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EAN : 9782818045954
176 pages
P.O.L. (23/08/2018)
3.1/5   30 notes
Résumé :
Ce livre retrace l’histoire du premier grand kidnapping français qui agita le pays en 1960 avant de découvrir qu’il était calqué mot pour mot sur un roman américain de la Série noire ! Un jeune ouvrier, séducteur invétéré, revenu de la guerre d’Algérie et reconverti dans la vente d’électrophones, se jette dans les nuits parisiennes. Il rencontre une jeune reine de beauté danoise qui découvre Paris en traînant aux terrasses de Saint-Germain-des-Prés. Tout bascule lor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre retrace l'histoire du premier grand kidnapping français qui agita le pays en 1960 : l'enlèvement d'Eric Peugeot, quatre ans, petit - fils d'un président de la firme automobile …

Cela ne me disait absolument rien, par contre, on se souvient de l'affaire du bébé Lindberg , en 1932, très largement médiatisée .

Deux apprenti- malfrats dont un : ouvrier typographe, grand séducteur, revenu de la guerre d'Algérie, reconverti dans la vente d'électrophones , qui se fera appeler «  Roland de Beaufort » profite pleinement des nuits parisiennes chaudes .
Il traîne aux terrasses De Saint - Germain - des Prés , se rend à Courchevel, au festival de Cannes , là où il se passe toujours quelque chose..

Il y rencontre une très belle reine de beauté suédoise : Lise …

Ils forment un très beau couple .
Tout basculera le jour où un escroc de trente - neuf ans , anti social , met la main sur un livre de la série noire qui le révèle à lui - même ….

Les malfrats vont s'appliquer à la lettre et s'inspirer de ce modèle .

L'auteur a mené une enquête approfondie à l'aide de documents judiciaires, mais il nous noie dans un fouillis de références de l'époque ,la première partie est assez confuse . La deuxième partie explicative des faits est plus intéressante

Où l'on côtoie Anna Karina, Françoise Sagan, Jean - Pierre Cassel , Jean - Jacques- Pauvert , Jean Marais , les films servant de toile de fond, Pouic - Pouic , Les chevaliers du ciel, Alain Cuny, Boby Lapointe, Delon, Belmondo, et des accumulations de second rôle.

un roman à la trame policière et investigatrice illuminé par l'amour inconditionnel pour le cinéma , où l'on découvre l'envers du décor de certaines scènes de film , le monde des artistes du music - hall, les concours de beauté , Simenon , les tournages de Truffaut et de Clouzot ….

Une mise en abime du tourbillon mondain de ces années - là , le tout Paris , une jeunesse pressée , la littérature et le cinéma se donnant la main dans un esprit précurseur .

Un livre touche à tout dont je n'ai pas aimé le déroulé, frustrant , au fond pas assez de repères, l'accumulation de références nuit à la qualité de l'ensemble .
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr .
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L'enlèvement d'Éric Peugeot, 4 ans, petit-fils du président de la firme automobile, en avril 1960, ne vous dit peut-être rien, ou vaguement quelque chose et pourtant le propos de Bertrand Schefer, dans ce texte, n'est pas tant de nous rafraichir la mémoire sur cet évènement, que de l'inscrire dans une sorte de mise en abime littéraire et sociologique.

Je m'explique : au départ il y a l'affaire du bébé Lindbergh, en 1932, largement médiatisée, qui donne au romancier américain, Lionel White, l'idée du livre « Rapt » publié dans la fameuse « Série Noire » chez Gallimard.

Ensuite, il y a le tourbillon mondain du Tout-Paris et la dérive d'une jeunesse américanisée qui brûle, à tout prix, de se faire un nom et accessoirement de l'argent.

C'est dans ce contexte et cette ferveur du début des années 60, que l'ouvrage devient source d'inspiration pour deux apprenti-malfrats (accompagnés d'une reine de beauté scandinave). Ils décident d'en appliquer « à la lettre » le modèle, voire d'en recopier (mot à mot) les détails, afin d'orchestrer le premier grand kidnapping français qui fera la une des journaux. Celui du petit Éric.

Troisième étape : le regard de Schefer sur cette « société du spectacle » en devenir qui met en évidence l'ambiguïté des relations entre fiction et réalité. Dorénavant littérature, cinéma et faits divers avancent main dans la main suivant un modèle américain précurseur.
La boucle est bouclée.
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Alors pour une fois ce n'étais pas un fait divers qui allait inspirer un livre, mais bien un livre qui était à l'origine du fait divers. Comme à son habitude, Bertrand Schefer donne à lire un récit d'une grande maitrise (le précédent, "Martin" était une merveille de concision), plein de rebondissements habiles, un récit qui se déroule dans les coulisses des années 50 et 60 et où le lecteur croisera Antonioni, Anna Karina, Kenneth Anger, Jean-Jacques Pauvert et quelques autres encore.
Série Noire est excellent livre qui revient sur une affaire célèbre et en profite pour réfléchir sur le fait divers en littérature tout en faisant des tours et détours par le cinéma.
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C'est une sale petite frappe qui veut éblouir sa belle, une jeune danoise naïve, candidate au titre de Miss Danemark et qui s'efforce de fréquenter les lieux où il se passe quelque chose, les caves de St Germain des Prés, Courchevel, le festival de Cannes. Un copain fasciné par l'enlèvement du petit Lindberg, et qui a lu le roman Rapt de Lionel White, l'embarque pour sa perte dans l'enlèvement du petit Eric Peugeot, le premier rapt d'enfant contre rançon français.

C'est un rapport volontairement décalé de ce fait divers, qui se fiche des omissions si elles permettent des digression. Shefer veut sans doute montrer ce milieu très flou, artistique, dilettante, de l'après guerre, sa vague collusion avec des malfrats dans une même recherche de fric et d'identité.

Il s'intéresse aussi au rôle joué par le roman, qui en même temps raconte un fait divers et en génère un autre.

J'ai malheureusement assez souvent été noyée sous le name dropping, où il pouvait être sympa de retrouver Alain Cuny et Anna Karina, mais ceux-ci sont noyés dans une accumulation de seconds rôles, on n'est pas dans une série B pour rien.
C'est assez fouillis (même le style cherche à nous perdre), et inabouti dans son désir touche à tout. Assez frustrant pour tout dire ; on pense au bouquin vivifiant qu'auraient pu concocter Jaenada ou Carrères.
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Roman court qui se croit dans les années 1960 dans le style et la langue, et m'a plongée dans un ennui sans fin.
Un escroc est suivi à la trace, entre mystifications, mensonges, activités mondaines et vols divers. Il participe à l'organisation de l'enlèvement contre rançon (payée) d'un enfant. L'argument est léger, la construction pesante et pénible - on s'attache longtemps et de façon très détaillé à des personnages qui ne sont en fait pas les plus centraux dans l'affaire, une pléiade de personnages secondaires, présentés parfois sous plusieurs noms, passe fugitivement.
Cela tient du rapport de police (dans la fin du livre) et du récit de faits-divers façon Pierre Bellemare, sans que l'on accroche ni à l'action, ni à l'ambiance.
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critiques presse (1)
Liberation
18 septembre 2018
Encore un roman illuminé d’amour pour le cinéma.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
«  À dix- neuf ans, être fiancée à un jeune aventurier français et concourir pour le titre mondial de beauté quand il y a deux ans à peine on l’imagine rentrer à vélo du lycée en jupe plissée et socquettes blanches à travers les rues toutes identiquement briquetées de sa banlieue copenhagoise, s’attabler devant les boulettes de viande que son père boucher rapporte chaque jour de sa boutique, c’est percer d’un coup cette muraille que tant d’autres ne parviennent pas même à entamer dix ans plus tard »
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"Onze mois d'errances, des centaines de procès-verbaux, trois fois le tour d'Europe et un voyage à New York : on ne peut pas dire que l'affaire ait été rondement menée, mais le finish est fulgurant. La cadence va maintenant s'accélérer. Comme si, en attrapant un dossier en équilibre sur le rayonnage du haut, c'était toute l'étagère qui venait d'un coup et s'éparpillait au sol avec, au beau milieu, un volume de la Série noire que son titre suffit à transformer en preuve accablante : Rapt. Les policiers n'ont pas besoin d'aller bien loin dans leur lecture lorsqu'ils retrouvent le livre chez Larcher : c'est juste là, sur le rabat de la couverture, la lettre fictive des ravisseurs qui sert d'accroche au livre. C'est mot pour mot la lettre retrouvée u pied du toboggan de l'aire de jeux du golf de Saint-Cloud. Seuls les noms ont été changés. Ils la connaissent par cœur, c'est la pièce à conviction n° 1 et pour eux c'est maintenant la page qui se sépare en deux."
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...les Américains savent raconter une histoire et ils savent aussi en fabriquer et quand il n’y a rien à dire ils s’arrangent pour que les circonstances deviennent ces histoires, les fabriquent, comme à Hollywood, qui a fabriqué des faits divers dans l’enceinte des studios et des villas pour faire vivre et nourrir le cinéma qui à peine né s’épuisait déjà. À la fin, c’est-à-dire très vite, il n’y eut plus d’écart, à Hollywood, entre la vie des stars déchues et le scénario des films. Ils avançaient main dans la main. Les Américains ont toujours su, dit-on, raconter et engendrer des histoires : horribles, choquantes, passionnantes, avec une signification haute. Ce n’était pas une enquête sur la grandeur, même au contraire. Peut-on dire pour autant une enquête sur la petitesse et la pauvreté, la pauvreté des âmes, des actes, de toute une époque qui cherchait quelque chose à mettre sous sa dent ?
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l tente de la convaincre de rester, mais elle n’entend pas. Rolland veut la voir, il lui paye le billet, il a quelque chose de très important à lui dire, mais pas au téléphone, maintenant plus rien au téléphone, il faut se voir. Allongée sur le lit de la vaste chambre du Grand Hôtel de la rue Scribe, Lise pose sa tête sur les genoux de son amant et quelques jours plus tard, quand elle revient finalement du concours où elle s’est effondrée à la cinquième place, l’esprit ailleurs, littéralement grillé par le raccourci que sa vie vient de prendre, elle demande à Rolland si elle a bien fait et il répond, en jetant des liasses de billets sur le lit, que tout cela n’a plus grande importance maintenant.
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Il a choisi cette voie, il sort avec un modèle, une mannequin, une fille belle à mourir qui sera peut-être élue Miss Monde, car Lise est très jeune et déjà en tête de liste pour le concours de beauté de son pays qui conduit naturellement au titre mondial, qui se déroule l’année prochaine à Londres, où elle ira, elle le sait déjà, et malgré les cours qu’elle continue de suivre et la formation très dure, des heures de marche, de maintien, de port de tête, de main sur les hanches, de face et de trois quarts, elle sait aussi qu’elle n’a pratiquement rien à faire lorsqu’elle sort et qu’il lui suffit juste d’être assise les jambes croisées et de sourire pour capter tous les regards.
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"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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