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EAN : 9782205069303
144 pages
Dargaud (18/01/2013)
3.59/5   126 notes
Résumé :
1953 : La Terre est entrée dans l'âge de l'atome, mais un homme s'interroge sur la civilisation qui l'entoure. Cet homme, c'est Paul - un écrivain de science-fiction qui depuis son enfance vit en contact télépathique avec le héros d'une épopée galactique située dans un lointain futur.

Le cas de Paul devient célèbre à la suite d'un article. Gibbon Zelbub, consultant bien connu du Pentagone et de l'industrie américaine, commence alors à s'intéresser à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 126 notes
Paul, un écrivain américain de science-fiction, se promène au Mexique avec sa fille. Nostalgique et un peu déprimé il repense à son enfance, quand a débuté une relation télépathique avec un certain Zarth Arn, un militaire issu d'un futur très lointain. Une relation liée à ses problèmes existentiels qui, quelques années plus tôt, a valu à Paul, après un article publié par son psychiatre, d'être approché par Zelbub, un consultant pour le gouvernement et l'industrie militaire...

Dans ce superbe album éminemment coloré et poétique, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse nous entraînent dans un voyage dans l'espace et le temps truffé de nombreuses références à la littérature de science-fiction, à l'architecture et au design des années 50. Des références, tel le Zorglub de Franquin ou l'exposition universelle de Bruxelles de 1958 (avec l'Atomium), des allers-retours temporels et des strates multiples qui nécessitent sûrement plusieurs relectures pour les appréhender complètement.

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Paul est un écrivain de science fiction. Depuis son plus jeune âge, il entre en contact télépathique avec une haute personnalité galactique, Zarth Arn, vivant dans le futur.
Le cas de Paul intéresse un psychologue et écrit un article à son sujet. Mais un industriel, Gibbon Zelbub, s'intéresse à lui. le but de Zelbub ? Conquérir le monde par le biais des pouvoirs télépathique de Paul et grâce à la collaboration involontaire de Zarth Arn.

Cette Bd est captivante et surprenante. En achetant l'album, je m'attendais à une histoire banale narrant la guerre froide, la course à l'atome entre les USA et l'URSS. Que nenni.
Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse nous plonge dans la science fiction avec pour fond de toile : les années 50. Décors, graphismes... tout rappel cette période, riche sur l'évolution technologique et industrielle.
De nombreux clin d'oeil font référence à la Bd belge : Zorglub = Zelbub et un passage de notre ami André Franquin (pages 102-103).

Le récit comporte 144 pages de réel plaisir à lire. La couverture du livre, inhabituel, n'est pas en papier glacé mais en carton pure où se trouve aussi de petits reliefs tactiles.
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Voici Paul. Il se promène avec sa fille, et s'engouffre dans une réflexion existentielle sur le sens de la vie qui le pousserait presque à la dépression. Un peu de mélancolie ouvrirait-elle la voie à la science-fiction ? Il faut le croire. Paul vit sur Terre mais s'envole parfois vers un autre monde qu'il a découvert lors de son enfance, dans des bandes-dessinées et des livres de science-fiction. Si vous-même êtes souvent émerveillé par les intuitions qui se dévoilent derrière ces romans de gare, une affinité immédiate se créera avec Paul.


« Comment lui faire comprendre que l'avenir de l'humanité se dévoilait dans des romans à deux sous ? Que des souvenirs venus du futur s'y reflétaient, comme dans une boule de cristal ? Comment prouver aux yeux du monde que ces sagas enluminées, retranscrites par des scribes maladroits, parlaient par prophéties à qui savait les lire ? »


On aimerait comprendre la chronologie des contacts extraterrestres avec le personnage et on s'accroche alors à une trame décousue, faite de projections déstabilisantes dans des années et des lieux différents, passant tantôt de 1958 à 1953, avant de se projeter en 1956 pour revenir en 1950. Les voyages s'effectuent parfois en moins de quatre planches –à peine le temps de comprendre ce qui vient de se passer. On évite ainsi l'écueil de la linéarité mais on rejoint malheureusement celui du chaotique.


L'empire de l'atome est indéchiffrable, et le peu que l'on décrypte ne donne pas particulièrement envie d'en savoir davantage. Il est regrettable que ce territoire fantastique ne soit pas davantage valorisé et que sa description n'ait pas fait l'objet de mises en scènes plus ambitieuses. Pour compenser notre déception, reste heureusement le personnage de Paul –cet amoureux de la science-fiction qui a poussé la passion au point d'en devenir un membre à part entière. Dans la remémoration de ses souvenirs, la psychologie d'un adorateur de la science-fiction se dessine progressivement, derrière des dessins au graphisme futuriste et aux couleurs techno-dynamiques.


A défaut d'être une bande dessinée qu'on aimera pour elle-même, les Souvenirs de l'empire de l'atome constituent un honnête hommage au monde de la science-fiction. Pour peu qu'un Philip K. Dick se trouve à notre portée, on se l'enverrait au fond du gosier aussitôt, pour épancher notre soif de science-fiction que cet album n'aura fait qu'attiser sans combler entièrement.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Un "Instant classic" de la BD SF. Un album hallucinant autour de quelques thèmes pourtant bien connus des amateurs du genre : voyage dans le temps, îles mystérieuses, batailles spatiales, savants fous et autres dictateurs mégalomaniaques. Il y a autant d'allusions à Jules Verne qu'au Spirou de Franquin ou à Isaac Asimov. Tout cela un seul (a)tome même pas bien épais et c'est presque là que se tient le véritable prodige de cet album.
Alors certes, au début on ne comprend rien et il n'est pas sûr que l'on ait toutes les clés une fois le récit achevé. Impossible pourtant de ressortir frustré : tout à l'intérieur est passionnant. En plus des thèmes traités par les auteurs et le magnifique traitement graphique qui participe intégralement à l'histoire, il y a une vraie poésie qui se dégage des pages et de ce récit d'un homme connecté non pas à son portable mais aux pensées d'un autre homme qui se trouve à quelques milliards d'années lumières de lui, dans un lointain, très lointain futur. S'agit-il d'un rêve, d'un homme détraqué qui s'inventerait un ami imaginaire ? Son psy pense ainsi mais peu à peu se prend au jeu. Et si l'avenir d'un empire entier se jouait là, dans la relation psychique qui unit ces deux personnages ?

C'est beau, profond, ingénieux, parfois léger, jamais stupide. de la pure SF, avec, comme il se doit, retournements de situation et crises existentielles.
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« (…) Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse se plongent avec délectation dans l'imagerie fluide et aérodynamique de la SF des années 50. Très loin des parodies nostalgiques habituelles, ce récit chatoyant prend cependant la période au sérieux, et s'intéresse aussi bien aux sources du Zorglub de Franquin qu'aux techniques de persuasion utilisées dans les milieux publicitaires et militaires. S'inspirant d'un cas psychologique réel (qui a défrayé la chronique au milieu des années 50), l'intrigue tient à la fois de l'énigme psychiatrique et du space opera. (…) Souvenirs de l'Empire de l'Atome joue autant sur ses images brillamment évocatrices que sur son scénario aux zigzags imprévus pour emporter le lecteur dans un autre monde –au coeur d'un Âge de l'Atome, qui tour à tour nous enchante et nous glace d'effroi » (synopsis éditeur).

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Mexique, 1964. Shangaï, 1926. Bruxelles, 1958. Empire de l'Atome, à près de 121000 années dans le futur.

Paul navigue entre passé, présent et un lointain futur. Morceaux de mémoire éparpillés dans le temps. Homme intelligent mais égaré qui tente de reconstituer la chronologie des événements, gérer ses angoisses et garder le lien télépathique qu'il a, depuis l'enfance, avec Zarth Arn, héros issu de la mémoire collective terrienne et grand combattant.

Le scénario de Thierry Smolderen est éparpillé entre différentes époques dont nous suivrons les intrigues, le tout formant un ensemble cohérent mais charge au lecteur d'en reconstituer l'unité. Je me suis attachée au personnage principal pourtant, je n'ai pas l'impression de l'avoir investi. J'ai aimé la perception qu'il a des choses, l'analyse qui fait des évènements auxquels il est associé de gré ou de force mais je n'ai ressenti aucune empathie pour sa détresse. Fou ou visionnaire, la question reste entière pour moi.

Le scénario d'une grande richesse est trop foisonnant à mon goût. Image symbolique d'une société utopique qui ressemble à s'en méprendre aux sociétés terriennes de l'Antiquité. Projection lointaine d'une espèce humaine qui sera, tôt ou tard, confrontée à l'obligation de s'exiler de sa planète natale pour tenter de survivre dans l'espace. Suppositions quant au fait que cette même espèce excellera un jour dans la maîtrise de la matière, dominera et s'adaptera aisément à un univers qui lui est pourtant hostile, colons de planète inconnue supposée exister quelque part dans un coin de l'univers… Si l'intrigue m'a captivée, son décor me laisse de marbre. Déjà vu, déjà visité à d'autres occasions, le voyage onirique n'a pas été à la hauteur de mes attentes.

Je reste ambivalente face à l'accueil que j'ai réservé à cet album. Satisfaite par la réflexion qu'il sous-tend, questionnant la présence éventuelle d'une analyse critique que l'auteur aurait également faite de la guerre froide, intéressée par le regard accusateur qu'il pose sur la société de consommation. Sa remarque est d'autant plus pertinente qu'il en revient aux prémices du merchandising.

Côté graphique, moins d'accroche malgré le travail de composition d'Alexandre Clérisse qui crée une ambiance intemporelle. On navigue de manière fluide entre des époques qui se matérialisent au travers de différentes teintes colorées. le futur en revanche s'affranchit d'un noir et blanc doté d'assez peu de dégradés de gris… étrange choix. En revanche, le style de dessin retranscrit à merveille l'atmosphère des années 1950. Ce graphisme a également l'énorme avantage de nous permettre de matérialiser assez facilement les multiples références présentes dans le récit (comics, séries télévisées…). Les corps longilignes des personnages côtoient des courbes rectilignes ou arrondies utilisées tour à tour pour l'architecture, les objets de décoration intérieure, les vaisseaux du futur ou les automobiles d'hier… Un graphisme très racé auquel je n'ai malheureusement pas accroché.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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critiques presse (9)
BDSelection
12 avril 2013
Singulier, dense et constamment surprenant, cet ouvrage se fond dans une esthétique propre aux années 1950 pour imaginer comment et pourquoi celle-ci est apparue à ce moment-là.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BDSphere
18 mars 2013
(...) Paul est convaincu d’entretenir une relation télépathique avec Zarth Arn, héros d’une épopée galactique se déroulant dans un lointain futur. Son cas retient l’attention de Gibbons Zelbub, un drôle de personnage, spécialiste de l’esprit humain, qui décide de sonder le cerveau de Paul dans l’espoir de s’emparer des secrets des armes du futur et fonder ainsi un véritable empire capable de diriger le monde. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
BDGest
01 mars 2013
De la première à la dernière page, cette bande dessinée est une réussite à tout niveau, avec un goût de madeleine qui ravira autant le lectorat des années 50 que les plus jeunes. Unique et atypique, jubilatoire et intelligent, à savourer comme une voluptueuse coupe glacée sans culpabilité.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
21 février 2013
Ce livre est une véritable merveille graphique qui rend hommage à sa façon aux années 50 et à sa dimension publicitaire [...] Le style graphique fluide et chatoyant en exploitant au plus possible la forme et l’atome nous plonge également dans des références à la science fiction que les fans apprécieront.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Du9
18 février 2013
Thierry Smolderen fait une histoire culturelle du «style atome» sous la forme d’une fiction. Ce style qui se cristallise sur l’école de Marcinelle, synthétise les influences traduites ou qui ont traversé les auteurs, voire aussi les lecteurs.
Lire la critique sur le site : Du9
BulledEncre
08 février 2013
Une œuvre dense qui sort du contexte habituel de la BD, on arrive plutôt du côté du roman graphique. [...] L’univers est riche, les personnages ont un caractère complexe et les retournements de situation sont nombreux et bien menés. Thierry Smolderen ménage tout son petit monde avec brio.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Liberation
04 février 2013
Le scénario de Smolderen mêle psychologie vintage et science-fiction à plateformes temporelles, le récit se baladant du Mexique, 1964, à Bruxelles, 1958, en passant par New York, 1953, le tout à la vitesse d’un œuf.
Lire la critique sur le site : Liberation
Actualitte
28 janvier 2013
Mélange de nostalgie et de fascination, cet album est un chant d'amour pour une époque où le design naissant embellit le quotidien, où le progrès semble annoncer un âge d'or.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BoDoi
21 janvier 2013
Fort joliment édité par Dargaud sur un beau papier et sous une superbe couverture, Souvenirs de l’empire de l’atome est autant une claque visuelle qu’un formidable moment de lecture. À ne pas rater !
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
- Les dromozoaires t'attaqueront dès que tu sortiras de ta capsule misérable... La bonne nouvelle, c'est que les microbes de Shayol sont animés des meilleures intentions.
- Et... Et la mauvaise ? ...
- Ils n'ont aucune idée des supplices qu'ils t'infligent en te voulant du bien...
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Et peu à peu, il commençait à percevoir quelque chose de nouveau dans l’air du temps… Cela se tramait de l’autre côté des vitrines, sous les spots des vendeurs de voitures et d’électroménager. Une force d’un genre nouveau prenait forme… Une onde qui vous massait gentiment les paupières, tout en vous questionnant, sotto voce, sur vos désirs les plus secrets…
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Tandis qu'ils gravissaient le sentier, Paul entreprit de faire ressentir à sa fille l'immensité du temps géologique dans la montagne quand Paul prit subitement conscience du parallèle entre les deux phénomènes. Les connaissances qu'il distillait à sa fille se déposaient par strates, elles aussi, pour former le paysage solide dans lequel elle évoluerait toute sa vie.
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En regardant les carrés colorés qui virevoltaient entre les doigts de sa fille, Paul songeait à la minceur de ces moments qui font le sel de l’existence… Les petits bouts de carton imprimés par la société Malcolm Bradley en vue des fêtes de Noël de l’année 1964 ne pesaient pas bien lourd sur cette Terre… Même ces montagnes s’éroderaient. Le bloc de grès sur lequel ils avaient déjeuné finirait par se désagréger aussi. […] Sans raison, il se sentit déprimé. Il pensait à tous ces petits moments de bonheur qui s’empilaient pour faire une vie humaine et qui retourneraient à la poussière comme les vêtements qu’ils portaient.
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- Je sens encore le dallage frais de la cuisine sous mes pieds nus… les brins colorés de la ficelle qui se tendent entre mes doigts… je vois les timbres. La poussière qui danse dans un rayon de soleil.
- Que contenait-il ?
- Un véritable trésor. Des dizaines de magazines et de livres de science-fiction.
- Sarah était-elle dans les parages, vous vous en souvenez ?
- Mais bon sang ! Vous ne comprenez pas ? Sarah n’était qu’une pauvre petite souillon en rut, égarée sur le mauvais continent, et qui sentait l’animal ! Elle ne tenait aucune place dans l’univers que m’ouvraient ces livres magiques ! Les aventures de John Carter sur Mars ! Le voyage dans l’atome d’or ! Les habitants du mirage !...
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Vidéo de Thierry Smolderen
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous présente trois BD policières très différentes qui vous prouveront qu'on peut mener des enquêtes palpitantes tout en arborant des styles graphiques décapants.
- Dans la tête de Sherlock Holmes, 2 tomes, Cyril Lieron & Benoit Dahan, Ankama, 14,90€ - L'été Diabolik, Smolderen & Alexandre Clérisse, Dargaud, 21€ - A Short Story, Run & Florent Maudoux, Label 619, 19,90€
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