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Les Enquêtes de Victor Legris tome 7 sur 12
EAN : 9782264044907
352 pages
10-18 (20/02/2008)
3.36/5   92 notes
Résumé :
Par une chaude nuit d'août 1895, la chute d'une météorite en forêt de Montmorency bouleverse le train-train du libraire-enquêteur Victor Legris, de son père adoptif Kenji Mori et de Joseph Pignot, ancien commis récemment promu associé. Cet événement spectaculaire entraîne, suite à un rocambolesque concours de circonstances, une série de meurtres mystérieux. Lancée à la poursuite d'une confrérie haute en couleur dont les membres ne font pas de vieux os, d'un jeune ga... >Voir plus
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Domont, 14 août 1895. Alors qu'ils assistent à leur réunion annuelle, les membres de la confrérie A cloche-pied voient le ciel s'illuminer par une pluie de météorites. Aussitôt, ils se précipitent pour, peut-être, récupérer un des précieux cailloux venus d'ailleurs.
La troupe hétéroclite n'a pour seul point commun que d'avoir connu Emile Legris, libraire de son état, et philanthrope à ses heures perdues. Il a aidé chacun d'entre eux et c'est en souvenir de ses largesses qu'ils se retrouvent encore une fois par an pour ripailler à sa santé.
Paris, 22 octobre 1895. Un train traverse la gare Montparnasse à grande vitesse, ne peut s'arrêter et cause des dégâts colossaux jusque dans la rue du départ où Donatien Vendel gît sur son lit de souffrance depuis sa chasse aux météorites du mois d'août. Pour le chef de gare c'est la fin et son neveu n'a que le temps de recueillir ses dernières paroles avant que le membre d'A cloche-pied ne rende l'âme.
Ce n'est que le début d'une longue liste de morts suspectes qui semblent décimer les membres de cette société secrète.
A la librairie Elzévir, Joseph, toujours friand de faits divers, se penche sur le cas de deux décès causés par des chaufferettes défectueuses. Il est vite rejoint dans son enquête par son beau-frère Victor, intrigué par la mort des amis de feu son oncle Emile. Ensemble, les deux compères vont faire la lumière sur cette affaire, tout en restant discret pour ne pas alarmé leur entourage qui ne voit pas d'un bon oeil leur implication dans des affaires policières.

Dans cette excellente série, ce tome ne marquera pas les mémoires. L'enquête part dans tous les sens, les meurtres s'accumulent et la résolution du mystère est tirée par les cheveux.
Cependant, c'est toujours un plaisir de retrouver Joseph, Victor, Kenji et tous les autres. On assiste ici aux premiers pas de parents d'Iris et Joseph qui ont fort à faire avec leur petite Daphné tourmentée par des douleurs dentaires…et nocturnes !
Kenji continue sa relation clandestine avec la mère de Tasha même s'il a du mal à oublier les rondeurs aguichantes de son ancienne maîtresse. Et Tasha justement, a reçu une commande d'un proche d'Oscar Wilde.
C'est l'occasion pour les autrices d'évoquer quelques faits marquants de l'année 1895. A Londres, le célèbre dramaturge coule des jours difficiles dans les geôles anglaises, accusé de pédérastie. En France, l'affaire Dreyfus commence à agiter les milieux intellectuels et inquiètent les juifs, dont Tasha, qui voient s'approcher le spectre de l'antisémitisme.
Ces faits, mêlés à la vie privée des personnages, sauvent un opus plutôt moyen par ailleurs.
Qu'à cela ne tienne ! le prochain ne pourra être que meilleur ! A suivre…
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En ce mercredi 14 août 1895, une pluie de météorites s'abat sur la forêt de Montmorency. Un rebouteux recueille une pierre et s'en sert pour soigner un gamin atteint de fièvre. A Domont, dans la propriété d'Hugo Malpeyre, une dizaine de membres d'une confrérie fondée une vingtaine d'années auparavant par Emile Legris, rendent hommage au souvenir à leur mentor.

Legris avait créé cette société, nommée A cloche-pied, selon les principes de Charles Fourier, créateur du fouriérisme, un mouvement utopique, et avait aidé les participants en leur trouvant des postes de travail ou simplement financièrement. Mais ces quelques participants, des hommes et des femmes qui possèdent tous un sobriquet relatif à un trait de leur caractère ou de leur passion, ne s'entendent guère. Malpeyre, leur hôte, recueille les chiens errants ou maltraités a été surnommé Taïaut. Les autres oeuvrent dans des domaines divers, qui sous-chef de gare à Montparnasse, qui marchand de jouets, qui cantatrice d'opérette dans des casinos de province, ou encore une demi-mondaine, liste non exhaustive qui n'influe pas sur l'histoire.

Le mardi 22 octobre 1895, un train en provenance de Granville traverse la gare Montparnasse, traverse la salle des arrivées et se plante dans la chaussée place de Rennes. Un incident qui fait vibre de nombreux immeubles dont celui situé 5 rue du Départ. Dans un des appartements gît Donatien Vendel, le sous-chef de gare, alité depuis des semaines suite à un incident qui s'est produit avec les membres d'A cloche-pied en forêt de Montmorency.

Eric Pérochon qui est venu rendre visite à son oncle, recueille les derniers mots du mourant qui vient de recevoir une potiche sur la tête, aggravant son état. Non seulement ces révélations lui permettent de mettre la main sur quelques billets de banque, une manne pour lui qui est en manque chronique de fonds, mais il note une liste de noms, des personnages qu'il se promet de rencontrer. Il s'agit des adhérents de cette confrérie A Cloche-pied et d'après les renseignements prélevés il pourrait devenir possesseur d'un trésor.



Pendant ce temps, que ce passe-t-il à la librairie Elzévir dont Joseph Pignot vient d'être de prendre du galon, ayant le statut d'associé de son beau-frère Victor Legris et de Kenji Mori, le beau-père des deux hommes, l'un étant marié à Iris la fille du Japonais et l'autre étant son fils adoptif ?

Joseph et Iris sont les heureux parents d'une petite fille, Daphné, qui les perturbe à cause d'une poussée dentaire. Joseph est toujours en proie à la fièvre de l'écriture de ses romans feuilletons, recherchant des idées, quant à Iris elle rédige un nouveau conte animalier. Mais Joseph n'est pas satisfait du nouvel apprenti, Urbain, qui est un peu rural, et il désire le renvoyer dans ses foyers, avec son père par exemple qui est commanditaire en fruits et légumes aux Halles. Victor Legris lui est tarabusté par la concierge qui se plaint qu'au grenier une malle l'importune. Il ouvre donc cette caisse et découvre à l'intérieur des papiers qui ont appartenu à son oncle, Emile Legris, dont notamment un échéancier avec inscrits sur la page de garde quelques noms. Mais bientôt ces noms prendront une importance capitale lorsqu'il découvre dans un journal que des accidents provoqués ont fait des victimes. Des meurtres en réalité, car bientôt les faits se précisent.

Alors que Joseph a trouvé un remplaçant à Urbain en la personne de Siméon Delmas, un client féru de littérature, confectionnant des paquets à la perfection et sachant se débrouiller seul pour les livrer, Kenji est occupé avec sa nouvelle passion, la photographie, Victor se penche sur le passé de son oncle Emile et de sa confrérie.

Mais de nouveaux meurtres, cachés plus ou moins bien en accidents, sont perpétrés, Joseph et Victor, d'abord chacun de son côté puis en unissant leurs efforts et leurs recherches, se mettent à la quête de l'identité du coupable. Ce qui n'est pas une mince affaire. Et il leur faut ruser, tout aussi bien avec l'individu insaisissable qu'avec leurs proches pour mener à bien leurs investigations.



La trame policière est presque voilée par les nombreuses descriptions, digressions, que Claude Izner englobe dans l'énigme proposée. Qui est le (ou la) coupable des meurtres. Eventuellement, pourquoi. Mais l'épilogue joue dans le registre du roman de suspense, car l'identité du coupable sort du chapeau, et pourtant tout est évident. Mais Claude Izner promène son lecteur dans le registre des coupables potentiels sans faillir.

L'aspect historique, social, culturel et artistique est largement développé grâce aux faits divers qui ont marqué cette année 1895. On y rencontre la figure de littérateurs tel que Jules Renard, d'artistes peintres même si certains comme Toulouse-Lautrec n'y sont qu'évoqués. Les potins et les prises de position tournent surtout autour de deux affaires qui divisent, en France et en Angleterre.

L'affaire Dreyfus d'abord qui en est aux prémices avant d'exploser et d'éclabousser la classe dirigeante, mais pas que, car révélatrice d'un antisémitisme profond. le point culminant en étant l'année 1898 et le pamphlet pro-dreyfusard de Zola dans J'accuse… ! Mais une autre affaire, dite de moeurs, retient l'attention. le procès d'Oscar Wilde alors que sa pièce L'Importance d'être Constant remporte un énorme succès. Et naturellement les personnes en vue, notables, bourgeois aisés, les artistes entre autres, défendent sa moralité, ne serait-ce que pour contrarier l'ennemi intime, l'Angleterre.

Ce sont les débuts du cinéma avec la projection des premiers films des frères Lumière, une invention qui intrigue mais ne convainc pas, tout du moins au début.

Et l'épisode de l'accident de train en gare de Montparnasse est une réalité historique et sert de point de départ de ce roman baignant dans un humour réjouissant et salutaire. Quant à la pluie de météorites, nul site n'en parle, mais cet événement est probable.

Enfin, détail amusant, cette anecdote :

Imaginez, mon bon, les Anglaises ne se contentent plus de boire le thé, elles le fument, on appelle ça des tea-cigarettes, rendez-vous compte.

Et l'on suit avec plaisir les évolutions relationnelles de Victor Legris et associés et de leurs compagnes dans leur vie quotidienne, leurs aspirations, leurs petites jalousies, leurs méfiances, leurs joies également. Ainsi que les personnages qui évoluent autour d'eux, les habitué(e)s de la librairie et cela fournit quelques études de moeurs dignes du théâtre de boulevard.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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L'on n'en sait peu, finalement, sur la famille de Victor Legris, ce libraire de la rue des Saint-Pères qui est enquêteur à ses heures perdues – au grand dam de Tasha, sa moitié. Dans ce tome, il est question d'Emile, son oncle, celui-là même qui lui a légué la librairie et qui était un philanthrope à temps plein. Il avait fondé une confrérie et, bien des années plus tard, quelqu'un élimine ses membres un à un, avec des méthodes qui visent à faire passer ses meurtres pour de banals accidents. Nous croisons aussi le neveu d'un des membres de cette confrérie qui ne songe qu'à une chose, s'enrichir de façon assez simple avec une belle persévérance.
L'enquête est agréable à suivre, en dépit d'une quantité assez conséquente de décès – et l'impression de vies gâchées. L'on passe assez vite sur chacun de ces personnages qui auraient mérité d'être un peu plus fouillés. L'un d'entre eux l'est un peu plus. Après tout, les réunions se passaient chez lui, et si je le trouve fort sympathique, c'est grâce à sa passion immodéré pour les chiens, peu importe dans quel état ils se trouvent et de quelles races ils sont.
Reste le contexte historique, qui est très bien restitué. Ce roman plaira aux fans, qui l'auront déjà lu au moment où j'écris ces lignes.
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Roman policier historique qui nous teansporte dans le Paris de la fin du 19ème siècle avec en point de mire une chasse au trésor qui coûtera la vie aux membres d'une association découlant des préceptes de Charles Fourier, fondateur de l'école sociétaire et créateur du phalanstère, sorte d'hôtel coopératif.
Ce récit aurait mérité un meilleur développement , l'énigme et l'enquête n' étant que des personnages secondaires, laissant la part belle aux protagonistes récurrents des albums précédents.
Lecture en demi teinte.
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Pour moi qui suis actuellement en plein « trip » Art Nouveau, une nouvelle aventure de Victor Legris dans le Paris de l'année 1895 est toujours la bienvenue. Ce n'est pourtant pas la meilleure livraison de la série des Claude Izner, cette septième du genre.

On nage ici dans une série de meurtres qui répondent à l'élimination de tous les membres d'une confrérie au nom ridicule, animée par deux fondateurs disciples de la doctrine de Fourier. Un hypothétique trésor que l'un des adeptes veut s'approprier en est le mobile. Victor Legris et son beau-frère Joseph Pignot vont y être entraînés naturellement. En effet, le financier généreux de chacun des 12 membres de cette assemblée hétéroclite (deux demi-mondaines, un couple de marchands de jouets, un champignonnier, un ouvrier fondeur, un employé aux chemins de fer, un porteur d'eau, un gardien à l'Observatoire, un amateur de chiens trouvés philosophe, un restaurateur amateur de reptiles et de femmes …etc., (chacun doté d'un sobriquet me faisant immédiatement penser aux coutumes des élèves-ingénieurs des écoles des Arts et Métiers) n'est autre que l'oncle de Victor Legris, Emile, le frère de son père non pleuré. Bref, l'histoire est compliquée et je recommande de lire avec un calepin et des notes, à l'instar de ce que fait Joseph qui collige dans un carnet de moleskine les coupures de presse relatant les crimes étranges pour s'en inspirer dans les feuilletons qu'il publie afin d'améliorer ses fins de mois.

En revanche, la description de la vie quotidienne à Paris, l'ambiance feutrée d'une librairie, les spectacles et les nouveautés technologiques de cette époque fantastique (la bicyclette pliante, le cinématographe …) restent un des délices de cette série parfaitement documentée. J'y ai retrouvé avec plaisir les noms de ceux qui lancèrent le concept de l'Art Nouveau comme Jean Moréas et la galerie Bing, les controverses toujours aussi actuelles sur l'orientation sexuelle d'Oscar Wilde, Marcel Proust et Reynaldo Hahn, découvert la profondeur de l'élégance recherchée de Kenji Mori - on découvre le moment où le pli du pantalon se porte devant ! - ainsi que ses penchants pour la luxure …

Promis, j'ai encore acheté la prochaine aventure mais il faudra qu'elle soit plus attachante pour que je termine la série.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- J’ai cogité l’intrigue. Un collectionneur de véhicules en fer-blanc, qui loge rue Visconti, dégote chez un brocanteur une pièce maléfique, qui expectore de la vraie fumée. Un soir, un panache colossal se forme au-dessus de son convoi et se transmue en un revenant malveillant, odieux, effroyable.
Joseph se tamponna le front de sa serviette.
- Où vas-tu piocher des idées pareilles ?
- Mystère…C’est ça le sens du romanesque.
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"La terre fumait. Une brise aromatisée rafraîchissait les sous-bois, distillait des senteurs de champignons, d'humus et de menthe. Étendu sur l'herbe devant sa cabane, Jéroboam Daragnac contemplait le ciel par-delà la cime des châtaigniers, il était tiraillé par le démon de la recherche. Il s'ensuivait pour son esprit une activité fiévreuse et constante qui lui interdisait de dormir. Il s'appuya sur un coude. Son intuition ne lui mentait jamais, quelque chose s'annonçait." (10/18 - p.13)
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La lettre se terminait sur des réflexions quant au sort des Juifs en Europe, et particulièrement en France. Pinkus s'angoissait des conséquences néfastes de la relégation du capitaine Dreyfus à l'île du Diable et du silence pesant qui avait succédé aux incitations à la haine.
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Donatien et Reine soi-disant victimes d'un accident, mon œil ! Vous les avez expédiés, eux aussi. Lazare a eu de la veine. Quant à nous, nous ne sommes pas l’Alsace et la Lorraine, vous ne nous aurez pas !
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Lorsque la bicyclette vira rue des saints - pères, Victor eut la sensation de s'engager dans un souterrain, aussi se sentit-il apaisé d'accoster la librairie Elzevir, où la chaleur d'une salamandre et la vive lumière des becs Auer combattaient cette matinée presque hivernale.
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