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EAN : 9782253107873
256 pages
Préludes (10/01/2018)
3.59/5   92 notes
Résumé :
Ils sont quatre, réunis en Argentine par le travail et des passions communes. Vadim le taiseux aime la physique des particules, et le bel Alexandre a installé des panneaux solaires sur les 1 600 cuves de l’observatoire astronomique de Malargüe. Avec ses yeux clairs, Wolfgang est un astrophysicien rêveur, spécialiste des rayons cosmiques d’ultrahaute énergie. Quant au jeune Simon (qui consulte toujours Clint Eastwood avant de se décider), il doit écrire un article su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 92 notes
Voyage au bout de l'enfer
Une journée particulière pour quatre hommes, victimes d'un accident sur les routes argentines. Un huis-clos bouleversant.

7h 35. Une journée pas tout à fait comme les autres commence pour Wolfgang, Vadim, Simon et Alexandre. Les quatre hommes se retrouvent pour rejoindre Mendoza où un avion doit les mener jusqu'à Buenos-Aires. Au fil des pages, nous allons découvrir le parcours de chacun d'eux, les liens qu'ils ont noués, leurs projets respectifs. Vadim, chercheur en physique des particules, prend le volant aux côtés d'Alexandre qui a installé les panneaux solaires du centre de recherche. Avec eux voyagent aussi Wolfgang, un astrophysicien, «spécialiste des noyaux actifs des galaxies et des rayons cosmiques» ainsi que Simon, chargé de rédiger un article sur les rayons cosmiques pour le CNRS. « Ils sont partis à 8h 30. Ils avaient 450 kilomètres de route à parcourir, dont 200 km de piste. Ils viennent de passer la borne rouge et blanc qui indique le kilomètre 3456 de la route qui symbolise l'Argentine tout entière, et traverse le pays sur 5224 kilomètres, de l'extrême sud de la Patagonie jusqu'à la provience de Jujuy à la frontière bolivienne: la route 40.»
Rien de particulier à signaler durant la première heure de route, si ce n'est la vitesse de croisière de Vadim, un peu trop rapide pour cette piste empruntée par le Paris-Dakar un mois plus tôt.
À 9h 21, ils croisent une routarde hirsute qui a campé sur le bord de la route et qui leur adresse un petit salut auxquelles nos machos répondent par un nuage de poussière. Mathilde, sur laquelle nous reviendrons, s'en souviendra.
À 9h 23 min 58 s « C'est la fin du voyage. La voiture bondit. Elle sort de la piste, elle pulvérise des cailloux sur le bas-côté et le choc brutal renverse instantanément le Suzuki. Il part en tonneaux. A l'instant qui précède le premier impact, Alexandre essaie de se tenir à la poignée du plafonnier et Wolfgang et Simon sont suspendus, en lévitation au-dessus de leurs sièges, les yeux mirés sur la trajectoire erratique de la voiture. Personne ne prononce le moinde son, pas de houlà, pas d'insulte, pas de putain, pas de merde, pas le temps.
Après le premier choc d'une violence extrême, la voiture se met à tourner sur elle-même dans le sens des aiguilles d'une montre. Elle frappe d'abord sur le côté droit de l'habitacle, du côté d'Alexandre et de Wolfgang. Dans un bruit de tôle froissée, elle cogne cinq, six, sept fois le sol désertique. »
Le roman prend alors une toute autre dimension. À compter du moment où on voit la mort de près, on est un autre homme. Il y a cet instinct de survie, ce besoin de bouger pour voir si la mécanique répond toujours, l'envie de se confier ou encore, la névessité de laisser un message, de donner une image de soi plus juste.
Alexandre, sur son brancard, théorise sur les femmes qui sont passées dans sa vie, sur l'amour «qui existe puisqu'on l'a inventé» et pense à Léna qu'il a rencontré sur la route. Ne se fourvoie-t-il pas avec son besoin maladif d'être aimé ? «Ne pourrait-on pas vivre heureux sans amour, concentré sur ses tâches, libéré des baisers ?»
Wolfgang, quant à lui, n'est pas surpris outre mesure. Cela tient sans dout edu miracle qu'à 58 ans il soit encore en vie, car il a failli perdre la vie à de nombreuses reprises, à commence rpar le jour de sa naissance ! de là vient sans doute aussi son goût pour la rêverie solitaire.
Simon ressemble le plus à l'auteur qui confiera qu'il a aussi été victime d'un accident en Argentine : « Il y a eu un mort, j'étais vraiment à la place à côté du mort et j'ai vraiment marché des kilomètres. »
Parti chercher des secours, il va croiser Mathilda qui, elle, a choisi sa galère. « À 59 ans, un beau jour de novembre, Mathilda n'est pas rentrée chez elle. Elle a laissé deux messages brefs, un à son mari (« ne me cherche pas ») et un à ses enfants (« je vous aime »). Elle a vidé son compte en banque, elle s'est acheté de nouveaux vêtements, elle a pris un billet d'avion pour Anchorage, loué une voiture, vivoté de motel en motel pendant quelques semaines, avant de devenir l'heureuse propriétaire d'un vélo VTL de marque Raleigh avec lequel elle a parcouru du nord au sud, de l'Alaska à l'Argentine, pas loin de 13000 kilomètres. Elle en a bavé. »
La confrontation des parcours respectifs des protagonistes est saisissante. Jusqu'à 22h 10, au terme de cette journée quelques certitudes vont vaciller, quelques itinéraires vont dévier de leur trajectoire.
Si nous sommes ici dans un registre totalement différent des souvenirs d'enfance d'Un parfum d'herbe coupée, on retrouve cette faculté de l'auteur à raconter des histoires, également présente dans le goût du large. Une jolie performance, surout lorsque l'on sait que parallèlement Nicolas Delesalle s'est beaucoup investi dans le lancement de l'ebdo, en kiosque ce 12 janvier, un «journal d'information, sans pub, indépendant et inspirant» a qui nous souhaitons également bon vent !

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Autant le dire tout de suite : j'ai détesté cette lecture !
Dès les premières pages, j'ai trouvé que le style de l'auteur était très particulier ou dit autrement qu'il en rajoutait vraiment beaucoup dans les effets de style, les énumérations qui n'en finissent plus et autres tournures hasardeuses. Malheureusement, contrairement au bandeau de couverture qui vantait "une écriture limpide et musicale", j'ai vite basculé vers l'agacement tant j'ai trouvé cette écriture pompeuse et peu naturelle, on n'est pas dans la poésie ou la suggestion mais plutôt dans l'auteur fier de ses tournures de phrase et qui le fait bien sentir.
Je me suis accrochée quand même en me disant qu'au moins il y avait un ton original mais j'ai été définitivement perdue par le peu d'intérêt du récit et de l'intrigue : le roman a beau être court, délayer en autant de pages le simple récit d'un accident avec le avant / pendant / après décrit seconde par seconde, c'est quand même très longuet. Je ne me suis pas attachée aux personnages que j'ai trouvé très caricaturaux et du coup toute leur introspection post-accident m'a parue bien ennuyeuse et sans intérêt. Je n'ai pas apprécié non plus l'insistance de l'auteur à bien nous montrer tous les côtés sordides de l'accident (les crânes défoncés, le sang qui coule, l'agonie des blessés...).
Enfin, certains passages du roman sonnaient faux, je trouve que l'auteur ne s'est pas assez documenté, ses descriptions de la cycliste en voyage au long cours ou du paysage argentin comportent plusieurs incohérences qui ne sont sans doute pas visibles pour un profane mais deviennent flagrantes quand on connaît un peu le domaine ou la région.
C'est donc un roman que j'ai trouvée vraiment très creux et en même temps très prétentieux. Moi qui mets toujours un point d'honneur à finir les livres une fois commencés, je me suis surpris à tourner quelques pages en mode lecture rapide tant ce livre m'agaçait. Rencontre ratée avec cet auteur que pourtant beaucoup apprécient, je ne pense pas que je lirai ses autres romans.

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Nicolas Delesalle m'avait fait voyager avec son livre autobiographique « le goût du large ». Par hasard, j'avais découvert cet auteur qui de par son métier de journaliste m'avait transporté aux quatre coins du monde.

Cette fois-ci, il s'attaque au roman pur. Mais comme dans son précédent opus, il entraîne le lecteur dans un endroit que le commun des mortels ne connaît pas. On est en Argentine, dans un endroit reculé et désertique. Au milieu de cette immensité, il zoome sur quatre hommes, réunis pour des raisons différentes. Et ces êtres ordinaires vont vivre un évènement extraordinaire. En quelques secondes, leur quotidien tranquille va être chamboulé. Confrontés à l'inimaginable, ils vont voir leur destinée bouleversée et chacun va réagir à sa manière.

Les paysages et les émotions sont retranscrits avec beaucoup de justesse. le lecteur est oppressé par le réalisme de l'accident et de ses conséquences. Il endure cette scène cauchemardesque aux côtés des acteurs. Il ressent chaque parole, chaque son, chaque sensation, chaque geste. L'auteur maitrise l'art d'approfondir ses personnages et on s'attache à ces rescapés.

C'est un roman assez court qui se lit rapidement. Mais cette structure est parfaitement adaptée à l'histoire racontée. En effet, toutes les péripéties sont concentrées en très peu de temps. Dans l'urgence, la puissance des émotions des différents protagonistes est décuplée. Impossible alors de lâcher ce livre tant on est happé par la puissance des sensations qu'il procure!
Pour vivre une expérience de dépaysement et un moment fort d'humanité, laissez-vous tenter par ce condensé de sentiments. La belle plume de Nicolas Delesalle qui m'avait enchantée dans ces écrits plus journalistiques, excelle aussi quand il s'agit de nous conter une histoire. Elle en devient même moins distante, plus intimiste. Je note donc cet auteur dans la catégorie « A suivre ! » et serai à l'affût de ses prochaines productions.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Pour ma part, c'est la premier livre que je lis de l'auteur et ce fut une magnifique découverte ! J'ai même une anecdote à vous raconter et que j'ai eu la chance de raconter à Nicolas mercredi, lors de sa séance de conf-dédicace à la librairie de Paris. Je venais de recevoir le livre, j'ai commencé à lire les premiers chapitres comme je le fais à chaque fois qu'un nouveau livre fait son entrée à la maison sauf que voilà, j'ai vite été happé par les lignes de ce huis clos à ciel ouvert. Résultat des courses, j'avais oublié d'aller récupérer ma fille à l'école et c'est la maîtresse qui m'a appelé et m'a fait sortir de ce huis clos que j'avais déjà bien entamé !



Wolfgang, Vadim, Simon et Alexandre auraient dû se douter que cette journée n'était pas une journée comme les autres, et qu'elle n'allait pas être des plus joviales pour ces messieurs. Ils prennent la route pour rejoindre Mendoza où un avion devait les mener à Buenos-Air sauf que voilà tout ne va pas se passer comme prévu...



On va apprendre à connaître chacun des personnages, s'attacher un peu à eux, savoir comment ils se sont rencontrés, depuis quand ils se connaissent... Puis d'un seul coup, l'auteur va enclencher la deuxième pour nous propulser dans cette voiture qui dévale les routes, Vadim va perdre le contrôle du véhicule, va s'ensuivre alors une longue scène où l'on va vivre avec ces hommes l'accident. Nous sommes spectateurs, nous ne pouvons rien faire, nous assistons tout comme le narrateur impuissant à ce qui arrive à ces quatre hommes.



Vadim est peu bavard. Les mots ce n'est pas pour lui. On découvre au fil des pages la raison, et personnellement, cela m'a touché, j'ai été touché par cet enfant qui n'a pas pu s'épanouir et que cela l'a suivi jusqu'à l'âge adulte. Il est difficile de se défaire de ses mauvaises habitudes ! Toujours est-il qu'il est un brillant chercheur en physique des particules. C'est lui qui a pris le volant de cet engin de la mort. A ses côtés se trouve Alexandre. Alexandre a installé les panneaux solaires du centre de recherche.



Wolfgang est un astrophysicien, spécialisé dans les noyaux actifs des galaxies et des rayons cosmiques. Puis Simon. Ce dernier est journaliste. Il doit rédiger un article sur la semaine qu'il a vécu auprès de ces chercheurs.



Ils croiseront une routarde. Ce sera la seule et la dernière personne qu'ils croiseront mais ça, ils ne le savent pas encore. Elle s'appelle Mathilde. C'est une dame d'un certain âge qui en a eu marre de sa vie trop bien, trop propre, trop lisse et a décidé sur un coup de tête de prendre le large et de parcourir le monde... Nicolas reviendra sur elle et nous prendrons plaisir à savoir ce qu'elle devient.



A 9h23'58" : fin du voyage pour ces hommes. La voiture sort de la piste, puis fait des tourner-bouler. Les passagers essaient tant bien que mal de se tenir à ce qu'ils peuvent pour rester entier, en vie...



La véritable "histoire" commence enfin et nous, lecteurs sommes pris dans un engrenage auquel on n'a pas envie de se défaire. On se demande ce qui se passe, comment ça se fait ? Que s'est-il passé ? Est-ce que tout le monde va bien ? Qui est vivant ? Y a-t-il des survivants ?



C'est ainsi que l'on va pouvoir suivre tour à tour ce qui se passe dans la tête des personnages, connaître les pensées les plus sombres, les plus douces, les plus simples, les plus heureuses. Lorsque la mort nous touche, nous frôle, on voit la vie différemment...



Pour ma part, je trouve que "Simon" ressemble beaucoup à l'auteur. Certes, je ne le connais pas mais lorsque j'ai assisté à sa conférence, j'ai ressenti tout de suite cette connexion avec ce personnage. Je l'ai vu dans son regard, dans la façon qu'il a eut de s'exprimer, de m'écouter et de me raconter. Nicolas Delesalle m'a dit être assis à la même place que Simon dans ce véhicule. Cela doit être un choc pour lui, et une belle thérapie aussi de pouvoir mettre des mots sur ses maux.



J'ai aimé l'honnêteté de l'auteur, nous faire confiance en nous racontant son histoire qui est plus que touchante mais qui ne tombe pas dans le drame. Il allège le tout avec un humour que j'ai beaucoup aimé. J'ai posté un passage sur Instagram (en cliquant sur Instagram, vous serez redirigé sur la photo) qui donne le ton et qui a eut le mérite de me faire éclater de rire. La plume de l'auteur est simple, sans chichi, brut. Ce n'est pas un travail de journaliste qu'il nous offre mais son vécu, du personnel mais avec une touche de fiction qui apporte beaucoup à ce récit.



J'ai adoré ma lecture, j'ai aimé la façon dont été agencé les chapitres qui sont des heures. On suit ainsi le récit dans le temps. Ce qui a été long pour eux a été court pour nous. Mon seul regret est que nous n'avons pas d'épilogue pour savoir comment va tout le monde même si j'ai pu constater qu'un des personnages de cet accident était bien portant 😉.



En conclusion : à lire de toute urgence, dépaysement garanti dans ce huis clos où la pampa est reine.
Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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Après avoir découvert Nicolas Delesalle et sa plume dans "Le goût du large", j'ai plongé dans son troisième livre avec beaucoup de plaisir.
Son écriture est directe, percutante, parfois amusante, toujours plaisante.
L'histoire nous emmène aux côtés de Vadim, Simon, Alexandre et Wolfgang, qui, lors du retour d'une semaine de recherches astrophysiques en Argentine, vont avoir un accident de la route, au coeur d'une immensité désertique.
Cet accident est le prétexte pour l'auteur à des allers retours dans le passé de ses personnages et des réflexions fort intéressantes sur le sens des choses et de la vie.
C'est un livre qui se parcourt tout seul avec beaucoup de plaisir.
Un petit bémol sur l'histoire de la cycliste sud-africaine que l'on retrouve à plusieurs reprises dans le récit, mais qui je trouve n'apporte pas grand chose au récit.
Une lecture très sympa en tout cas, il me reste à découvrir de l'auteur "Un parfum d'herbe coupée"...
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
C’est la fin du voyage. La voiture bondit. Elle sort de la piste, elle pulvérise des cailloux sur le bas-côté et le choc brutal renverse instantanément le Suzuki. Il part en tonneaux. A l’instant qui précède le premier impact, Alexandre essaie de se tenir à la poignée du plafonnier et Wolfgang et Simon sont suspendus, en lévitation au-dessus de leurs sièges, les yeux mirés sur la trajectoire erratique de la voiture. Personne ne prononce le moinde son, pas de houlà, pas d’insulte, pas de putain, pas de merde, pas le temps.
Après le premier choc d’une violence extrême, la voiture se met à tourner sur elle-même dans le sens des aiguilles d’une montre. Elle frappe d’abord sur le côté droit de l’habitacle, du côté d’Alexandre et de Wolfgang. Dans un bruit de tôle froissée, elle cogne cinq, six, sept fois le sol désertique.
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Les mystères de ceux que l'on croise un instant dans la rue, dans le métro, dans une station-service ou dans le désert nous sont inaccessibles ; nos vies se croisent, se toisent, s'effleurent, la plupart du temps s'ignorent, nous mourons les uns pour les autres une seconde après la rencontre et chacun fait tous les jours l'expérience de ces milliers de deuils instantanés sans jamais verser une larme.
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Beaucoup de routards n'étaient pas partis pour vivre libres ou pour échapper au capitalisme sauvage ; ils n'étaient pas partis pour fuir non plus ; ils s'étaient simplement mis en marche pour avancer tous les jours, avancer, avancer, avancer toujours, comme si la pire des situations pouvait être l'arrêt, l'immobilité, une petite mort, un abandon, comme s'ils risquaient alors d'être pris de vertiges et de tomber, au sol ou sur leur reflet dans le miroir. D'autres, au contraire, n'avaient rien à oublier, rien à laisser loin derrière eux, ils sentaient juste au fond de leurs tripes un vide trop grand, une insuffisance à nourrir ; ce petit morceau de néant que chacun porte en soi prenait chez eux tant d'importance qu'il fallait partir en chasse et, en chemin, jeter dans le trou intérieur les visages, les couleurs, les parfums recueillis au fil des jours ; chacun a ses raisons, même si les voyages sont comme certains crimes : ils se passent de mobiles.
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Est-ce que ça compte de ne jamais avoir appris à piloter un avion ? À faire du pain tout seul ? Boxer ? Jongler avec six quilles ? Jouer du piano ? Est-ce que ça compte de n'avoir jamais mangé de cuisses de grenouille ? Appris à sauver des gens ? Changé la vie des autres ? Connu la honte et la culpabilité face à une injustice qui ne paraissait pourtant pas dépendre de soi ? Est-ce que ça joue de ne pas avoir su être heureux pour les autres, vivre pour eux et s'effacer ? Posé sa pierre et sentir que l'on contribue à construire le monde ? Est-ce que ça compte de n'avoir jamais vraiment osé parler de sa grande soeur avec ses parents ? Et que pèsent le passé, l'avenir et les questions à l'instant où la seule chose qui existe, c'est la prochaine seconde ?
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On ne peut pas se coucher tous les soirs en se disant que c'est le dernier. On ne peut pas vivre chaque instant comme si on allait mourir dans l'heure suivante. C'est un idéal de cinéma, de littérature ou d'adolescent. Ce n'est pas la vie. La vie est fatigante. Il faut aller se coucher.
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