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EAN : 9782226048295
209 pages
Albin Michel (11/09/1990)
3.63/5   47 notes
Résumé :
Chaque âge de la vie exprime une nouvelle métamorphose et contient son propre “ pouvoir ”. Il possède sa beauté, ses ressources et sa magie. Il n'est surtout pas l'altération du précédent ! La décrépitude n'existe pas.
L'auteur de La Mort viennoise et de La Guerre des filles nous dit pourquoi en explorant chacune de ces grandes périodes de l'existence : la gestation, les premiers mois, la petite enfance, l'adolescence, la jeunesse, l'âge adulte et la vieil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je retrouve avec plaisir Christiane Singer. Avec un style toujours aussi poétique, elle s'interroge sur les différents âges de la vie humaine. En mêlant des réflexions sur sa vie personnelle et des considérations plus générales, l'attention est souvent portée sur les difficultés pour l'humain à s'accomplir au sein de la société. A tout âge, nous devons affronter les difficultés pour trouver notre voie dans l'existance, oscillant sans cesse entre le trivial et la vie intérieure.
C'est un livre à lire lentement pour s'imprégner du style si particulier à cette auteure que j'affectionne particulièrement.
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Cet essai est une exploration par l'auteur, en 6 chapitres, des étapes de l'existence :
- La gestation, la naissance, le nouveau-né
- La petite enfance
- Plaidoyer pour l'adolescence
- La jeunesse
- L'âge adulte
- La vieillesse

Un livre intelligent, bien construit, bien documenté, bien écrit, à lire justement à tous les âges de la vie et à relire. Poésie, nostalgie, références religieuses, exemples concrets ponctuent ce texte qui n'est pas si "facile" à ingurgiter, mais qui sait faire voyager avec intelligence et clairvoyance au coeur même de la vie humaine.
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Sonnet ou presque
Dans le creux des mots de Christiane Singer,
Se déploient les âges, écho d'un long voyage.
Avec elle, nous sommes tous des penseurs,
Méditant sur l'amour, la mort, le sage.

« Les âges de la vie », son oeuvre, un miroir,
Réfléchissant l'essence de nos histoires.
À travers ses pages, un chemin à voir,
Un jardin où germent les espoirs.

Elle écrit du profond de l'âme humaine,
Chaque mot, une graine, une flamme sereine.
Son récit, comme un fleuve, emporte et entraîne,

Vers des terres d'introspection et de quête,
Où chaque âge est une porte, une fête.
Christiane, en tes mots, l'éternité s'apprête.

Haïku
Voix qui éclaire,
Singer tisse la vie,
Âges en lumière.

Tanka
Plume de Singer,
Traverse les âges, sème
Sagesse et orages.
Dans chaque ligne, un voyage,
L'âme danse, libre et sage.

Que dire de plus, si ce n'est l'écouter et la lire et puis de laisser faire la transformation en soi !
Lien : https://tsuvadra.blog/2023/1..
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Je me suis ennuyée. Je n'ai pas trouvé ce livre troublant ni émouvant. Sans doute suis-je trop cérébrale. La dernière partie sur la vieillesse m'a intéressée. Dans les pays occidentaux, on aide à vieillir mais être vieux est déconsidéré. La vie productive est dernière nous. Nous intéressons la société pour notre temps libre. En France, les retraités sont souvent bénévoles. Certains ont des revenus et peuvent continuer à participer à la vie économique. Les vieux s'approchent de la dépendance et de la mort. Une mort qui est souvent cachée.
De plus en plus de retraité reprennent un petit boulot pour finir les fins de mois. Donc, dans les prochaines décennies, nous seront des retraités actifs.
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Un beau livre qui nous fait voyager à travers ce qui fut, ce qui est et ce qui sera en nous.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Dans une société où les uniques mesures d'évaluation sont celles d'un matérialisme courtaud et où le mercantilisme détermine les représentations des âges de la vie, il est clair que la vieillesse a peu d'atouts. N'est socialement admissible que celle qui continue activement de consommer : biens, cures, soins gériatriques, voyages organisés, distractions, culture, etc...
Économiquement faible, elle incarne le mal absolu. La royauté mendiante du brahmane est ici l'enfer de l'insignifiance et le rebut. Or ce n'est certes pas la vieillesse qui nous détruit mais l'image que nous nous en sommes faite.
L'idéologie contemporaine, qui dénie à l'esprit tout pouvoir, permet tout au plus, dans un tourbillon d'actions, de traverser, sain et sauf, l'âge adulte ; en aucun cas, la vieillesse.
Car dans ce dernier épisode de notre vie terrestre, deux violons mènent la danse : l'esprit et le pouvoir de l'imaginaire. Nous nous pencherons sur leur musique.
Attardons-nous d'abord à un premier constat. Pour qui s'attend à la déchéance, il n'y a pas d'illusion possible : elle sera au rendez-vous.
Celui qui, sa vie durant, a creusé le tombeau de son âme l'y couchera.
Rien d'heureux ni de malheureux ne nous advient jamais dont nous n'ayons en nous préparé le nid.

Peut-être un fait divers illustrera-t-il, mieux que des propos abstraits, la force de l'esprit dont il est question ici. Un employé des chemins de fer se trouva malencontreusement enfermé dans un wagon frigorifique. Lorsqu'on vint l'en "délivrer" douze heures après, il était mort. Sur la paroi de métal, on trouva ces mots griffonnés à la craie : "Le froid m'envahit. Je me meurt." Ce sort épouvantable ne prend sa signification que lorsqu'on y ajoute un détail : le système de réfrigération n'était pas branché. Son corps révéla à l'autopsie tous les symptômes d'une mort due au froid. Il n'en va pas autrement de la vieillesse. Une seule différence : ce n'est plus un fait divers mais un fait de civilisation aux conséquences généralisées et dévastatrices.
La représentation même de la déchéance entraîne irrévocablement sa venue. Nous venons et mourons de nos images.
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Une sorte de licence carnavalesque est indispensable à la jeunesse pour expérimenter toute la pléthore des sentiments et des sensations qui déferlent sur elle, pour s'inventer peu à peu le contour d'un destin.
Mais, pour le moins aussi redoutable que l'intrusion inquisitoriale de cet espace de liberté, est l'extrême sollicitude de certains adultes rêvant d'épargner aux jeunes gens les brûlures de l'échec, les erreurs, les errances. Est-il pire égarement que de vouloir dispenser de vivre qui nous croyons aimer ?
Nous évoquions tantôt les effets salutaires de la maladie dont tant de nos contemporains ont perdu le bon usage. L'erreur, que nos systèmes de notation, nos lugubres palmarès sanctionnent, mérite semblable éloge et doit être réhabilité. Elle est le tremplin d'où s'élancent l'explication et le dialogue, le forum ou les questions nous interpellent. Elle met l'esprit en mouvement, le fouille, et l'éperonne. La psychose de la faute et de l'échec est l'éteignoir de nos cerveaux. Quel monde de baîllements ne nous ont-ils pas fait, ces décerneurs d'éloges et de blâmes, ces leveurs d'index, ces fesses-serrées de la couardise ! La vie mouchée, épouillée, peignée, torchée et livrée à domicile (et dont ils s'enorgueillissent encore), qui s'étonnerait qu'elle écoeure la jeunesse ? Qu'est une existence qui n'a pas été conquise à force d'erreurs, d'échecs, d'hésitations, de tâtonnements ? Quel est son prix ? Où est sa victoire ?

Chaque génération se fera elle-même ou ne se fera pas.
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L'enfant, explorateur du visible et de l'invisible, né pour réinventer le monde de ses doigts, et de ses rêves, devient aujourd'hui l'otage d'une industrie cynique.
Substituer à ses facultés différenciées et vivantes, alors en plein essor, tout un attirail de prothèses - de la télévision aux multiples gadgets de l'électronique - est un crime que le code pénal n'a pas su prévoir.
Le décret ordonnant l'amputation obligatoire d'un membre intact susciterait des remous, la dévastation quotidienne, institutionnalisée par les moeurs, du potentiel spirituel et intellectuel de l'enfant laisse indifférent. Ceux mêmes qu'indignent les pieds atrophiés des femmes de l'ancienne Chine vissent de leurs propres mains, dans l'étau meurtrier d'une technologie réductrice, le crâne de leurs enfants.
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William Blake, le génial semeur d'images fortes et qui maniait la plume de l'écrivain avec la même superbe que le fusain et le pinceau, met en scène, dans son analyse de l'histoire humaine, les deux forces qui se disputent la suprématie du monde : Urizen et Orc - l'ordre et le chaos.
Avec une régularité que rien ne parvient à enrayer, la victoire de chacun des deux principes porte en germe à la fois sa débâcle et la victoire adverse.
Fille de l'espérance et de la lumière, la Révolution détruit ce que l'ordre en place a d'inhumain et de barbare, et dissipe un temps l'obscurité qui noyait le monde. Peu à peu, un nouvel ordre la remplace. Cet ordre glisse à son tour vers un dogme, se raidit en une tyrannie, qui, devenue intolérable, engendre une Révolution, fille de l'espérance et de la lumière qui..., etc.
...
La jeunesse est l'alliée d'Orc. Elle s'insurge contre l'inadmissible, ose l'impossible. Aux questions courroucées de l'adulte : Que veux-tu mettre à la place de ce que tu détruis? elle ne peut que répondre par un éclat de rire ou une nouvelle razzia. Car il n'est pas de son ressort de remettre quoi que ce soit en place, de réordonner ce qu'elle a dû chambarder. Sa vocation est la table rase. « Celui qui est venu au monde pour ne rien déranger ne mérite ni égards ni patience» (René Char)
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Nous sommes tous gens du voyage. Et ce voyage est la vie. Nous traversons l'un après l'autre des pays où les perspectives et les aventures ,e se comparent pas entre elles, où change jusqu'à la perception que nous avons des êtres, des choses, du temps et de l'espace. Ces pays ont leurs villes, leurs campagnes, leurs monts et leurs mers - et les cols vertigineux qui les séparent en font des territoires autonomes dont l'exploration successive constitue l'existence humaine. Cette traversée, nous ne l'effectuons pas seuls, mais, bon gré mal gré, avec la caravane de la génération avec laquelle nous nous sommes mis en marche et dont les rangs iront s'éclaircissant jusqu'au terme. Tantôt pleine d'ardeur, elle nous porte de son élan ; tantôt rétive et incertaine, elle nous grève de son anxiété.
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Video de Christiane Singer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christiane Singer
L`écrivain Christiane Singer est décédée le 4 avril dernier. Elle apprend le 1er septembre 2006 qu`il lui reste six mois à vivre et décide d`écrire le journal de son agonie. "Derniers fragments d`un long voyage" a paru le jour même de sa disparition. Jérôme Garcin a choisi de nous lire le moment de l`annonce par le jeune médecin viennois du verdict.
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