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Quand j'étais gone... " raconte les souvenirs d'enfance de Jean Marcel. L'adulte qu'il est aujourd'hui nous raconte la vie d'un petit garçon lyonnais qui découvre peu à peu le monde, que ce soit à travers le cinéma, la télévision, la lecture ou l'observation attentive des adultes.
Quand Jean Marcel m'a proposé de me procurer gratuitement la version numérique de "
Quand j'étais gone... " je n'ai pas hésité. Ma motivation première, je l'avoue, c'était le titre, qui me rappelle celui de "
San Antonio chez les gones ". Grande fan de
Frédéric Dard (tiens, lui aussi écrivait sous pseudonyme cette aventure lyonnaise), le parallèle (très subjectif) entre les deux titres ne pouvait que titiller ma curiosité.
Et quelle découverte que ce récit autobiographique ! Grâce au regard curieux et attentif d'un petit garçon lyonnais - ce petit gone dont il est question dans le titre - c'est tout un monde qui prend forme sous nos yeux. Avec, tout d'abord, une ambiance unique : celle du quartier populaire où tout le monde se connaît et où les habitants sont travailleurs et courageux. La vie des ouvriers et de leurs familles sont rythmées par des rituels immuables : le cinéma, les illustrés et le catéchisme pour les enfants ; la pétanque pour les grands ; le football (en particulier les matchs de l'Olympique Lyonnais, évidemment !) pour toutes les générations.
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Quand j'étais gone... " c'est aussi le portrait d'une époque. Celle où tout était encore possible parce que toutes les inventions devaient encore être créées. le petit garçon nous parle de son émerveillement face à l'écran de télévision. Et on ne peut s'empêcher de s'étonner, nous, la génération blasée par le petit écran : durant l'enfance de Jean Marcel, les programmes étaient apparemment de meilleure qualité. A l'époque, il était encore possible d'être fasciné par un objet aujourd'hui devenu banal...
Avec Jean Marcel, ce sont les petits événements de la vie quotidienne qui sont importants : les séances de cinéma avec la classe, les visites chez ses grands-parents, la lecture des illustrés, la partie de boules du dimanche... Une vie simple, mais bien remplie.
Merci Monsieur Jean Marcel pour ce beau moment de nostalgie !