L'héritage occulte

« Histoire, actions et longueurs »
Une couverture simple en couleur mais intrigante qui donne envie d'ouvrir le livre.
J'aime l'Histoire, j'aime les descriptions qui me plongent dans le roman et m'amènent à imaginer les lieux, l'ambiance créée par l'auteur mais la narration comporte des longueurs à cause des descriptions et de longs discours.
J'apprécie les faits historiques et ce roman pointe mon manque de connaissances sur l'Histoire des États-Unis. Néanmoins j'ai apprécié le récit, une écriture fluide et des actions qui accrochent avec mes préférences pour celles de Cassiopée, de Cotton et de Luc. le dénouement est prévisible ainsi que d'autres éléments lors du déroulement, une fin concluante, tout en espérant des jours meilleurs pour deux personnages.
J'ai adoré les notes de l'auteur à la fin du livre qui permettent de démêler la fiction et les faits historiques réels (dans le sens relaté pour notre culture générale). Bravo à l'auteur pour ces recherches.

Une relecture de ce tome que j'ai particulièrement apprécié, notamment le parti-pris de l'auteur. On aborde ici la guerre de Sécession, le personnage de Lincoln et la Constitution des Etats-Unis. L'argument invoqué n'est pas sans manquer de crédibilité et Steve Berry détruit quelque peu le mythe Lincoln au profit d'une vérité.

A ce concept choisi, il décide de mêler la communauté des Mormons, communauté religieuse dont au final je connais peu de choses et surtout vis-à-vis de laquelle j'avais des idées que ce récit m'a forcée à réviser.

A ce contexte - vis-à-vis duquel l'auteur énonce les libertés prises dans ces notes en fin de titre - on retrouve l'action coutumière. Narration alternée, courts chapitres et histoire intéressante font de ce titre de 500 p. une lecture fluide, qui se lit tout seule.

Côté personnages, on retrouve notre Cotton Malone, notre agent à la retraite toujours dans le coup, toujours du côté "du bien". Sa relation avec Cassiopée, mise à mal, apporte quelques rebondissements dans le récit ( même si on a un peu l'impression que ça tourne en rond). On découvre Luc, qui est un personnage d'une certaine fraîcheur même si certaines de ses paroles et réactions peuvent très vite paraître insupportables.

L'Héritage occulte fait partie de mes titres préférés de Steve Berry. Il a le mérite de m'accrocher en abordant l'histoire américaine, qui est toujours moins ma tasse de thé. Aux adeptes du genre, on retrouve la même trace qu'à l'accoutumée et quelques fois, c'est juste ce que l'on cherche.

Au nord du Danemark, Cotton Malone ancien agent Américain de la division « Magellan » à la retraite, vit une reconversion paisible et assez heureuse dans sa librairie jusqu'au jour où il est contacté en urgence par son ancienne patronne, Stéphanie car un agent a disparu. Sa mission est d'aller chercher un homme qui connaît peut-être le sort réservé à cet agent. de là, Mallone se rend très vite compte qu'une sombre histoire liée aux mormons est en train de se mettre en place. Celle-ci peut mettre en péril l'avenir des États-Unis, son pays natal. Peu à peu, il se pose aussi des questions sur son propre camp, l'aide qu'il reçoit n'est pas claire à ses yeux et son expérience l'alarme..

Un bon scénario derrière ce roman d'espionnage et de complot mais typiquement Américain avec des justifications quasi permanentes sur les agissements des services secrets, du gouvernement historique et contemporain.
Nous pouvons y lire les phrases légendaires pseudos philosophiques que nous pouvons retrouver dans la majorité des scénarios hollywoodiens, l'Amérique fait des erreurs et des choix douteux mais ils sont toujours là pour le bien de l'humanité et du peuple Étasunien.
Les personnages sont carrément caricaturaux typiquement d'outre Atlantique, sans profondeur, brutes et patriotiques à l'extrême.
La description est assez froide et plate, il n'y pas de place pour la poésie ou l'amour des mots, un choix de l'auteur décevant pour le lecteur. Une certaine longueur s'installe à cause de la sociologie des personnages.
Une caractéristique qui aurait pu être plaisante portant sur les passages historiques mais anéantie par la récupération idéologique et déconnectée de l'auteur.
C'est un livre qui se lit bien mais ceux qui ont une sensibilité particulière pour l'analyse politique, artistique et historique vont vite voir ses défauts leur sauter aux yeux et risquent de leur gâcher le plaisir de le lire.

J'ai adoré, il faut dire que je suis facile à contenter dès que la fiction se mêle à L Histoire et Steve Berry est un maître du genre ;-)
Voilà un auteur qui décrit si bien les différents endroits traversés par ses personnages que l'envie me prend à chaque fois de passer un peu de temps sur internet pour visualiser encore mieux les différents lieux. Et croyez-moi, ça donne juste envie d'aller directement faire un tour sur place tant ces villes sont chargées d'histoire.
Et l'histoire, parlons-en un peu, elle donne des frissons dans le dos vu quelle aborde un sujet bien d'actualité : la sécession, l'indépendance… Un sujet qui ne date pas d'hier et qui pourrait être à la base des États-Unis d'Amérique et certainement de la guerre de Sécession, guerre fratricide s'il en est et qui a fait plus de morts américains que l'ensemble des autres guerres mondiales.
Rajoutons un soupçon, que dis-je, une grosse louche de fanatisme religieux et on se retrouve tout à fait face aux différents défis que notre monde soi-disant moderne doit soulever. Pas de catholiques ni de musulmans ici, juste des Mormons, une puissance que l'État le plus puissant du monde ne peut clairement pas négliger...

Ce n'est pas de la littérature classique, les phrases sont courtes et manquent de poésies, c'est évident. Et pourtant, le contenu est tellement riche de faits réels, de documents retranscrits, de suspense, d'humour aussi, que l'auteur reste pour moi une valeur sûre qui se lit malheureusement trop vite.

Lire un Steve Berry, c'est lire un thriller en terrain vraiment balisé. Si Berry sait raconter une histoire, en alternant de courtes parties consacré aux différents intervenants et en laissant toujours planer le suspense à la fin des chapitres, la construction de ses romans est répétitive.
L'ex agent secret Cotton Malone, pseudo libraire à Copenhague, enchaîne les missions pour la directrice des services secret au ministère de la Justice américain, Stéphanie Melle, qui le manipule dans l'intérêt de la raison d'État. Il est entouré par des personnages qui ne cessent de se trahir ou de fluctuer dans leurs engagements. Ces aller-retour, pile, je suis du côté de la loi, face, je trahis, sont pesants à la longue.
Les premières pages de cet Héritage occulte sont assez instructives, car elles présentent la naissance et l'expansion de l'Église des saints des derniers jours, communément appelée Mormons. Les longues tirades sur l'intention des pères fondateurs de la Constitution américaine et sur le droit pour un des cinquante États de faire sécession témoignent, elles, de la place dans l'esprit américain de la Constitution, pierre angulaire de l'État fédéral.
Passé ce début prometteur Berry s'enfonce dans son intrigue sans savoir la renouveler, ni vraiment surprendre son lecteur. Encore un Berry vite lu et somme toute juste passable.