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Le Juge Ti - Romans et Nouvelles... tome 12 sur 17

Roger Guerbet (Autre)
EAN : 9782264005021
314 pages
10-18 (01/05/1983)
3.71/5   125 notes
Résumé :
En l’an 680, Son Excellence le juge Ti Jen-tsie est devenu Président de la Cour Métropolitaine de Justice, un des plus éminents personnages de l’Empire Fleuri. Mais c’est avec bonheur qu’il quitte la robe pourpre chamarrée d’or de sa fonction pour une mission secrète, incognito dans les recoins les plus malfamés de Canton. Dans le dédale de l’opulente cité du Sud, le censeur impérial Liou, homme clé du gouvernement, a disparu. À l’heure où doit être désigné le nouve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Assurément l'un des plus aboutis des romans de van Gulik.
Le royaume des califes arabes à l'ouest et l'immense empire T'ang à l'est sont deux cultures qui s'ignorent. Canton, où se rencontrent de hardis marins, est un centre commercial pour ces deux géants. Là, se trouvent aussi les Tankas ou peuples des bateaux, une minorité qui survit à la marge.
A Canton, le contexte est tendu comme le fil à linge portant des couvertures oubliées sous une pluie délicate mais pesante.
La méfiance, quand ce n'est pas le racisme, anime bien des propos. Les Tankas concentrent toutes ces animosités, ils n'ont même pas le droit de poser pied à terre. Ces parias, condamnés à vivre dans l'illégalité, se voient attribuer les basses oeuvres comme il convient au genre du roman policier.
Pour couronner cet ensemble, au sommet de l'état, l'Empereur se meurt et les machinations vont bon train pour lui trouver un successeur. Tous les moyens sont bons pour imposer tel ou tel. La disparition d'un faiseur de roi pourrait avoir été organisée à Canton.
A la fois roman d'espionnage et enquête policière, avec l'érotisme et la cruauté de rigueur, où s'ajoute l'émotion de la dernière enquête du Juge Ti, qui tombe son masque d'impassibilité quand ses meilleurs amis s'en vont.

Canton, au VIIème siècle de notre ère, est le centre du monde et devient un véritable personnage du roman. Normal.
Canton a l'argent, on a presque tout.
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Revoilà le juge Ti et ses deux acolytes dans une ville de Canton où il est en mission secrète pour découvrir ce qui est arrivé à un jeune censeur disparu.

Nous découvrons cette ville et ses différents habitants, notamment ceux qui ne sont pas chinois.

Une intrigue intéressante, mais je me suis parfois trompée dans les noms.

Ce qui m'a le plus plu c'est de savoir que nous sommes au Moyen-Age, pourtant la manière dont l'administration fonctionne et les us et coutumes ne nous indiquent vraiment pas que c'est aussi loin dans le temps.

Un livre plaisant.
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Quelle tristesse de se dire que ce roman est le dernier de la série de van Gulik mettant en scène le juge Ti. Je l'ai donc lu le coeur serré.

Cette histoire-ci nous emmène à Canton, qui est une ville existant réellement (comme dans le roman précédent "Le motif du saule"). Notre juge Ti est président de la cour métropolitaine de justice et assume également les fonctions de conseiller d'état depuis deux ans.

Nous y découvrons une ville cosmopolite et commerçante dans laquelle nous cotoyons des Chinois, mais aussi des Arabes, des Persans et des Tankas. La situation est três complexe et il peut y avoir du racisme, des inimitiés, des incompréhensions et des aprioris.

Outre ce contexte on ne peut plus intéressant, l'enquête en elle-même est elle aussi non dénuée d'intérêt. Nous touchons ici à des complots dans les plus hautes sphères, à la complexité des relations avec l'Etranger, au commerce, mais aussi aux luttes de pouvoir (époque de Wu Zetian).

Ce roman, comme le précédent, est beaucoup plus sombre. le juge Ti y apparait fatigué et vieilli, en proie aux doutes. Et cette fin... une fois encore je ne m'attendais pas à cela.

Van Gulik fait une belle part dans son roman à l'amitie ainsi qu'à la loyauté qui sont des valeurs extrêmement précieuses et qui ont permis au juge Ti d'affronter les épreuves et d'avancer.

J'ai pris un très grand plaisir à lire toutes ces aventures narrées avec beaucoup de talent par Van Gulik, grand connaisseur de la Chine. Je quitte donc à regret cet univers qui m'a transporté pendant plusieurs semaines.
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Chine, année 680. le juge Ti séjourne officiellement à Canton pour prendre connaissance des voies commerciales particulières de cette ville portuaire. Officieusement, il enquête aidé de ses deux fidèles lieutenants sur la disparition du censeur Liou, réputé incorruptible qui a été vu récemment dans la ville alors qu'il ne devait pas y revenir après y avoir réaliser son contrôle. le censeur a t-il découvert une irrégularité ? a-t-il voulu revenir de façon anonyme et est-il tombé dans un piège ? c'est ce que le juge Ti veut découvrir mais il lui faut déjouer les diverses tentatives de meurtre qui ne manquent pas de se produire dans son cercle de proches.
****************
Ce roman est la 13ème aventure du juge Ti, personnage récurrent de l'oeuvre de l'auteur dont la Chine est la spécialité. Il s'agit d'une relecture pour ma part, ma première date de 1998 et j'en avais gardé un excellent souvenir. Cette fois, déception, je n'ai pas été convaincue par les intrigues emmêlées entre passion amoureuse, empoisonnement, revanche etc... malgré les louanges que je peux lire un peu partout sur ce roman je trouve que les personnages ne sont pas attachants. J'avais l'impression de voir des marionnettes agitées sans parvenir à leur mettre un visage et une personnalité.

Les chapitres sont bien menés et courts, il y a en fait 3 intrigues liées les unes aux autres : la disparition du censeur fait mener l'enquête parmi la communauté arabe, les deux assistants du juge tombent dans un piège et manquent de peu de se faire assassiner. Beaucoup de morts (les malfrats ne sont pas doués : ils se trompent de cibles !) et un final grand-guignolesque.
J'ai cependant apprécié toute la partie sur la société, les coutumes, les trafics à cette époque.
En résumé, une relecture ratée pour moi qui me réjouissait de partir en Chine à une époque ancienne.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Meurtre à Canton nous entraîne dans la derniere enquête du juge Ti, fonctionnaire de la dynastie T'ang. l'egnigme se déroule en 677, le juge Ti est alors président de la Cour Métropolitaine de Justice. Il est en déplacement à Canton avec TSIAO Taï, colonel de la Garde Iméprial et lieutenant du juge Ti et TAO Gan, premier secrétaire de la cour Métropolitaine de Justice et lieutenant du juge Ti pour un motif gardé secret. Entre complot, meurtre, manipulation et rencontre, le juge Ti et ses lieutenants devront découvrir les mystères de la cité arabe de Canton. Vous découvrirez en le lisant maints aspects de la vie sociale en Chine ancienne.

L'auteur, Robert van Gulik (1910 - 1967) a étudié le droit et la politique, il entre ensuite aux Affaires étrangères. Il s'initie à la poésie et à la calligraphie chinoises, au tibétain et au sanscrit, à la philosophie boudhiste. C'est en 1948 au japon qu'il traduit un roman policier chinois, le Dee Gong An ou Affaires résolues par le juge Ti. En s'inspirant de vieux récit chinois, il écrit alors dix-septs récits policiers fictifs.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut ensuite au tour de Yao de prendre la parole. Assez intimidé au début, il s'enhardit en décrivant son travail, et le juge reconnut en lui un homme d'affaires très entendu. Lorsqu'il eut finit de dresser la liste des produits importés par les divers marchants arabes, le juge lui demanda :
-Mais comment faites-vous pour reconnaître ces gens-là ? Pour moi ils se ressemblent tous ! Ce doit être pénible d'avoir des contacts quotidiens avec ces barbares sans culture.
Monsieur Yao haussa ses confortables épaules.
-Dans les affaires, il faut savoir s'accommoder de bien des choses, Seigneur Juge ! Et un certain nombre de ces étrangers ont beaucoup appris chez nous.
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- Ne touche pas à nos frères, fils de chien ! Nous sommes en Chine ici, souviens-t’en !
L'Arabe sortit un couteau de sa ceinture. En même temps, une douzaine de grands gaillards vêtus de blanc jaillissaient du bateau, cimeterre au poing.
.../...
Un bruit de bottes raisonna sur le pavé : vingt soldats arrivaient du bâtiment de la douane.
.../...
- Combien peut-il y avoir de ces insolents coquins dans toute la ville ? demanda le colonel à son compagnon.
- Ma foi, nous avons compté quatre de leurs bateaux ici. Deux autres sont en partance dans l'estuaire. Ajoute les Arabes établis en ville. Ça doit bien faire deux milliers d'hommes. Et l'auberge que tu as choisie s'élève en plein quartier musulman. Le soir, c'est une situation rêvée pour recevoir la lame d'un couteau entre les omoplates ! Mon hôtel n'est pas beaucoup plus reluisant que le tien, mais il se trouve juste en dehors de la Porte Sud, à portée de voix des gardes.
.../...
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Elle est morte heureuse parce qu'elle s'imaginait que le rêve unique de sa vie allait se réaliser. Mais elle était morte boen avant cet instant car elle n'avait plus que ce rêve et il les faut très nombreux pour nous retenir sur la terre.
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Je n’ai jamais rencontré cette femme, mais je la comprends. Elle est morte heureuse parce qu’elle s’imaginait que le rêve unique de sa vie allait se réaliser. Mais elle est morte bien avant cet instant car elle n’avait plus que ce rêve et il les faut très nombreux pour nous retenir sur terre.
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Et il ajouta d’autres choses plus gentilles les unes que les autres. Il me traitait en vraie dame ! Je tombais amoureuse sur-le-champ, comme une simple gamine. Les journées et les nuits passées entre ses bras furent les plus heureuses de ma vie. Moi qui ai couché avec je ne sais plus combien d’hommes, je me sentais comme une fillette à son premier amour. Il me rendait si folle que la jalousie me mordit au cœur.
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