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Jean-Charles Provost (Traducteur)
EAN : 9782266143912
658 pages
Pocket (11/01/2007)
3.87/5   413 notes
Résumé :
« Heureux 53e anniversaire, docteur. Bienvenue au premier jour de votre mort. »
Lorsque lui parvient cette mystérieuse lettre de menace, l'existence jusqu'alors prévisible du docteur Starks bascule dans le chaos. Ce psychanalyste à succès se trouve subitement entraîné dans un jeu morbide conçu par l'homme qui se fait appeler Rumpelstiltskin, comme le mauvais génie du conte des frères Grimm. Starks dispose de deux semaines pour identifier Rumpelstiltskin et l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 413 notes
Page-turner de facture classique, ce polar-là remplit bien son office. Dumassien en diable, ce comte de Monte-Cristo de stricte obédience freudienne, psychanalyste convenable et sans histoire, commence par s'en prendre plein la tronche avant de mener une vengeance implacable quoique finalement rédemptrice. J'avais pourtant bien des choses à faire durant ce long week-end de l'ascension, mais je me suis surtout rongé les ongles sous la couette pour savoir enfin comment notre héros allait se sortir du piège diabolique qui refermait ses mâchoires sur lui. Arghh.
Verdict: comme d'habitude, la différence entre le bon petit polar des familles et le chef d'oeuvre étourdissant se joue à la fin. Parce que c'est bien joli de faire cavaler son anti-héros et de fignoler son méchant, mais il faudra bien conclure à un moment ou à un autre.
Et là... deux twists anémiques, un numéro de téléphone opportunément retrouvé (mais pourquoi le méchant a-t-il donné son numéro, hein, pourquoi?), et un final désarmant de nullité où le héros tend un piège au méchant ah-ah-je-vais-lui-faire-savoir-où-j'ai-l'intention-d'aller-et-en-plus-je-m'y-rendrai-effectivement-c'est-diabolique.
Euh. Oui. C'est un concept.
Il faudrait avoir le courage de déchirer les dernières pages de la plupart des polars qui encombrent nos étagères pour les rendre éternellement brillants et remarquables. Et tellement moins décevants.
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"I am the king of the divan" pourrait chantonner, satisfait, le docteur Ricky Starks, psychanalyste new yorkais renommé, veuf , la cinquantaine bien conservée, ronronnant dans la routine de ses consultations, à la veille de prendre ses vacances annuelles dans sa villa de Cape Cod... tandis que the Big Apple se vide sous la canicule...

"I am the king of the divan", peut-être, mais pas "ça plane pour moi,moi, moi, moi, moi.." car toute sa vie bien ordonnée de sphinx freudien va, d'un seul coup, tourner au cauchemar...

Un homme au nom imprononçable- Rumplestiltskin, je ne vous le redirai pas deux fois!! - oui, Rumplestiltskin, comme le méchant nabot du conte qui exigeait le nouveau-né d'une jeune mère si elle devinait, par extraordinaire, son invraisemblable nom- Rumplestiltskin, donc, - ah mais c'est que vous en redemandez! - met le pauvre Ricky au défi de retrouver le nom d'une patiente dont il a ruiné la vie...20 ans auparavant. S'il trouve, il aura la vie sauve. S'il ne trouve pas, son "suicide"sera le seul moyen d'éviter à ses proches de gros désagréments...

Il a quinze jours pour mener ses investigations.

Il a juste le droit de poser, dans le New York Times, une question par semaine au mystérieux monsieur R.

Celui-ci, à son tour, lui envoie obligeamment deux émissaires , Merlin, un petit gros tiré à quatre épingles et Virgil, une grande blonde sculpturale, qui, tout en le terrorisant, lui distillent quelques indices..et s'occupent, très méthodiquement, de ruiner la sienne, de vie: cartes annulées, comptes bloqués, appartement dévasté, proches inquiétés, patients intimidés voire plus, et réputation professionnelle dézinguée...

Le suicide programmé apparaît comme la suite logique de toutes ces calamités...

Mais Ricky est joueur.Il relève le défi.
Et le jeu contre la montre et contre la mort commence..
L'analyste met en branle toutes ses capacités de déduction et d' intuition.

Énigmes, bouts rimés, questions fermées, questions ouvertes. Si, en thérapie, les mots sauvent, dans la réalité ils sont souvent des pièges redoutables...et si, en thérapie, l'écoute est la première qualité de l'analyste, face à des fous furieux, à des tueurs, seule l'action a le...dernier mot!

La première partie, très sobre, tendue comme une corde de violon, est terrifiante et m'a tellement scotchée que j'ai passé une nuit blanche à dévorer ce roman noir...

Même si l'idée qui fait de Ricky "le chassé" dans la première partie et "le chasseur" dans la deuxième était excellente, la deuxième moitié du bouquin est à la fois plus artificielle et plus convenue - J'avais même deviné la fin-

Mais rien que pour l'époustouflante première partie il faut découvrir ce polar ...qui permet en outre de réviser ses classiques: belle galerie de frappadingues bien dangereux: bipolaires, pervers narcissiques, paranos, obsessionnels compulsifs, pédophiles incestueux, et , bien sûr, quelques bons vieux psychopathes des familles- c'est le mot: vous avez le père et le fils!

Insomnie garantie!
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Ce thriller psychologique divisé en trois parties, m'a fait l'effet d'un tour (un long tour étant donné qu'on avale près de 700 pages) dans une montagne russe, où l'on descendrait les yeux bandés, catapultés dans des pentes sinueuses sans pouvoir deviner où l'on va, montant et descendant au grès des virages inattendus.
Quelques loopings surprise viendraient accentuer la sensation de tournis et de peur.

Cela m'a évoqué le film The Game avec Michael Douglas. Même dynamique de vies qui volent en éclats et de descente aux enfers vertigineuse avec le tic tac de l'horloge en bande son.

C'est bien écrit sans être tout à fait original, l'essence de la trame ayant déjà été utilisée par l'auteur auparavant.

L'auteur américain fait un parallèle avec La Divine Comédie de Dante en racontant un voyage physique et psychologique et une allégorie de la progression de l'âme à travers le péché (l'enfer), la pénitence (le purgatoire) et la rédemption (le paradis)

L'exercice de tenir le rythme tout au long du récit est moyennement réussi car il y a vraiment des longueurs et du remplissage.
Certains passages sont un peu tirés par les cheveux et on doit se forcer à se laisser abuser et vouloir croire que le désespoir fait pousser des ailes et que la série de livres "Pour les nuls" est d'une efficacité redoutable pour apprendre l'informatique ou d'autres compétences en temps record.

Les chapitres se succèdent, se tordent, se bouclent, s'entortillent au grand plaisir des amateurs de sensations fortes.
On dévale les pentes, accrochés à sa ceinture, avalant des pages et faisant des compromis car on veut tout de même connaître le fin mot de l'histoire.

On en ressort avec un torticolis et un début de tendinite, pas tout à fait renversés, mais ayant passé un bon moment.

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J'avais acheté ce livre alléchée par la 4ème de couverture qui promettait un suspense haletant, une lecture divertissante. Cet a priori positif semblait corroboré par les excellents avis des membres de Babelio. Malheureusement, je ne vais pas aller dans le sens de cet enthousiasme quasi général.

L'idée de départ est originale et ludique et je dois reconnaître que l'auteur a de l'imagination. Outre la séduisante idée de départ, le roman est parsemé d'autres trouvailles intéressantes : le découpage en 2 parties avec une inversion des rôles dans la seconde (le héros passant de victime à maître du jeu), le héros analyste qui se soumet à une analyse express auprès de son mentor (procédé narratif astucieux qui lui permet de prendre un peu d'épaisseur), le héros qui se transforme en as du déguisement (ces passages ont le charme d'une série d'espionnage rétro).

Malgré ces qualités, ma lecture a été gâchée par les défauts du livre. Pour me plaire, un thriller doit avoir un rythme trépidant qui laisse à peine le lecteur reprendre son souffle entre chaque moment fort. La concision du récit est donc souvent de mise. On est ici loin de cet idéal. le roman est trop long, il y a des longueurs, des redondances, certaines situations sont étirées à outrance. Je dois dire qu'à plusieurs reprises je me suis ennuyée.
De plus, l'auteur prend trop le lecteur par la main, explicitant chaque déduction même lorsqu'elle était évidente. Cela accentue encore les longueurs.

Il y a également beaucoup d'invraisemblances et de facilités. Par exemple, au début du roman, le héros sait à peine allumer un ordinateur. Il lui suffit de lire un livre type "l'informatique pour les nuls" pour se muer en spécialiste capable de se créer une fausse identité avec faux papiers. Il ne s'agit que d'un exemple parmi d'autres, le récit fourmille d'incohérences, de deus ex machina, de personnages ayant des réactions illogiques.

Je ne sais pas grand chose de la psychanalyse et je reconnais que l'auteur semble bien documenté sur le sujet. Que la psychanalyse, en lui apportant une connaissance des comportements humains, soit le moyen du héros est plutôt un procédé narratif astucieux. Cependant, il me semble que Katzenbach exagère tout de même les pouvoirs de cette discipline.

J'ai eu en outre beaucoup de mal à éprouver de la sympathie pour le héros. Et les autres personnages ne m'ont guère convaincu, caractérisés à gros traits, sans finesse ni subtilité.

J'ai également trouvé que l'écriture, sans être mauvaise, était un peu plate, manquait un peu de personnalité.

L'idée de départ, prometteuse et originale, méritait le talent d'un véritable page-turner qui aurait su rendre addictif son récit, ce qu'à mon avis Katzenbach n'est pas.
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C'est avec un vague mal de vivre, une impression d'échéance vitale arrivée à terme que Ricky Starks entame sa routine habituelle d'écoute bienveillante. C'est le dernier jour de travail avant les vacances d'été, le patient reçu l'agace un peu plus que de coutume…Il est loin de se douter que tout ce qu'il a construit dan sa vie va être balayé dans une descente aux enfers impitoyable. Il a quinze jours pour trouver qui est derrière cette mise à mort programmée, avec suicide à la clef, sous peine de représailles visant ses proches. le jeu est très inégal : il affronte un adversaire bien entrainé, capable d'anticiper plusieurs coups à l'avance, alors que lui même agit avec la maladresse que confère la panique…
Cette première partie est trépidante (elle rappelle l'ambiance terriblement anxiogène de Cul-de-sac de Douglas Kennedy). Seul le nombre de pages restant laisse imaginer qu'une issue autre que fatale à court terme est possible pour notre héros.

Au fond de la piscine, deux éventualités: on se noie ou on donne un coup de talon vigoureux pour remonter…Et pour se sortir d'une telle souricière, il faut s'armer d'une belle patience et recruter tous ses neurones…

C'est époustouflant, et cela mérite sans conteste les nombreuses critiques élogieuses et le Grand prix de littéraire policière de 2004. Ce n'est qu'en vérifiant a postériori le nombre de pages de l'édition papier que je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un pavé. Ce pavé-là se dévore sans indigestion.

L'ambiance « psy » contribue à l'agrément de l'ensemble : immersion dans le quotidien d'un psychanalyste, psychopathe dangereux, paranoïa induite…, le tout décrit et analysé avec une
subtilité remarquable. Une très bonne surprise…presque dix ans après sa sortie en France!
A quand l'adaptation cinématographique?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
A l'époque de la table ronde, [...], l'enfer était très réel dans l'esprit de toutes sortes d'idiots, y compris chez les gens instruits et raffinés. Ils croyaient vraiment aux démons, aux diables, à la possession par les esprits du mal, tout ce que vous voulez. Ils pouvaient sentir le feu et le soufre qui attendaient les hérétiques et ne trouvaient pas du tout déraisonnable que les êtres qui avaient mal vécu puissent mériter les feux de l'enfer et les tourments éternels. Tout cela est plus compliqué de nos jours, n'est ce pas docteur? Non, nous ne croyons pas que nous allons subir le supplice des tenailles chauffées au rouge et à la damnation éternelle dans je ne sais quel gouffre brûlant. Qu'avons-nous à la place? Les avocats.
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Ricky avait du mal à respirer. Toute sa vie, il avait essayé d’aider les gens à comprendre les forces émotionnelles à l’origine de ce qui leur arrivait. Le travail de l’analyste consiste à identifier les rancoeurs pour être capable de les neutraliser, car il sait que le désir de vengeance est une névrose aussi dangereuse que celles qui menacent chacun d’entre nous. L’analyste veut que le patient trouve le moyen de dépasser ce désir et d’aller au-delà de sa colère. Il n’est pas rare qu’un patient entame une thérapie en exprimant une colère qui exige une réponse spectaculaire. Le traitement est alors conçu pour éliminer cette tentation, afin que le patient puisse vivre sa vie sans être perturbé par le besoin compulsif de prendre sa revanche.
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Une déclaration d’impôts, c'est comme une carte routière. Tout y est indiqué, du numéro de sécurité sociale aux dons de charité. Elle met en évidence les chemins les plus fréquentés de la vie de quelqu’un, sans les anecdotes.
Comme une carte, elle montre comment passer d'un endroit à un autre, dans la vie d'un individu, où se dressent les barrières de péage et où commencent les routes secondaires. Il ne manque que la couleur et la description.
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Un des principes de la psychanalyse est que, même si la thérapie tire à sa fin, même si les séances quotidiennes s'interrompent, le processus n'est jamais terminé. Ce que la thérapie apporte, c'est une nouvelle manière de se regarder, et elle fait en sorte que ce nouveau regard sur soi puisse influencer les décisions et les choix qui détermineront votre avenir. Au mieux, par conséquent, ces choix ne sont pas paralysés par les évènements du passé. Ils sont soulagés des dettes que chacun a à l’égard de son éducation.
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Tout ce qu'il avait fait était conçu pour provoquer la colère et la peur de Monsieur R., et les menaces exigent des réactions. Un tueur professionnel est un homme d'action. L'analyste, pas du tout. Ricky pensa qu'il avait créé une situation où ses forces et celles de son adversaire s'équilibraient.
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