Polar noir de chez noir où toutes les facettes du genre se trouvent entremêlées.
En pleine campagne présidentielle qui verra s'affronter, d'un côté N.
Sarkozy, président sortant et F. Hollande prétendant au sacre, Laurence Verhaeghen, capitaine à la brigade criminelle, puis commandante à la DCRI, policière militante soutenant
Sarkozy, s'oppose à Christian
Kertesz, flic déchu, reconverti dans le grand banditisme.
De son passé, que nous recevons, par-ci, par-là, comme des confessions ou elle rabâche, sans cesse ses malheurs de jeunesse, elle a accumulé un tel sommet de frustrations, qu'elle déteste tout ce qui bouge sur terre et notamment
Kertesz qui l'a humiliée du temps où ils étaient dans le même service de police.
Kertesz, lui s'est mué en gros bras de la mafia corse, Messieurs les hommes, le milieu comme on disait à une certaine époque, auquel est venu s'arrimer toute une population de nouveaux vauriens de tous bord dont le seul dieu est l'argent, le fric, le pognon...
Kertesz bras armé des fournisseurs de drogue, cocaïne principalement, mais autres variétés aussi, exécuteur des basses oeuvres, tueur et liquidateur des empêcheurs de fournir en rond.
Pour faire échouer la construction d'un hôtel,
Kertesz y est dépêché pour tout casser. Une bavure et un tué mettront Verhaeghen sur la piste de celui-là, persuadée qu'elle est que c'est sa responsabilité.
S'ensuivra une course poursuite à multiples rebondissements et une haine féroce de l'autre.
L'auteur, B. Dierstein réalise, ici, un roman allant à cent à l'heure avec une époque 2011/2012 où l'on verra le monde bouger, les printemps arabes, la chute et la mort de certains responsables politiques, dont Kadhafi qui est accusé d'avoir financé la campagne de
Sarkozy en 2007.
Le panier de crabes y va de fausses nouvelles, fausses accusations, mais quel que soit le camp de faire chuter l'autre en ajoutant une couche après une couche.
Le lecteur est épuisé par le changement continuel de rythme, les poursuites, les nuits sans sommeil, les coups de revolver ou autres joyeusetés, les abus de caféine, les poursuites en voiture, les modes de transports, bateaux, avions ainsi qu'une violence volontaire et malsaine.
Tout est bon pour arriver à ses fins, coups et blessures, chantage, vol, mensonges, exécutions, magouilles et corruption.
Et on voyage, Lybie, Autriche, Belgique, Albanie, Sahara pour faire coucou aux Touaregs et en France bien entendu. Mais ici les voyages sont mortifères et ne forment pas vraiment la jeunesse.
Un livre qui se lit d'une traite.
Âme sensible s'abstenir.
Je remercie Babelio pour cette masse critique ainsi que les éditions Points Policier pour l'envoi de ce livre.