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Éric McComber (Traducteur)
EAN : 9782746714496
206 pages
Autrement (01/10/2010)
3.66/5   87 notes
Résumé :
" - J'arrive pas à croire que vous ayez un passé chargé.
Dites-moi ce que c'est. On va faire un marché. Si vous avez vraiment un passé comme le mien, alors je promets de continuer à faire des efforts ! Il plaisante à moitié, il essaye de me calmer sans vraiment porter attention à ce qu'il dit, mais sous la surface, je sens qu'il tend de nouveau la main vers moi, en quête d'un peu d'espoir, d'une promesse d'avenir... Je le regarde, cherchant désespérément la b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Amy Wingate est une professeure de lettres à la retraite. Elle vit seule dans une grande maison victorienne au bord de la mer. Conseillée par une amie, elle se lance dans l'écriture d'un journal intime.
Amy y relate ses relations avec un couple de trentenaire dont l'histoire bat de l'aile. Amy saura alors aider Francesca face à l'attitude de son mari Simon.
Mais l'élément déclencheur qui va faire ressurgir les souvenirs du passé, c'est la rencontre avec un jeune, Gary, qu'elle rencontre par hasard alors qu'il est en train de voler. Une relation d'amitié s'installe entre eux.

Je ne souhaite pas vous en dévoiler davantage, car jusqu'à la fin on ne s'attend pas à ces révélations. C'est donc agréablement surprise et ravie que je referme ce roman avec cette irrésistible envie à nouveau de partir à la découverte de la campagne anglaise.
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Publié en 1996 et traduit en français en 2010, "Le journal secret d'Amy Wingate" est un roman de l'écrivaine britannique Willa Marsh, également auteure du roman "Meurtres entre soeurs".

Pour apaiser son anxiété, Amy Wingate, cinquantenaire célibataire et sans enfant, décide sur les conseils de son médecin d'entamer une cure par l'écriture, l'objectif étant d'analyser ses émotions telles qu'elles lui viennent à l'esprit.
Alors qu'elle évoque le bonheur conjugal de son amie Francesca, Amy dérive rapidement vers de lointains souvenirs qui la ramènent à ses parents comme à David Lawes et au mystérieux Hugo qui fut à l'origine de sa retraite anticipée.
En marge du passé se dessine sa rencontre avec Gary, jeune délinquant qu'Amy se décide à remettre sur le droit chemin et en qui elle trouve un confident inattendu...

Je ne sais pas pourquoi les personnes qui tiennent un journal intime se sentent souvent obligées de justifier leur démarche d'écriture.
Pourquoi se donner cette peine alors qu'un journal intime a pour vocation de n'être lu par personne d'autre que par soi ?
Existerait-il tout de même une volonté sous-jacente d'être lu et de léguer ce journal en héritage le jour venu ?
Quoiqu'il en soit, cette démarche me fait toujours sourire, d'autant que je n'y fais pas exception.
Bref, revenons-en à Amy Wingate.
Je me suis beaucoup attachée à cette femme bien qu'elle s'avère très mesquine au départ.
Il faut dire que sa superbe amie Francesca, de 20 ans sa cadette, ne loupe pas une occasion de lui
jeter sa vie parfaite à la figure et qu'Amy a autre chose à faire que de donner dans l'admiration aveugle à tout bout de champ.

C'est qu'elle a décidé de faire le ménage dans son grenier et dans sa tête et que son journal intime lui semble être le seul moyen d'évoquer ses démons intérieurs dont elle n'a jamais réussi à parler à personne.
Ses amies lui connaissent toutes ce penchant pour le mystère quant à sa vie passée et Amy ne leur cède en rien, préférant jouer les observatrices de la vie des autres.
A travers son journal se profile une personnalité double. En public, bien qu'étant une oreille attentive, Amy apparaît peu loquace et toujours en retrait, s'attachant à garder le contrôle de sorte à ne pas se dévoiler ni trop s'impliquer dans ses relations.
Mais à l'instant où elle retrouve ces moments privilégiés de solitude avec elle-même, elle se lâche et consigne toutes ses pensées spontanément.
Et croyez-moi, cette femme-là a bien des choses à raconter !

Amy Wingate m'a plu pour sa solitude assumée, son caractère bien trempé, sa fantaisie, sa franchise et sa verve ! Son image de vieille fille bien sous tous rapports tombe rapidement à mesure que l'on découvre que sa pudeur et son apparente austérité cachent en fait un sentiment de honte profondément ancré en elle.
Et pourtant, jamais elle ne s'appesantit sur elle-même, remuant le passé une dernière fois pour en avoir une vue d'ensemble et tenter d'aller de l'avant.
Willa Marsh bâtit ici un roman-journal palpitant à la chronologie bousculée et dont l'intrigue repose entièrement sur la confession progressive de son personnage central.
L'occasion pour l'auteure d'évoquer les lourdes conséquences que peut entraîner l'amour mal placé et déçu, le poids des convenances et, dans le cas où l'on s'en écarte, le sentiment de honte qui en découle au point de hanter toute une existence. Mais aussi le pouvoir d'une rencontre entre deux générations, deux milieux opposés, qui loin de constituer un frein peut s'avérer salvatrice.
Connaissant la difficulté d'Amy à s'épancher, j'ai eu en tant que lectrice le sentiment d'être en quelque sorte une privilégiée et je vous invite à entrer à votre tour dans la confidence :)
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Je voulais découvrir Willa March depuis un petit moment, et un livre offert à Noël m'a fait franchir le pas.
Autant vous dire que je ne suis pas du tout déçue. L'auteure nous offre une histoire intimiste, dans lequel Amy fait un peu l'état des lieux de sa vie. A travers son quotidien, transparaissent les souvenirs qu'elle souhaite oublier.
Entre rencontre inattendue, relation plus précieuse que prévue et amitié nouvelle, Amy fait la paix avec son passé et résout les problèmes de son entourage.
Willa March fait un portrait sans concession de ses personnages, mais nous offre de beaux portraits de femmes, imparfaites (très imparfaites même), mais si humaines.
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Sacrée Amy ! A priori, cette cinquantenaire célibataire-prof-pré-retraitée, rythmée par sa routine faite d'écriture, de tea-time avec scones et confiture de myrtilles, de promenades de santé, de rencontres avec ses amis maqués, au bonheur hypocrite, qui vit dans une petite maison victorienne offrant une magnifique vue sur la mer, pourrait apparaître comme le mètre-étalon détenu à Sèvres, de la femme antipathique, vieille-fille aigrie, qui déteste les couples et les enfants qu'ils ont engendrés parce qu'elle-même n'a pas réussi à éperonner un homme qu'elle aurait pu manipuler selon ses aspirations matrimoniales et reproductrices. Aïe, aïe, aïe, futurs lecteurs potentiels de Willa Marsh, ne bloquez pas sur ces clichés !


Tombée sur une amie-médecin qui lui recommande - plutôt que d'aborder la ménopause avec une bouteille dans chaque main avant de les ingurgiter pour calmer son isolement - de rédiger un journal intime pour libérer les démons de son passé, voilà le lecteur complice de ses écrits diaristes (ce qui ne signifie nullement malgré la laideur du mot français, qu'elle est agitée de troubles intestinaux). Et divine surprise ! Ses écrits ne sont pas aussi gnan-gnan que pourraient l'imaginer ceux qu'elle côtoie. Amy a eu une vie sentimentale et ô combien sexuelle, pour ne pas dire meurtrière, elle n'est pas la vierge dégénérée que ses amis imaginent quand ils l'invitent à leurs repas dominicaux pour lui faire partager leur éclatante réussite. Sa solitude affichée n'est que la revendication d'une indépendance qu'elle ne veut pas voir piétinée.


Comment un roman qui contient autant peu d'action se révèle-t-il magique ? C'est la question que je me pose à chaque fois que j'aborde ces anglaises qui ne sont pas nées de la dernière pluie et savent analyser des émotions contemporaines de n'importe quelle époque. Humour, auto-dérision, fine analyse de la psyché, écriture ciselée dont chaque phrase pourrait constituer une citation sur ce site. Allez ! Une fois de plus : à nous les petites anglaises.
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Un coup de coeur pour ce petit roman, j'espère que je ne serai pas la seule dans mon club.

L'écrivaine a un réel talent pour créer et faire vivre des personnages. Plus on avance dans le récit, plus on se dit : je connais quelqu'un comme ça.

Le personnage principal est très attachant, la révélation de son plus gros secret m'a laissé pantoise, je me demande si on peut se remettre d'une telle action. C'est de la fiction, certes, mais ça me fait un peu grincer des dents.

Je trouve également que les personnages masculins sont beaucoup moins fouillés et compréhensibles que les femmes, excepté le jeune Gary.

Sous la forme d'un journal, Amy Wingate nous fait vivre sa vie de retraitée au bord de la mer. Elle a la chance d'avoir une jolie vue de mer de sa villa victorienne. Comme je comprends son plaisir de vivre là.

Son journal lui permet d'analyser ses amies et elle-même de façon très détaillée. Il ne faut surtout pas en conclure que vous allez vous ennuyer, car elle sait très bien raconter et nous intéresser à son cercle de relation.

Sa relation avec le jeune Gary, un jeune adolescent à la dérive et qu'elle a blessé, dans un geste de colère est vraiment passionnante. En essayant de l'aider, elle sera amenée petit à petit à nous dévoiler sa vie car pour une fois, elle ne peut qu'être honnête avec lui et avec elle, si elle veut le sortir de la misère morale dans laquelle la vie l'a enfoncé. Et derrière son chignon de vieille professeure coincée se cache une étonnante femme vibrante de vie.



Je ne parle pas souvent de la traduction, dans ce roman j'ai été gênée par le tu/vous, pour moi elle devrait tutoyer. D'autre part le traducteur confond ennuyant et ennuyeux.
C'est ennuyeux !
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
"Lorsque je gare ma voiture devant leur presbytère le dimanche matin, toute la famille se déverse par le grand escalier pour se précipiter à ma rencontre.
Sophy et Lucy portent des robes-tabliers Laura Ashley et des collants de laine assortis. Henry arbore une salopette et un pull Benetton. Le nourrisson Sam, est encore trop jeune pour être mis en démonstration.
Francesca salue de la main, mimant une sorte de charmant abandon face au comportement de ses petits, prétendument trop excités de me voir pour garder leur calme. Balivernes! Les gamins jouent leur rôle soigneusement, m'extirpant de la voiture, me câlinent, me prennent les mains.
Au moins, ils ne m'appellent pas "tatie"!
Et juste au bon moment, Simon fait son entrée en scène; il apparaît nonchalamment sur le seuil, une bouteille à la main, rappelant sa progéniture.

- Oh, mon Dieu! Laissez-la respirer! Laissez-la respirez!

Il vient à ma rencontre, m'enserre de son bras libre, me complimente de façon exagérée.
Francesca nous observe patiemment, heureuse de me voir profiter de ces miettes tombant de la table des riches.
Peut être croit-elle qu'il me plaît? Eh bien, pourquoi pas ? Cela galvanise leur égo de l'imaginer, nul doute. Même si, franchement, je suis surtout intéressée par la bouteille de vin qu'il tient à la main.
Simon entretient une très bonne cave - il y a des magazines consacrés à cela aussi -, chose que mes revenus ne me permettent pas.
Je me demande à quel type de dimanche il faut s'attendre. Parfois, nous nous contentons de rafraîchissements dans le jardin et d'un barbecue, et parfois nous mangeons en famille à l'immense table de cuisine, pain de campagne, soupe maison, excellents fromages."
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La plupart des gens peinent à envisager qu'on puisse choisir un mode de vie qui diffère du leur. Ils préfèrent penser que si les autres mènent une vie différente, c'est qu'elle leur a été imposée par la nécessité, ou qu'ils sont tout bonnement des excentriques. Cela leur épargne d'y voir une critique de leurs propres choix.
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Je me demande pourquoi les femmes croient toujours que je serai nécessairement mieux disposée envers elles parce que leurs maris ont le simple bon sens de remarquer mes qualités exceptionnelles. Pourquoi les femmes mariées se figurent-elles que leurs consoeurs célibataires ne sont jamais seules par choix ou que leurs existences sont nécessairement malheureuses- cela même en présence d'exemples flagrants de vies satisfaisantes, épanouies et harmonieuses - uniquement parce que ces dernières ne profitent pas du prétendu bonheur qu'apporteraient conjoint et enfants?
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Il est impossible d'aller de l'avant lorsqu'on lorgne amèrement vers l'arrière ou, pire, qu'on se permet de convoiter son passé.
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Elle s'était déclarée légèrement malade, rien de grave, une petite pleurésie. Crédule comme je l'étais, je l'ai crue d'emblée. En fait, il ne m'était jamais passé par la tête que quelque chose pourrait lui arriver. J'avais besoin d'elle. La gorge serrée, je me rappelle certaines phrases qu'elle m'avait adressées au cours de ces dernières semaines, certains objets qu'elle m'a offerts. Je me souviens de sa façon de me suivre des yeux et de son refus de me relâcher chaque fois que nous nous embrassions.
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Vidéo de Willa Marsh

La chronique de Gérard Collard - le journal secret d'Amy Wingate
Le journal secret d'Amy Wingate de Willa Marsh aux éditions J'ai Lu La cinquantaine plutôt revêche, Amy Wingate vit seule dans une étroite bicoque victorienne du bord de mer. Pour chasser...
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