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Isabelle Di Natale (Traducteur)
EAN : 9782228900508
171 pages
Payot et Rivages (02/02/2006)
3.32/5   17 notes
Résumé :
La romancière anglaise Vita Sackville-West (1892-1962) inspira à Virginia Woolf le personnage androgyne d'Orlando. Mais elle eut aussi un mari écrivain et diplomate, Harold Nicolson, et c'est avec lui qu'au milieu des années 1920 elle décida de suivre, au sud-ouest d'Ispahan, une ancienne piste de montagne fréquentée par les caravanes et empruntée jadis par Alexandre le Grand pour gagner l'Inde. A dos d'âne et en voiture, le truculent périple du couple sera émaillé ... >Voir plus
Que lire après Une aristocrate en Asie : Récit d'un voyage en pays Bakhtyar, dans le sud-ouest de la PerseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Interpelée par une quatrième de couverture qui présentait Vita Sackville-West, comme une femme indépendante, une baroudeuse fantasque, une amante de Virginia Woolf.

Publié au début de la décennie 1920, ce n'est peut-être pas la meilleure période pour découvrir cette autrice. En effet, la vie qui a fait tant jaser, la vie dite « sulfureuse » pour l'époque, faite de lesbianisme et d'amours pluriels n'est arrivée qu'après ce premier mariage ave un jeune fonctionnaire. Jeune fonctionnaire, peut-être, mais qui, par son travail, voyageait beaucoup et permis à la jeune Vita Sackville-West d'entreprendre d'excellents voyages.
Voyages excellents, qu'elle tente de retranscrire au mieux et de manière intéressante (on le verra plus bas) mais encore loin d'être déconstruits.

Ainsi ce récit de voyage, dont la langue est jolie, ne fascine pas. Les descriptions sont présentes, belles, mais on regrette un peu qu'elles soient autant succincte.
L'autrice – sans doute parce qu'à l'époque elle n'avait pas d'autre choix pour que son récit soit pris au sérieux – a pris un ton docte et lointain, qui brouille la beauté du paysage, le dépaysement, la fatigue, la soif, la faim… Ainsi, tout ce qui aurait permis au lecteur de faire l'expérience du voyage par l'art de la littérature est trop mentalisé, et, pire qu'un compte rendu journalistique, on reste de marbre. D'ailleurs, elle revendique ce choix de narration en disant qu'elle expérimente – comme une étude scientifique – ce qu'elle a déjà lu. Elle tente de dépasser la fiction par le récit de voyage.
Mais sa classe sociale la rattrape : très vite on a un discours sur l'exotisme, l'insalubrité… Mais étrangement le récit s'achève sur la critique du monde moderne. Elle ne parle pas de l'exploitation des Perses – et c'est regrettable – mais elle critique le bafouement du patrimoine, la culture déitique envers le pétrole etc… Comme quoi, elle était vraiment avant-gardiste : elle avait vu juste.

Un « roman » en demi teinte qu'elle a souhaité scientifique, mais qui aurait pourtant gagné beaucoup de sel à plus jouer sur les sentiments.
Je retenterai avec plaisir l'expérience de lecture de Vita Sackville-West, mais dans un de ses livres plus tardif, plus mature, plus indépendant.
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Ce n'est pas l'engouement que suscitent les bons récits de voyage. Cette aristocrate, qui fut très proche de Virginia Woolf nous raconte l'un de ses voyages en Perse, au travers de sentiers et de routes montagneuses arides.
On se demande bien ce qu'elle est allée faire dans cette galère et l'on se rend vite compte qu'elle ne fut certainement pas une agréable compagne de voyage pour ceux qui ont eu le malheur de faire ce bout de route avec elle.
On apprend très peu de choses sur ce bout de pays. Seul le dernier chapitre évoquant les ruines antiques vaut le détour.
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Il y a des lectures qui ne nous conviennent pas, une aristocrate en Asie en fait parti. Vita Sackville-West raconte son voyage à travers l'Iran sur les traces de la piste prise par Alexandre le Grand enfin ça c'est la théorie, en pratique on est loin de la randonnée en montagne. Si vous voulez des descriptions de la nature et du quotidien de voyage, n'y allez pas vous ne l'aurez pas. Pour la partie « truculente » annoncée par la 4ème de couverture relatant les mésententes entre membres du voyage je ne l'ai pas trouvée. Plus qu'un récit de voyage, on a une introspection, une réflexion sur l'Iran dont rêve l'autrice. La conséquence directe est l'absence de structure du récit, on passe du coq à l'âne et ce n'est pas une construction qui me convient. Autre point qui m'a bloquée : la vision des Iraniens. Alors oui avant crier au scandale, il faut remettre dans le contexte de la vision du monde colonialiste des années 20. On a toutes les réflexions de bases de l'époque sur la vie du « bon et mauvais sauvage » vu par la « race supérieure ». Même si c'est dur à lire au vue de notre vision actuelle des choses, c'est ce qui était admis lors de l'écriture c'était donc attendu. le soucis est qu'elle va encore plus loin et pas de manière plus positive et là contexte historique ou pas ça ne passe pas. Je peux concevoir qu'elle considère ce peuple roublard, voleur, arriéré… Je ne cautionne pas mais c'était l'usage à ce moment là. Mais qu'elle pousse l'idée jusqu'à annoncer que si elle était à la tête du pays elle ne permettrait pas l'accès à l'école et l'éducation pour les laisser un état de bonheur du type idiot du village. Elle va trop loin.
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UNE ARISTOCRATE EN ASIE de Vita Sackville-West
Récit de voyage de l'auteure en pays Bakhtyar, dans le sud ouest de la Perse, partie avec son mari, Harold Nicolson, à la recherche d'iris pourpres, pour son jardin anglais.
Suivant la piste de montagne au sud d'Ispahan empruntée par Alexandre le Grand pour rejoindre l'Inde, cette expédition est un road movie à travers l'Iran, il y a un siècle. En filigrane l'auteure livre une réflexion sur la vie des autochtones ruraux, qu'elle juge peu raffinés. C'est une vraie aristocrate qui ne manque pas d'humour et qui finit par s'interroger sur sa propre vie et la culture anglaise.
Une lecture plaisante et dépaysante qui n'est pas sans intérêt historique
Comme l'a écrit Virginia Woolf, amie puis amante de l'auteure:
"J'étais loin de soupçonner toute l'étendue de ta subtilité. Quel plaisir de fureter dans tous les coins et recoins dont ton livre regorge."
Belle découverte ainsi que la collection Petite Biblio Payot voyageur.
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J'ai découvert tout par hasard ou pour mon plus grand bonheur ce livre à mon retour d'un voyage de 12 jours (!) en Perse.
C'est d'une contemporanéité époustouflante.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Flottait ensuite dans mon esprit la vision de ces villages d'ocre, un chapelet de villages en surplomb d'une large vallée, à un ou deux kilomètres de notre piste: des villages aux tons bruns parmi des peupliers, avec le dôme bleu de leurs petites mosquées, leurs colombiers circulaires, et des fleurs, des fleurs, des fleurs.
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Videos de Vita Sackville-West (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vita Sackville-West
Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. » Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ». Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html

Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu?elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l?une de ses ?uvres maîtresses, Orlando. Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.
https://www.lagriffenoire.com/6842-divers-litterature-virginia-et-vita.html
Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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