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EAN : 9782226399106
272 pages
Albin Michel (23/08/2017)
2.52/5   87 notes
Résumé :
« Au début il y a cette fille, Lili rencontrée sur Facebook. Ça commence par « vous connaissez peut-être », on clique sur la photo du profil et un jour on se retrouve chez les flics. J’ai aussi pris un chien, et j’essaie de lui apprendre à ne pas tuer mes chats. Tant que je n’aurais pas résolu le problème du chien et le mystère de la fille, je ne tournerai pas rond.
Ça va durer 6 mois.
C’est une histoire vraie. »
Ce roman fait suite à Comment tu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
2,52

sur 87 notes
« le sujet, ce n'est pas seulement le chien Marvin ou pas seulement Lili. »

Voilà, Monsieur Sfar, vous le dites et je suis tout à fait d'accord avec vous, ces pages ne peuvent se résumer à l'histoire de Marvin, votre terrible "presque cat killer" ou celle de Lili, votre "presque compagne" virtuelle qui vous a épuisé pendant quelques mois, tout en comblant un vide.

Tout au long de la lecture, c'est ce qui m'a le plus plu (tiens c'est très moche le rapprochement de plus plu), ce sont toutes ces petites touches de vous que vous insérez, presque sans le dire, parfois sous forme de pirouettes canidées.
Vos digressions, sur le dessin, le professorat, le manque, l'absence, l'histoire dans l'histoire de Jihad que vous arrivez à intégrer comme une petite nouvelle dans ce livre ou encore la bulle avec votre tante Saby à l'hôpital. Toutes les petites parenthèses de vie exprimées parfois avec grâce, parfois avec drôlerie, parfois de manière très crue. J'ai beaucoup pensé à Desproges et à Bohringer en vous lisant.

Oui, j'ai beaucoup apprécié ce livre :

Parce que vous êtes curieux de tout
« Comme j'aime la science-fiction, comme j'ai envie de mondes imaginaires ! », moi aussi j'adore la SF et je voudrais également que les livres de SF ne soient pas la réalité d'aujourd'hui, moi aussi j'aimerais que la guerre arrête de se répandre tout partout, que ça n'en finit pas de ces batailles à qui en aura la plus grande (partie de territoire).

Parce que j'ai ressenti beaucoup de pudeur et de respect
« Si j'ai pleuré aussi ? Non mais je vous en pose des questions ! »

Parce vous avez un coeur gros comme comme une montagne (et j'ai pas dit un ours, c'est trop petit ; je n'ai pas dit une montagne en éruption, connotation sexuelle à éviter, mais c'est un peu l'idée d'un amour débordant, merde là aussi ça laisse à interpréter)
« chacun de ces moments où je me réfugie dans mes rêves, je sens qu'un chien abandonné me fait des yeux anxieux » ...et vous culpabilisez.

Parce que vous avez une émotion à fleur de peau
« Je revendique ce droit à ne pas répondre au courrier. Parce qu'émotionnellement c'est trop. »

Parce que j'aime votre humour
« Un syndrome de Stockholm se développe bien vite entre mon chien et moi. Plus il m'emmerde, plus je m'attache à lui. »

Maintenant qu'on se connait un peu, je vais lire le Chat du Rabbin qui patiente toujours dans la bibliothèque. Je suis contente de cette rencontre tardive avec le Chat
...Parce que « Peut-être que le vrai amour, c'est l'attente. »

Mais Vous connaissez peut-être
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Pour oublier une rupture sentimentale, Joann Sfar se met en tête de prendre un chien et entretient une relation épistolaire et téléphonique avec Lili, une femme rencontrée sur Facebook (en cliquant sur son profil présenté dans l'option "vous connaissez peut être").

"Pourquoi tant de pages avant de trouver le courage de raconter cette histoire ? Parce qu'elle fait autant honte que les confessions d'un type ruiné par une secte Krishna Jihad et qui se réveille en se demandant comment il a pu marcher dans de telles conneries. Lili, c'est le procès de la croyance, cette vieille peluche."

Mais rien ne se passe de façon idéale, car le chien (un bull-terrier) ne cesse, malgré tous ses efforts pour l'éduquer, de vouloir tuer ses chats, et la jeune femme le fait tourner en bourrique, entre messages d'amour, de promesses et d'insultes... sans qu'il arrive à déterminer s'il s'agit d'une véritable personne ou d'une arnaque.

Mais l'essentiel n'est pas forcément là, car cette période est aussi riche en réflexions philosophiques sur sa relation aux autres, y compris aux animaux et finalement aux "êtres auxquels on s'attache pour des raisons imaginaires".

"Le sujet, ce n'est pas seulement le chien Marvin ou pas seulement Lili. le sujet, c'est Facebook et la promesse qu'offrent les images. le petit chien de Facebook, la jolie fille de Facebook, et pour finir le carnage de Facebook seront toujours plus attirants que les drames vécus et éprouvés dans nos vies minuscules. Car derrière ces images, dans la joie ou dans l'horreur, se tiennent des promesses plus grandes que nous."

Il est intéressant ce livre de Joann Sfar, bien que partant un peu dans tous les sens. C'est d'ailleurs bien ce qui le rend vivant. On passe d'une idée à l'autre, d'un questionnement à l'autre, mais avec toujours en ligne de fond ces deux histoires de chien et de relation Facebook.

Le langage cru renforce cette idée qu'on est dans la tête de l'auteur, et c'est parfois drôle, parfois émouvant.

Mais c'est sans doute aussi une façon de montrer qu'au final "il faut que la fille dont on rêve existe vraiment dans la vie. Si on rencontre une fille qui ne fait pas rêver, il faut s'abstenir. Il ne faut pas y aller par politesse ou pour montrer qu'on peut bander. Non, c'est pas comme ça. L'amour c'est sacré".

Même si j'ai eu un tout petit peu de mal à entrer dans ce roman, perdu dans les méandres des pensées philosophiques dont on ignore parfois la finalité, assez rapidement j'y ai trouvé du plaisir et de l'intérêt, tout en partageant sa vision des dangers de l'internet et de l'illusion qu'il entretien.

Ce roman c'est finalement le chemin de l'auteur vers un nouvel amour qui sera l'incarnation bien réelle de l'imagerie entretenue jusque là sur FB sans avoir pu la concrétiser...

Vous pouvez donc vous lancer dans la lecture de ce bon roman... "y a pas de souci".

D'autres avis sur d'autres lectures sur :
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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Me croirez-vous si je vous dis que j'ai lu ce livre il y a déjà plus de deux mois ? Eh oui, j'étais en vacances en pleine période boulimique de lecture – et de rosé -, j'ai dévoré ce roman en une journée… Et après ? Eh bien, quand j'ai dû me mettre à la rédaction de ma chronique, j'ai tout fait pour repousser l'échéance car je ne savais pas par quel bout le prendre, je ne savais pas si j'avais vraiment aimé ou pas, en fait j'étais juste incapable de donner un avis…

Après de nombreuses hésitations, je crois enfin que je peux y arriver, que j'ai trouvé comment parler de ce roman.

Comme beaucoup de lecteurs, le nom de Sfar m'évoque le Chat du rabbin, que je trouve extrêmement réussi : j'ai adoré le pitch de départ, l'histoire de ce chat qui après avoir mangé acquiert l'usage de la parole… Mais pour ce qui est des romans, j'ai souvent entendu dire que Joann Sfar avait un style particulier et parfois déroutant pour le lecteur !

J'ai essayé d'entamer ce livre en laissant de côté mes a priori. L'idée de départ ne peut que nous séduire, nous qui sommes des adeptes de réseaux sociaux à outrance et qui sommes très rarement à nous questionner sur les répercussions que peut avoir l'exposition permanente de nos vies sur la toile… Bref, on entame notre lecture avec des tonnes de questions…

Au bout de quelques pages, on sent bien que ce livre va partir un peu dans tous les sens – serait-ce ça qui rend ce livre si vivant ? Car oui, moi j'ai ressenti une grande proximité avec Sfar : j'ai eu l'impression que nous étions deux amis attablés autour d'un bon verre de vin – de préférence un Vacqueyras ou un Saint-Véran – et qu'il me racontait sa rencontre pour le moins énigmatique avec Lili. Je voyais Marvin, son chien incontrôlable, courir autour de nous. Bref, sa vie ne tourne pas rond : elle tourne autour de Facebook !

Cette tranche de vie que nous livre Joann Sfar est à la fois drôle et émouvante… Et même si on craint rapidement que son histoire avec Lili ne puisse rien donner de bon, on se laisse surprendre à se dire « et si, et si cette fille était simplement un peu paumée mais pas mythomane… ».

Le seul bémol, en ce qui me concerne, ce sont les « réflexions philosophiques » qui gravitent autour de l'histoire. Elles instaurent une forme de distance entre l'auteur et le lecteur, sans que leur finalité soit réellement claire !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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C'est un drôle de roman ultra vivant, foutraque, qui part dans tous les sens me mode hyperactif. La trame principale est double : elle s'articule autour de la relation dévorante de l'auteur avec la fantasque Lili rencontrée virtuellement sur Facebook, mais aussi de son quotidien dévoré par Marvin, un bull-terrier incontrôlable.
C'est comme si on était plongé direct dans la tête de Joann Sfar. de digression en digression de digression, il nous parle à la 1ère personne des dangers des réseaux sociaux, de sa vie d'artiste, de sa passion du dessin, de la famille, du rapport à la judaïté dans un méli-mélo joyeusement foutraque.
C'est souvent très drôle car l'auteur a beaucoup d'esprit et sait trouver des saillies hilarantes et intelligentes.
Mais y en a trop ! J'ai souvent eu envie de zapper certains passages un peu fumeux ou trop long, pour revenir à l'histoire avec Lili.
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En mai dernier, on s'était félicités du fait que Joann Sfar abandonnait pour un temps les univers un peu trop introspectifs et autocentrés sur ses obsessions intimes, pour retrouver avec bonheur son fameux Petit Vampire .

Malheureusement, cette parenthèse aura été de courte durée car il nous revient en cette rentrée 2017 avec un récit largement autobiographique basée sur sa rencontre sur facebook avec une jeune fille fantasque nommée Lili, ainsi que ses difficultés à gérer un incontrôlable pitbull, Marvin..

Ca commence pas mal, c'est plutôt enlevé, ca pose de questions plutôt pertinentes sur internet et ses dangers, mais hélas, très vite ca se gate pour aboutir à un récit décousu, trop autocentré pas assez universel.

Finalement ce mélange de quelques aphorismes parfois brillants et disgressions souvent inutiles lasse bien vite.

Dommage, depuis quelques temps, Sfar produit beaucoup, trop peut-être, trop sans doute, et sincèrement son talent incontestable mérite mieux que cette frénésie d'écriture..

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (4)
LeDevoir
07 août 2018
Les émotions, se noient dans l’ironie malgré une écriture rythmée. Sfar donne à rire, livre même quelques joyaux, mais il peine, même s’il en est capable, à nous secouer, à nous faire rêver.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeFigaro
31 octobre 2017
Dans son roman Vous connaissez peut-être, le dessinateur et réalisateur évoque la façon dont il s'est fait piéger sur le réseau social. Et dresse le portrait d'une usurpatrice talentueuse qui faisait également du chantage à un journaliste «réputé».
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
15 septembre 2017
Le récit des mésaventures du dessinateur célèbre tombé amoureux d'une fille vue sur Facebook.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
28 août 2017
Vous connaissez peut-être, par Joann Sfar: drôle de roman sur les dangers des réseaux sociaux ou mise en scène surécrite de l'écrivain lui-même?
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui m'intéresse chez un collègue, ou chez un étudiant, s'il est question d'aborder la pratique artistique, c'est l'avancée de sa compréhension de ces sujets essentiels et absolument pas intellectuels : la représentation du vivant, de sa structure, sa mécanique et ses aplombs ; la représentation de l'espace selon des modalités géométriques et atmosphériques ; le sens de la lumière ; la méthode de perception et d'évocation de la couleur. Tout cela d'après nature, photographie, film. Tout cela en peinture, en bande dessinée, en photographie et pourquoi pas aussi en mots. "La raison pour laquelle", je m'en fous. "Comment on va s'y prendre", ça m'intéresse infiniment plus. Je veux de l'imagination. Car toutes les idées se ressemblent, puisque ce sont elles qui nous font humains. Seule compte à mes yeux la rétivité du monde à se plier à nos projets. C'est dans le contact impossible entre notre projet et le médium que se cache l'artiste.
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Lorsqu'on a davantage peur de l'AVC que des sorties de boîte de nuit, la boxe devient récréative. Le vrai combat c'est le contact avec le monde.
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Le sujet, ce n'est pas seulement le chien Marvin ou pas seulement Lili. le sujet, c'est Facebook et la promesse qu'offrent les images. le petit chien de Facebook, la jolie fille de Facebook, et pour finir le carnage de Facebook seront toujours plus attirants que les drames vécus et éprouvés dans nos vies minuscules. Car derrière ces images, dans la joie ou dans l'horreur, se tiennent des promesses plus grandes que nous.
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Des locked-in syndromes doivent avoir été causés par trop de « Y a pas de souci ». J'ai entendu ça : lorsqu'un bébé pleure et qu'on décide de le laisser pleurer, ça ne lui apprend rien d'autre que « Y a pas de souci ». Très tôt, il se dit que ses émotions n'ont aucune importance, que c'est inutile de s'en ouvrir aux autres. Si l'enfant finit par cesser de pleurer, c'est une défaite, je crois.
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Notre époque c'est celle du type qui achète tellement de livres qu'il n'aura jamais le temps de les lire et ça l'angoisse tellement qu'il en oublie à quoi servait à l'origine la lecture.
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