Le Royaume perdu

La lecture du royaume perdu rend nécessaire la lecture de tous les autres romans de la série et même, du moins, s'agit-il d'une forte recommandation, de ceux de la série parallèle. Il est même possible de démarrer la lecture du cycle parallèle à la fin de celui-ci, mais l'effet ne sera pas le même.

A peine sorti du coma, le commandant Antoine Marcas a déjà été lancé sur une enquête qui l'a amené à approcher un secret partagé au plus haut niveau de l'État. le voilà parti dans une nouvelle aventure, dans laquelle il va retrouver des anciennes connaissances : les templiers.

S'il n'est pas question de leur célèbre trésor (le sujet ayant déjà été tranché ailleurs), c'est un manuscrit qui sera au coeur de toutes les attentions. Un manuscrit bien évidemment réfuté par l'église et qui suscite également la convoitise d'un autre groupuscule.

L'identité de ce groupe est hélas largement éventée, via la publicité faite autour de l'ouvrage, ce qui est très regrettable. La surprise aurait été de bien meilleur goût. Il en ira de même d'ailleurs pour les principaux ingrédients du roman : le titre (qui trouvera son explication dans les dernières pages), la présence d'une société des technologies de pointe et l'objet même de la quête. La publicité est hélas la principale responsable des mauvaises surprises de cette lecture.

Si les ingrédients sont annoncés, il faut toutefois compter avec le tour de main. Et de ce côté là, nos compères savent y faire. Certes, la recette est connue : l'alternance entre récit contemporain et ancien, la multiplication des points de vue, le style fluide et efficace, sans oublier une mécanique du thriller maîtrisée à la perfection et pourtant le rendu est toujours aussi... savoureux.

Une nouvelle fois nous affaire à un roman qui se lit avec plaisir, qui offre des liens avec la série parallèle, nous régale de références cinématographique et même d'autres (à chercher notamment dans le monde de la bande dessinée). Tout cela est comme d'habitude, impossible à lâcher afin de découvrir une fin qui arrivera toujours trop vite.

Une belle réussite qui donnera envie de lire la prochaine !

Ça y est, elle est là la chronique du dernier Marcas. La lecture est bouclée et je me penche enfin sur ce que je vais écrire. Sorti en octobre dernier, cette nouvelle aventure du flic franc-maçon le plus célèbre de la littérature était l'occasion de partir à la découverte des … Templiers … Une nouvelle fois, dirons-nous. Après La croix des assassins, le septième templier et le Temple noir, Antoine Marcas part de nouveau sur la piste des célèbres des moines-soldats. Alors comment perdurer avec les Templiers quand on a déjà tout dit ?

Point de départ

Après l'expérience virtuelle avec l'application Sept, d'ailleurs si vous avez encore l'application sur votre smartphone, vous retrouvez la vidéo immersive de présentation du précédent volume. Après ce petit aparté technologique, venons-en à la lecture proprement dit. Malgré mon enthousiasme à retrouver le frère Marcas, j'ai pris du temps pour lire cette nouvelle aventure. Entre un un manque de motivation et un planning chargé, j'ai éprouvé des difficultés à rentrer dans l'histoire. Il m'a fallu attendre le premier tiers pour être totalement m'immerger et comprendre les enjeux des récits contemporain et historique. Quel est le rapport avec la start-up de high tech OxO et un récit biblique datant d'avant le Déluge ? Qu'est-ce qu'il se passe à la Cour de de l'Empereur Frédéric II ? Pourquoi en veut-on au jeune templier Hugo de Montfort et à la jeune Rebecca ? Entre Paris et Jérusalem en passant par Tomar au Portugal et l'Éthiopie, voici la promesse de voyage qui est proposé par Eric Giacometti et Jacques Ravenne.

Dans Marcas, on quittait Antoine Marcas, heureux en ménage, prêt à quitter la police et surtout sur la piste de Tristan et Laure Marcas. Au-delà du récit, l'un des enjeux est de connaître le lien qui existe entre les protagonistes du Soleil noir et le flic. Comment va-t-on dévoiler ce lien ? Va-t-on le faire en deux temps ? On peut imaginer que les auteurs lèvent un coin du voile dans le tome 6 des aventures de Tristan et que dans le prochain Antoine, ce dernier part à la recherche de cet étrange parent.

Comme d'habitude, je retiens pour vous quelques points essentiels qu'il vous faudra découvrir au fil de cette lecture.

Ordinateur quantique et bien plus

Après avoir rencontré Léna Cazar, PDG d'OxO, Antoine se voit confier la quête de mettre la main sur le livre d'Hénoch. le récit du patriarche biblique posséderait la clef pour exploiter un ordinateur quantique. Grosso modo, cette machine utilise les propriétés quantiques de la matières afin d'effectuer des opérations sur des données. À l'inverse d'un ordinateur « classique » qui travaille avec un code binaire (les fameux 0 et 1), l'ordinateur quantique travaille avec des qubits (plus petite unité de stockage quantique). Mis à part cette digression sur cette machine, peut-on dire que les auteurs ont marché sur les plates-bandes de José Rodrigues dos Santos en s'attaquant à cet aspect scientifique ? Bien sûr que non, même si on touche du bout du petit doigt les capacités de ces ordinateurs quantiques qui seront capables de remplacer l'être humain, de prendre des décisions et peut-être de résoudre les problèmes de l'humanité. le Complexe de Dieu dans toute sa splendeur.

Contexte historique

Dans cette première moitié du 13ème siècle, nous sommes à la Cour de l'Empereur Frédéric II. L'action se situe deux ans après la première excommunication du monarque. Sa position politique au coeur de Jérusalem est délicate et est tiraillé entre les Templiers et leur montée en puissance, autrement dit l'État dans l'État, les Teutoniques et la secte des assassins.

D'un autre côté, nous avons un templier, Hugo de Montfort chargé de conduire un représentant du Sultan en dehors de Jérusalem. Ils sont accompagnés d'une jeune juive érudite nommée Rebecca. le chrétien, le musulman et la juive seront sur la piste de la légendaire Alamut. Les amateurs de jeux vidéos feront le rapprochement avec Prince of Persia et Assassin's Creed. La cité forteresse d'Alamut est le repère des assassins. Alamut n'est pas qu'un lieu d'une importance stratégique mais aussi une bibliothèque, un centre d'apprentissage scientifique et religieux dans le monde islamique.

Le contexte historique du roman représente un voyage initiatique pour les protagonistes du passé. Une quête vers un idéal qui n'oublie pas de jouer avec les codes du fantastiques. Si on connaît les auteurs pour la qualité de leur travail, on appréciera les petits détails qui font toute la différence. Attention particulière au personnage d'Uriel.

Contexte contemporain

Face à Antoine Marcas, un groupuscule nommé la Nuée qui possède en son sein des assassins hors pair prêts à tout pourmettre hors d'état de nuire notre héros. Comme dit plus haut, Antoine Marcas se promènera entre Paris et Tomar. La ville portugaise est l'ancien siège de l'Ordre du Temple. Une course-poursuite qui n'est pas sans rappeler celle de Tristan lorsqu'il courait aux alentours de l'abbaye de Montserrat lorsqu'il était agent du SOE. Avec la Nuée, on reparle des Veilleurs, étrange société que nous avions rencontré dans L'Empire du Graal. Il faut bien entendu lire le roman pour comprendre le contexte, mais notons qu'il est rare de retrouver d'anciens antagonistes.

Avec la start-up OxO, comment ne pas penser au groupe Meta de Mark Zuckerberg dont le logo, ce M stylisé ressemble étrangement au symbole de l'infini. Notons que pour la petite touche historique, ce symbole, on le doit à John Wallis et qui se réfère aux choses qui n'ont pas de limite et sans omettre que ce symbole est une variante de l'Ouroboros. Référence à la première de couverture du livre, bien évidemment.

Le voyage en terre lusitanienne est simplement net et efficace. L'effet MacGuffin fonctionne à merveille, car après tout cet effet scénaristique consiste en la récupération du livre d'Hénoch et moins en son utilisation. En surfant sur l'actualité cinématographique du moment, cela m'évoque le cinéma de James Cameron qui consiste à raconter une histoire simple et non simpliste, sans chichis et fioritures mais en plaçant les bases de l'histoire pour développement optimal.

Au bout du compte, les deux époques sont les deux approches d'une quête vers un idéalisme, un monde utopique, un royaume perdu. Chacun recherche cet idéal mais le tout est de savoir comment ne pas basculer d'un système parfait à un imparfait pour ne pas dire dictatorial. Plus haut, je parle de la qualité du travail des auteurs et souvent, on peut détecter qui écrit chaque chapitre même si les auteurs s'échangent les chapitres pour réécriture afin de tromper le lecteur pour savoir qui a écrit tels ou tels chapitres. Peut-être que les plus assidus arriveront à détecter qui a fait quoi. Bref, c'est efficace.

Conclusion

Je regrette presque de ne pas avoir pu me lancer correctement dans cette lecture car c'est après avoir passé la moitié du récit, j'étais totalement absorbé par l'histoire et ses enjeux. Les auteurs nous livrent un récit solide, très instructif avec de nombreuses notes de bas-de-page, ce qui rappelle les glossaires des premiers tomes. le rythme est fou et fait du bien à lire car on retrouve une dynamique que je trouvais absente depuis un moment. Difficile de gérer un personnage devenu plus important que ses pères d'auteurs et de s'occuper d'une autre saga. Terminons avec Tristan, la porte est grande ouverte pour un final d'anthologie avec le tome 6 qui sera publié en avril 2023, même si je pense que nous aurons la fin de cette histoire dans la prochaine aventure du flic franc-maçon.
Lien : https://litteraturemaconniqu..

Je suis une fan de ces auteurs dont j'ai lu, jusqu'à présent tous les livres (Y compris ceux de la Saga du Soleil noir). J'avais donc hâte de découvrir le dernier opus de la collection sur les différentes enquêtes d'Antoine Marcas et je l'avais expressément demandé comme cadeau d'anniversaire.

Aussitôt reçu, aussitôt lu... et aussitôt déçue.
Est-ce parce que j'ai eu un mal fou à entrer dans le livre, après avoir lu un témoignage de rescapée des camps de concentration ? Est-ce parce que j'en attendais trop ? Est-ce parce que j'ai eu le sentiment de nombreuses redites par rapport aux précédents tomes ? Est-ce par ce que s'installe en moi un sentiment d'usure ? Est-ce parce que c'est le Marcas de trop ?

Bien sûr, tous les ingrédients sont là et au fil des pages, on retrouve un certain plaisir de lecture et on plonge dans le rythme et dans l'action (il faut cependant attendre plus d'un tiers du livre).
Comme toujours, deux histoires nous sont ainsi racontées en parallèle, mais dont on verra qu'elles ont des liens.
L'une au passé (au XIIIe siècle en Terre sainte, à Bethléem), où l'on assiste aux énièmes péripéties des moines templiers confrontés à leur haine de l'Empereur Frédéric II et de ses chevaliers teutoniques, et à la nécessité de négocier une trêve avec le sultan du Caire. Ce qui semblait être une avancée dans les négociations de paix tournera finalement au carnage dont seuls Hugo de Montfort, templier, et Al-Seif, l'émissaire du sultan ressortiront vivants. Pour quel dessein ? En résultera une quête initiatique de Hugo et de Rebecca (petite fille d'un érudit juif) pour retrouver ce fameux Royaume perdu où la descendance d'anges déchus vivraient dans une sorte de Paradis et en bonne harmonie.

L'autre au présent (de nos jours, en région parisienne et au Portugal), où l'on suit Marcas dans une enquête qui lui est imposée par une dirigeante richissime d'une entreprise de haute technologie, désireuse de finaliser la mise au point d'un très novateur ordinateur quantique. Mais la concurrence est rude. Il s'agira pour lui de retrouver très vite la trace du livre apocryphe d'Enoch (arrière grand-père de Noé), censé ouvrir la voie à la connaissance de la création du monde et ici, censé être un vecteur incontournable pour "doper" les capacités de récupération des données du super ordinateur quantique.
Mais c'était sans compter les "élus" de la Nuée qui, veilleurs éclairés de secrets patiemment gardés sont manifestement chargés de protéger le monde et les hommes d'une possible Apocalypse, et se dresseront sur son chemin pour empêcher Léna, la patronne OxO de faire main basse sur le livre.
On le verra, pour elle comme pour eux, la fin justifiera les moyens.

Certes, on apprend une multitude de choses, tant s'agissant des Templiers, de l'Empereur Frédéric II, de l'histoire de l'Ancien Testament, du livre d'Enoch (qui existe vraiment), des Francs-maçons et des prouesses technologiques de ce super-ordinateur... mais, j'ai eu globalement le sentiment d'un melting-pot d'éléments recyclés faisant fonction de remplissage (référence aux précédents ouvrages de la collection, référence aux ouvrages de la collection du Soleil noir... comme si les auteurs voulaient convier leurs nouveaux lecteurs à acheter leurs précédents livres).

Et puis, comment imaginer de croire, dans l'histoire au passé, à ce Paradis où seuls quelques élus ont accès et dans l'histoire au présent, à cette Nuée savante et protectrice, pouvant aller jusqu'au meurtre pour protéger les intérêts du monde ? Je veux bien être bonne cliente, mais là, j'ai vraiment du mal à adhérer...

Néanmoins, au-delà de l'intrigue et de la qualité d'écriture parfaitement rôdée des deux auteurs, j'ai surtout apprécié que dans cet opus, ils attirent l'attention sur les risques encourus par le monde et les hommes si ces technologies poussées à l'extrême de leurs capacités étaient mises dans de mauvaises mains. On sait bien que la course est engagée et qu'il existe déjà, ici ou là, des ordinateurs quantiques qui sont expérimentés et ne demandent qu'à évoluer. On le voit déjà avec l'Intelligence artificielle, les risques de dérives sont très nombreux. le hic, c'est que les citoyens lambdas que nous sommes n'ont pas leur mot à dire.

Donc, une recommandation.
Si vous ne connaissez pas encore le personnage Antoine Marcas imaginé par Giacometti & Ravenne, ne lisez pas ce livre, mais commencez par le premier de la série, suivez avec les autres jusqu'à éventuellement celui-ci.

Une dernière (ou pas) enquête du célèbre commandant, franc-maçon, Antoine Marcas. Pour moi, je vous conseille d'avoir lu les romans précedents avant de vous lancer dans cette lecture.
Anroine Marcas, à peine remis de sa dernière enquête, décide de prendre un congé sabbatique, mais pendant encore 7 jours il officie toujours à l'OCBC. Et oui, notre commandant est amoureux et il veut profiter de la vie. Mais il n'a pas son pareil pour se retrouver sans le vouloir dans une nouvelle enquête et dans de nouvelles aventures. Cette fois ci, il doit retrouver le livre d'Henoch. Cet apocryphe permettrait de sauver la planète et l'humanité si il est combiner à un super ordinateur, mais un groupe obscur se met en travers du chemin d'Antoine. En parrallèle, on suit le templier Hugo de Montfort en 1229, lui aussi est à la recherche du livre d'Henoch.
Le style d'écriture reste fluide. Les chapitres sont courts. Il y a du rythme et des rebondissements. La double temporalité fonctionne très bien. L'intrigue est bien construite même si pour moi cela semble un peu tirer par les cheveux. Les codes du thriller sont maîtrisés.
Même si cette lecture a été agréable, je n'ai pas été aussi emballée que dans les tomes précédents. Il m'a manqué un peu de suspense, beaucoup de longueurs et de répétition sur la 1ère moitié du livre. Je n'ai pas eu d'effets de surprise.

On se retrouve aujourd'hui avec Le royaume perdu de Eric Giacometti et Jacques Ravenne, mon duo d'ésotérisme préféré. Il est conseillé d'avoir lu les précédentes histoires d'Antoine Marcas, car ce livre est truffé de références – cela dit, la lecture de certains date tellement que même avec les références, ma mémoire m'a fait défaut, et cela n'a pas tant gêné ma lecture.

Antoine est bien décidé à faire un break dans sa carrière de policier. Il vit son histoire d'amour avec Alice, tout roule et il sent qu'il a besoin de cette année sabbatique pour se ressourcer. Mais, à une semaine de rendre son arme et sa plaque, il se retrouve embarqué dans une nouvelle quête par Léna Cazar, la directrice du groupe Oxo, une entreprise à la pointe de la technologie. le projet de Léna est de fabriquer l'ordinateur quantique le plus performant de la planète, afin de trouver les réponses à toutes les questions et ainsi, sauver l'humanité ainsi que la planète – rien que ça ! Mais pour ça, il lui faut le livre d'Hénoch, un évangile non accepté par l'Eglise, car c'est en le numérisant que l'ordinateur pourra fonctionner à son plein potentiel.

En parallèle, nous suivons Hugo Montfort, un Templier du XIIIème siècle en pleine recherche de son destin. Amoureux d'une femme et trahi par elle, il se demande où est sa place dans ce monde. Et, alors que la situation politique au Moyen-Orient est plus qu'instable, et que les Templiers ne sont pas dans le coeur de tout le monde, il va devoir remettre en cause toutes ces certitudes lorsque, avec Rebecca, une jeune femme juive persécutée, ils vont se retrouver sur la route du Royaume Perdu.

Quêtes initiatiques et recherche de reliques sacrées, sur fond de recherche scientifique et de technologies de pointe, voilà ce que nous proposent ici Eric Giacometti et Jacques Ravenne. Comme toujours, leur récit est ponctué d'anecdotes et de faits réels, authentiques, rendant la fiction quasiment réelle, plausible. On se plaît à imaginer que le conte dépasse la réalité et j'adore vraiment ça. J'ai quand même pu remarquer encore quelques coquilles, comme dans Marcas, et cela arrive un peu trop souvent à mon goût. C'est un peu dommage car cela coupe vraiment la lecture.

Antoine Marcas est toujours un protagoniste intéressant et les personnages secondaires ne manquent pas d'intérêt non plus. de plus, la dernière petite touche appréciable, est le lien fait entre le personnage d'Antoine et la saga parallèle des auteurs, la Saga du Soleil Noir... Un lien qui promet des suites palpitantes ! Ce qui me rappelle que j'ai le dernier tome de ladite saga à lire... À très vite, dans cet univers !