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EAN : 9782253117209
281 pages
Le Livre de Poche (03/05/2006)
3.53/5   80 notes
Résumé :
«Et puis, les mortels me font tellement pitié! Leur vie est si courte et leur ambition si grande que chacun aurait besoin de plusieurs siècles pour la réaliser... Ils ont à peine le temps d'étudier une maigre partie du savoir humain que déjà la retraite les guette, ils regardent la mort qui arrive, ils écrivent leur testament et se nourrissent de médicaments. Moi, j'ai le temps.»
Qui n'a pas rêvé d'immortalité? Adèle Salazine a eu seize ans au seizième siècle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Cela fait maintenant plusieurs mois que j'ai fermé la dernière page de ce livre. Je vais tenter tant bien que mal de vous en faire une brève critique - même si certains éléments ont, depuis, totalement disparus de mon esprit.

Le passage des éphémères, c'est une correspondance épistolaire entre plusieurs personnages, notamment entre Clarisse et Johann, astrophysiciens et Delphine et Werner, ex-astrophysicien, qui suivent de loin les travaux de leurs deux poulains. Toutes leurs lettres s'entrecroisent, parlant de sujets totalement variés - leur boulot, leur vie... A tout ce beau monde s'ajoute Adèle, jeune fille qui a vécue au XVIème siècle (oui, vous en rêvez pas !) et qui vit encore aujourd'hui, sorte d'ange immortelle qui suit des yeux l'existence des êtres humains.

La science-fiction s'incorpore dans ce récit contemporain, ajoutant une touche de merveilleux fabuleux au livre.
Un récit qui, en plus, se dote d'allusions plus ou moins explicites à des ouvrages antérieurs - dans la forme et la structure, vous pourrez y voir Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos ; d'autres éléments plus infimes rendent hommages au personnage de Harry Potter...

Jacqueline Harpman nous questionne sur la nature humaine, le pourquoi des sentiments, le pourquoi de la vie terrestre. Un personnage masculin est homosexuel. Un autre personnage, féminin, cette fois-ci, ne veut pas avoir de relations sexuelles. Les deux décident de se marier, à la surprise la plus totale. Quelle importance ?
En fin de compte, ce roman est vraiment tourné vers l'être humain, il est également assez spirituel, et donne à réfléchir. Adèle, la jeune fille immortelle, regarde de haut les humains et commente leurs comportements et leurs décisions. le passage des éphémères, de part son titre très poétique, nous montre le passage sur terre des êtres humains, qui naissent, vivent et disparaissent. Les choses réalisées dans ce laps de temps. Les choix effectués. La briéveté du temps.

Un récit sympathique à lire, original de part sa forme et la thématique. Une plume totalement maîtrisée, mais qui ne m'a pas totalement satisfaite. Ce livre aura quand même eu le mérite de me faire rêver de l'immortalité de l'existence...
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Les éphémères, c'est nous, les humains mortels, vus par Adèle Salazine, qui nous ressemble mais vieillit si lentement qu'elle semble ne pas pouvoir mourir. Pensez, elle est sur terre depuis le XVIe siècle ! Avec sa jeunesse éternelle, elle s'interroge sur les comportements de ces humains dont la vie est si courte.
Les personnages de ce roman sont nombreux et nous ne lisons que leur correspondance, le plus souvent électronique. Tous gravitent autour de l'étrange couple formé par Clarisse et Johann. Elle, hypocondriaque par crainte du SIDA ne supporte aucun contact physique. Lui, ouvertement homosexuel, multiplie les conquêtes et les nuit de débauche. Grands amis, ils décident sur un coup de tête de se marier, suscitant ainsi toute une gamme de sentiments divers chez leurs proches qui fait le bonheur de l'esprit d'entomologiste d'Adèle.
Mais une autre difficulté s'ajoute, Delphine, une proche amie de Clarisse, a déjà rencontré Adèle plus de quarante ans auparavant, et si l'une a vieilli, l'autre pas. Qu'adviendrait-il si elles se croisaient de nouveau ?
Les échanges épistolaires, mais pas seulement, vont bon train dans ce roman, la forme en est originale et je ne saurais dire ce qui y fait défaut. Pourtant, malgré le bon moment de lecture, il me semble y manquer quelque chose que je ne pourrais identifier. Peut-être que les nombreux personnages diluent l'intrigue et que l'on passe trop facilement de l'un à l'autre pour les apprécier suffisamment.
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Delphine et Werner s'aiment à leur manière, à 1.000 km de distance. Ils se côtoient un peu et s'écrivent beaucoup. Clarisse et Johann s'aiment à leur manière, elle étant chaste et lui homo. Ils se côtoient beaucoup et s'écrivent un peu. Ces deux paires hors-normes se connaissent et tout un petit monde d'astrophysiciens gravitent autour d'eux. Alors, Delphine écrit aussi à Clarisse, qui écrit à Camilla, qui écrit à Irving puis à Delphine… Des courriers électroniques se croisent et s'entrecroisent, ces braves gens s'inquiétant les uns des autres. Mais l'héroïne principale est la secrète Adèle, qui s'invite dans les ordinateurs de ses collègues pour se tenir au courant de tout, non pas tant par curiosité que par prudence. Cette éternelle jeune femme ne fait pas ces 500 ans et sait qu'il ne fait pas bon pour elle moisir trop longtemps au même endroit. Ce sont surtout les progrès de la science qui lui font apprécier de traîner sur cette Terre mais les comportements humains arrivent encore à l'étonner. de tout cela, elle ne peut s'entretenir qu'avec Jean-Baptiste, le seul semblable qu'elle ait repéré.

Les romans qui vous emportent à travers les lieux et les époques, j'aime ça. Les réflexions sur le genre humain, ses tics et ses travers, aussi. Et quand le tout est lié à la sauce scientifique, c'est encore mieux pour moi, qui en suis une. Jacqueline Harpman aussi, puisqu'elle a étudié la médecine pendant quelques années avant de s'orienter vers l'écriture, non sans devenir plus tard psychanalyste. C'est le premier ouvrage d'elle que je lis, mais sûrement pas le dernier. Quelle écriture agréable. Cela coule tout seul. Quelques imparfaits du subjonctif détonnent, eux que nous avons presque oubliés, mais le contexte peut justifier leur présence. Personnellement, il ne m'avait pas choquée, mais on me souffle à l'oreille que le vouvoiement généralisé n'était plus vraiment de mise en 2001-2002. C'est très vrai, et même si l'entrée en matière explique vaille que vaille l'uniformisation, le tutoiement aurait dû s'imposer.

J'ai dévoré ce roman de plus en plus vite, pressée d'en connaître le dénouement. Frustration extrême : celui-ci prend la forme d'une énigme que je ne suis pas sûre d'avoir résolue. J'ai bien l'une ou l'autre idée, mais aucune ne collent pas avec une jeunesse perpétuelle à dissimuler. L'auteure n'aurait sûrement pas fait une erreur aussi grossière. Aurait-elle visé moins haut ? Cela manquerait de panache. J'en conclus que je n'ai pas tout compris… et j'enrage sur moi-même. Alors, si quelqu'un a une explication qui tienne la route, je suis preneuse.
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Nous sommes en 2001. Clarisse, Johann sont des astrophysiciens passionnés par le ciel et son inconnu. Comme Delphine et Werner qui sont désormais à la retraite mais qui suivent de très près les travaux de la nouvelle génération. Et tout ce petit monde communique par mail. Une nouvelle venue à l'institut Adèle intrigue car elle paraît ne pas avoir plus de vingt ans. Car Adèle née au au seizième siècle a continuellement seize ans.

Ce roman épistolaire est un ravissement, un vrai délice ! Si les astrophysiciens ont la tête dans le ciel, il n'en demeure pas moins que les joies et les peines du coeur les affectent, les passionnent, les enflamment ou les tourmentent. Et ils se confient par mail, échafaudent des plans sous l'oeil amusé d'Adèle. Adèle l'immortelle qui a connu tant de situations mais qui pour autant pourrait être encore surpris par la nature humaine des mortels, des simples éphémères.
Bref, jetez vous sans tarder sur ce roman dont on se délecte du langage (un vrai bonheur), des intrigues et de la réflexion menée sur notre condition !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Adèle Salazine a 16 ans depuis le XVIe siècle. Comme elle ne vieillit pas, elle doit changer régulièrement de vie. Au début de l'histoire, elle étudie l'astrophysique dans un institut, près de Saint-Pétersbourg, où elle se fait remarquer pour son talent…

La structure de ce roman épistolaire de l'écrivaine belge Jacqueline Harpman s'inspire de celle des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos : l'ouvrage est composé d'une série de lettres et de courriers électroniques échangés par quelques chercheurs et leurs proches. L'histoire se déroule dans le microcosme de la recherche scientifique où des amours se (dé)nouent de manière plutôt réaliste. Mais l'auteure introduit également une dose de fantastique. En effet, au centre de l'intrigue se trouve une femme immortelle, Adèle, qui observe avec dérision la vie des humains (ou plutôt des « éphémères », comme elle les appelle) qu'elle côtoie. C'est le récit de son passé qui constitue le fil narratif le plus intéressant du Passage des éphémères, alors que les intrigues amoureuses des autres chercheurs peuvent sembler assez vaines.

Le tout compose roman original où, malgré quelques longueurs, Jacqueline Harpman manie avec talent le style épistolaire.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Vous connaissez Mélanie, ma chatte blanche, elle a dix-sept ans, ce qui est un grand âge, et a gardé ses mines de chaton et sa grâce inaltérable. Tout juste si elle ne bondit plus aussi souplement que jadis. Je sais que dans les années qui viennent, tout à coup elle maigrira, perdra ses forces et un peu de sa vivacité, mais sur les dix-neuf ou vingt ans de sa vie, elle aura connu la vieillesse que peu de temps. Il n'en est pas ainsi de nous, dont la jeunesse est si courte : elle ne dure pas quatre décennies, et nous passons plus d'un tiers de notre vie à être vieux !
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J'aime beaucoup ces moments de possession, on n'est plus soi-même, on devient une machine à penser et qui pense avec jubilation, les rouages tournent, tout est huilé, souple et efficace, on est une musique. J'en sors épuisé, ravi, avec le sentiment de m'être employé à fond, dans cet état de plénitude qui donne sens à la vie. Ah ! Clarisse, qu'il est bon d'avoir un cerveau.
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J'ai croisé beaucoup d'hommes propres à faire brûler sans qu'il y ait d'étincelles. Parfois ils ont commis l'erreur de me croire inflammable, j'ai toujours su les persuader de renoncer sans les blesser, certains sont devenus des amis. Je suis une femme de glace. Tout gèle autour de moi.
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Delphine et Werner qui sont amants depuis quarante ans ne se marient pas, Clarisse et Johann qui ont le ferme propos de ne jamais coucher ensemble se marient. Les Mortels sont bien étranges.
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Depuis que j'avais cessé d'être effrayée par mon opiniâtre jeunesse, je ressentais la plus grande compassion pour le chagrin des femmes qui regardent leur beauté s'envoler.
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Videos de Jacqueline Harpman (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacqueline Harpman
Lectomaton, extrait de "La plage d'Ostende", de Jacqueline Harpman, lecture par une étudiante IESSID, bibliothécaire documentaliste.
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