée, dotée d'empathie et de lucidité. «Ses inspections des modèles changeants d' établissements spécialisés et de foyers pour seniors lui ont fait prendre conscience des retards et des moyens infiniment intelligents, complexes et inhumains que nous créons afin d'éviter et de nier la mort, d'éviter d'accomplir notre destinée et d'arriver à destination. Et, dans de si nombreux cas, le résultat a été que nous y arrivons non pas de bonne humeur, au moment où nous faisons nos derniers adieux et accueillons la vie après la mort, mais inconscients, incontinents, déments, soumis à des traitements au point de sombrer dans l'amnésie, l'aphasie, l'indignité. de vieux imbéciles, qui n'ont pas eu le courage de prendre ce dernier whisky et de mettre le feu à leur literie avec une dernière cigarette.»
Autour de cet énergique petit bout de femme, gravite une multitude de personnages qui traversent (pour beaucoup d'entre eux), chacun à leur manière, la vieillesse.
L'écriture est fluide et vive, empreinte de bienveillance, d'espoir, d'optimisme.
Ce roman est très fouillé, truffé de citations de poètes, auteurs, philosophes. L'auteure cite Shakespeare, Marguerite Yourcenar, évoquent de nombreux poètes Yeats, Hardy, Dylan Thomas, Peter Redgrove, Robert Nye (dont je me suis noté de découvrir Falstaff publié aux éditions Age d'Homme en 1991, et deux recueils de poèmes, Juvenilia 1 (1961) et Juvenilia 2(1963)), d'Yves Bonnefoy (L'Arrière pays), Beaudelaire «Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais», le philosophe Miguel de Unamuno (1864-1936,précurseur de l'existentialisme), l'écrivain José Saramago (Le Radeau de pierre)...entre beaucoup d'autres.
Un bon moment lecture, de qualité.
J'adresse mes remerciements aux Éditions Christian Bourgois et Masse Critique : je découvre Margaret Drabble grâce à vous.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Tandis que Fran sillonne l'Angleterre, évaluant des maisons de retraite, des inondations menacent, métaphore poétique de la mort dont sont proches presque tous les personnages du roman de Margaret Drabble Quand monte le flot sombre.
Pour autant ce roman n'est en rien lugubre ou désespérant. Fran est pleine de vigueur et ses amis ou connaissances abordent le dernier rivage avec, sinon, sérénité, du moins sans acrimonie. Il est vrai qu'ils ont eu des vies plutôt protégées, du moins dans leur âge adulte, riches d'un point de vue intellectuel et bénéficient de conditions de fin de vie confortables. Veuve mais s'occupant d'un ex-mari alité, Fran entretient aussi des relations subtiles, parfaitement décrites ,avec ses enfants, mais néanmoins empreintes d'une tendresse prudente.
Avec sa finesse et son humour parfois acidulé, Margaret Drabble nous livre une analyse psychologique fouillée, tissée de citations poétiques ou littéraires ,mais aussi un portrait d'une certaine Angleterre. Avec empathie, mais se tenant aussi à distance de ses personnages pour éviter tout pathos, la narratrice du roman affirme ignorer certaines de leurs pensées ou balayer d'un revers de la main, sans précisions, la fin de certains d'entre eux.

Un bon gros roman anglais comme on les aime!
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Je mets juste la moyenne à ce roman, ce qui rend compte de mon avis assez mitigé.
J'ai aimé le sujet : la vieillesse vue à travers plusieurs personnages appartenant à la même tranche d'âge mais de santé, de conditions sociales très différentes.
J'ai aimé le personnage principal Fran qui va de l'avant et continue de penser aux autres, veut se sentir utile et repousse la retraite à plus tard. En effet, elle fait partie d'une organisation qui enquête sur les lieux de vie pour les personnes âgées, elle sillonne l'Angleterre dans sa voiture pour visiter de nouveaux lieux d'accueil. Elle visite des amies malades, apporte des plats tout prêts à son ex-mari.
J'ai aimé le côté littéraire et philosophie du roman et les nombreuses citations de Shakespeare ou autres qui apportent beaucoup, je trouve.
J'ai aimé le fait que ce roman ne soit pas misérabiliste ou sinistre ou déprimant, au contraire, les personnages ont encore un peu de joie de vivre et ne se laissent pas abattre même s'ils sont malades.
Mais je me suis un peu ennuyée, je n'ai pas vraiment cru aux personnages, ils ne sont pas assez incarnés, pour moi. On dirait plus une étude sociologique sur la vieillesse sur laquelle on a plaqué des personnages à titre d'illustration. Je ne suis pas entièrement convaincue.
L'idée était bonne et belle mais le résultat n'était pas à la hauteur de mes attentes. Ceci dit, c'est juste mon avis ! Faites-vous le vôtre ...
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Lu dans le cadre d'une opération masse critique

Un roman anglais qui se promène entre Londres, le Dorset et les Canaries, une vieille dame toujours en route, une autre mal en point, un ex-mari qui se laisse dorloter, un vieux couple qui vit au soleil, des vies qui se laissent recouvrir par ce flot sombre qui monte: un roman qui avait tout pour plaire. Serti de citations, d'allusions littéraires, pétri d'érudition, et fort élégamment traduit par Christine Laferrière: pourquoi alors n'ai-je pas été séduite? Trop de personnages à peine ébauchés? des liens ténus entre les protagonistes, si ténus et parfois si artificiels que j'ai pensé à des recueils de nouvelles rapidement découpés et réagencés en "roman"? et surtout, je n'ai ressenti envers les personnages ni affection, ni sympathie, ni antipathie, ni agacement. Seulement une indifférence ennuyée, à tel point que sans la nécessité de critiquer le roman, je l'aurais probablement abandonné. Une déception après le délicat Bébé d'or pur du même auteur.
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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
24 mai 2017
Margaret Drabble n’a pas son pareil pour observer la mécanique humaine à l’heure où l’horizon se rétrécit inéluctablement.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
28 mars 2017
Le roman n’est pas aimable, ne cherche pas à l’être, mais il s’avère fascinant. Son austérité précise et acerbe refuse tout pathos.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
01 mars 2017
Entre observations très concrètes, voire sociologiques, et méditation de fond sur le destin de l'homme, la grande Margaret Drabble trouve un équilibre inégalable, qui fait toute la singularité et le prix de ce roman remuant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Depuis un âge d’une précocité inopportune, Fran était attirée par la mort héroïque, les dernières paroles célèbres, l’adieu tragique. Ses parents avaient sur leurs étagères un exemplaire du Dictionnaire des proverbes et dictons de Brewer, livre que, adolescente, elle compulsait de façon morbide pendant des heures, et l’une de ses sections préférées était "Dernières paroles", avec son mélange raffiné de piété, de complaisance, d’apocryphe, de provocation et de chute dans le ridicule. Les artistes avaient bien réussi : Beethoven aurait dit : "Au Ciel, j’entendrai" ; le peintre érotique Etty avait déclaré: "Merveilleuse ! Merveilleuse, cette mort !" et Keats s’était éteint avec courage, en réconfortant généreusement son pauvre ami Severn.
Ceux qui se trouvaient sur le point d’être exécutés avaient évidemment eu le temps de préparer une dernière pensée raffinée ; parmi elles, c’était la phrase romantique de Walter Raleigh que Fran préférait : "Peu importe dans quelle position repose la tête, pourvu que le coeur soit droit."
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Elle regarde les vastes eaux de crue, au-dehors. Une lune soûle, penchée, visible aux trois-quarts, une lune gibbeuse et décroissante au-dessus d’eux. Les branches supérieures des saules à moitié immergés sont de l’argent tremblant et fantomatique au clair de lune. Et, voguant dans les champs noyés, se trouve un cygne, un blanc cygne héraldique, fier, dans sa beauté sans âme, sans signification, sans effort. Son col se courbe, sa tête se tourne lentement de part et d’autre, il vogue de manière arrogante, dédaigneuse, emblématique, et scrute le scintillant royaume de la nuit.
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Bennett disserte à propos de l'hypothèse selon laquelle le volcan encore très actif de Cumbre Vieja sur la côte ouest de La Palma, pourrait entrer en éruption et propulser dans l'Atlantique un morceau énorme de masse terrestre des Canaries, provoquant ainsi vers l'Ouest un raz-de-marée considérable, de vingt mètres de haut, «aussi haut que la colonne Nelson», qui se déplacerait à la vitesse d'un «avion à réaction». La chute d'une plaque de roche faisant «deux fois la taille de l'île de Man» créerait un tsunami qui détruirait tout d'abord Tenerife, puis anéantirait deux tiers de la population de Casablanca et de Rabat, inonderait le Sud de l'Angleterre et, avant de décroître, engloutirait New York et la majeure partie de la côte est...Il ne s'apaisera pas avant de rencontrer la terre ferme, et cette rencontre, c'est la mort.
[...] C'est une perspective dont la nature extrême est satisfaisante, et un désastre que l'on ne pourrait pas mettre sur le compte de l'action humaine. La crête volcanique est instable, c'est comme ça et pas autrement. Elle n'a pas été rendue branlante par les réfrigérateurs, les bombes de laque pour les cheveux, le TNT, les gaz d'échappement, le SIDA, ni la surpopulation de la planète. L’île n'a pas jamais eu une population dense et les humains ont peu d'effet sur elle. [...] Un volcan est innocent et pur.
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Fran adore la télévision régionale. On découvre tout un tas de choses étranges en regardant la télé régionale d'un bout à l'autre du pays. Elle est contente d'avoir encore l'énergie et la volonté de parcourir l'Angleterre en voiture afin d'inspecter les résidences et foyers d'hébergement pour seniors. C'est une femme qui a de la chance, de la chance dans son travail. Parfois, dans ses instants les plus nobles, elle se dit qu'elle est amoureuse de l'Angleterre, de la longueur et de la largeur de l'Angleterre. L'Angleterre est à présent son dernier amour. Elle veut la voir voir entièrement avant de mourir. Elle ne pourra pas le faire, mais elle le fera de son mieux.
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Ces deux mois ont été très longs. Elle était beaucoup plus jeune, il y a deux mois. Elle avait traversé la soixantaine et dépassé les soixante-dix ans en marchant régulièrement sur un plateau des années durant, mais, maintenant, elle a brusquement descendu une marche. Voilà ce qui se passe. Elle sait tout là-dessus. Elle a été avertie plusieurs fois de l'existence de cette marche vers le bas, de cet étage inférieur. Ce n'est pas une falaise de la chute, mais c'est une descente vers un nouveau genre de plateau, vers un niveau inférieur. On espère rester sur ce terrain plat encore quelques années, mais on peut ne pas avoir cette chance.
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Vidéo de Margaret Drabble
http://www.librairiedialogues.fr/ Delphine de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Littérature étrangère : "Rendez-vous à Positano" de Goliarda Sapienza (Le Tripode), "Seul le grenadier" de Sinan Antoon (Actes Sud) et "Quand monte le flot sombre" de Margaret Drabble (Bourgois). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Élise le Fourn.
Retrouvez nous aussi sur : Facebook : https://www.facebook.com/librairie.dialogues/ Twitter : https://twitter.com/dialogues Instagram : https://www.instagram.com/librairiedialogues/
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