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EAN : 9782253184225
600 pages
Le Livre de Poche (25/02/2015)
3.38/5   100 notes
Résumé :
Robin Timariot est à la croisée des chemins. Son frère aîné, Hugues, vient de décéder, et Robin doit décider s’il reste à la Commission européenne à Bruxelles où son avenir semble tracé, ou s’il revient dans l’entreprise familiale que son frère dirigeait. Avant de trancher, Robin s’accorde quelques jours pour randonner seul sur la levée d’Offa, près de Knighton. Sur un sentier, alors qu’il contemple le paysage, il croise une femme avec laquelle il échange quelques m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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A la mort de son frère Hugues, Robin Timariot abandonne son poste à la Commission européenne de Bruxelles pour réintégrer le giron familial et l'entreprise que son frère dirigeait. Avant d'avertir sa famille de sa décision, il s'accorde quelques jours pour se ressourcer le long de la levée d'Offa. Au cours de cette randonnée en solitaire, il croise un bref instant la route d'une belle femme mélancolique avec qui il échange quelques mots. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais arrivé chez sa mère à la fin de son périple, il découvre que la femme a été violée et assassinée, le soir même de leur rencontre. Robin appelle immédiatement la police pour se signaler en tant que témoin. de fil en aiguille, il fait la connaissance des deux filles et du mari de la victime qui l'entraînent dans leur sombre histoire de famille.

Robert GODDARD, c'est la campagne anglaise, la bonne société, les secrets de famille et le fil du destin qui se déroule laissant le héros pantois, sans véritable prise sur les événements. Robin Timariot est l'un de ses personnages bien sous tous rapports dont la vie va être bousculée, trop poli, trop bien élevé, trop romantique pour se révolter contre le cours des choses. Il pourrait même passer pour niais...Mais, à sa décharge, il faut dire que l'auteur lui a concocté une intrigue alambiquée à souhait où trier le faux du vrai est une gageure. Mensonges, manipulation, meurtres, suicide, rien ne lui sera épargné dans sa recherche de la vérité.
Si le tout est vraiment plaisant, ce roman souffre tout de même de certaines longueurs et est clairement en-dessous des autres livres de GODDARD. Pourtant, on se laisse prendre à ce jeu de dupes et on aime à se promener sur la levée d'Offa, entre Angleterre et Pays de Galles.
Pas inoubliable mais divertissant, pour une lecture d'été.
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Nouvel opus dans ce cycle Goddard qui est en cours .
Je dois avouer que je ne comprends pas ce qui a pu entraîner tant de critiques peu positives sur cet opus .
J'aborde Goddard pour ma part avec à l'esprit l'idée qu'il va me surprendre en proposant un nouveau style , une nouvelle route à chaque opus , et içi encore je ne suis pas déçu .
Il y un élément qui revient de manière récurrente dans l'oeuvre de Goddard , c'est sa fascination pour les mystères et les secrets .
Il semble que cet aspect romanesque le passionne , et ïl le fâit ressortir à chaque opus , de maniere différente .
Il adore fouiller dans les non dits des familles , dans les zones d'ombre , que l'on cache avec la plus grande des précautions ....
Içi l'on retrouve cet aspect si addictif chez lui .
Car oui , le lecteur qui découvre Goddard devient addict ...
Cet opus , demeure inédit jusqu'à cette édition , pour une raison qui semble totalement illogique au vu de la qualite du matériau en présence , cet opus s'avère peut être le plus psychologique de l'ensemble de l'oeuvre de Goddard .
C'est peut être cet aspect qui a tant rebute les lecteurs de thrillers sanglants , bourrés de twists ridicules , de supers flics et de psychopathes...
Içi Goddard propose davantage un drame psychologique qu'un thriller ...
Certes , il y a des morts , mais le fâit est que ce n'est pas cela qui intéresse Goddard içi , ïl focalise son regard ,et invite le lecteur à en faire de même , sur un point finalement rarement explore dans la litterature , la psyché humaine .
Oui , Ïl fâut accepter les passages sans suspense aucun , avec des dialogues , avec de l'attente , cela n'étant jamais vain , mais au contraire passionant ...
Goddard construit içi un puzzle mental particulièrement jubilatoire ...
Il invite le lecteur à une plongée au coeur de l'âme humaine , àu plus profond de l'être , du subconscient , dans des territoires où l'on ne va jamais , mais où sont tapis les vrais visages de l'humain...
Tout cela est un vaste programme , on aurait pu croire qu'il etait prétentieux , voir même inconscient de s'aventurer sur ces territoires , qui sont abordés avec de gros souliers en general , par les scénaristes de série B , et autres téléfilms ...
Içi , ce n'est pas un vulgaire thriller psychologique que l'on découvre , mais un drame psychologique sur fond de thriller ...
Chaque personnage est étudié , dissèque , on sait tout de chacun et chacune des protagonistes de cette intrigue , qui peut paraître nébuleuse à ceux qui attendent juste d'un thriller qu'il soit efficace , qu'il leur apporte des frissons , Goddard se moque de cet aspect , ïl a une confiance en lui qui le conduit à élaborer un récit qui meme si ïl reste sur le plan du style relativement lambda , s'apparente à une étude psyschologique d'une pertinence rare ....
Ïl fâut bîen voir néanmoins que cela demande au lecteur un effort de patience , de concentration , de réflexion ....
Mais quelle jubilation intellectuelle quand l'on y reflechis ...
Goddard propose içi d'exploser les carcans du thriller de supermarche pour convier le lecteur à une mise en abyme passionante de l'âme humaine ....
On en vient à regretter que le style soit aussi passe partout sur le plan lexical , car avec cet aspect en plus , cet opus aurait était encore plus jubilatoire ...
En l'état c'est un page turner de très haut niveau , qui doit être decouvert et apprécie à sa juste valeur !!
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Le temps d'un autre.

A la mort de son père, Robin Timariot quitte son poste pépère et bien rémunéré de fonctionnaire européen pour rejoindre l'entreprise familiale de battes de cricket dans les Midlands. Avant de se décider vraiment il s'offre une petite randonnée d'une semaine dans la campagne. En chemin il croise celui de la séduisante Louise Paxton qui lui offre de le raccompagner à son hôtel. Il décline l'invitation et le regrette aussitôt.

Louise Paxton est violée et assassinée quelques heures après mais Robin ne l'apprendra par les journaux qu'à son retour à Bristol.

A partir d'un hasard comme celui-là, Robert Goddard tricote sur 600 pages une écharpe qui menace à tout moment de vous étouffer. On n'est pas chez Douglas K. et le hasard garde donc son échelle : J'entends par là qu'il n'entraine aucune série de catastrophes pour le narrateur mais simplement une modification progressive de son point de vue et de sa perception des autres. Beaucoup plus subtil en fait ( avec un titre façon Douglas K.)

Un peu comme pour Harry Quebert, le lecteur se prend à soupçonner tout le monde de mensonge ou d'arrière-pensée. A juste titre d'ailleurs puisque tout n'est qu'apparence et que seuls semblent vrais les sentiments que Robin porte à la belle inconnue croisée sur un chemin de campagne.

L'implication de la famille de la défunte avec celle de Robin forme un écheveau inextricable d'où personne ne sort indemne, mort ou vivant. Car la mort n'est pas ici un drame, c'est le plus souvent une libération d'un vie insupportable pour celui ou celle qui disparait.

La police se fait balader comme les autres et Robin reste prisonnier de son histoire jusqu'au bout. Mais quelle histoire autre que celle qu'il a fabriquée ? A-t-on besoin de tout savoir au bout du compte ?

Un suspens et un ton parfaits, sans grandiloquence, sans effets inutiles. On découvre aujourd'hui cet excellent auteur des années 90, avec un grand plaisir.

Encore !!!



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Quatrième Robert Goddard et toujours le même plaisir de tourner les pages. Je suis devenu un inconditionnel et donc, à ce titre, dédaigneux de toutes les invraisemblances de ses scénarii.
Comment expliquer cet à priori ? le goût du mystère, d'abord. Avec Robert Goddard, on n'est jamais déçu si on aime les histoires mystérieuses. Lorsque la vérité éclate à mi-roman, tout étonné on se demande, la première fois, pourquoi si tôt et pourquoi faut-il continuer à lire puisqu'on sait tout. Bien sûr, on ne sait rien et, de chausse-trappes en rebondissements, nous apprenons que la vérité de mi-roman n'est qu'un faux semblant. La qualité et le soin qu'il apporte au cadre de ses histoires ensuite. de Rhodes, Madère ou ici Biarritz nous finissons toujours par revenir dans le quadrilatère (au sud-ouest de Londres) Oxford-Portsmouth-Plymouth-Bristol, qu'il semble bien connaître et qu'il dépeint mieux qu'un guide touristique. le lecteur conquis ne rêve plus que de suivre les pas de ses personnages, même s'il faut affronter un ciel noir d'orage ou une ondée fine et pénétrante de printemps pour apercevoir l'arc-en-ciel.
Ses héros enfin. Comment disait-on ? Fleurs bleues ? Un regard, un moment partagé, une sensation et les voilà partis, transis comme des adolescents, prêts à toutes les folies juste pour espérer, retrouver ou se souvenir de la Femme qui a incendié leur coeur et leur esprit. Victimes de machinations, du hasard ou de leur pusillanimité comme ici, ils sont les héros des occasions perdues, acceptant de se mettre en danger en abandonnant sans hésiter routine et sécurité pour vivre une aventure dont la flamme amoureuse est le ressort essentiel. On compulse de vieux journaux, de mystérieuses photos, des carnets intimes à la recherche d'une vérité toujours fuyante, toujours différente, on interroge les amis, les parents, les témoins d'une histoire ou d'une vie qui ramènent toujours au mystère et, pour tout dire, c'est très agréable. Qu'importe les invraisemblances, le lecteur que je suis en redemande.
Goddardophile un jour, Goddardophile toujours !
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Traduit de l'anglais par Pascal Loubet

Ceci est mon deuxième essai. J'avais déjà abandonné une première fois.J' ai voulu donner une seconde chance à ce livre.
Ma Kobo me dit que j'ai lu 17% et qu'il me reste encore huit heures de lecture. Je ne tiendrai jamais jusque là.
Rien à faire. Comme la première fois, je m'ennuie, je pense à autre chose, les personnages m'indiffèrent, l'action, ben, il n'y en a pas. Bref, je déclare forfait.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La femme que j’avais croisée ce premier soir ne s’effaçait pas de ma mémoire. Au contraire, ma rencontre avec elle semblait prendre de plus en plus de sens à mesure que j’avançais. Moins à cause des paroles que nous avions échangées que du soupçon qu’en la laissant partir si facilement j’avais laissé filer une occasion – sexuelle, psychologique – absolument magique. Je ne connaissais ni son nom ni son adresse. J’ignorais tout d’elle. Et désormais je ne le saurais jamais. C’était une pensée mélancolique soulignée par la solitude. Pourtant, elle renforça ma résolution. Quoi qu’il arrive, je ne retournerais pas à l’existence que j’avais laissée derrière moi.
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Je partis dès que je pus obtenir deux semaines de congés et trouvai la station balnéaire* encore hésitante à affronter le tumulte de la pleine saison. Ses façades blanches et ses toits ocre bordaient cinq kilomètres de vagues, de sable et de rochers avec une dignité qui, bien que délabrée, était indéniable. Torquay avec la crânerie gauloise, si vous voulez. Et je le voulais. J'aimais les plages désertes à l'aube. Le picotement des vents salés. Les après-midi éblouissants et les soirées langoureuses. Cet air, jamais obséquieux, d'être le paradis de tout homme. Et de toute femme, aussi.
*Biarritz
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La vérité reculait pour m'observer, dissimulée derrière un monticule. L'inconnu se fondait avec le crépuscule. Son visage inaperçu se dissolvait dans la pénombre. Et seul mon reflet me regardait. Je voyageais seul. Mais accompagné
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L’insatisfaction que faisaient naître en moi les gens avec qui je buvais ou couchais s’est transformée en mépris pour leur manque de maturité. Je brûlais de fuir leurs beuveries et leurs babillages. D’avoir des amis plus âgés et plus avisés avec qui débattre des vices et des vertus du monde. Mais cela ne se trouvait pas à Cambridge. Je me sentais comme un homme affamé à qui l’on offre des bonbons.
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J’étais furieux aussi. Furieux de ne pas avoir été capable de prévoir les conséquences fatales de la gestion de mon frère, ce beau parleur aux idées larges. Et à cause de ma propre naïveté. J’aurais dû tuer dans l’œuf ses ambitions mal placées. Ne pas avoir l’imprudence de lui confier les valeurs et les traditions de Timariot & Small. Comprendre qu’il les voyait tout au plus comme un tremplin pour quelque chose de plus grandiose. C’est-à-dire, grandiose pour lui.
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