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Sejer et Skarre tome 3 sur 7

Alexis Fouillet (Traducteur)
EAN : 9782290348871
313 pages
J'ai lu (06/09/2006)
3.2/5   42 notes
Résumé :
Qui pouvait en vouloir à la vieille Haldis Horn au point de lui fendre le crâne d'un coup de pioche ? Un dingue, estime le commissaire Sejer. L'évasion d'Errki Johrma de l'asile psychiatrique d'à côté semble confirmer cette hypothèse. De plus, Errki aurait été vu par Kannick près de chez Haldis au moment du meurtre. Mais doit-on prendre au sérieux le témoignage d'un enfant lui-même interné dans un centre pour inadaptés ? L'enquête piétine quand un autre événement su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Enquêtes Sejer et Skarre tome 03

Les polars de Karine Fossum ne sont pas axés principalement sur l'enquête et les enquêteurs même si leurs personnages sont bien décrits avec leurs vie et leurs tourments. Elle donne une part importante aux acteurs du crime.

Celui qui a peur du loup” est une rencontre improbable de 3 exclus de la société ; un jeune schizophrène échappé de l'asile où il était enfermé depuis qu'il avait été reconnu dangereux pour lui-même, Errki ; un braqueur de banque débutant qui pensait avoir une dette envers un copain emprisonné, Morgan et une jeune garçon, obèse et mal dans sa peau, placé en foyer qui s'évade en allant tirer des oiseaux dans la forêt alentour avec son arc, Kannick.

La victime est une vieille femme qui vit au coeur de la forêt, veuve et solitaire, Halldis. Elle est retrouvée morte sur son perron, la pioche qu'elle utilisait pour sarcler fichée dans le visage.

La description tant physique que morale des personnages, plus particulièrement des 3 jeunes hommes, est très précise et soignée et j'ai bien aimé sa façon d'aborder les problèmes psychiatriques d'Errki, sans misérabilisme ni renchérissement.

Sejer et Skarre restent en marge mais leurs interrogatoires et recherches sont toujours aussi soignés.

J'aime beaucoup l'ambiance un peu morose des polars de Karine Fossum, sans violence superflue ; après tout les personnages incriminés sont rarement de joyeux drilles !!

Je conçois très bien que cette ambiance puisse être un repoussoir pour certains lecteurs mais j'aime particulièrement la finesse dont elle fait preuve à travers ses romans.

CHALLENGE ABC 2019/2020
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Livre pris dans une boite à livres. C'est le premier polar de Karin Fossum que je lis et l'auteur fait la part belle à la psychologie. Quel lien peut-il y avoir entre le meurtre d'une vieille dame au fin fond de la forêt et un braquage de banque en ville ? Trois exclus de la société, un orphelin obèse placé, un schizophrène en vadrouille et un braqueur en fuite vont s'entre-mêler dans ce roman. Ils sont recherchés par deux flics qui mettent un moment à relier les deux affaires. Rythme assez lent et assez sombre mais très bon huis-clos dans la cabane au fond des bois où chacun aide l'autre à se découvrir...
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Une éviscération, un évadé de clinique psy, le meurtre d'une vieille dame, un adolescent obèse et aventurier, un braquage de banque... Voilà les éléments disparates sur lesquels s'ouvre ce troisième volet des aventures de Konrad Sejer.

Hélas, pour une fois, la mise en place m'a semblé bien laborieuse, j'ai navigué en plein brouillard pendant plusieurs pages, faute d'intérêt peut-être ?... jusqu'à l'arrivée rassurante dans l'affaire de notre fidèle enquêteur. Là, le récit prend davantage de rythme, les interrogatoires menés par Sejer restent passionnants, mais les passages consacrés au jeune homme schizophrène m'ont longtemps pesé, tant il était difficile de suivre sa pensée complexe. Ceci dit le "trio final" (vous comprendrez en le lisant) ne manque pas de piquant, même si la situation est tragique.
Ultime reproche : alors que la fin du 1er opus et le début du suivant s'imbriquaient parfaitement à la seconde près, on reste ici sur un doute et une frayeur suscités par les dernières lignes de Ne te retourne pas... Bizarre et frustrant !

Un bon moment de lecture malgré tout, moins passionnant selon moi que le reste de la série, mais je ne vais pas tarder à enchaîner sur 'Le diable tient la chandelle' - signe que je suis loin d'être lassée de l'auteur !
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Il faut un peu de patience pour entrer dans l'univers de la norvégienne Karin Fossum et de son faux polar nordique : Celui qui a peur du loup.
La trame policière (un crime doublé d'une invraisemblable tentative de braquage) n'est qu'un prétexte à la mise en scène de trois «personnages».
Trois éclopés de la vie. Trois exclus de la société.
Un échappé de l'asile, un échappé de prison et un échappé de l'orphelinat (on aura reconnu là trois institutions bien commodes).
Ces trois-là se retrouvent bon gré mal gré errant dans la forêt aux confins de la Norvège, de la Finlande et de la Suède.
Certains chapitres avec de longues digressions en compagnie des «voix intérieures» de ces trois cerveaux malades dérangent un peu et il faut du temps pour se laisser imprégner par l'atmosphère insolite de ce roman.
Mais la patience est récompensée et il finit pas se dégager de ce bouquin un charme étrange.
On se laisse peu à peu prendre au jeu, tout comme nos trois éclopés qui finissent par lier connaissance au fil de l'intrigue.
À un point tel que le commissaire Konrad Sejer (le héros récurrent de Karin Fossum), qui se fait ici porteur de notre regard, semble traverser cette enquête sur la pointe des pieds et sortir de cette forêt comme à regret.
À regret de n'avoir pas vraiment pu pénétrer tous les secrets de ces trois personnalités-là.
Au final, il semble que nous ne sommes pas tombés du premier coup sur le meilleur épisode des enquêtes du commissaire Sejer.
À défaut d'avoir été vraiment convaincus par ce premier numéro, il va nous falloir réïtérer l'expérience avec un autre volume : à suivre donc !
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Fossum Karin, - "Celui qui a peur du loup" – Lattès, 2005 (cop. de l'original norvégien en 1997) (ISBN 978-2290348871)

Ce n'est pas tant l'intrigue policière sommaire qui fait l'intérêt de ce roman que la peinture, la narration du point de vue de deux personnages psychologiquement et psychiatriquement hors norme. Errki est un bonhomme qui s'échappe de l'asile où il est soigné ; Kannick est un gamin obèse qui s'échappe de temps en temps de son orphelinat pour aller chasser des oiseaux avec son arc dans la forêt. Errki se trouve par hasard dans la banque que celui qui souhaite se faire nommer Morgan a décidé de braquer, et qui l'emmène en otage.

Qui a tué la vieille fermière Halldis Horn ?
Où s'est réfugié le pitoyable braqueur avec son otage ?
Que font-ils lorsque le gosse Kannick les rejoint dans cette cabane abandonnée ?

Il est rare que les auteurs parviennent à dépeindre de façon crédible le dérangement mental, ils en remettent, ils dérapent, et j'ai horreur de ça. Tel n'est pas le cas ici, l'auteur parvient à faire le portrait d'une personnalité dérangée. D'un certain sens, cela me fait penser à Doris Lessing "le monde de Ben" (voir recension)
A lire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Telle était la vie de Halldis Horn. Résoudre un par un les problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissaient, sans se plaindre. Elle faisait partie des gens qui ne se posent jamais de questions sur l’œuvre du Créateur ou sur le sens de la vie. Ça ne servait à rien. Et de plus, elle avait peur de la réponse. Elle continua à piocher, son derrière tressautant en cadence. Au début du sentier, caché derrière un arbre, Errki observait.

La femme le fascinait. À l’instar des lourds sapins, elle semblait sortir de terre. Derrière elle, il entendait le son qu’elle faisait, un trombone esseulé et majestueux. Il resta longtemps là à la dévorer des yeux ; ses épaules rondes, sa robe qui battait. Il l’avait déjà vue. Cette personne vivait seule, il le savait.
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Il n’avait pas besoin de but, il pouvait marcher des heures sans se fatiguer. Avancer obstinément, comme un jouet avec une clé dans le dos, avec un ressort dans le corps. C’était un homme de vingt-quatre ans, aux épaules étroites mais aux hanches étonnamment larges. Une forte prédisposition génétique était responsable d’un défaut de son articulation coxo-fémorale. C’est pour cette raison qu’il lui fallait faire un mouvement très particulier des hanches pour mouvoir ses jambes. Une embardée agacée, comme s’il voulait se défaire de quelque chose de dégoûtant qu’il aurait eu dans le dos. Ce qui avait mis dans le crâne d’un nombre incroyable de personnes qu’il marchait comme une gonzesse.
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Il était gras et mou, ses yeux étaient inexpressifs, et de plus il était idiot. Un homme-pudding dégoûtant qui passait sa vie à demander pardon, craignant de les contaminer, d’être sur leur chemin, que quelqu’un sente son haleine fétide. Le pauvre homme était désormais retourné auprès de Dieu. Il clapotait peut-être sur un nuage, enfin débarrassé de ses gants moites. Il avait peut-être retrouvé sa mère, là-haut, où ils dérivaient sur deux nuages voisins. Il adorait sa mère. Le souvenir du regard fuyant de Tormod, sous ses cils clairs, le fit déglutir bruyamment. Il secoua nerveusement son corps maigre et continua sa route.
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Il était heureux d’avoir fui cet asile étouffant, heureux d’avoir trouvé cette maison abandonnée. Il se tourna sur le flanc, les genoux pliés, les mains enfoncées entre les cuisses, la joue contre le matelas moisi. Il regarda loin en lui, dans cette cave obscure et poussiéreuse, au plafond de laquelle un petit trou laissait passer un rai de lumière fatiguée qui dessinait une tache ronde sur le sol de Pierre.
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« Je déteste les gens, pour la seule raison qu’ils existent, et je les envie intensément quand je les vois se déplacer dans leur pays.
Moi, le toqué, installé dans mon bloc de glace, je prends méticuleusement des notes sur tous les actes d’hostilité des gens à mon encontre.
Et dans la chambre noire de la vengeance,
Un maître du monde est en train de grandir. »

Elgard Jonsson
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