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Commissaire Scialoja tome 1 sur 2

Catherine Siné (Traducteur)Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782757803127
736 pages
Editions Métailié (26/04/2007)
3.87/5   155 notes
Résumé :
Le Libanais, le Froid, le Dandy, le Buffle, Patrizia : une belle brochette de malfrats a fait main basse sur Rome à la fin des années 1970.
Pendant vingt ans, la "bande de la Magliana" mettra la capitale en coupe réglée. Loge P2, terrorisme noir, assassinats, corruption de politiciens, services secrets - rien ne lui échappe. Un roman épique passionnant sur l'une des plus puissantes organisations criminelles jamais démantelées en Italie.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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c'est le 1er livre de cet auteur que je lis. ce livre a été traduit par Catherine Sine et Serge quaduppani. La limitation au minimum, la rationalisation de l'effusion de sang est un principe commercial. Je te prie d'être toujours calme et droit, correct et cohérent.
Genèse 1977-78

Février 1978 accords
Deux porte- flingues avaient déjeuner de peu. trente deniers demanda à Juda s'il n'avait pas de sac. En fait c'etait nous. Con et ramenard dit 'il. Il avait passé du temps dans ses hôtels où il fumait un demi-toscan. Je change d'air dit Ricotta. Essentiel ! J'en dis rien!. Il donna une bourrade au Rat et au pauvre Puma. Je ne connais pas le Terrible ni le Froid. Il était passé aux bordels et au racket de tennis. L'usure faisait parti de son domaine. le sang me dégoûte vraiment. le Terrible était il l'homme fort du groupe, le chef ou le Dandy ? Cette histoire de Moro, il fallait la tirer au clair. L'Echalas et les frères Bouffon jouirent de leur plein gré. Ils connaissaient le Froid dit le buffle. Des emmerdes sans nom m'assaillaient. Les matins, ils la livraient a des étrangers. Scialoja lui pris les mains entre les siennes. Sandra lui dit tu dois partir. le calife chantait en ondulant des hanches.
Patricia acceuilla sa déclarations d'un haussement d'épaules. Des bastos dans le Buffet émergeaient soudainement. Nembo kid partit avec eux. Avec le terroriste on ne rigole pas.
tu es dans la merde. Patricia et son activité commerciale.
Ce livre est un bon livre mais il est long à lire. le Rat se méfiait de ces comédies, Ricotta vit arriver un toxico,
Elle aimait les cigarillos Toscans. Je parle de Patricia. C'etait comme pisser dans un violon.
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Rome, fin des années 70. Une bande de petits délinquants décide de monter un gros coup. le Froid, le Buffle, le Libanais, le Dandy et quelques autres enlèvent le baron Rosellini et exigent une rançon. Mais une fois la somme obtenue, le Libanais et le Froid, les têtes pensantes du groupe, bousculent les habitudes. L'argent ne sera pas dilapidé mais servira à alimenter un pot commun qui financera des actions de plus grande envergure. C'est le début d'une organisation criminelle qui sévira à Rome pendant une quinzaine d'années. le jeu, la drogue, le proxénétisme, le racket...bientôt ils contrôlent tout, intimidant les concurrents, abattant les plus récalcitrants, compromettant les politiques et soudoyant la police.
Au même moment, l'Italie vit ses "années de plomb". Enlèvement et assassinat d'Aldo Moro, attentat meurtrier à la gare de Bologne, Les Brigades rouges sèment la panique dans tous le pays et mobilisent toute l'attention des forces de l'ordre, de la justice et du monde politique. Ce qui laisse le champs libre à la petite bande. Seuls le commissaire Scialoja et le substitut Borgia ont compris l'importance sans cesse grandissante de l'organisation et de ses ramifications mais leur lutte semble vaine. Borgia doit transiger avec sa hiérarchie et Scialoja est irrésistiblement attiré par Patrizia, magnifique prostituée maîtresse attitrée du Dandy.


J'ai beaucoup aimé cette plongée au coeur du grand banditisme romain, dans ce monde d'hommes qui se veulent durs et cachent leurs faiblesses. L'amitié est leur force et la traîtrise se paye par le sang. Leur ascension s'accompagne d'un besoin de reconnaissance et d'un embourgeoisement qui laissent les idéalistes sur le bord du chemin. Ils n'ont aucun scrupule à abattre un concurrent ou un traître mais refusent de tuer des femmes ou des enfants. Ils rackettent, volent, pillent mais soutiennent financièrement les familles de ceux qui sont en prison. Cet espèce de code d'honneur peut aussi voler en éclats quand l'appât du gain et l'ambition prennent le pas sur les idéaux.
Les personnages sont bien campés, le rythme rapide et l'écriture de Giancarlo de CATALDO fait penser à celle de James ELLROY. On passe donc un bon moment avec cette histoire sombre et violente.
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J'ai été étonnée d'apprendre que la Banda della Magliana a réellement existé. Il s'agissait en fait d'une bande de malfrats italiens tirant son nom du quartier d'origine de ses membres et leurs activités se sont terminées en 1992, après vingt-deux ans de crimes en tous genres. Wikipédia en donne d'ailleurs un aperçu par ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_de_la_Magliana.

Bizarrement pourtant, on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine admiration pour le groupe de mafieux que nous présente Giancarlo de Cataldo, du moins au début du roman. Car même s'ils promulguent leurs propres lois et ne respectent pas l'ordre établi, ils respectent un certain code d'honneur et semblent plus intègres que les deux flics corrompus (appelés simplement Z et X) qui fréquentent la maison close de Patrizia et sont en relation avec la bande.

Mais, bien entendu, les choses finissent pas se corser. Des rivalités naissent entre les différents membres de la bande, certains font bande à part (c'est le cas de le dire !) et les gentils voyous du début se transforment peu à peu en personnages peu recommandables.

Scialoja, le jeune commissaire aux dents longues, et Borgia, le substitut du procureur, sont aussi des hommes très droits. Même si, on s'en doute, ils ne sont pas du même côté que les Libanais et sa bande, eux aussi ont un code d'honneur qu'ils respectent à la lettre.

Ce roman est é par Seuil parmi ses polars ; pourtant, à la lecture, on se sent plutôt plongé dans un portrait de la société italienne à un moment précis de son évolution. Je n'irais pas jusqu'à qualifier le roman de de Cataldo d'enquête sociologique, mais le récit est quand même très éloigné du polar traditionnel.

L'auteur est juge auprès de la Cour d'assises de Rome et cela apporte une perspective particulière à l'histoire : les dispositions du droit pénal sont ainsi parfaitement exploitées par l'auteur qui n'hésite pas à nous relater les déboires de Borgia en détail. Les interventions des différents acteurs de l'ordre judiciaire sont également parfaitement illustrées (flics corrompus, avocats véreux, magistrats blasés) ce qui renforce encore l'impression de réalisme qui se dégage du roman. de Cataldo nous semble presque devenir, quand on avance dans le récit, un témoin privilégié des scènes qu'il raconte.

Finalement, " Romanzo criminale " est une bonne découverte et un polar (puisqu'il faut bien respecter le ement de l'éditeur) très intéressant. Moi qui ne lit pas beaucoup d'auteurs italiens, j'ai été séduite par celui-ci.
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Si, dans la vie, on s'en passerait bien, il faut pourtant que le sang coule pour faire un bon roman noir. L'Italie des années 1970 et 1980 offre un excellent contexte à tout criminel qui voudrait s'enrichir et à tout bon romancier qui voudrait relater leurs exploits. C'est précisément ce qu'offre de faire Giancarlo de Cataldo dans Romanzo criminale en s'inspirant de la bande de la Magliana.

Le contexte, c'est d'abord une Italie encore marquée par le fascisme (ne serait-ce qu'idéologiquement) porté par Mussolini puis par des hommes comme Almirante, et une Italie brûlée à vif par le terrorisme communiste (enlèvement d'Aldo Moro, attentat de Bologne) qui donne son nom à ces "années de plomb". Pour des hommes de la trempe du Libanais, du Dandy, du Froid et des autres (l'Echalas, Botola, Ricotta, les frères Bouffons, le Buffle, le Sarde, Trentedeniers), c'est une voie royale pour s'imposer à Rome. Leur territoire : la criminalité. Plus particulièrement, le trafic de drogue, particulièrement rentable et qui va considérablement enrichir ces hommes. Sous l'impulsion du Libanais, ces hommes constituent une sorte de société où l'argent gagné est réinvesti, placé, constituant une caisse de sécurité pour ceux qui tomberaient. Les affaires marchent et la loyauté est de mise jusqu'à la mort du Libanais, au début des années 1980.

On ne pourrait pas parler d'une chute, mais d'une lente désagrégation. Dans la bande, aucun ne reprend le leadership, à commencer par le Froid, tête pensante mais bientôt occupée par l'amour qu'il porte à Roberta. Chez les autres, l'argent facile appelle la drogue, le luxe, les femmes. A leurs trousses, il y a aussi un juge, Borgia, et surtout un policier, Scialoja, idéaliste naïf à ses débuts, acharné surtout à faire tomber ces hommes qui ont mis Rome sous coupe réglée. Il faut encore ajouter à cette romance criminelle le parfum d'une femme, Patrizia, une prostituée qui devient bientôt la maîtresse du Dandy, la dernière tête pensante de la bande. Patrizia est une femme indépendante, forte et surtout indifférente aux crimes qui l'entourent, à son propre bonheur, aussi bien que, lentement, elle se laisse séduire par l'atypique Scialoja que la pourriture, lentement, finira aussi par gagner.

La bande sait s'entourer : le Sec fait tourner l'argent, l'oncle Carlo laisse planer l'ombre de la mafia, des liens existent avec la Camorra et N'drangheta. Les relations sont aussi étroites avec certains services de l'Etat comme le prouvent les ripoux X et Z et, plus encore, l'existence de l'énigmatique Vieux, sorte de personnalisation d'un Etat informel mais tout-puissant. Peu à peu, cependant, la prison et les jalousies déchirent la bande : les règlements de compte éclaircissent les rangs, les rancoeurs se font tenaces : le Dandy, particulièrement, est détesté par le Buffle.

On retiendra de cette lecture un souffle romanesque qui ne s'interrompt pas. Clairement, l'objectif de Cataldo est de s'immiscer au plus profond d'une histoire secrète : celle des bandits et de ceux qui les protègent, criminels eux aussi ou membres officiels de l'Etat. Si ce souffle n'égale pas la puissance de celui qui irrigue les oeuvres de James Ellroy, il peut lui être comparé par le rythme qu'il impose à l'histoire et par son refus de tout manichéisme. Cependant, si tous les personnages ont des caractères propres (cela est déjà une prouesse), on peine à s'y attacher, peut-être parce que l'usage presque totémique des surnoms les déshumanisent déjà un peu. Quoiqu'il en soit, c'est tout de même le portrait d'une Italie passée qui transparaît ici : mais un passé qui colle encore, parfois, à l'image de ce pays.
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Romanzo criminale est un roman historique sur « la Bande de la Magliana » qui sévit à Rome de 1978 à 1992. Son nom, attribué par les médias, est celui d'un quartier périphérique de la capitale italienne où ont grandi la plupart des membres du gang, notamment les leaders qu'étaient le Libanais, le Froid et le Dandy. Dès le départ leur objectif est la « conquête » de Rome à partir des marchés de la drogue et de la prostitution. Pour cela tous les moyens sont bons, de la corruption au terrorisme, en passant par les enlèvements et les exécutions sommaires. Leurs activités sont en outre intimement liées au contexte politique du pays à l'époque, en commençant par l'enlèvement et l'assassinat du Président du Conseil Aldo Moro par les Brigades rouges en 1978. La bande entretenait en effet des liens étroits avec des organisations mafieuses telles Cosa Nostra, la Camorra et la 'Ndrangheta, mais aussi avec l'extrême droite italienne...

Tout cela constitue un roman extrêmement dense dont le ton et le rythme de la narration ne sont pas sans rappeler ceux de James ELLROY dans certains de ses romans, tels ceux de la trilogie Underworld USA. Mais Romanzo criminale a bel et bien sa personnalité propre, acquise grâce au contexte politique si particulier des « années de plomb » italiennes, et à l'érudition de l'auteur sur l'histoire contemporaine de son pays. Il est vrai qu'en plus d'être écrivain Giancarlo DE CATALDO est aussi magistrat en cours d'assises à Rome.

Romanzo criminale n'est finalement pas un roman facile à lire, d'une part parce qu'il est bien difficile de s'attacher à l'un des quelconques personnages mis en scène, d'autre part parce que le contexte politique du roman est si complexe que le lecteur non italien aura toutes les peines du monde à en appréhender les enjeux sans documentation parallèle. Plus qu'un roman il s'agit en fait d'un document où sont relatés des faits sans qu'aucun jugement de valeur ne soit porté par l'auteur. C'est le lecteur lui-même qui est appelé à se forger sa propre opinion.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Il se pencha sur le morpion et lui murmura son nom à l'oreille. L'autre commença à trembler.
- Tu as entendu parler de moi ? lui demanda-t-il d'une voix douce.
Le Morpion hocha la tête. L'homme sourit. Délicatement, il plaça le canon sur le front du garçon et lui tira entre les yeux. Indifférent aux pleurs, aux bruits de pas, aux sirènes qui approchaient, il tourna le dos et, pointant l'arme contre cette putain de lune, hurla, avec tout le souffle qu'il avait dans le corps :
- Moi, j'étais avec le Libanais !
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- Tu es une femme sur le seuil, Patrizia. Tu es là parce que tu ne sais pas quoi faire. Tu te sens prisonnière et tu voudrais te libérer. Mais la liberté est la chose la plus coûteuse qui existe au monde. Même avec tout le fric du Dandy, tu n'arriverais pas à te la payer. Tu n'en ferais rien. C'est trop difficile pour toi. Comme pour n'importe qui, d'ailleurs.
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Nous avons découvert des choses incroyables. Un fil qui partait de ce que j'appelle la mafia romaine, qui passait par l'assassinat de Moro, l'attentat de Bologne, dix ans d'homicides et menait au bunker d'un service spécial dépendant directement des appareils de l'Etat.
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Le Dandy observait et apprenait : le Libanais était un chef-né. Il savait comment tenir en respect les sanguinaires et revigorer les faiblards.
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La limitation au minimum, la rationalisation de l'effusion de sang est un principe commercial.
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Videos de Giancarlo De Cataldo (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Giancarlo De Cataldo
Rencontre animée par Gérard Meudal
Festival Italissimo
Deux maîtres du roman policier, parmi les plus loués tant en Italie qu'ailleurs : Giancarlo de Cataldo d'une part, Maurizio de Giovanni de l'autre. Magistrat et journaliste, de Cataldo est l'auteur de Romanzo criminale, La Saison des massacres et le co-auteur de Suburra. Scénariste et dramaturge, de Giovanni est l'auteur des séries emmenées par les commissaires Giuseppe Lojacono et Luigi Alfredo Ricciardi. À mi-chemin entre roman et télévision, un voyage plein de suspense à la découverte du giallo, le polar à l'italienne.
Plus d'informations sur le festival
À lire – Giancarlo de Cataldo, Je suis le châtiment, trad. par Anne Echenoz, éd. Métailié, 2023 – Maurizio de Giovanni, Nocturne pour le commissaire Ricciardi, trad. par Odile Rousseau, Payot et Rivages, 2022.
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