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Vincent Ortis (Autre)
EAN : 9782266312431
368 pages
Pocket (08/10/2020)
  Existe en édition audio
3.56/5   312 notes
Résumé :
La plus terrible des prisons est celle qui n'a pas de murs.

De la neige à perte de vue, une ourse affamée, pas une habitation à des kilomètres à la ronde.
Seuls, perdus dans les immensités sauvages du Montana, à plus de deux mille mètres d'altitude, deux hommes se font face : un jeune Indien accusé de viol avec tortures et le juge qui l'a condamné.
Chacun possède la moitié des informations qui pourraient les sauver, or :
Ensemble,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 312 notes
Mon libraire venait à peine de mettre en rayon ce bouquin , qu'aussitôt je m'en emparais , " saisi " par une couverture frappante et ornée d'un bandeau " Grand prix des Enquêteurs " . Un premier roman récompensé par un prix inédit , voilà qui ne manque pas d'intérêt, non ? Quant à la quatrième , peu de mots mais " du lourd " , du mystérieux, l'amorce d'un récit qui ne devrait pas manquer de piquant .
Sitôt de retour à la maison , on achève le livre en cours et on se lance dans la froideur et les neiges du Montana . Sur une route de plus en plus en " mauvais état ", la superbe voiture neuve du juge Mc Carthy tombe en panne ....L'incident , étonnant, très étonnant, aurait pu devenir dramatique d'autant plus que le portable ne " passait pas " ! Par chance , ( par chance , vraiment ? ) ...Ted s'était trouvé à passer quelques minutes plus tard , un miracle en cet endroit ,et avait proposé à Edward MC Carthy de l'héberger pour la nuit ...Et lorsque la porte du chalet se referme sur les deux hommes , c'est un huis clos oppressant , anxiogène qui va débuter , pendant que les policiers , de leur côté, commencent à s'étonner de l'absence de Mac Carthy , injoignable malgré ...l'arrestation de son fils ...Et lorsque les deux hommes , Fred et Edward , sortiront ensemble du refuge , on assistera au début d'une épopée à très hauts risques ...une épopée à l'origine étrange et à l'issue incertaine.....Une épopée à peine croyable mais les ressources humaines sont plus importantes qu'on ne le croit .....
Ce roman possède une force incroyable , met aux prises des comportements humains diamétralement opposés et nous place de façon manichéenne dans des situations particulièrement compliquées dont on doute pouvoir s'extraire . Ajoutez le cadre faussement protecteur d'un chalet et une nature en tous points parfaitement hostile , et le décor est planté pour des protagonistes dont on se doute que tous ne survivront pas . Et , tout au long de la lecture , la question lancinante , obsédante du pourquoi hantera notre esprit au point de nous pousser à tourner les pages pour nous extirper de situations inextricables (et parfois aussi , soyons francs ) , un peu excessives , ce qui n'enlève rien à l'intérêt d'un roman que je vous recommande ....chaudement . Il n'y a tout de même pas de hasard , on peut aimer ou non un roman mais lorsqu'il est ainsi plébiscité , c'est bien qu'un talent s'exprime ...pour notre plus grand plaisir .
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.
Le Montana !
Impossible de résister à une aventure dans ces grands espaces sauvages .
Donc , je pars me perdre au fil de ce thriller , quelque part dans la région de Missoula avec une échappée dans le Wyoming .

Très vite , l'intrigue se complique à souhait , le mystère s'épaissit , les secrets de chaque personnage sont égrenés avec parcimonie tout au long du récit . Les liens apparaissent peu à peu , l'ombre du passé se fait menaçante ...
On va voir s'affronter un flic , un juge et un psychopathe dans des relations d'une perversité absolue .
Trois histoires qui vont mener vers un suspense ébouriffant au coeur d'un récit truculent .

Vincent Ortis , auteur français , signe un premier roman . Sans doute se fait -t-il déjà une place très honorable parmi les bons polars du genre qui ,situés dans ces contrées , sont traditionnellement écrits par des auteurs américains . La recette a fait des émules on dirait !

Et , j'ai tout aimé : le style , l'analyse des caractères , la subtilité de l'intrigue , l'immersion dans la nature .
Mais aussi les invraisemblances car je me suis laissé porter par un scénario échevelé , improbable mais tellement bien construit .
Déjanté par moment , et j'aime ça .
Une aventure tout en action , truffée de rebondissements qui offre un bon moment d'évasion et de frisson .


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Montana. USA.
Qui est ce petit homme enchaîné dans une grotte glaciale où il vit au milieu de ses excréments ? Qu'a-t-il fait, ou que n'a-t-il pas fait, pour mériter pareil sort ?
Et ce juge, Edward Mac Carthy, qu'est-ce qui lui a pris de s'engager avec sa Lincoln flambant neuve sur cette route enneigée ? A quoi bon avoir payé une fortune pour voir sa voiture tomber en panne dans un coin où ne passe aucun véhicule et alors que la neige commence à tout recouvrir tandis que les températures continuent de chuter ?
Qui est Ted ? C'est une armoire à glaces qui semble parfaitement connaître la région et les aléas météorologiques…

Critique :

Peut-on « corriger » les erreurs de la justice quand on est persuadé que le juge a mal jugé ? C'est ce que décide un policier après qu'un jeune Indien (Amérindien, pour être précis) accusé de viol et d'autres sévices pires encore allant jusqu'au meurtre, ait été condamné à une peine de cinq ans… Et n'en passe que trois derrière les barreaux… Il faut dire que le jeune en question a eu une enfance pour le moins pénible avec un père alcoolique d'une rare violence. Pendant le procès, des militants manifestent à l'extérieur du tribunal dénonçant les brutalités policières et leur attitude raciste. Les politiques s'en émeuvent car un jugement « trop lourd » pourrait déclencher une déflagration sociale. Remarquez que l'avocat de l'accusé est un artiste du barreau et qu'il sait comment ridiculiser les témoins à charge, y compris les spécialistes travaillant pour la police.
Un policier « en congé » est bien décidé à ouvrir les yeux du juge sur le condamné avec lequel il s'est montré si compréhensif. Pour cela, il est obligé de l'enlever après l'avoir entrainé dans un piège finement pensé.

J'ai dû me forcer au début pour pénétrer dans l'histoire qui me paraissait très décousue. Puis, petit à petit, j'ai commencé à m'intéresser à ce projet de vengeance, appréciant l'architecture de l'histoire labyrinthique construite par l'auteur. Je ne serais pas étonné que certains lecteurs n'apprécient pas le côté invraisemblable d'une telle machinerie avec autant de rouages. Pourtant que ce soit Agatha Christie ou Conan Doyle, ils n'ont rien fait d'autre.

Voilà donc un thriller hivernal à suivre de chez vous bien emmitouflés avec un minimum de confort pour ne pas succomber au froid mortel dans lequel beigne cette histoire.
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Vincent Ortis a écrit, avec ce roman, un texte qui se veut polar nature et montagne, situé dans les espaces sauvages du Montana et du Wyoming, où beaucoup trop de sentiments humains viennent se mêler sans qu'aucun d'eux soit vraiment approfondi pour donner une puissance à une histoire qui patine sur un scénario invraisemblable, avec une pointe de suspense vers la fin, encore que celle-ci soit bâclée par l'auteur pour un dénouement prévisible depuis le début ou presque.

Aucun personnage vraiment attachant, ni le flic schizophrène, ni le juge malgré une lueur d'humanité qui apparaîtra dans son oeil quelques instants, ni son fils gâté et victime, ni son épouse volage, vraiment pas d'envie d'aimer ou de compatir pour ma part.

Malgré le choix d'installer le déroulement de l'histoire dans le décor grandiose des Rocheuses, l'auteur ne les mérite pas, il ne traduit pas leur gigantisme, leur poésie sauvage, se bornant à accumuler des situations périlleuses certes, mais non abouties la plupart du temps.

Une première partie aux longueurs et répétitions fastidieuses, une deuxième qui arrive bien tard et ne sauve pas ce texte laborieux. On est à des années lumière de Ron Rash, Rick Bass, Doug Peacock, Chris Offutt et bien d'autres qui, ayant vécu au coeur des Rocheuses, ont su rendre dans leurs histoires la richesse et la beauté sauvage de cet univers incomparable.
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Une déception pour moi que ce roman qui a reçu le Grand Prix des Enquêteurs.

L'intrigue initiale est assez originale , comme on ne sait pas où veut en venir l'auteur, habile à mettre en place les différents éléments de l'histoire, on poursuit sa lecture ,intrigué mais rapidement le scénario se révèle plutôt alambiqué avec , à mon avis, des invraisemblances et mon intérêt a été décroissant au fur et à mesure que l'on retrouve les recettes classiques.

Il faut reconnaitre à Vincent Ortis le courage d'aller piétiner les plate-bandes des auteurs américains en situant son histoire dans la Montana, et ma foi, il s'en sort bien .
Ted, un flic anéanti par la mort violente de sa femme , secoure Edward Mac Carthy, un juge parti aider son fils arrêté pour trafic de drogue et dont le véhicule tombe en panne alors que la neige se met à tomber .
Les deux hommes se retrouvent dans une cabane isolée en pleine montagne : un huis-clos qui n'est que le préambule pour Ted d'une vengeance murie avec patience et obstination.

Pour ceux qui sont des adeptes de la quatrième de couverture : les faits annoncés n'arrivent qu'en deuxième moitié du roman ce qui peut créer une incompréhension ...

Vincent Ortis dépeint dans l'ensemble des hommes et des femmes froids, calculateurs ,sans empathie , ce qui met une certaine distance vis à vis du lecteur .

Je remercie Masse Critique et les Éditions Robert Laffont .
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait le lieutenant Samuel Hallen, grand, sec, le visage émacié, mangé par des tics nerveux, les yeux toujours en mouvement, le sergent Franck Maggio, brun, aussi grand que son supérieur mais enrobé d’un tas de muscles entretenus à la fonte et nourris aux anabolisants, et la stagiaire Walter Anny, vingt-huit ans, un mètre soixante et soixante-douze kilos. Trois conditions éliminatoires pour le concours de Miss Montana, mais elle était sortie major de l’école de police et avait obtenu un stage a la brigade de Missoula. (p.48)
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- Une ordure ? Non ! Je suis un veuf inconsolable. Ca prête à rire, dit comme ça. Ce sont généralement les mots utilisés dans un prétoire. "Le mari de la victime", "les orphelins", "les parents". Rien que des mots sans visage. La douleur ne fait que passer à la barre ! Il y a trois entités dans un procès : la victime, l'accusé et la douleur des proches. La victime à existé, l'accusé existe, la douleur existera. La douleur, on l'associe à la vengeance, intentionnellement. C'est tellement laid, la vengeance. L'assassin a un visage que vous voyez durant tout le procès, il bouge, pleure, se lève, sourit. La victime, on l'a en photo, elle est morte. On ne peut plus la faire bouger, sourire. Quoi qu'on fasse, elle est réduite à de la 2D. Elle à perdu de l'épaisseur. La famille de la victime, dans deux jours, elle aura refait sa vie. C'est ce que vous pensez. Il faut sauver ce qui peut l'être : l'assassin...
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« Le mari de la victime », « les orphelins », « les parents ». Rien que des mots sans visage. La douleur ne fait que passer à la barre ! Il y a trois entités dans un procès : la victime, l’accusé et la douleur des proches. La victime a existé, l’accusé existe, la douleur existera.
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Il y a trois entités dans un procès: la victime, l'accusé et la douleur des proches. La victime a existé, l'accusé existe, la douleur existera.
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Les bûches dans l'âtre achevaient de se consumer : de temps en temps des étincelles fusaient en crépitant, derniers sursauts d'un feu à l'agonie alors qu'une luminosité naissante nimbait la pièce.
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