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EAN : 9782354087869
288 pages
Mnémos (08/10/2021)
3.43/5   7 notes
Résumé :
L’anthologie des Imaginales 2021 explore de multiples frontières : celle dont on ne revient pas (« La Ville, ce soir-là », « Le Dernier Royaume »), celle qu’un feu dévorant abolit (« La Danse de Salia »), celle qui annonce la fin des explorations (« Comme un long hurlement d’acier aux frontières du réel »), ou encore celle qu’un empire replié sur lui-même interdit sous peine de mort (« Cieux d’artifice »).

Les frontières protègent parfois, au moins da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Initialement prévue pour 2020, puis repoussée à 2021 pour cause de Covid, l'anthologie des Imaginales fait son retour pour la douzième fois avec une thématique sobrement intitulée : « Frontière[s] ». Réunissant quelques unes des plumes parmi les plus prisées de la scène de l'imaginaire français, l'ouvrage est de nouveau publié sous la direction de Stéphanie Nicot, directrice du festival éponyme, et réunit quatorze nouvelles mêlant fantasy, SF ou fantastique. Réparties en trois catégories, celles-ci interrogent la notion de frontières en mettant en scène des univers et des personnages avides d'explorer, de transgresser, voire d'abattre totalement ces tracés qui leur sont imposés. Comme dans toute anthologie, il y a du bon, et du moins bon. Certains textes se révèlent ainsi beaucoup trop courts pour permettre à leur auteur de développer suffisamment sa réflexion ou son cadre, tandis que d'autres parviennent immédiatement et efficacement à installer une ambiance propice à l'immersion. Contrairement à ce que le sujet pouvait laisser penser, le choix de mettre en scène un conflit armé n'a que rarement tenté les auteurs et autrices présents au sommaire, même si la guerre est bel et bien au coeur de l'intrigue de plusieurs nouvelles. Beaucoup ont préféré miser sur la frontière entre la vie et la mort, ou encore le réel et le surnaturel, que ce soit dans le cadre d'un récit fantastique, humoristique ou historique. Plusieurs s'interrogent aussi sur ce que seront les frontières du futur, qu'elles soient géographiques ou physiques, et s'inscrivent davantage dans le domaine de la SF. On rencontre en revanche peu de textes « politiques » s'inspirant de la question pourtant au combien d'actualité des migrations et de la fermeture des frontières, et il est un peu dommage de ne pas voir l'imaginaire s'emparer de cette thématique pourtant au coeur des enjeux de nos sociétés.

Estelle Faye – La main à quatre doigt
Une fois n'est pas coutume, Estelle Faye nous livre une nouvelle baignant dans une ambiance maritime : un voyageur se voit accueilli dans une auberge par un tenancier particulièrement loquace qui lui narre l'histoire de Nell et Liam, un couple de contrebandier qu'un seigneur local pensait pouvoir soumettre. L'autrice explore ici la frontière entre la réalité et la légende, nous offrant ainsi un conte qui séduit avant tout par la qualité de son ambiance qui n'est pas sans rappeler certains passages de son dernier roman « Widjigo »

Charlotte Bousquet – La danse de Salia
La nouvelle se situe dans le même univers que le diptyque « Shâhra ». Elle met en scène une jeune fille ayant tout quitté pour devenir danseuse et assistant à la destruction de son rêve par les flammes, avant de se découvrir un pouvoir insoupçonné. Tout comme pour le premier tome du diptyque mentionné plus haut, je n'ai pas accroché : j'ai encore une fois eu l'impression d'avoir affaire à la même héroïne, la poésie du texte m'a laissée de marbre, quant à l'intrigue et l'univers ils sont tous deux trop peu développés pour susciter la curiosité.

Jean-Claude Dunyach – La Ville, ce soir-là
Fidèle à ses habitudes, l'auteur adopte dans cette nouvelle un ton plutôt humoristique. On y arpente une ville dans laquelle la mort n'est qu'un rituel de passage à l'âge adulte dont un adolescent est frustré d'avoir été momentanément privé (pour cause de grippe), alors que ses autres camardes ont déjà franchi le grand saut. le texte fait sourire mais le propos est exposé de manière bien trop brève et légère.

Paul Beorn – le dernier royaume
Un simple commis de cuisine se retrouve embarqué dans des intrigues de palais lorsque la reine découvre qu'il est capable d'ouvrir un passage vers un monde inconnu. La nouvelle n'est pas dénuée de poésie et se lit avec plaisir mais, là encore, se révèle trop peu étoffée pour laisser un souvenir impérissable.

Thibaud Latil-Nicolas – L'éthique du guerrier
On retrouve l'univers de « Chevauche-brumes » et des légionnaires de la neuvième compagnie, ici en mission pour empêcher les derniers vestiges d'une armée vaincue de franchir un pont stratégique. le récit nous permet de retrouver certaines des figures emblématiques des romans et surtout de découvrir comment l'un d'entre eux à rejoint la compagnie. Les scènes d'affrontement sont toujours aussi réussies, portées par un souffle épique remarquable. de même, les échanges bourrus et plein d'humour entre les membres de la compagnie permettent d'unir lecteurs et personnages dans un même et agréable sentiment de camaraderie. La réflexion de l'auteur autour de la frontière entre le guerrier et le bourreau est de plus traitée avec subtilité, ce qui fait de cette nouvelle sans doute la plus réussie de l'anthologie.

Rachel Tanner – Exodus
Une fois n'est pas coutume, Rachel Tanner nous offre une nouvelle historique qui se déroule cette fois en Neustrasie, à l'époque mérovingienne. Après une défaite sur le champ de bataille, le royaume est en passe d'être envahi par ses voisins burgondes. Une famille installée à la frontière, les Mericourt, décide de préparer son départ de ses terres avant l'arrivée de l'ennemi. Pris dans le tourbillon des bouleversements qui se préparent, deux enfants vont se retrouver confrontés à une puissance très ancienne. Là encore, nous avons à mon sens affaire à l'un des meilleurs textes du recueil : le contexte historique est succinctement posé mais avec suffisamment d'éléments pour permettre l'immersion ; les personnages sont attachants et on retrouve cette pointe de noirceur, transparaissant notamment dans la description âpre des combats, qui apporte une touche de réalisme et de complexité aux textes de l'autrice.

Patrick Moran – Ulaanbaator
La nouvelle se déroule dans un futur post-apo, en Mongolie, où de nombreux Occidentaux se sont réfugiés afin de fuir des bouleversements à propos desquels l'auteur reste évasif. On y suit un duo composé d'un guide touristique local et de sa cliente, une jeune et riche héritière qu'on lui a présenté comme désireuse de s'encanailler dans le quartier réunissant depuis des années de plus en plus de ressortissants européens parmi les moins fortunés. Mais les apparences sont trompeuses, et le jeune homme va se retrouver entraîner dans un complot dont les enjeux le dépassent. le décor est très intéressant, avec cette espèce de ville-tour dans laquelle chaque étage abrite les exilés de tel ou tel pays européen, et qui a su développer sa propre organisation ainsi que ses propres passages secrets. L'action est au coeur du texte, si bien qu'on ne s'y ennuie pas, mais les personnages sont un peu fades et ne suscitent guère de sympathie.

Ariel Holzl – Cieux d'artifice
L'auteur opte ici pour une courte nouvelle se déroulant dans un XIXe siècle uchronique dans lequel on suit une troupe itinérante naviguant dans les airs, et notamment une jeune femme, qui ne se remet pas d'un drame personnel. le survol de l'équivalent de notre Royaume-Uni, qui mène depuis des années une politique isolationniste drastique, va toutefois changer le cours de sa vie. L'idée est bonne et la fin poétique mais la nouvelle reste trop courte pour véritablement marquer l'esprit.

Johan Héliot – Comme un long hurlement d'acier aux frontières du réel
La nouvelle met en scène une uchronie impliquant l'existence d'une zone magique inexplorée et de créatures utilisées comme vaisseaux afin de tracer des frontières. le cadre est très intéressant et prompt à enflammer l'imagination (on pense un peu à la série de « Téméraire » de Naomi Novik, avec ces imposantes créatures sur lesquelles grouille tout un équipage) mais l'intrigue pêche un peu par sa simplicité. La réflexion plus politique de l'auteur concernant les effets dévastateurs de la colonisation et l'artificialité du découpage des frontières proposées par les Européens est en revanche des plus intéressantes.

Floriane Soulas – Les enfants prodigues
L'autrice met en scène un futur dans lequel l'humanité a évolué au point que la procréation ne se fasse plus que de façon génétique, ce qui n'a évidemment pas manqué d'impliquer de nombreux changements physiologiques. Pour les besoins de la science, une chercheuse va toutefois tenter l'impossible : mener elle-même à terme une grossesse, et ce à l'ancienne. Les réflexions de l'autrice sur les maux de la grossesse et les sensations qu'elle procure amusent dans la mesure où son personnage, qui n'est plus habitué à subir un véritable inconfort physique, s'émerveille ou s'horrifie de choses qui nous paraissent banales. L'intrigue demeure toutefois trop succincte et la protagoniste trop froide pour que l'immersion du lecteur soit complète.

Loïc Henry – Les frontières de pluie
On confit à un duo composé d'une soldate et d'un aventurier farfelu la mission d'explorer une zone dangereuse en vue de préparer une intervention militaire. Leur mission ne va cependant pas se dérouler comme prévue. Là encore le texte est bien trop court pour qu'on parvienne à s'attacher aux personnages ou que l'on s'empreigne des enjeux.

Ketty Steward – Serrez à droite
Un homme loue une voiture qui nous paraît ordinaire aujourd'hui mais qu'on ne trouve désormais plus nul part car jugée trop polluante. Une invitée surprise va toutefois faire dérailler la petite expédition du héros et lui faire franchir une frontière méconnue. Un texte amusant mais anecdotique.

Sylvie Miller – Pépin et les tracas d'un roi
Le Brexit version fantasy, voilà ce dont il est question ici. Avec l'humour qui caractérise la plupart de ses écrits, Sylvie Miller relate les bouleversements engendrés par la volonté d'un peuple et de ses dirigeants de quitter l'Union dans laquelle s'étaient regroupés plusieurs nations (naine, elfique, humaine…) depuis deux siècles. Si le tout commence comme une comédie, le propos se fait plus tragique au fil du récit dont l'intrigue se révèle relativement simple mais néanmoins efficace.

Raphaël Bardas – Coureur des bêtes
Loin du loufoque trio de mercenaires mis en scène dans « Les chevaliers du Tintamarre », le héros de Raphaël Bardas est un prince pétri de grands idéaux que son royal père n'entend pas lui laisser expérimenter, au point de l'écarter de la ligne de succession. Qu'à cela ne tienne : le jeune homme sera coureur, et vivra, retiré des hommes, à la frontière du royaume des centaures, entouré d'autres bêtes. Son paisible quotidien va toutefois être bouleversé lorsqu'il apprend que son père est mourant, et qu'une armée d'invasion se tient aux portes du royaume. On peut saluer ici l'habilité avec laquelle l'auteur a construit son intrigue qui surprend par plusieurs bons rebondissements. La réflexion proposée est elle aussi à saluer dans la mesure où, contrairement à la quasi totalité des autres textes, elle offre une véritable possibilité de rompre avec la notion même de frontières.

Cette nouvelle anthologie des Imaginales permet, comme chaque année, de retrouver ou de découvrir certaines des plumes de la fantasy françaises parmi les plus prometteuses du moment. Si tous les textes ne valent évidemment pas le détour, certains séduisent par la qualité de leur réflexion ou de l'immersion qu'ils proposent. Parmi eux, je vous recommande notamment les nouvelles de Thibaud Latil Nicolas, Rachel Tanner, Raphaël Bardas ou encore Estelle Faye.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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L'anthologie des Imaginales 2021 a pour thèmes les frontières, pour être très honnête je n'ai pas toujours vu cet aspect dans les nouvelles, mais cela n'enlève rien à la qualité de la majorité des textes. Comme ce sont les Imaginales, tous les domaines de l'imaginaire sont abordés, ce qui aurait pu être gênant si les textes avaient été moins bon, la cohérence globale n'étant pas là.
Pour moi une nouvelle réussie doit nous emmener ailleurs, nous surprendre, nous faire rêver, parfois réfléchir, le tout en très peu de page. Quand je finis une nouvelle j'aime pouvoir répondre oui à la fameuse question de Starship Troopers : Would you like to know more ? Et la plupart du temps pour cette anthologie la réponse fut oui (parfois un grand oui).
Voyons dans le détail :

- La main à quatre doigts d'Estelle Faye : texte fantastique assez classique, pas surprenant pour deux sous mais, toujours avec Estelle Faye, bien écrit.

- La dame de Salia de Charlotte Bousquet : nouvelle que j'imagine tiré de l'univers de Shâhra, Les masques d'Azr'Khila. Lecture en demi teinte, univers fascinant, écriture poétique mais trop abstraite pour moi.

- La ville ce soir là de Jean-Claude Dunyach : fantastique intriguant où la mort est centrale, j'ai aimé l'ambiance.

- le dernier royaume de Paul Beorn : juste excellent j'étais captivé de bout en bout. Mon premier texte de Paul Beorn mais je vais regarder sa biblio de plus près.

- L'éthique du guerrier de Thibaud Latil-Nicolas : Fantasy pur jus dans la lignée d'un Joe Abercrombie. Un régal pour moi tant j'aime ce genre et tant tout est maitrisé ici. Histoire, caractérisation des personnages, thème, rien à jeter.

- Exodus de Rachel Tanner : fantasy encore (tendance historique). Très bon texte, à la fois dur mais tendre.

- Ulaanbaatar de Patrick Moran : science fiction à l'univers proche d'un Babylon Babies. En lisant la nouvelle j'ai aussi eu des flash du Judge Dredd de 2012. Très bon, je plongerai volontiers dans un format plus long dans les quartiers d'Oulan-Bator.

- Cieux d'artifice d'Ariel Holzl : fantasy tendance steampunk (pour faire court). J'ai adoré l'univers et la plume. Idem, pas contre retourner faire un tour avec les Romaniciels.

- Comme un long hurlement d'acier au frontières du réel de Johan Heliot : Bon texte avec des relents de Grands Anciens. J'imaginais en la lisant des illustrations de Greg Broadmore du type de son Victoire, à la fois organique et technologie rétrofuturiste.

- Les enfants prodigues de Floriane Soulas : Science fiction de qualité ! Mon coup de coeur de l'antho. J'ai eu des soucis de rythme avec cette auteure dans les deux romans que j'ai lu d'elle, mais en format court c'est excellent. le futur qu'elle imagine est à la fois terrifiant et fascinant.

- Les frontières de pluie de Loïc Henry : le texte le plus étrange du lot qui m'a laissé perplexe presque jusqu'au bout, mais une chute que j'ai aimé et pas seulement parce qu'elle fait appel à mon sang de Breton :D

- Serrez à droite de Ketty Steward : de la sf coup de poing avec ce texte ultra court mais diablement efficace.

- Pépin et les tracas d'un roi de Sylvie Miller : texte de fantasy avec une première partie qui fait fortement penser au Brexit et une chute un peu moins originale, mais ça reste très bon et la teinte humoristique n'est pas pour me déplaire.

- Coureur des bêtes de Raphaël Bardas : fantasy encore, mais plus onirique et étrange. Une fin que j'ai vraiment apprécié.

Voilà, 14 textes qui valent le détour mais qui ne feront sans doute pas tous l'unanimité, tant ils sont différents dans les styles, les ambiances et les thèmes abordés.
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Je m'étais procuré, il y a plusieurs mois de cela (il y a un monde de cela !), les deux dernières anthologies des Imaginales. Malgré les divers rebondissements autour du festival, tous plus lassants les uns que les autres, je m'étais enfin décidé à me procurer un de ces recueils car 1) nous avons de très belles plumes, et 2) j'apprécie beaucoup Stéphanie Nicot.

La chose étant, j'ai été extrêmement déçu par ce recueil. Si les nouvelles ne sont pas foncièrement mauvaises (à quelques exceptions près), elles restent… Moyennes, quoi. J'imagine que les auteurs les ont composées "sur commande", à l'occasion du festival, et si je n'irais pas jusqu'à suggérer un travail bâclé, il faut tout de même un peu d'honnêteté et de recul sur ce travail. Je ne suis pas certain que pour la majorité d'entre elles, ces nouvelles auraient été publiées en édition "courante" non-évènementielle.
Bon, ceci dit, je vais juste mentionner quelques nouvelles du recueil m'ayant marqué, ma lecture datant malheureusement de plusieurs mois et mes émotions de lecteur s'étant assagies depuis...

"La Main à Quatre Doigts", d'Estelle Faye, est la première nouvelle du recueil et probablement ma préférée. Conte fantastique, convoquant ici rumeur et gothisme autour d'une fraternité damnée, mais aussi perle de classicisme dans sa structure et son traitement: que demander de plus ? Estelle Faye est décidément, de mon modeste point de vue, une des plumes (la plume ?) de l'imaginaire français les plus intéressantes. Je vous renvoie, si vous en voulez plus, à son excellent roman "Widjigo" publié chez Albin Michel Imaginaire.

Deux nouvelles, au timbre éminemment plus épique et au déroulé mouvementé, se démarquent: il s'agit de "L'Ethique du Guerrier" de Thibaud Latil-Nicolas et "Exodus" de Rachel Tanner. de bons récits, efficaces au vu des courtes longueurs de texte, qui ont redonné un peu d'entrain à un recueil qui s'était déjà endormi ("La Danse de Salia": exercice de style un peu vain, "La Ville, ce soir-là": idée intéressante mais ne s'épanouissant aucunement, "Le Dernier royaume": aucun souvenir de cette nouvelle, malheureusement).

J'ai trouvé "Ulaanbaatar " de Patrick Moran particulièrement pénible. C'est aussi ma faute: je ne suis pas un grand fan, "par défaut", des récits post-apocalyptiques. Alors ré-explorer au sein d'une nouvelle distribution mondiale les inégalités, même si évidemment le thème m'est cher, est je trouve au minimum poussif (surtout lorsqu'on ne se divertit pas…). J'imagine qu'au vu du foisonnement d'idée, il y a matière ici à aller sur la forme longue, mais ça sera sans moi.

"Cieux d'artifice" est un récit amusant et original: pas incroyable, mais s'il était le standard du recueil, nous serions à coup sûr bien servis.

"Les Frontières de Pluie" de Loïc Henry était un texte assez plaisant: plein de mystère, récit d'ambiance s'il en est, et gardant son lot de surprise.

"Serrez à droite" de Ketty Steward était une purge. Récit trop court pour installer quoi que ce soit et donnant l'impression pourtant d'être interminable, pas exaltant pour un sou...

Vous aurez compris que tous les récits non-mentionnés se trouvent dans une limbe neutre: vite lus, vites oubliés.

Malgré mon amour pour le festival et le profond respect que j'entretiens pour une bonne partie des auteurs du recueil (certains m'étaient inconnus jusqu'alors), force est de constater que le rendez-vous était cette fois-ci manqué. Reste à lire la fournée 2022...


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En conclusion, je reste assez partagée par la nouvelle Anthologie des Imaginales dirigée par Stéphanie Nicot sur le thème des frontière[s]. En effet, je n'ai pas accroché à six textes environ sur les quatorze. En revanche, les nouvelles de Paul Beorn et d'Estelle Faye se démarquent car j'ai eu un petit coup de coeur pour elles tandis que j'ai beaucoup apprécié celles de Thibaut Latil-Nicolas, Rachel Tanner, Patrick Moran, Ariel Holzl, Johan Héliot et Floriane Soulas. Bref, à vous de vous faire votre propre opinion.

Rendez-vous sur mon blog pour une chronique plus complète :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Frontières : l'anthologie des Imaginales 2021 est une réussite. Si 3 ou 4 nouvelles m'ont laissé un peu plus de marbre, la majorité des textes proposés sont d'une grande richesse en termes de style et de propositions et tout le monde y trouvera son compte. Certains récits mériteraient d'être abordés plus longuement au coeur d'un format long, d'autres nous laissent avec de belles émotions en tête… voici un beau souvenir du festival des Imaginales ou, pour celles et ceux qui n'ont pas pu y participer, un savoureux réconfort.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
 Déclencher des guerres entre factions artificiellement constituées pour la maîtrise d’une portion de territoire dégorgeant d’or, d’argent, de cuivre ou de diamants devint un jeu fort prisé des cabinets, de Londres à Berlin en passant par Rome ou bien Paris. Penchés par dessus des cartes de toutes ces terres lointaines tant convoitées, les stratèges en chambre ministérielle coupaient et redécoupaient sans cesse au gré des besoins, ou des avidités industrielles, déplaçaient les lignes frontalières sans souci des populations indigènes. Celles-ci, après le passage des traceurs, se divisaient ou, au contraire, s’assemblaient en de nouvelles et illusoires communautés, et la lutte contre le frère ou l’allié d’hier commençait, pour le profit de maîtres invisibles et ignorés. (Johan Héliot)
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Il existe des limites qui méritent d’être défendues, mais il en est d’autres qui ne vous grandiront que si vous acceptez de les dépasser. Je me suis affranchi de la morale de mon peuple afin de faire ce que j’estimais être juste et j’ai beau chercher, je ne vois aucun déshonneur à cela. 
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En fantasy, la frontière est souvent prétexte à conflits sanglants, mais même chez des auteurs qu'on pourrait percevoir comme bellicistes - alors qu'ils ne sont en fait qu'épiques -, les réflexions humanistes sur l'absurdité de la guerre ne sont pas absentes.

En fantastique, plus traditionnellement, la frontière est celle qui sépare le jour de la nuit, le vivant du mort, la certitude du doute, comme on le voit dans plusieurs textes de cette anthologie.

En science-fiction, le mythe de la frontière a longtemps envoyé les êtres humains à la conquête des galaxies, en oubliant parfois que la dite frontière - en particulier aux États-Unis, mais pas seulement - s'est souvent déplacée au prix de massacres, voire de véritables génocides.
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Je sais qu'elle travaille sur un protocole de "naissance virtuelle", qui permettrait aux femmes autorisées à procréer de vivre en réalité augmentée certaines périodes de la grossesse qu'elles ne traverseront pas. Subir pendant une heure ou deux les nausées matinales, sentir les coup de pieds du fœtus comme s'il était vraiment dans votre ventre, les premières contractions, j'imagine, lorsqu'elle pourra les enregistrer.

Dans "Les enfants prodigues" - Floriane Soulas
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Tu le sais mieux que quiconque, Coureur de bêtes, nul ne peut arrêter la liberté lorsqu'elle se faufile, car elle est comme le vent. On ne peut que créer une maison aux murs étanches pour l'empêcher d'y rentrer. Dresser des frontières de granit...
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