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Pepe Carvalho tome 13 sur 16

Claude Bleton (Traducteur)
EAN : 9782020386654
384 pages
Seuil (06/05/2000)
2.89/5   32 notes
Résumé :
"Carvalho passa devant les épiceries transformées en vitrines de la pitance de l'Espagne profonde : chorizos, boudins, salaisons et principes légumineux en tout genre. Lentilles françaises et de Salamanque, haricots violets du Barco ou de Toulouse, flageolets, maïs moulu, fèves des Asturies, haricots de la Virgen et de la Granja et un revenez-y de pois chiches d'Arévalo ou de Pedrosa, haricots noirs, du Léon ou d'ailleurs, farine de gesse, piles de maquereaux en con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Pourquoi a-t-on parfois l'impression que ce n'est pas toujours la meilleure oeuvre qui gagne le prix ? Qu'est-ce qui peut bien se passer dans les coulisses ?

C'est un peu le contexte de ce polar espagnol où un prix littéraire doit être remis : jalousies, mesquineries et crocs-en-jambe, mais est-ce que ça pourrait aller jusqu'au meurtre ? Mais la victime, ce riche donateur de prix a peut-être bien d'autres ennemis, fortune oblige ! Heureusement, Pepe Carvalho est là pour observer, recueillir les témoignages et débusquer les coupables, une trame de roman policier bien classique.

Ce qui a sans doute créé de l'intérêt chez les Espagnols, c'est la brochette de personnalités qu'on y présente. On se plait à imaginer qu'il s'agit de caricatures de personnes réelles ! On pourrait aussi penser à qui pourraient être les équivalents de ces personnages dans nos propres environnements…

Cela dit, il ne faut pas croire que le milieu littéraire soit pire que les autres. C'est plutôt inhérent à ces rassemblements d'humains avides de gloire ou d'argent. Comme dit un proverbe de chez nous : « là où il y a des hommes, il y a de l'hommerie… »
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Une longue caricature, à la manière d'un film de Luis Bunuel ou Pedro Almodovar, dont je m'étonne qu'elle n'ait pas encore fait l'objet d'une adaptation théâtrale. Celle d'une nuit-capharnaüm dans un hôtel de luxe où tout le monde de l'édition et de l'argent spéculatif va passer une nuit d'enfer à boire et à se plaindre d'être bloqué là, dans l'attente d'une hypothétique proclamation. Celle du lauréat d'un prix littéraire, puis bientôt celui de la fin des interrogatoires.

Le plus difficile dans ce roman, c'est d'ingurgiter la première scène. Après, on se prend à essayer de comprendre ... Car la trame policière ne tient ici qu'une place anecdotique. Ce qui importe, c'est la galerie de portraits-charge de l'intelligentsia littéraire et financière, de la haute bourgeoisie espagnole des années quatre-vingts dix.

Le héros en est un immonde salopard : Lazaro Conezal, magnat des travaux publics, de la finance et des médias. Il a fondé un prix qu'il veut le mieux doté de tous les prix européens : 100 millions de pesetas. de quoi faire fantasmer bien des écrivains, doués ou pas …

La construction du roman est classique : on passe alternativement des heures précédant la remise du prix à la soirée échevelée qui va culminer en drame : en fait, Lazaro Conesal, avant même d'avoir proclamé le lauréat,
meurt empoisonné à la strychnine glissée dans ses gélules de Prozac. le fils du magnat, prénommé Lazaro comme son père – ce qui ne simplifie pas la lecture – a engagé Pepe Carvalho pour « doubler » la police locale et prévenir un attentat qu'il pressent sur la personne de son père. Pressent ou prévoit ? La question demeurera sans réponse. On gage en tous cas que chacun des personnages précisément décrits constitue une « clé »
que, malheureusement, nous ne sommes pas, nous français et 20 ans plus tard, en mesure de décrypter …

Cet ouvrage donne en réalité le prétexte à l'auteur d'une critique sans ménagements du milieu littéraire : médiocrité, connivences, financements occultes, essoufflement des partis politiques au pouvoir, corruption
générale, cynisme absolu de chaque protagoniste qui a une bonne raison de souhaiter voir disparaître le patriarche odieux. Maris cocus, associés floués, fournisseurs ruinés, femmes bafouées … comme dans un roman classique d'Agatha Christie, les suspects sont légion.

Ce qui est curieux, c'est que l'auteur pourfend un milieu qui l'a honoré. le roman, placé un peu avant le quintette de Buenos-Aires, a reçu en 1995 le prix National des Lettres Espagnoles…

Ce que je regrette en tous cas, c'est l'absence de Charro, retirée du métier depuis quatre ans, et même de Biscuter, l'adjoint fidèle. Manuel Vasquez Montalban règle ses comptes à sa manière avec les « accro-lettrés », de façon fort cruelle mais réaliste, pas démodée pour deux sous. Je retiendrai en particulier sa définition des « Blancs » par rapport aux « Noirs », que je veux bien faire mienne : sont « Blancs » ceux dont l'arrière-grand-père se douchait tous les jours. Tous les autres sont « Noirs ».
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Le richissime espagnol Lazaro Conesal organise un prix littéraire, qu'il a doté de la plus importante récompense. le soir de la remise de ce prix, des célébrités politiques, économiques et littéraires sont invitées à Madrid pendant que le jury délibère dans une pièce secrète. Au cours de la soirée, le milliardaire est assassiné et Pepe Carvalho essaie de découvrir le meurtrier.

Au-delà de l'intrigue policière, c'est un catalogue de portraits de personnages telle une cour qui disserte sur Conesal, le pouvoir et l'argent.

C'est finalement très ennuyeux et n'ayant pas eu le courage d'aller jusqu'au bout je ne saurai pas qui a tué Lazaro Conesal.
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Bon, j'avoue, j'en suis à la page 140, mais je n'en peux plus, j'arrête. J'ai déjà failli arrêter au milieu des bavardages des quasi cent premières pages, je me suis accroché. Pépé est arrivé, j'ai cru que ça allait s'animer, mais non. Il y a tellement de bouquins où je prends du plaisir, que là, j'estime ne pas poursuivre ce calvaire qui me fait tomber le livre des mains chaque soir. J'ai l'impression d'être vieux, de ne pas retenir les noms, mince comment s'appelle cette maladie, j'ai oublié.

Dommage, l'auteur a une réputation formidable et je me réjouissais d'enfin m'y mettre. J'en reste là.

Je ne vous cache pas que ce soulagement dépasse largement la honte de mon aveu. Ouf.
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Un multimillionnaire espagnol organise un prix littéraire, qu'il dote de la plus grosse récompense sonnante et trébuchante. ca fait tourner beaucoup de têtes, parmi les plus dignes.

Le soir de la première remise de ce prix, Alvaro Conesal a invité tous les primables dans son hôtel Venice à Madrid, et tandis que le jury délibère dans une pièce secrète, c'est le défilé chez Conesal, des plus petits aux plus grands, dans l'espoir de grappiller un petit quelque chose de cet hommes riche à millions.

En fait, riche à millions, pas tant que ça, et au cours de cette soirée il lui arrive une grosse tuile.

Ce livre fait partie des aventures de Pepe Carvalho, mais le seul vrai but de ce roman est de dresser le portrait de la Cour, ou faut-il parler de basse-cour, qui tourne autour du puissant.

L'idée est bonne mais la plume s'envole, et les 50 premières pages sont vraiment difficiles à suivre dans une succession de dialogues échevelés, discours pompeux et pompants qui atteignent peut-être trop bien leur but!

Au final, portrait du cynisme incarné, qui promet tout pour mieux moquer et manipuler. on finit par oublier qu'il faut découvrir un assasin dans l'histoire.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- J'accepte à une condition.
- C'est le moment de la fixer.
- Que le voyage de retour soit exactement le même que le voyage aller. Même voiture. Même avion. Même whisky.
- C'est comme si c'était fait.
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Je croyais que la littérature me permettrait d’atteindre la tristesse visqueuse du monde, le rivage désenchanté d’un marais absurde, un animal immonde dans mes mains, aussi sauvage que le trou noir de ce corps qui me fait rêver.
Il n’était pas soûl, mais il n’était pas non plus dans la logique du Gijôn ni dans l’embarras de son collègue qui lui répondait par des phrases insaisissables.
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Derrière cette apparente soumission à son père, il y a un Œdipe qui le pousse vers sa mère, victime du despotisme de son père, selon lui. En outre, Lázaro était très généreux. Il éprouvait un plaisir extrême à afficher des goûts raffinés devant la horde des parvenus du nouvel argent
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Le spectacle était un défi au conservatisme alimentaire des passants, intimidés par les ennemis intérieurs engraissés à ces nourritures dangereuses. Dans tout ce qui était exposé, rien n’était mangeable, sauf les légumes et, encore, en quantités prudentes – comme si on pouvait manger des légumes prudemment. On ne peut pas manger prudemment. On ne doit pas manger prudemment. Si on ne peut pas manger, on ne mange pas, un point c’est tout.
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Le pouvoir médiatique et le pouvoir critique étaient face à face, mais l’observateur innocent de la société littéraire, au lieu de s’attarder, aurait reporté son regard sur d’autres couples, d’autres trios, des groupes d’accrolettrés qui se formaient au gré des échanges d’amabilités, pour la plus grande joie des professionnels, financiers et rupins sans profil précis qui étaient venus au prix Venice pour voir et se faire voir.
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