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Ce livre d'entretiens de François Guérif avec Philippe Blanchet est une plongée formidable dans l'univers du polar. Cinéphile, référence du polar, Guérif démontre que le polar n'est pas un genre mineur, ce qu'il a été considéré pendant pas mal d'années. Anecdotes, rencontres, réflexions sur l'évolution du genre reflet de notre société, il nous parle de sa passion, avec une gourmandise et un plaisir qu'il sait partager. La liste de cette collection est vertigineuse et impressionnante. En fin d'ouvrage, les incontournables choisit par le fondateur de cette très belle collection Rivages/noir. Un bouquin de référence même si l'on peut ne pas être toujours d'accord sur tel ou tel auteur. C'est aussi l'intérêt de ce N° 1009. Vraiment plaisant.
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Collection devenue mythique, Rivages/Noir (puis Rivages/Thriller pour les grands formats) méritait bien que l'on s'attarde sur son fondateur. C'est chose faite avec ce livre d'entretiens entre Philippe Blanchet côté interviewer et François Guérif.
Si l'on n'échappe pas à l'exercice d'autopromotion à légère tendance hagiographique (il s'agit tout de même d'un livre sur et en grande partie par Guérif et sur Rivages publié chez Payot), le lecteur curieux des choses de l'édition et surtout d'une tranche de l'histoire du polar et de sa diffusion en France y trouvera largement son compte.

Passionnant, mené comme une discussion à bâtons rompus, du polar aborde autant le travail de libraire et d'éditeur de François Guérif, depuis la librairie Au troisième oeil jusqu'à Rivages, en passant par Red Label, que la vision que peut avoir l'éditeur et amateur éclairé du polar français d'après-guerre, du néopolar, du polar anglais, des problèmes de traduction ou de la figure du détective. Bref, une succession de chapitres stimulants où les petites anecdotes viennent éclairer le propos plus général, pimenter le discours et où l'on voit se dessiner le paysage complexe de l'édition de polar de ses quarante dernières années et la façon dont Rivages a participé de sa transformation.
Surtout, François Guérif revient inlassablement sur les auteurs qu'il aime : Goodis, Thompson, Robin Cook, Robert Bloch, Fredric Brown, James Cain, Pierre Siniac, Edward BunkerEllroy bien sûr auquel Rivages doit tant et réciproquement. On apprend, on se passionne, et on se dit que ce bouquin est une formidable publicité pour les éditions Rivages (c'est simple, à peine l'a-t-on lu que l'on a déjà acheté pas loin d'une dizaine de romans évoqués par Guérif).
Bien sûr, on pourra reprocher cette forme d'autopromotion et regretter que François Guérif oublie de préciser que le retour de Kenzie et Gennaro était loin d'être à la hauteur des précédents volumes de la série de Lehane, qu'il omette de parler de certains auteurs à notre avis marquants comme Charles Willeford ou Tim Dorsey (ben oui, quand même) et d'autres dont il doit avoir envie d'oublier qu'il les a édité (Helen Knode, bon sang…), mais le fait est que l'on se laisse emporter avec plaisir par la passion de Guérif, sa fidélité à ses auteurs (on pense notamment à Cesare Battisti) et à ses idées sur le polar, son opiniâtreté à défendre James Cain, Goodis, Thompson ou Siniac

Du polar se lit d'une traite, avec délectation et se révèle être un document de valeur pour tout amateur de roman noir, qu'il désire élargir le champ de ses lectures, s'interroger sur cette littérature (quitte à ne pas être toujours d'accord avec l'auteur dont on se dit qu'une discussion avec lui doit être en tout point passionnante), tout comme pour le néophyte qui trouvera là de quoi se constituer une bibliothèque idéale pour se familiariser avec le genre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Les éditions Rivages sont devenues une référence incontournable pour tout amateur de roman noir ou de polar .
La lecture de ce livre consacré a celui qui est à l'origine de cette incroyable collection , s'impose .
On découvre ici un homme passioné , passionant , qui est aller au bout de sa passion et qui à construit par la méme un catalogue impressionant .
On voit bien que son amour pour ce style est ancien , il le démontre avec force en parlant de ces amitiés avec des grands auteurs disparus pour certains .
Ce livre est trés bien construit , évitant les piéges courants de la biographie .
C'est un homme entier qui s'exprime et cela fait plaisir qu'en France il y ai des passionés qui font vivre le genre ainsi .
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Il faut prendre François Guérif comme un "producteur" (il se définit d'ailleurs ainsi, ou un "publisher") , un passionné usant ses fonds de pantalon dans les cinés de quartier, s'évertuant à voir les films en VO (américaine) pour parfaire aussi son Anglais auquel il se croyait destiné comme enseignant : mais, last, but not least, l'homme est dévoré par sa passion.
Guérif c'est une tranche de vie spectaculaire, un aventurier mais aussi un justicier, redresseur de torts de la série Noire (par exemple) et de ses traductions amputées....
Insensible aux compliments, fidèle à ses auteurs qui lui rendent son acharnement amical et même paternel, il a construit lui-même et souvent seul sa maison au prestige inamovible (Rivages Noir et Thriller) ... a fait traduire les auteurs qui comptent dans la planisphère. 1000 livres à peu près à ce jour et au moins 100 auteurs contemporains importants ! On sort de ces entretiens avec le sentiment coupable de pas avoir assez lu, de devoir aller plus loin, hors de nos frontières habituelles ...
En France, Big François nous a fait découvrir Pagan, Oppel, Dessaint, Villard, et d'autres encore, tous enfants (malgré eux ?) de l'immense Jean Patrick Manchette.
Guérif est un cinéphile des plus accomplis, un biographe (impeccable sur Cain), un critique ( voir certaines de ses interventions sur des films DVD mal connues (hélas) que son regard éclaire. ... Qu'ajouter ? Sa magnifique fidélité à James Ellroy, à Bunker, à Cook (son ami), son acharnement à nous faire revivre les "oubliés" (temporaires) comme Léo Malet, Siniac, faire resurgir les alcoolos géniaux comme Goodis, ou encore revisiter Chester Himes, Charles Williams et autres... ou encore son admiration pour le déjanté de génie noir Jim Thompson à qui il rendra justice dans des traductions intégrales.... j'en passe : une chose est certaine : Guérif cherche à dénicher encore et encore une ou des perles rares : du style et encore du style ! ... avant l'intrigue dont il se fout un peu sans doute. C'est plus qu'une oeuvre que nous laisse cet homme à qui l'on souhaite au moins dix ans d'activité encore, à notre bonne santé. Guérif a restitué ses Lettres de Noblesse - longtemps mésestimées - à la Littérature Noire. Sa maison c'est déjà une Cathédrale !
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Une BIBLE pour les amateurs de polar. Une conversation passionnante entre François Guérif, fondateur et pape des éditions Rivages, sans qui nous n'aurions jamais eu Ellroy, Lehane, Lee Burke, David Peace, et tellement, tellement d'autres. Guérif s'impose en théoricien du genre policier, encyclopédie vivante des auteurs, que ce soit dans leur oeuvre ou dans leur intériorité (et c'est surtout cela qui est fabuleux, on fait connaissance, humainement, avec tous les grands), les anecdotes pleuvent, sur tous et toutes, avec une extrême facilité de lecture et de compréhension. Je pense que même les non-lecteurs de polar peuvent s'y retrouver et en faire usage.

Et parce que le polar n'est désormais plus qu'une simple littérature de divertissement, et que ses auteurs puisent dans des influences classiques, créent des styles, des langues, des couleurs, cet entretien parle aussi de grande littérature, Hugo et Dostoïevski sont mentionnés, Faulkner, Joyce, Agatha Christie et son cluedo ne sont pas en reste...

Un pur régal, à la fois comme lecture personnelle et pour les études. Guérif, avec sa soif inaltérable de nouvelles voix du noir, d'enrichissement littéraire et culturel, nous manquera, maintenant qu'il quitte le navire. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne l'oubliera pas, et lui serons toujours, éternellement redevables.
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Polars en rafales.
Trônant sur un présentoir des éditions Rivages/Noir dans l'attachante librairie corrézienne « Vivre d'art », à Meymac, les entretiens, enregistrés en 2012, du pape du polar François Guérif avec le journaliste Philippe Blanchet, accroche le regard avec en couverture la belle photographie mangée d'ombres du très estimé directeur de collection chez Payot & Rivages.
Le livre est passionnant de bout en bout. François Guérif ouvre des portes qui débouchent sur des continents vierges. Ses éclairages de lecteur boulimique et d'éditeur averti sortent de l'oubli bien des oeuvres mises en parallèle des auteurs dont la vitalité réciproque se nourrit. Si François Guérif expose les premières lectures marquantes de sa jeunesse avec « L'île au trésor » de Stevenson, « le mystère de la chambre jaune » de Gaston Leroux ou encore les aventures de Sherlock Holmes, c'est à l'adolescence quand le polar se conjugue au cinéma américain qu'il est loisible pour lui de passer de l'image à l'écrit, du film à l'oeuvre qui l'a inspiré. En dévidant le fil des souvenirs, un auteur en appelle un autre, Conan Doyle créant une mythologie autour de Holmes, amenant à ses continuateurs comme Rex Stout et son détective en fauteuil Nero Wolfe. Dès le deuxième chapitre, François Guérif associe son travail de libraire et d'éditeur aux découvertes majeures que sont David Goodis (1917-1967) [« La nuit tombe » (1947), « Sans espoir de retour » (1954)], James Cain (1892-1977) [« le facteur sonne toujours deux fois » (1934)], Fredric Brown (1906-1972) [« La fille de nulle part » (1951)] ou encore Robert Bloch (1917-1994), l'auteur de « Psychose » (1959), fameux roman adapté au cinéma par Alfred Hitchcock en 1960 mais occultant par contrecoup toute une production littéraire pourtant remarquable [« La nuit de l'éventreur » (1984), « Autopsie d'un kidnapping » (1954)]. Les chapitres défilent et les auteurs jaillissent, comètes éblouissantes enrichies d'anecdotes éclairantes : Jim Thompson, Donald Westlake, Tony Hillerman, James Ellroy, nombre d'auteurs français avec Léo Malet, Paul Siniac, Frédéric Dard, Jean-Pierre Manchette, etc. Souvent, les traductions françaises ont été tronquées, fautives et il convient de revoir la copie en proposant de nouvelles traductions qui mettent en valeur les qualités littéraires. La rencontre entre Ellroy et Guérif est unique et se traduit par une confiance mutuelle inébranlable. A mesure que le catalogue chez Rivages Noirs s'étoffe, les auteurs retrouvent leur envergure à l'exemple de James Lee Burke, Edward Bunker, Dennis Lehane ou James Crumley. Robin Cook, écrivain de romans noirs anglais occupe tout un chapitre dans le panthéon de François Guérif. le polar nordique est esquissé. L'ouvrage se conclut sur une bibliographie sélective des polars marquants. Les entretiens constituent une mine inépuisable, un auteur en hélant un autre, déployant les livres dans un tourbillon enivrant.
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Autant le préciser d'entrée, je ne suis pas un spécialiste du polar, je connais les bases et m'y intéresse de plus en plus, mais je reste un novice. Mais que l'on soit novice ou chevronné, ce livre est une vraie mine d'informations.

François Guérif, sans langue de bois, se livre au jeu des questions/réponses avec Philippe Blanchet. Ce passionné de roman noir et de cinéma nous parle des livres et des auteurs qu'il aime: Conan Doyle, Malet, Goodis, Thompson, Cook, Ellroy,... Il revient sur son parcours de libraire puis d'éditeur avant d'avoir créé Rivages/Noir puis Rivages/Thriller. J'ai appris beaucoup de choses en ce qui concerne l'histoire éditoriale du polar en France. Ce qui m'a profondément choqué (même si je savais que certains auteurs ont été très mal traduit par le passé) c'est d'apprendre que certains éditeurs pouvait couper jusqu'à 30% des bouquins, que les traductions étaient tronquées et arrangées. La Série Noire était coutumière du fait, une traductrice révéla un jour à Guérif: " Dès que le texte ne fait pas avancer l'action, il faut barrer ! On enlève tout ce qui est psychologique."

François Guérif est un homme passionné et érudit, qui sait transmettre
sa passion. Il nous abreuve d'anecdotes et de références qu'elles soient littéraires ou cinématographiques. Grace à lui j'ai découvert certains titres, que j'ai désormais envie de lire: "L'ultime défi de Sherlock Holmes" de Dibdin, "Le petit César" de Burnett, "Le facteur sonne toujours deux fois" de Cain, "Le pigeon d'argile" de Westlake et "Porno Palace" de O'Connell.

Certains diront que Guérif prêche pour sa paroisse, mais en même temps il parle de choses qu'il connaît, et puis ce livre d'entretiens ne se veut pas être une anthologie ou un dictionnaire du polar. François Guérif est un grand monsieur de l'édition française (En 1997, il reçoit le prix Ellery Queen du meilleur éditeur de l'année ; il est le premier non-Américain à recevoir ce prix), et forcement quand il parle on l'écoute avec le plus grand respect.
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François Guérif est l'éditeur des éditions Rivages. Au cours de ces entretiens, il évoque l'histoire du polar, ainsi que ses auteurs préférés. J'ai particulièrement aimé le chapitre consacré à Sherlock Holmes dans lequel il n'hésite pas à dire que pour lui, les meilleurs Sherlock Holmes n'ont pas été écrits par Arthur Conan Doyle. Sherlock est le personnage par excellence qui échappe à son créateur. Pour François Guérif, L'Ultime défi de Sherlock Holmes de Micharl Dibdin est une réussite totale. Sherlock est un personnage moderne parce qu'anarchiste, drogué, athée, associal, pétri d'humour et parce qu'il préfigure la police scientifique : avec lui, on réfléchit avant d'agir. C'est aussi l'invention du détective privé puisqu'avant, les enquêteurs étaient des policiers. Les passages sur la traduction de polar qui fut longtemps tronquée car on coupait tous les passages "inutiles", c'est à dire sans action, ou difficiles à traduire est saisissant. Or parfois, ces traductions sont toujours publiées. Même si les goûts de François Guerif ne vont pas souvent vers les grands tirages, il mentionne Agatha Christie qui a traité le problème des enfants assassins dans La maison biscornue et il me semble que c'est justement ce roman dont je ne parvenais plus à retrouver le titre. Les dix petits nègres ne sont pas sa tasse de thé car il n'aime pas le principe de faire mentir le texte (c'est vrai aussi pour l'image). Il explique pourquoi certains auteurs français de polar finissent par ne plus écrire de romans au profit de l'écriture de séries télé qui paient bien mieux, alors qu'aux Etats-Unis, les maisons de production rémunèrent suffisamment les auteurs qu'ils adaptent pour que ceux-ci continuent à écrire. J'ai appris que Shutter Island est une parabole du Maccarthysme. D'ailleurs, François Guérif considère Dennis Lehane comme le successeur d'Ellroy. L'univers de François Guérif n'est pas le mien, car c'est surtout celui du roman noir mais ce document m'a vraiment intéressée.

Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Le polar vient de loin. Il n'a pas toujours relevé de cette hype tardive et opportuniste. Il n'en toujours pas revenu de loin d'ailleurs, pas tout à fait...

Quand François Guérif entame sa carrière de polardeux averti dans les seventies triomphantes, l'heure est à la SF. Présence du futur de Denoël mouline de la science-fiction pointue, K Dick est dans la place et Dune (re)prend son envol. le polar est à la ramasse.

Guérif dans cet entretien roboratif rappelle ces temps jurassiques, avant la déferlante nordique, avant les superstars du genre, agencés en tête de gondole. Les auteurs de polar étaient des soutiers, obligés de se soumettre à des clauses léonines, qui voyaient s'évaporer jusqu'à 30 % de leur texte dans des traductions caviardées.

L'occasion ici de ne pas remercier Marcel Duhamel et sa Série Noire, ses traducteurs qui débitèrent David Goodis, tronçonnèrent Jim Thompson pour soi-disant faire avancer l'action. Ils défigurèrent des oeuvres oui ! Un peu comme si on sciait le premier quart de la Joconde parce qu'on s'en fout de ses mains croisées en fait.

Guerif va s'atteler à proposer des traductions complètes et redonner leur cohérence, leur intégrité à des livres mutilés au-delà du concevable.

François Guérif livre une analyse fine et exhaustive du polar, entrelardé de ses rencontres (Manchette !) et découvertes. Cet entretien, qui se lit toujours d'une traite, se savoure à chaque nouvelle lecture, au fur et à mesure que notre expérience du roman noir s'agrandit. On accompagne Guerif dans son tamisage, et de le voir récupérer les pépites... Découvreur d'Ellroy, Robin Cook, David Peace etc. Excusez du tant et plus...

Il est toujours miraculeux de croire qu'un livre a été écrit pour soi. On sait bien que c'est une rêverie naïve, il n'empêche que j'ai la sensation tenace qu'il me parle directement Guérif (et son pote Philippe Blanchet qui n'est pas né de la dernière ondée ni de la première pluie). Savoir que de multiples lectrices, nombre de lecteurs, éprouvent la même chose, me rassure en définitive.

On peut vivre sans Bible. J'ai trouvé la mienne.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Joie passionnante d'un parcours dans le polar en compagnie d'un grand lecteur et éditeur.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/08/03/note-de-lecture-du-polar-francois-guerif-philippe-blanchet/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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