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La Jangada tome 0 sur 3
EAN : 9782753800182
492 pages
Le Serpent à plumes (17/03/2005)
3.63/5   96 notes
Résumé :
Joam Garral a dû quitter le Brésil pour le Pérou afin d'échapper à la peine de mort.
Un étrange cryptogramme pourrait l'innocenter mais le précieux document a été intercepté par Torrès, un affreux personnage. Le message secret sera-t-il déchiffré et justice faite ? Nous le saurons au terme d'incroyables péripéties qui fourmillent d'exotisme et de descriptions fabuleuses de la faune, de la flore, d'Indiens primitifs et d'esclaves noirs en fuite dans la luxuria... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La jangada, c'est le nom qu'on donne, au Brésil, à ces immenses radeaux composés de troncs d'arbres flottants, qui descendent les fleuves depuis les profondes forêts vers les cités industrielles. Chez Jules Verne, c'est bien plus que cela, c'est un mode de transport qui peut réunir toute une communauté, une « maison » itinérante en quelque sorte. le procédé n'est pas nouveau chez notre auteur : la Montgolfière de « Cinq semaines en ballon », le boulet de « de la Terre à la Lune » et « Autour de la Lune », le sous-marin de « Vingt-mille lieues sous les mers », le glaçon flottant du « Pays des fourrures », ainsi que l'éléphant mécanique. de « La Maison à vapeur », sans compter bien évidemment tous les bateaux, steamers et navires divers qui transportent les héros verniens aux quatre coins du monde. Plus tard viendront l'Albatros de « Robur le Conquérant » et bien entendu « L'Ile à hélice » et « Une Ville flottante » …
« La Jangada », sous-titré « 800 lieues sur l'Amazone », est donc un roman de voyage (ce qui n'étonne pas chez Jules Verne), mais un voyage un peu spécial : Joam Garral et toute sa famille (ses enfants Benito et Minha, ainsi que Manoel, le fiancé de cette dernière), descendent l'Amazone d'Iquitos à Belem, pour rejoindre la mère de Manoel et célébrer le mariage des jeunes gens. Mais une vieille affaire refait surface : Joam Garral, accusé de meurtre et de vol de diamant a dû fuir le Brésil vingt-cinq ans plus tôt. Ses proches sont bien entendu persuadés de son innocence et entendent bien le prouver. D'autres personnages arrivent dans l'histoire : Fragoso, un clone de Passepartout (du « Tour du monde en quatre-vingts jours »), et Torres, un aventurier un peu louche. Plus un mystérieux message codé qui, tout le monde le pressent, aura son rôle à jouer…
Le roman de voyage se double donc d'un roman policier, et d'un roman à énigme. Jules Verne, avec son savoir-faire habituel multiplie les révélations et les coups de théâtre (sa première vocation, ne l'oublions pas était d'écrire des pièces de théâtre). Les indices se distillent peu à peu, et c'est le décryptage du document qui dénouera bien entendu toute l'affaire.
On sait l'admiration qu'avait Jules Verne pour Edgar Poe (Il donna une suite aux « Aventures d'Arthur Gordon Pym » avec « le Sphinx des glaces » en 1897). Ici le document codé est issu en droite ligne du « Scarabée d'or » une des nouvelles qui composent les « Histoires extraordinaires » traduites par Baudelaire en 1856.
On peut se demander pourquoi ce roman n'a pas eu l'audience d'autres romans similaires. Tous les ingrédients verniens sont réunis, l'intérêt du périple, pimenté par l'intrigue policière, maintient l'intérêt de bout en bout, les personnages sont toujours aussi attachants, et la moralisation bien-pensante de l'époque n'est pas spécialement appuyée : Jules Verne aurait pu sans doute broder sur les notions de culpabilité et d'innocence, de châtiment, de rédemption. Mais Verne n'est pas Dostoievski, ce thème ne sort pas du cadre purement policier.
« La Jangada » reste un magnifique roman d'aventures et de découvertes (le Brésil, comme vous ne l'avez jamais vu), avec en plus cet intérêt supplémentaire que constituent l'enquête policière d'une part, et le déchiffrage compliqué du document codé, d'autre part.
« La Jangada » n'a pas tellement inspiré les cinéastes : un seul film en 1993 : « Les Aventuriers de l'Amazone » de Luis Llosa, avec Adam Baldwin, Daphné Zuniga, Tom Verica et Barry Bostwick. Je ne saurais dire si c'est un chef-d'oeuvre intemporel ou un navet innommable, je ne l'ai pas vu. Pas sûr même qu'il soit encore disponible quelque part. Pour les inconditionnels, essentiellement.
Le roman, lui, est conseillé et même recommandé à tous les amateurs de Jules Verne. Et même les autres.

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Fan de Jules Verne depuis mon enfance, j'aime encore lire de temps en temps une de ses oeuvres, surtout découvrir les moins connues. La Jangada est de celles-là.
Bien que le concept de cette Jangada soit original, un train de bois qui descend l'Amazone, aménagé en véritable village, la première partie du roman est plutôt ennuyante. Peu d'actions, une mise en route poussive, avec un message codé mystérieux, un homme, Joam Garral, rongé par ses remords, le futur mariage de sa fille prétexte à l'expédition fluviale, et ensuite le trajet de l'embarcation, au fil des énumérations fastidieuses des nombreuses îles, affluents, villages côtiers, et autres flores et faunes locales. Fort heureusement, la seconde partie est beaucoup plus romanesque, avec de multiples rebondissements. le dénouement, la preuve formelle de l'innocence de Joam Garral, dépend évidemment du fameux message codé et l'auteur en profite pour nous expliquer les moindres détails du principe de codage, jusqu'à saturation. Au final, tout fini bien, mais, sans être déplaisante, l'intrigue se sera révélée bien prévisible et sans réelle surprise.
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A l'occasion du mariage de sa fille Minha, le riche fermier Joam Garral descend l'Amazone du Pérou au Brésil avec toute sa famille sur une jangada, sorte de maison-radeau. Mais l'aventurier Torrès les guette, et il est porteur d'un document avec lequel il compte faire chanter Joam Garral. Sa tentative échouant, il révèle que Joam Garral est en réalité Joam Dacosta, condamné à mort trente ans plus tôt pour un vol de diamants. Une course contre la montre se lance alors pour prouver l'innocence du père de famille avant que l'ordre d'exécution ne parvienne jusqu'à eux, avec à la clé un mystérieux document chiffré, qui est également l'occasion de donner une petite leçon de cryptographie élémentaire au lecteur. Malgré un "gentil" un peu caricatural dans le rôle de l'innocent persécuté, La Jangada est une belle aventure, trop peu connue parmi les nombreuses oeuvres de Jules Verne.
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Je pourrais discuter de ce qui ne me plaît pas dans ce livre, mais le problème est là, je ne sais pas. La narration en elle-même est assez lente, l'histoire de grands bourgeois planteur et esclavagistes ne me séduit pas... Verne dans ce qu'il a de plus chiant.
Aucun auteur n'est parfait et certainement pas lui.
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A la lecture, se mêlent les sentiments d'avoir en main un exemplaire de "L'illustration" qui détaille les us et coutumes du Brésil mais aussi de lire des pages balzaciennes comme si l'auteur était, lui aussi payé à la page. ce la reste, bien entendu, bien écrit et ne semble digne d'intérêt que pour de jeunes enfants.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le demi-mille carré de forêt était abattu. Aux charpentiers revenait maintenant le soin de disposer sous forme de radeau les arbres plusieurs fois séculaires qui gisaient sur la grève.
Facile besogne, en vérité ! Sous la direction de Joam Garral, les Indiens attachés à la fazenda allaient déployer leur adresse, qui est incomparable. Qu’il s’agisse de bâtisse ou de construction maritime, ces indigènes sont, sans contredit, d’étonnants ouvriers. Ils n’ont qu’une hache et une scie, ils opèrent sur des bois tellement durs que le tranchant de leur outil s’y ébrèche, et pourtant, troncs qu’il faut équarrir, poutrelles à dégager de ces énormes stipes, planches et madriers, à débiter sans l’aide d’une scierie mécanique, tout cela s’accomplit aisément sous leur main adroite, patiente, douée d’une prodigieuse habileté naturelle.
Les cadavres d’arbres n’avaient pas été tout d’abord lancés dans le lit de l’Amazone. Joam Garral avait l’habitude de procéder autrement. Aussi, tout cet amas de troncs avait-il été symétriquement rangé sur une large grève plate, qu’il avait fait encore surbaisser, au confluent du Nanay et du grand fleuve. C’était là que la jangada allait être construite ; c’était là que l’Amazone se chargerait de la mettre à flot, lorsque le moment serait venu de la conduire à destination.
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L'homme qui venait de relire ce document n'était qu'un simple capitaine des bois.
Au Brésil, on désigne sous cette appellation "capitaes do mato", les agents employés à la recherche des nègres marrons. C'est une institution qui date de 1722.
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La famille de Joam Garral était donc en joie. Ce magnifique trajet sur l' Amazone allait s'accomplir dans des conditions charmantes. Non seulement le fazender et les siens partaient pour un voyage de quelques mois, mais, ainsi qu'on le verra, ils devaient être accompagnés d'une partie du personnel de la ferme.
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Le soleil était déjà très bas sur l'horizon, et, avec cette rapidité spéciale aux basses latitudes, il allait tomber presque perpendiculairement, comme une énorme bolide. La nuit devait succéder au jour presque, sans crépuscule, comme ces nuits de théâtre que l'on fait en baissant brusquement la rampe.
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«Phyjslyddqfdzxgasgzzqqehxgkfndrxujugiocytdxvksbxhhuypohdvyrymhuhpuydkjoxphetozsletnpmvffovpdpajxhyynojyggaymeqynfuqlnmvlyfgsuzmqiztlbqgyugsqeubvnrcredgruzblrmxyuhqhpzdrrgcrohepqxufivvrplphonthvddqfhqsntzhhhnfepmqkyuuexktogzgkyuumfvijdqdpzjqsykrplxhxqrymvklohhhotozvdksppsuvjhd.»
L’homme qui tenait à la main le document, dont ce bizarre assemblage de lettres formait le dernier alinéa, resta quelques instants pensif, après l’avoir attentivement relu.
Le document comptait une centaine de ces lignes, qui n’étaient pas même divisées par mots. Il semblait avoir été écrit depuis des années, et, sur la feuille d’épais papier que couvraient ces hiéroglyphes, le temps avait déjà mis sa patine jaunâtre.
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Videos de Jules Verne (127) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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