Je ne savais pas que le film d'Henri Colpi «
une aussi longue absence » dont le scénario est signé
Marguerite Duras et
Gérard Jarlot, a reçu la Palme d'or à Cannes en 1961 (ex-aequo). Ce film n'est malheureusement pas sorti en DVD et je ne l'ai pas vu mais vraiment je pense qu'il mérite son prix à la lecture des dialogues et du scénario.
En attendant, j'ai pu lire le texte grâce à mon édition de la pléiade (tome II des oeuvres de
Marguerite Duras 1960-1973) car il n'est pas facile à trouver non plus.
Et pourtant, quelle belle histoire sur les ravages de la guerre, la mémoire et
l'amour. Nous sommes à Puteaux, en banlieue parisienne, dans un bistrot tenu par Thérèse accompagnée de Martine, une jeune employée. C'est l'été 1960. A l'aurore, un clochard passe. Thérèse croit reconnaître son mari déporté en Allemagne et qu'elle pense mort depuis quinze ans. Les retrouvailles sont impossibles et l'émotion est grandissante. Basé sur un fait divers de 1959, ce texte est bouleversant.