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EAN : 9782259306584
336 pages
Plon (26/08/2021)
3.62/5   108 notes
Résumé :
" Camille naît le 7 octobre 1987 dans le 14e arrondissement de Paris et tout de suite, elle a côtoyé l’impossible. Camille est la fille de Marie, une femme grande, souriante, fragile et de Dominique alias Dodo, un homme grandiloquent et imprévisible qui aime à se prénommer la Saumure "

C'est l'histoire de Camille, fille de. Fille d'un acteur ? D'un chanteur ? Non, de Dominique Alderweireld alias Dodo la Saumure, proxénète. Camille qui doit composer av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 108 notes
« Pourquoi écrit-on ? Quel besoin accomplissons-nous lorsque à tous crins nous choisissons de superposer une histoire sur la nôtre, de draper une vie sous nos yeux ? »

Cette question, l'auteur se la pose en permanence tout au long de ce récit, qui explore le parcours de Camille. Fille d'un tristement célèbre bandit, Dodo la saumure, qui fut l'un des « fournisseurs » de prostituées pour le non moins tristement célèbre DSK.
Raconter Camille, c'est aussi raconter l'histoire de ses parents, de son enfance entre honte et fascination pour ce père très peu présent.

Mais l'auteur a un double discours, biographique, et autobiographique. On assiste pratiquement à la création du roman, et cette création fait partie intégrante de la narration. Il revient sur ses motivations, sur ses scrupules, sur ses doutes sur la légitimité de se saisir de ce récit d'une intimité qui ne lui appartient pas, sur ses craintes d'éventuelles plaintes pour diffamation.

« Ces « je crois » comptent. Ces « sans doute », ces selon moi, ces peut-être. Parce que mon doute est partout. »

« A quel moment du livre Camille est-elle devenue mon personnage, mon Anna K. ? Est-ce dans l'histoire, ou dans l'effort artisanal que je produis jour après jour pour que mon amie s'efface, pour que le personnage se saisisse de ses droits ? »

On assiste ainsi à une mise en abyme, alors que réalité et littérature se confondent de part de d'autre d'une frontière mouvante et brumeuse.

Le récit est porté par une touchante sincérité, et une écriture sans effet de manches, et le lecteur flirte entre la restitution de la vérité et le processus qui y conduit.


Très agréable lecture.

Je remercie Netgalley et les éditions Plon.
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Alors que j'ai terminé ce livre depuis une quinzaine de jours, j'ai du mal à rédiger ma chronique. Peur qu'elle ne soit pas la hauteur du texte ? de le dénaturer voire de l'abîmer ?

Bon, je me lance. L'auteur nous raconte l'histoire de Camille, fille de Dodo la saumure, proxénète, mafieux sur les bords que l'on connaît mieux depuis les affaires de DSK. Originaire du Nord de la France, il tient des « maisons closes » qu'il appelle bars à filles, organise des « soirées » de l'autre côté de la frontière, car la législation est différente en Belgique.

On fait la connaissance de la matriarche, Antoinette, la mère de Dodo, en extase avec son fils et qui divise pour régner, des femmes qui ont compté ( ?) dans sa vie ou du moins avec lesquelles il a eu des enfants, dont Marie, la mère de Camille. Son rôle de père se limite à leur donner un prénom, et ensuite il ne s'intéresse plus à elles, et le choix est inspiré de personnes peu recommandables : Camille tient le sien d'un mafieux corse.

Julien Dufresne-Lamy nous propose des périodes de la vie de Camille, comme des instantanés : Camille à 12 ans 9 mois et 28 jours et ce qu'elle ressentait à l'époque vis-à-vis de son père, qui pour asseoir son autorité la dévalorisait sans cesse. On va la voir grandir, faire remonter ses souvenirs, ce qui n'est pas toujours simple, auto-censure oblige. Elle fait ses confidences à l'auteur, qu'elle connaît bien dans son salon par exemple.

Je ne vous explique pas le titre, car avec tout ce que je viens de dire, c'est assez facile à deviner….

C'est sidérant, mais pas trop surprenant, de voir le déni dans lequel s'enferment toutes ces femmes. On ne peut qu'admirer la manière dont Camille a réussi à se construire, à surmonter cette forme de maltraitance psychologique qu'exerce le père sur la tribu. Pour lui ses trois filles sont :

« Des filles inutiles, qui ne lui rapportent rien, qui ne servent à rien, sinon à montrer inlassablement son jeu de mauvais père, si mauvais qu'on ne pourrait même pas le qualifier d'indigne. »

J'ai apprécié la tendresse avec laquelle Julien Dufresne-Lamy évoque Camille, ses réticences parfois, ses peurs, ses interrogations quand elle va devenir mère à son tour, mais aussi le questionnement autour de l'écriture, comment naît et se construit un livre avec des coupures, dans lesquelles il nous propose des extraits du discours de Patrick Modiano, lorsqu'il reçoit le prix Nobel.

L'auteur est attentif, tout au long de son livre, à ne pas faire la part belle à Dodo pour plusieurs raisons : il ne n'agit pas de faire un livre sur lui et aussi, il redoute et Camille aussi les possibilités de plaintes pour diffamation car Dodo est toujours à l'affût de se faire de l'argent.

Je redoutais un peu cette lecture, au départ, car on sait grâce à l'affaire DSK, aux divers procès qui ont défrayé la chronique, la manière dont Dodo la Saumure traite les femmes y compris ses filles. Mais, le récit est axé sur Camille, la fille, la femme puis la mère, et rien n'est sordide, et on ressent l'amour fraternel que l'auteur lui voue.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Plon qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur que l'ai découvert avec « Jolis, jolis monstres » puis « Mon père, ma mère et mes tremblements de terre » et que j'apprécie toujours autant, dans des registres différents.

#907foisCamille #NetGalleyFrance
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J'ai tourné 907 fois ma plume dans l'encrier avant de pouvoir rédiger ce que je pensais de ce livre.

Je dis de ce livre car je ne sais pas bien comment le nommer.

Est-ce un roman, est un récit, est-ce une biographie ? En fait, on s'en fiche un peu. Nul besoin de le faire rentrer dans des cases. Car ce livre donne de la voix, et plutôt deux fois qu'une, à Camille, cette amie chère au coeur de son auteur, à Camille donc, et aux femmes.

Car oui, c'est une sorte d'hommage, follement bien écrit, à ces femmes dans ce monde d'hommes étriqués. A travers le portrait tendre, bienveillant, presque amoureux que dresse l'auteur, il ébauche un cri d'amour pour les femmes.
Julien Dufresne-Lamy est au auteur prolixe, oui, et souvent, il arrive là où ne l'attend pas, à force de travail, et de volonté, il me semble, à vouloir laisser une oeuvre.

Dans ce livre, il écrira donc 907 fois Camille, il parlera d'elle, mais également de lui. de son métier d'écriture, de sa façon de l'appréhender. Il parlera de cette amie, fille et fille de. de Dodo la Saumure. Il parlera de l'écriture et de la vérité qu'elle revêt parfois.

Une nouvelle fois, les mots, les phrases de Julien sonnent comme une musique intime et peut-être ici, sûrement même a-t-il décidé de se livrer, donnant à cet ouvrage une place particulière dans sa bibliographie.
Ce portrait d'une fille comme les autres, avec pourtant sa propre histoire familiale et personnelle, est l'occasion de faire entendre la voix d'un auteur discret et c'est ce qui m'a le plus séduit entre ces pages, vous l'aurez compris.

En attendant de découvrir le prochain ouvrage de Julien et en espérant en compter au moins 907, je vous invite à faire cette rencontre. Pour la beauté des mots. Toujours.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Je suis contente d'avoir enfin eu l'occasion de découvrir la plume de cet auteur, puisqu'une de mes amies proches avait aimé ces précédents ouvrages, Jolis jolis monstres et Mon père, ma mère, mes tremblements de terre.

Une fois de plus, Julien Dufresne-Lamy nous offre un récit. Celui de son amie Camille, dont le nom sera écrit 907 fois, d'où le titre de l'ouvrage. Camille, c'est une femme qui est, nous dit le résumé, "fille de". Fille de quoi, me direz-vous ? Eh bien, elle est fille de Dominique Alderweireld, plus connu sous le nom de Dodo la Saumure. C'est un proxénète notoire, notamment mis en cause pour proxénétisme, avec DSK.

L'écrivain s'interroge alors sur : comment grandir, se construire en tant que femme, lorsqu'on est la fille d'un homme qui "en exploite tant" ? Tout au long de cet ouvrage, l'auteur cherche à comprendre, grâce au témoignage de Camille, qui est son amie, et de ses propres déductions et observations.

J'ai trouvé intéressante l'idée de parler de cette femme, du patriarcat, des problèmes que les proxénètes comme Dodo la Saumure posent... Bien que, personnellement, je ne sois pas du tout contre la prostitution, je dois bien admettre que ces hommes proxénètes qui se remplissent les poches en exploitant des femmes, ça, ça me rebute. Passons. C'était un ouvrage intéressant mais...

Mais j'étais un peu déçue que Julien Dufresne-Lamy nous parle de Camille qu'à travers son père. Sa relation (ou sa non-relation) avec lui, l'impact sur sa vie... Au final, nous en apprenons peu sur elle. Dodo la Saumure prend trop de place. Encore une fois. Et dans un livre qui n'est pas censé parler de lui. J'aurais aimé en apprendre plus sur Camille, sur sa vie de femme à elle, sans le prisme de son père.

Malgré ce bémol, j'ai vraiment aimé cet ouvrage, lu pratiquement d'une traite. L'écriture de Julien Dufresne-Lamy était fluide et agréable, et il avait une manière de conter cette histoire qui était très personnelle. Il nous parle de sa façon d'écrire, de sa relation avec Camille... Cela apportait une petite touche supplémentaire à ce livre que j'ai globalement bien apprécié.

Je remercie les éditions Plon de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la Masse Critique Babelio !
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Après avoir découvert la plume de l'auteur avec « Mon père, ma mère, mes tremblements de terre », que j'avais particulièrement aimé, j'étais impatiente et curieuse de découvrir 907 fois Camille. le titre m'intriguait et une fois le livre refermé, il a fait sens.

Cette fois, Julien Dufresne-Lamy, propose un roman beaucoup plus intimiste, en prenant comme personnage principal Camille, une amie, dont il évoque la vie, la manière dont elle a pu se construire en tant que femme, en ayant un père qui les exploitait. Dodo la Saumure, mis en lumière lors de l'affaire DSK, proxénète, propriétaire de plusieurs maisons closes en Belgique. Même si ce père est un fil conducteur, l'auteur écrit pour Camille, sur Camille, mais aussi sur les femmes de cette famille qui ont dû composer avec la présence d'un homme tel que lui.

L'auteur rend hommage aux femmes de manière générale, aux relations parents-enfants en se confiant, à travers quelques lignes, sur sa propre histoire.

L'alternance des chapitres donne un rythme dynamique entre les souvenirs de Camille, de son adolescence, mais aussi sur sa vie d'adulte et ceux où l'auteur dévoile son rapport à l'écriture, ses constats et sa relation avec Camille.

Si j'ai retrouvé, la sensibilité de la plume de Julien Dufresne-Lamy, ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est l'intimité qui s'installe entre le lecteur et l'auteur.

C'est un livre tout en confidence, en sensibilité, qui ne tombe pas dans l'apitoiement, sur ce qui aurait pu être « la pauvre Camille ». Il met les mots sur ce qu'elle n'ose dire, ni même penser. le passage du statut d'enfant avec la place de Camille en tant que fille, à celui de femme et mère est finement abordé, avec tout au long du récit, une distanciation nécessaire pour la construction que ce soit de l'écrit ou celui psychologique de Camille. C'est un livre thérapie, offert par un ami qui donne la parole, écoute les silences et observe les gestes, le corps qui parle. Tout est dans les détails, mais rien n'est en trop. C'est finement écrit, finement observé.

J'ai, encore cette fois, été touchée par la plume de Julien Dufresne -Lamy, fin psychologue de l'âme humaine, observateur de la vie en général, mais surtout un auteur de talent qui donne la part belle à toutes ces vies différentes, enrichissantes, avec une pudeur non feinte, il s'efface pour les mettre en lumière.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Il y a deux sortes de souvenir qui nous fabriquent. Les souvenirs qu’on se raconte à soi-même, indélogeables, peu importe la vie et les drames, et ceux que les autres racontent à nos intentions tels des contes, des petites fables anciennes que tous décrivent, enjolivent, parfois déforment, pour se visser en nous, implacables tirefonds.

Le premier que Camille me livre quand je décide d’écrire cette histoire, c’est un souvenir de grand-mère.

Une histoire que Antoinette, 95 ans, n’a de cesse de raconter toute sa vie aux mariages et aux grandes occasions, de telle sorte que ce souvenir est devenu une sorte de légende. Elle y parle bien sûr de son fils vénéré, Dodo. « Si tu te prénommes Camille, c’est parce que ton père l’a voulu. Il a choisi ton prénom, comme celui de tes demi-sœurs. C’est la chose à laquelle il tenait le plus. »

D’une fierté féroce, la grand-mère de Camille aime raconter cette histoire des prénoms et, avec le temps, l’anecdote ponctue tel un moment phare chaque réunion, chaque retrouvaille, comme la visite traditionnelle d’un lieu béni. Pour les trois filles du clan, l’aînée Daphné, Camille et la dernière Mathilde, la vieille femme raconte que son fils a choisi leurs prénoms et peu importe ce qu’en disaient les mères de ces filles, c’était son fils qui décidait. Sa décision comme l’édit du roi. Une signature. Le geste de l’homme, ultime. C’est ainsi que j’envisage tout d’abord Dodo. Un pater bienfaiteur, baptiseur, droit saint patron qui ne sait rien de la vie de ses filles mais qui y croit. Parce qu’il s’est offert lui-même ce premier cadeau-là : le prénom de ses gamines.

Dans la famille, la grand-mère de Camille n’est pas la seule à relayer ce fait d’armes et Marie s’est mise à le reprendre à son compte. C’est l’une des seules anecdotes de Dodo qu’elle raconte volontiers et sans faillir.

Peut-être parce que c’est l’une des plus amusantes – ou l’une des plus inoffensives, même si, quand Camille me l’a racontée pour la première fois, je dois avouer avoir trouvé ça triste.
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Est-ce qu'elle le voit vieilli, changé, rapetissé, malmené par cette institution qui ne sait pas prendre soin des hommes et des femmes, qui les enferme à l'intérieur d'eux-mêmes, qui enferme leurs cris, leurs corps, leurs envies dans des couloirs froids aux relents de javel, cette institution qui aggrave les comportements, les addictions, les idéologies, qui abîme les hommes et les femmes parce que la prison manque de tout, parce qu'elle prive bien plus que de liberté, elle supprime les espaces à soi, les rapports aux autres, le moindre résidu de dignité.
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Mais dans le calme de mon appartement, Camille s’active. Elle retrouve son passé, son enfance, ses souvenirs et ce sont des rendez-vous intérieurs qu’elle gardera toute sa vie. Revenir à son histoire, ouvrir les vieux tiroirs, je sais ce que ça implique, alors prends ton temps, lui dis-je et va à ton rythme.
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Parce que qu'est-ce qu'une pute, si ce n'est l'insulte unique depuis longtemps dévoyée ?
Parce qu'une femme qui travaille est une pute, une femme qui travaille trop est une pute, une femme qui ne répond pas à des avances est une pute, une femme qui y répond est une pute, une femme qui s'habille en jupe ou en jean est une pute, une femme qui épouse un homme plus vieux qu'elle est une pute, une femme qui a un jeune amant est une pute, une femme qui a un amant est une pute, c'est long mais je veux continuer : une femme qui aime à danser en boîte de nuit est une pute, une femme qui est belle ou non est une pute, une femme qui marche dans la rue est une pute, une femme qui ne veut pas d'enfant est une pute, une femme qui passe à la télé est une pute, une femme qui a une promotion est une pute, une femme qui réussit sa vie est une pute, une femme qui dit ce qu'elle pense est une pute, une femme qui couche pour de l'argent est une pute, une femme qui couche par consentement est une pute, une femme qui refuse de coucher est une pute et c'est précisément le monde monoclinique de Dodo et des hommes autour, car peu importe ce qu'elles sont, ce qu'elles disent, ce qu'elles veulent, ce qu'elles accomplissent ou non, les femmes sont des putes.
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Des filles inutiles qui ne lui rapportent rien, qui ne servent à rien, sinon à montrer inlassablement son jeu de mauvais père, si mauvais qu’on ne pourrait même pas le qualifier d’indigne. (p. 175)
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Vidéo de Julien Dufresne-Lamy
Paraître et apparaître
Dans une société du paraître, quelle figure présenter aux autres ? Et quels regards sur nous les autres nous renvoie-t-il ? Jusqu'où aller, quelle identité endosser pour exister aux yeux de la société ?
Animé par Willy Richert.
Avec les auteur·rice·s Lise Martin (Ma vie avec John Wayne, Lansman), Marie Pavlenko (Rita, Flammarion Jeunesse), Julien Dufresne-Lamy (Trois fois rien (ça fait toujours rien), Actes Sud Jeunesse) et l'auteur-illustrateur Sylvain Bordesoules (L'Été des charognes, Gallimard BD).
Avec la participation de Noémie Uny et du club de lecture du lycée Galilée - Combs-la-Ville (77). Un grand merci à Françoise Olhagaray, professeure-documentaliste.
Et la voix de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
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