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Jeanne-Marie Gaillard-Paquet (Traducteur)
EAN : 9782742701810
248 pages
Actes Sud (30/11/1993)
3.79/5   35 notes
Résumé :
Ici, les héros providentiels l'emportent sur les souverains maléfiques, les pauvres hères découvrent des contrées utopiques, les vagabonds transforment la boue en or : dans la pure tradition du genre, ces Contes merveilleux laissent au rêve et à l'imagination - dont Hermann Hesse lui-même dit " qu'ils ne sont rien d'autre que des formes de l'amour " - la place maîtresse. Le premier conte du grand écrivain, publié dans ce recueil, fut écrit alors qu'il avait dix ans.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
"N'importe quelle apparition sur la terre est une image et une image est une porte ouverte à travers laquelle l'âme, quand elle est prête, peut entrer dans le coeur de l'univers où tout ne font qu'un, toi et moi, le jour et la nuit. Au cours de leur existence, tous les êtres passent de temps en temps devant la porte qui ouvre sur la voie, chacun se dit un jour ou l'autre que tout ce qui est visible est image et que derrière l'image se trouve l'esprit et la vie éternelle. Mais peu nombreux sont ceux qui passent la porte et abandonnent l'apparence séduisante pour la réalité, seulement pressentie de l'intérieur ." p.127
Une citation tirée d'"Iris", donne l'esprit de ces quinze contes merveilleux qu' Hesse écrivit de 1910 ( à dix ans) à 1930, le dernier datant de 1953. Ces histoires imprégnées de surnaturel et d'absurde, non dénuées d'humour, nous entraînent dans les tréfonds de l'âme humaine en quête de sagesse et de paix, peinant à reconnaitre le beau, le merveilleux dans la simplicité originelle. Une simplicité résidant dans la sensibilité à sentir les rapports mystérieux entre notre propre personne et l'univers qui l'entoure, éprouvée naturellement dans l'enfance, mais que la maturité venue, on oublie et abandonne très tôt et pour toujours; un monde intérieur qui est la véritable essence de notre être.
La magie de ces contes tient sans aucun doute à la prose de Hesse qui sans propos moralisateur, sans épargner les maux de la vie, nous invite à travers ses propres yeux à un voyage initiatique pour retrouver la foi en l'homme et l'éternité,
s'imprégner des beautés de la nature et de ses petits miracles saisonniers, un monde
où s'émerveiller face à ce qu'on prend pour acquis portera plus de vérité et d'harmonie pour avancer.
Une lecture qui fait du bien à l'enfant qui sommeille en nous.


"-Bel oiseau, où donc est le bonheur ?
-Le bonheur, répondit l'oiseau en riant de son bec doré. le bonheur, ami, est partout,
dans la montagne et la vallée, dans la fleur et le cristal."
( Les métamorphoses de Pictor)
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Vraiment, j'adore cet auteur. du premier conte écrit à l'âge de 10 ans au dernier écrit dans les années 50, ce recueil regorge de pépites. On y retrouve tout l'âme de Hesse. Que ce soit dans les descriptions bucoliques de paysages, ou dans les tourments existentiels des personnages, ces contes nous rappellent souvent l'ambiance de ses romans. Celui nommé « Iris » m'a particulièrement touché. On suit le parcours d'un homme de la petite enfance à la vieillesse, l'évolution de ces centres d'intérêt selon les différents âges et, au fil de sa brillante ascension sociale, s'infiltre en lui le doute qu'il ait pu rater sa vie. C'est pour l'amour d'une femme qu'il va se mettre en quête, dans son passé, de l'innocence oubliée. Ce conte nous rappelle notre besoin de savoir parfois nous arrêter pour apprécier l'instant présent, apprécier la nature qui nous entoure… retrouver notre lien à l'univers. Ces contes nous ramènent à notre passé pour savoir y retrouver notre âme d'enfant. le « Merveilleux » imprègne ces récits tous aussi emblématiques les uns que les autres. Hermann Hesse est un excellent conteur qui nous montre où se situe l'essentiel de la vie.
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« Il comprit qu'il devait se contenter d'être un rêveur, un visionnaire, un authentique poète dans son âme et que son oeuvre devait rester celle d'un simple romancier. »

Un recueil de contes écrits à diverses époques de la vie d'Hermann Hesse, de facture en conséquence bien différente (le premier écrit à 10 ans). En revanche, un point commun : son goût pour la nature, les forces de la terre, des montagnes, des arbres qui puisent leur énergie dans la terre pour rejoindre le ciel et la volonté de l'homme de retrouver sa part d'enfance « dans le musée saturé de sa mémoire ».

Des mots très touchants pour sa mère, cachés dans « Le sentier du rêve » écrit en 1916, mon conte préféré dans ce recueil : « je revis en esprit un morceau de papier que je trouvais un jour dans cette corbeille, elle y avait inscrit de sa main légère ce qu'elle avait à faire ce jour-là, ce à quoi elle devait penser – pantalon d'Hermann effiloché – mettre le linge à tremper – aller chercher le livre de Dickens – Hermann n'a pas fait sa prière hier. Des flots de souvenirs, fardeaux d'amours ! »
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Petits contes aux personnages typiquement « hessiens » toujours en marge d'une société mais en accord profond avec leur être propre. Ce recueil comprend quinze contes dont certains laissent un écho, une empreinte pérenne.
Le premier conte « les deux Frères » est une oeuvre de jeunesse puisqu'il fut écrit à l'âge de dix ans : une belle histoire pour un enfant de cet âge et qui laisse présager du meilleur tout en restant en gestation ; on ne retiendrait pas un tel texte si Hesse n'avait pas eu la carrière qu'on lui connaît.
Pour les autres, j'ai vraiment pris un vrai et réel grand plaisir de lecture et je suis resté étonné par leur qualité et par l'harmonie qui se dégageait. Petit coup de coeur pour le conte intitulé Faldum. Je le conseille … Pourquoi pas le déguster en sirotant la boisson revigorante de votre choix ?
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(...) Les contes sont tous assez courts. Étant adepte des nouvelles, j'ai apprécié cela car je pouvais lire un ou deux contes avant d'aller me coucher. Je reprenais le lendemain un nouveau conte et ainsi, je n'avais le temps d'adaptation nécessaire pour un roman afin de se replonger dans l'intrigue du livre (...)
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les roses s'étaient éparpillées sur le sol, l'une d'elles se noya dans le sang de l'infortuné rimeur. L'heure sonna au clocher du village, le ciel se couvrit de nuages blanchâtres vers lesquels l'énorme tour du château se dressait comme un géant que la mort aurait surpris debout. Le Rhin faisait entendre la douce mélodie de son courant alangui et, à l'intérieur du parc sombre, l'oiseau solitaire chantait encore jusqu'à minuit.
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O larmes ! O doux effondrement, ô bienheureuse fusion ! Tous les livres du monde pleins d'idées et de poèmes ne sont rien en regard d'une minute de sanglots, où le sentiment palpite en vagues ondoyantes, où l'âme s'emplit et se trouve, au plus profond d'elle-même. L'âme glacée qui fond, voilà ce que sont les larmes, d'une personne en pleurs tous les anges sont proches.
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Voilà pourquoi, moi, je m'appelle Franklin. Je suis un poêle, mais d'après certaines de mes caractéristiques, je pourrais tout aussi bien être un chef d’État. J'ai une grande gueule, je consomme beaucoup et chauffe peu, je vomis de la fumée par un tuyau, je porte un beau nom et j'éveille de grands souvenirs. Voilà comment je suis, moi.
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Mais la Mort n'était pas non plus le bienfait suprême, la valeur suprême, elle non plus n'apportait pas le réconfort. La Mort était Vie, et la Vie était Mort, étroitement enlacées dans une lutte d'amour acharnée et éternelle, elles formaient un tout. Telle était la Fin, tel était le sens de l'univers.
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Le sentier du rêve
Incipit
« J’avais déjà passé, me semblait-il, un temps fou, inutile et pesant dans le salon bleu dont la fenêtre qui donnait sur le nord permettait une échappée sur le lac et les fjords artificiels et où seule la présence de la belle dame suspecte que je considérais comme une pécheresse m’attirait et me retenait. Je ne désirais qu’une chose, pouvoir contempler une fois son visage, mais jusqu’alors, mon désir restait inassouvi »
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Après "Bienvenue au club", le CNL en partenariat avec Public Sénat, met en avant les conseils des lecteurs en leur donnant la parole dans l'émission #LivresetVous. Une nouvelle chronique à ne pas manquer tous les vendredi à 17h30.
Que peut nous apprendre la philosophie au quotidien?Pour répondre à cette question Guillaume Erner est accompagné de Géraldine Mosna-Savoye et d'Emmanuel Kessler. Cette semaine, David, étudiant et membre du club de lecture de l'université d'Orléans, répond au thème de l'émission en convoquant « Siddharta » de Hermann Hesse, et «l'insoutenable légèrté de l'être » de Milan Kundera.
Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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