AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226186515
311 pages
Albin Michel (15/03/2008)
3.94/5   40 notes
Résumé :

Combattant légendaire, Geronimo (1829-1909) fut l'un des derniers chefs indiens à déposer les armes après avoir tenu en échec près de la moitié de l'armée des Etats-Unis. Malgré les promesses qui lui ont été faites, il ne reverra jamais sa terre natale : les restes du vieux guerrier chiricahua seront ensevelis dans le cimetière militaire de Fort Sill, en Oklahoma. Aujourd'hui, Harlyn Geronimo, son ... >Voir plus
Que lire après Sur les pas de GeronimoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un seul défaut pour moi : trop court.

J'ai lu les "Mémoire de Géronimo" de Barrett.
Et même si c'est très intéressant, on se doute bien que cette biographie est orientée pour ne pas trop voir l'horreur de ce qui lui a été imposé à partir du moment où il a été sous haute surveillance après sa dernière reddition, basée comme les autres sur des mensonges des "blancs"... (après 4 évasions réussies, enfin, disons évasions de réserves, il n'était pas enfermé stricto sensu).

Dans la version que j'ai lue, un certain Turner rétablit la réalité de ce qui avait été imposé à Geronimo : à savoir finir ses jours à Fort Still, plus ou moins en détention, et interdit de séjour aux sources de la Gila, son lieu de naissance, ce qui est comme l'amputer d'une partie de son destin. Toute sa vie il a demandé à ce que soient restituées ces terres aux Apaches Chiricahuas, sa tribu. En vain.
Harlyn Geronimo, son arrière-petit-fils, à qui C. Sombrun donne ici pour moitié des chapitres la parole, a continué le combat. En vain... Il est décédé du Covid, en novembre 2020.

De base, cela aurait été pour y ensevelir les ossements de Geronimo. Au sujet desquels on apprend des trucs absolument invraisemblables : le crane et les fémurs auraient été dérobé par Prescott Bush (père et grand père des deux présidents Bush, ouai) qui aurait appartenu à une société secrète étudiante appelée "Skulls & Bones" (il faut savoir qu'il avait été volontaire pour servir à Fort Still). Malgré ce qu'en disent "les historiens" (pourquoi déterrer en 1918 quelqu'un à Fort Still si c'est pas Géronimo, l'homme le plus célèbre de son temps qui y a sa tombe ? Je doute qu'il n'y ait eu aucun signe distinctif sur sa tombe, très fortement...), il est difficile de remettre en doute ce récit, puisque, de base, c'est aussi un livre sur les pratiques chamaniques à la fois de Geronimo et aussi de Harlyn, et qu'il semble également y avoir des preuves écrites que ce dernier a conservées...

Alors oui je sais d'aucuns ne portent aucun crédit à ce genre de choses, mais moi, ayant vécu des choses assez "étranges" depuis quelques mois, notamment des espèces de "révélations" en rêves sur des choses que je ne peux absolument pas savoir consciemment, ben je pense que "la vérité est ailleurs" et qu'il n'y a aucune raison pour que les révélations d'Harlyn au sujet de son arrière-grand-père soient fausses.
D'autant moins qu'il était, lui, "medicine man"...

Le sujet du livre porte à la fois sur la vie de Geronimo, "l'intime", les souvenirs de famille, et ça c'est passionnant, mais aussi sur la relation entre Amérindiens et Mongols, dont certaines tribus descendent directement, et leurs chamanismes respectifs.

Là, par contre, je pense que C. Sombrun prévoyait un voyage avec Harlyn en Mongolie qui ne s'est manifestement jamais concrétisé. Et c'est très dommage... du coup dans son livre les relations et ressemblances ne sont au final qu'effleurées. J'aurais apprécié que ce soit plus développé, mais cela ne sera plus possible, hélas.

Saloperie de Covid.

:(


Commenter  J’apprécie          262
Que sait-on de Geronimo ? Pas grand-chose en somme, hormis qu'il était un grand guerrier Apache…

Nous croyons savoir, nous pensons savoir, moi même je pensais savoir et tout compte fait, je ne savais pas grand-chose.

Il était temps que cette biographie arrive dans mes mains afin d'augmenter mon savoir sur cet Amérindien dont tout le monde connait le nom mais pas vraiment l'homme derrière.

Corine Sombrun, chamane en Mongolie, nous raconte sa rencontre avec Harlyn Geronimo, arrière-petit-fils du célèbre guerrier Apache et medicine-man.

Alternant les chapitres où l'auteure nous raconte son périple au côté de Harlyn Geronimo et ceux parlant de Geronimo, cette biographie se lit toute seule et je l'ai trouvée ni trop copieuse, ni trop concise. Un bel équilibre qui évite de devenir indigeste au bout d'un moment.

Le récit consacré à Geronimo le guerrier est en fait raconté par son arrière-petit-fils, Harlyn, comme s'il s'adressait à lui au travers du texte. Il nous parle des croyances Amérindiennes (des Apaches), de leur mode de vie, de leur culture, tout en gardant des choses secrètes (sur les plantes médicinales entre autres).

C'est tout un pan de la culture Apache que j'ai découvert et que Harlyn voudrait faire revivre, afin que les siens cessent de s'empiffrer et de grossir devant la télé, les pubs et qu'ils reviennent à une vie plus saine, plus proche de la Nature.

Parlant de son combat pour récupérer les os de son aïeul, Harlyn nous racontera toutes les fausses promesses que les Hommes Blancs firent au peuple de Geronimo, leur placement dans des réserves humides qui provoquera la tuberculose, la famine, l'interdiction de pratiquer ses rites, sa culture…

C'est un récit fort émouvant à certains moments car Geronimo ne s'est jamais battu que pour son peuple, pour ses droits les plus primaires, pour sa terre, pour retourner vivre avec les siens aux sources de la Gila.

Le gouvernement Américain, l'armée, les Blancs, ont fait de lui un assassin sanguinaire et n'ont jamais compris que la plupart des Apaches voulaient vivre en paix mais décemment, comme tout être humain qui se respecte. Mais ils gênaient…

Un très beau récit entre le descendant direct de Geronimo et son ancêtre, un parallèle intéressant entre le peuple Mongol et les Apaches, un voyage fantastique aux sources des traditions des Apaches chiricahuas et un échange des plus instructifs entre Corine Sombrun et Harlyn Geronimo.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          80
Corine Sombrun nous entraîne dans un voyage passionnant au coeur de la culture apache en compagnie de l'arrière-petit-fils de Géronimo. Trait d'union entre Enkhetuya, la chamane du peuple Tsaatan de Mongolie et le légendaire chef apache, l'auteure renoue les fils du temps et de l'espace. En retournant sur la terre d'origine de son arrière grand-père, Harlyn Géronimo raconte son histoire comme un long mesage à son aïeul.
L'alternance des deux voix et des deux temporalités nous fait ressentir l'exil et la nostalgie de la terre ancestrale. La voix d'Harlyn Géronimo traduit le vent des plaines et l'harmonie d'un univers perdu. Celle de Corine Sombrun donne à la fois la mesure de la distance entre deux mondes, deux temps, deux espaces et celle de l'empreinte de cette culture dans la vie actuelle des descendants de Géronimo.
Les luttes pour préserver les traditions et les racines apaches, les enjeux économiques, culturels, identitaires sont exposés, sans didactisme, dans le cours naturel de la narration. Corine Sombrun m'a emmenée dans son voyage, me l'a fait vivre de manière sensorielle et humaine. C'est absolument captivant !
Commenter  J’apprécie          80
J'ai plaisir à lire les ouvrages de Corine Sombrun. C'est une femme audacieuse et libre, avec un parcours atypique. Elle a été reconnue chamane et a suivi un long apprentissage auprès d'une femme chamane de Mongolie. Elle est convaincue que chacune et chacun d'entre nous peut développer des aptitudes en transe. Ses livres donnent toujours envie d'en savoir plus et il y a toujours une préoccupation écologique et environnementale.
« Sur les pas de Geronimo » est né d'une vision qu'a eue Corine Sombrun, comme un appel à réunir deux peuples les mongols et les apaches. C'est un texte à deux voix, celle de Corine et Harlyn Geronimo, arrière-petit-fils du célèbre chef Geronimo, un apache Chiricahua. Corine raconte son arrivée au Nouveau Mexique, sa rencontre avec Harlyn, son périple jusqu'à la Gila, la rivière auprès de laquelle est né Geronimo. Harlyn conduit sur la route poussiéreuse, deux de ses petites-filles les accompagnent. Il fait chaud. le temps s'étire et se rétrécie. Harlyn relate la vie de son arrière-grand-père, de son enfance jusqu'à sa reddition et sa mort loin de chez lui. Il évoque les traditions apaches qui s'apparentent à celles des mongols. Il mentionne aussi la profanation de la tombe de Geronimo par une société secrète des Skull and Bones et le vol présumé du crâne et des deux fémurs.
C'est un livre où l'humain est au coeur de l'histoire. le lecteur est entraîné dans un monde où l'homme n'a pas encore brisé l'alliance avec la nature. C'est aussi un livre sur la perte d'identité, la douleur intime. C'est un livre qui interroge.
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce livre Corine Sombrun nous raconte sa rencontre avec Harlyn Geronimo, medicine-man et arrière-petit-fils du célèbre guerrier Apache. Ensemble, ils partent en pèlerinage sur les pas de Geronimo jusqu'aux sources de la rivière Gila, son lieu de naissance, à l'ouest du Nouveau-Mexique, à l'endroit même où Geronimo devrait reposer...

Durant ce voyage, ils échangent sur leurs passions respectives pour les traditions apaches et mongoles dont les origines, selon une légende apache, seraient communes. Tout en initiant Corine aux vertus des plantes rencontrées durant leurs étapes ainsi qu'aux principaux rituels de la medicine apache, Harlyn aborde également la condition politique et sociale d'un Apache au XXIe siècle. Mais également :

« son investissement dans l'enquête pour établir la vérité sur l'affaire des Skull and Bones, révélant que Prescott Bush, le Grand-père de George W. Bush, aurait pris part à la profanation de la tombe de Geronimo pour en voler le crâne et les fémurs. »

Tout en étant un vibrant et émouvant hommage, c'est un dialogue passionnant qui nous présente le portrait d'un peuple de légende dans lequel nous découvrons, pour la première fois, certaines facettes de la vie de ce grand chef Apache qui a longtemps tenu en échec l'armée des États-Unis.

Comme le dit si bien Corine Sombrun, je vous invite donc à faire « ce voyage extraordinaire aux sources des traditions chiricahuas et à accomplir, sur les pas symboliques de son arrière-petit-fils, l'une des dernières volontés de Geronimo pour lui-même et son peuple. »

Lien : http://leslecturesdeflorinet..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En 1875, soit disant pour des raisons économiques, le gouvernement a décidé de mettre en place ce qu'ils ont appelé "la politique de concentration". Proposée par des homme de terrain chargés des Affaires indiennes, elle prévoyait de rassembler tous les Apaches sur un même territoire. Chaque jour en effet, de nouvelles villes surgissaient de terre. Chercheurs d'or, mineurs, fermiers ou colons affluaient, et il ne fallait pas que ces Indiens puissent gêner leur installation, ou rendre peu sûres les voies de passage vers les meilleurs territoires du Nouveau-Mexique, dorénavant ouvert à la colonisation.
Les anciennes réserves ont donc été fermées, et les Apaches transférés sur celle de San Carlos, en Arizona. Mais tous ceux qui, comme toi, Grand-père, étaient hostiles à cette politique, se sont échappés pour rejoindre les montagnes. Du coup, toutes les tribus qui vivaient relativement en paix sur chaque réserve se sont retrouvées dispersées dans la nature, et incontrôlables. Cette décision de concentration n'avait donc eu pour effet que de relancer les guerres apaches. Elles allaient durer plus de dix ans...
Commenter  J’apprécie          100
.Pendant la transe,je le vois devant moi,il pousse des hurlements de loup, je me mets à en faire autant,comme si soudain,je devenais un loup,mais je ne sais pas encore comment traduire ce qu il me dit.En revanche,je me mets à faire des gestes que mon mental ne contrôle pas.Si une personne est devant moi,par exemple, je me met"à voir" les parties souffrances de son corps.Mes mains se dirgient vers elles, en faisant des gestes très précis, très net, selon une géographie particulière, seul connues d' elles.Des sons, des souffles,ou des chants sortent aussi de ma bouche.Comme si tout mon corps soudain état guidé par une sorte d' intelligence, disant perceptive..
Extrait de 3 sur les pas de Géronimo de Corinne Sombrum
Commenter  J’apprécie          30
- Nos techniques de traque et de camouflage sont très efficaces. Aujourd'hui elles sont enseignées à l'école militaire de Westpoint, et je peux te le dire, elles m'ont vraiment sauvé la peau au Vietnam !
(Harlyn Geronimo)
Commenter  J’apprécie          90
Sur les aspérités de la lave noire, tes mocassins se déchiraient, Grand-père. Mais on t'avait appris à enrouler tes pieds dans des feuilles de sotol ou de yucca, pour les protéger des coupures. Vous marchiez depuis le matin sur ce sol accidenté, vos chevaux tenus à côté de vous, impossible à monter. Votre tribu se rendait dans l'Etat du Chihuahua, au nord du Mexique actuel. C'était ta première expédition dans cet Etat. En 1849, une guerre avait éclaté entre le Mexique et le Etats-Unis. Deux ans plus tard, en février 1848, le traité de Guadalupe Hidalgo avait été signé, accordant aux Etats-Unis, contre la somme de quinze millions de dollars américains, une partie des Etats du Texas, du Colorado, du Nouveau-Mexique, de l'Arizona, du Wyoming et la totalité de la Californie, du Nevada et de l'Utah. Ce traité stipulait que les Américains auraient dorénavant la responsabilité d'empêcher les Indiens vivant sur ses nouveaux territoires de faire des raids au Mexique.
Les membres de ta tribu, grand-père, n'avaient pas été très heureux de cette décision. Les Mexicains avaient toujours été vos ennemis et organiser des raids pour aller voler du bétail, des chevaux et des vivres, faisait partie intégrante de votre mode de vie. Sans compter que vous gardiez malgré tout une attitude pacifique, puisque vous partiez en petit nombre et faisiez toujours en sorte d'éviter les affrontements, votre but restant avant tout de les voler, pas de les tuer.
Commenter  J’apprécie          00
Tout parle, oui. Ce que nous appelons silence, ici, est en fait le son d'une grande conversation. Peut-être celle du monde des esprits dont parle Harlyn.
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Corine Sombrun (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Corine Sombrun
Vidéo de Corine Sombrun
Dans la catégorie : Sociologie des françaisVoir plus
>Groupes sociaux>Groupes raciaux, ethniques, nationaux>Sociologie des français (135)
autres livres classés : Apache (Indiens)Voir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (106) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}