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Christophe Mercier (Traducteur)
EAN : 9782743621742
310 pages
Payot et Rivages (12/01/2011)
3.93/5   28 notes
Résumé :
Jack Marshall est adjoint au shérif d’une petite ville du Sud profond, à qui il sert d’exécuteur des basses œuvres. Il n’a guère d’états d’âme, reste avec sa femme alors qu’il ne l’aime plus et s’enlise dans l’insatisfaction. Après une énième chamaillerie sordide avec Louise sur des questions d’argent, il part se calmer dans le marais, désert de calme et de silence où il peut pêcher tranquille.
A cause d’un accident, il est obligé de délaisser un instant sa s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Après Pearl Creek et Fatchakulla Springs, partons à la découverte des eaux troubles de Devers County…

Depuis quelques mois, je côtoie dangereusement les marais des Etats-Unis d'Amérique dans les années 1930-1960. Des « Marécages » mortels de Lansdale en passant par le loufoque « La bouffe est chouette à Fatchakulla », je m'enlise désormais dans les méandres de «La fille des marais».
Publié en 1964 sous le titre « Bye Bye bayou » dans une version tronquée, « La Fille des marais » bénéficie d'une nouvelle traduction intégrale récente datant de 2011. Ce roman fait partie d'une trilogie - Hill girl, River girl et et Big City Girl - écrite dans les années 50 dont la femme fatale fait figure a priori de point commun, au moins dans les deux premiers assurément.

Jack Marshall est adjoint au shérif Buford de Devers County, une petite ville du Sud des Etats-Unis dans les bayous de Louisiane. Ne roulant pas sur l'or et devant satisfaire les besoins pécuniaires croissants de sa femme, il est obligé de jouer aux ripoux avec Buford en taxant les bordels de la ville en échange de leur silence sur les activités illégales de prostitution. Pour couronner le tout, il n'aime plus sa femme Louise, n'apprécie guère son supérieur et retrouve uniquement la tranquillité en allant pécher dans les marais de Stowe Lake. A bord de son bateau, il croise un homme qu'il croit reconnaitre et découvre la cabane isolée dans laquelle il vit en plein marais.
Pendant sa partie de pêche, s'étant accidentellement piqué un hameçon dans le dos, il va chercher de l'aide près de cette même cabane et tomber sur une femme brune au doux nom de Doris, sortant de l'eau en maillot de bain après sa natation journalière. Succombant totalement aux charmes de Doris, Jack décide de tout plaquer pour libérer cette jeune femme de son tortionnaire de mari alcoolique et dangereux. Et malheureusement, tout dérape… dans les grandes largeurs.

Après avoir m'être délecté de «La fille des collines » la semaine dernière, j'ai craqué dans la foulée à cet autre grand cru de Charles Williams. le thème de la femme fatale qui rend fou et les choix cornéliens à prendre à chaud pour faire table rase du passé restent tout de même les moteurs de ces « girl novels », noirs par excellence.

Dans ce roman dont l'action est omniprésente cette fois-ci, je retrouve cette écriture magnifique, alternant les passages rythmés et poétiques toujours à bon escient. Très différent du roman précédent plutôt psychologique, celui-ci s'attache à dérouler une intrigue plus complexe combinant plusieurs histoires qui convergent, au suspense haletant et aux rebondissements multiples. Jusqu'au dernier moment du livre, je me suis demandé comment notre bon Jack allait se sortir de ce guêpier diabolique !

Pour conclure, je suis tombé littéralement sous le charme de cet auteur, de son écriture limpide, de ses personnages si attachants et des paysages décrits magnifiquement de jour comme de nuit. Je ne peux que recommander cette lecture beaucoup trop méconnue à mon gout, bénéficiant d'une nouvelle traduction qui sublime à coup sûr le récit. Comme quoi, en 2013, il est possible de découvrir des pépites datant de plus de soixante ans loin des histoires à l'eau de rose (l'expression « à l'eau de vie…de poire Williams » serait mieux appropriée). Eh oui ! Des histoires d'amour extraordinaires dont seul le roman permet d'assouvir les fantasmes les plus fous.

Après ces deux lectures somptueuses, je ne peux que saluer le talent immense de cet auteur de romans noirs, Charles Williams. Un grand parmi les grands… qu'il est impératif de découvrir.

Si par malheur, vous ne trouvez pas trace de Williams, priez pour que surviennent les « Orages Ô Déesse Poire » …


PS : Pour les lecteurs intéressés, les deux histoires de « Filles de » sont indépendantes et peuvent être lues dans un ordre quelconque. le premier reste mon préféré (5/5) par son caractère atypique tandis que le second relève plus d'un polar noir attendu (4,5/5).
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Si la femme de Jack Marshall avait été moins dépensière, rien de tout cela ne serait arrivé ! Oui, je vous le dis.

Jack Marshall, flic de province, menait une petite vie tranquille. Boulot de flic pèpère, pots-de-vin récoltés chez les mères maquerelles du coin pour son shérif de chef, une épouse chiante,... Rien de transcendantal, me direz-vous.

Et cela aurait pu "rester, continuer, durer" si sa bourgeoise n'avait pas fréquenté des amies riches et voulu mener grand train, comme elles. D'ailleurs, si sa rombière n'avait pas insisté pour partir avec ses pétasses de copines à la mer, rien de tout ceci ne serait arrivé !

Hélas... Madame s'en va donc à la mer avec les derniers billets verts et Jack, dépité qu'à cause d'elle son compte en banque soit proche du niveau zéro (malgré les pots-de-vin qu'il chaparde à son chef), décide de prendre quatre jours de congé et d'en profiter pour aller pêcher dans le bayou (une sorte de lac, entre un étang et fleuve).

Tout aurait été pour le mieux, dans le meilleur des monde, si, au fond de ce bayou, Jack n'était pas tombé sur une sirène blonde qui lui a fait tourner la tête. Une sirène qui vit au fond du bayou avec un mari alcoolo et violent.

Doris... Un peu farouche, la sirène, au départ. Et Jack devient accro à elle sans même l'avoir touchée.

Revenu en ville, son esprit est tournée vers cette femme mystérieuse, à tel point que, bien que le shérif soit dans la merde avec un pasteur qui l'accuse de toucher du fric des tenancières de bordels et des gérants de tripots, malgré la menace d'un procès de la police devant le Grand Jury, Jack n'est là que de corps mais pas d'esprit.

C'est décidé, puisque sa pétasse prolonge son séjour à la mer, il va retourner quelques jours plus tard dans le bayou !

Ce jour-là, il aurait mieux fait de se casser les deux jambes, car son coup de foudre va déclencher une véritable tornade dans sa vie, et pas la tornade qu'il aurait espéré.

Il fallait le talent de Williams pour nous raconter cette histoire rocambolesque, mais plausible; pour nous donner de tels retournements de situation; pour manier un peu l'humour avec le tragique; pour insérer des tas de petites choses de la vie de la ville dans son récit; pour nous faire apprécier le personnage de Jack et pour nous planter le couteau si joliment à la fin, après des rebondissements remplis de suspense. Un vrai p'tit polar noir.

Dialogues au poil, scénario sans temps mort, suspense, pas trop d'humour parce que pas nécessaire, style d'écriture sans fioriture mais pas "plat" non plus, un personnage principal - Jack - qui a de la matière grise dans la tête et qui possédait un plan de bataille mitonné aux petits oignons !

Mais on oublie toujours un petit détail ! N'est-ce pas, Jack ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Bye bye bayou titre, ironiquement sans doute, Charles Williams. Car on ne quitte pas le bayou si facilement, et Williams en apporte une preuve dans ce roman noir publié en 1951. Dans le sud des Etats-Unis, Jack Marshall officie en tant que shérif adjoint dans une petite ville. Il a de la loi une vision qu'aurait sûrement désapprouvé son père, juge dans cette même ville, car Marshall collecte au nom du shérif les pots de vin versés par les établissements de jeu et d'amour de la ville. Avec son épouse Louise, il forme un couple qui n'est pas des plus amoureux et, quand il le peut, Jack s'en va pêcher dans le bayou. Lors de l'une de ses sorties, il remonte sur le fleuve plus loin qu'il ne le fait d'habitude, et croise le bateau d'un homme dont le visage lui dit quelque chose. Quelques heures plus tard, Jack commet une erreur de débutant et s'enfonce l'hameçon de sa ligne dans le dos. Pour s'en libérer, Jack décide de remonter le fleuve pour trouver le camp de l'homme mystérieux. Sur place, il ne trouve point l'homme, mais plutôt sa femme, dont l'étrange beauté bouleverse Jack. Après quelques échanges, voilà la belle dans l'esprit de Jack qui, certes, se trouve libéré de son hameçon, mais pas de l'emprise qu'exerce déjà sur lui la jeune femme.

Bien vite naît un fort sentiment amoureux entre Jack et Doris - c'est la jeune femme - et les raisons de la présence du couple - l'homme mystérieux, qui s'appelle Shevlin et Doris - s'éclaircissent. Shevlin est recherché pour on ne sait quelle raison, il est alcoolique et Doris en a peur. Coincée dans le bayou, elle était comme la princesse enfermée dans son donjon, attendant le prince charmant. Certes, Jack est arrivé mais le conte de fée s'arrête là. Jack imagine un plan pour enlever la jeune femme et partir ainsi, à deux. Naturellement, les choses ne vont pas se passer comme prévu et Jack tue Shevlin. de là s'engage une narration basée sur une mécanique simple : survient une péripétie ou un problème que Jack va tenter de résoudre, laquelle résolution débouchera sur une nouvelle péripétie ou un nouveau problème.

Cette succession de chausse-trappes entretient la dynamique du récit, qui tend tout entier vers une fin que l'on espère, jusqu'au bout, heureuse pour Jack et Doris. Car Jack, en tuant Shevlin, se place dans la position de l'assassin et l'amour naissant entre lui et Doris ne plaide pas pour l'absence de préméditation. Ce qui devait être un simple rapt amoureux - technique naguère utilisée par les jeunes hommes pour épouser leurs amoureuses qui ne leur étaient pas promises - se transforme alors en cavale. Charles Williams complique encore les choses en construisant, en parallèle, un second problème qui touche là à la profession de Jack, et à la curieuse manière (il faut se rappeler les pots de vin !) qui a de l'exercer. Car dans la ville un prêcheur nommé Soames dénonce les lieux de débauche et ceux qui les protègent (en un mot : le shérif, Buford, et son adjoint, Jack) et les événements vont, là aussi, se précipiter. Jack expulse de la ville une jeune prostituée d'une quinzaine d'années, laquelle est recherchée jusque dans le bordel par son propre père. Celui-ci, ivre de rage, blesse la mère maquerelle : le scandale menace alors d'éclater.

Ainsi rattrapé par ces deux affaires, Jack va tenter de garder la tête froide pour la ressortir haute, et surtout libre, imaginant de nombreux stratagèmes pour pouvoir vivre son amour avec Doris, quitte à entâcher quelque peu sa réputation. Clairement, Jack Marshall apparaît comme le stéréotype du hard boiled, le dur à cuire, sans cesse éprouvé et sans cesse débordant d'imagination. Si Marshall se trouve à la frontière entre le bien et le mal, légalement parlant, sa conduite est dictée par l'amour qu'il éprouve pour Doris, incarnant alors les valeurs viriles de l'homme prêt à tout pour défendre son foyer. Physiquement, l'homme en impose mais c'est davantage par son esprit qu'il impressionne, pouvant tour à tour maquiller une scène de crime, penser une logistique de fuite et s'attacher les services de son shérif, homme pourtant froid et qui ne lâche pas des yeux ses propres intérêts. Dans le genre, Charles Williams réussit son coup : il écrit une histoire digne d'un scénario de film, avec une intrigue qui place l'amour au centre, une ambiance chaude et moite et des rebondissements nombreux. Ici, Williams ne prend pas prétexte d'une rencontre amoureuse pour décrire les côtes sombres de la société : non, plus simplement, il en fait le noeud d'une fuite en avant, qu'il met en scène savamment pour laisser croire qu'elle peut bien se terminer. Bye bye bayou dit le titre : pas si simple et, surtout, pas si sûr.
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Aux alentours de Bayou City, l'histoire commence comme un rêve, se transforme en cauchemar et se termine en enfer. Jack, 27 ans, est un adjoint au shérif sans grande ambition ni volonté, il supporte sa femme dévoreuse de budget, et participe au racket des nombreux bordels peu regardants sur l'âge de leurs pensionnaires, dont la vie se résume à « un bordel-derrière-et-un-bordel-devant ». Son truc à Jack, c'est la pêche à la carpe et aux poissons-chats, délicieux au petit-déjeuner, sur le lac cerné de forêts immenses qui surplombe la ville et s'étire sur des dizaines de kilomètres, se subdivise en bras morts jusqu'à se transformer en gigantesques marais.


S'il ne s'était pas planté un hameçon entre les omoplates en lançant sa ligne, il n'aurait pas dû chercher de l'aide pour le retirer. Il rencontre Doris pour laquelle il éprouve une attraction immédiate et réciproque. Venu se faire déshameçonner, voilà Jack bien ferré ! N'étant pas en panne d'idées saugrenues, il décide d'exfiltrer avec son accord, la belle, de la soustraire à son mari alcoolique et brutal et met au point un plan infaillible. Sauf que l'infaillibilité est une notion que Jack contrôle mal. Quand il pense avoir réglé un problème, un autre lui explose au visage qui change la donne comme s'il marchait sur la surface d'un lac, sur des blocs de glace glissants qui s'enfoncent sous son poids. Il revient sans cesse à son point de départ après avoir tourné en rond dans l'espace et le temps. A la nage, en canot à moteur ou à rames, en voiture, Jack entraîne le lecteur dans une équipée sauvage qui pourrait paraître invraisemblable si Charles Williams n'était pas aux commandes, faisant cohabiter habilement la tragédie et la drôlerie dans un style impeccable qui fait la part belle aux longues descriptions des techniques de pêche, d'une nature sauvagement inquiétante, au point que je me demande si La fille des marais n'est pas un roman classable, audacieusement sans doute, dans la rubrique nature-writing.


Sacré Jack ! Il y a sûrement un moyen de te sortir du bourbier marécageux dans lequel tu t'es enlisé. Il existe forcément un moyen, n'est-ce pas Jack ?
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Dans une petite ville du sud assommée de chaleur, Jack Marshall, 27 ans, malheureux en ménage, vivote de sa paie d'adjoint au shérif et arrondit ses fins de mois en touchant des enveloppes issues des petits trafics louches de son chef.
Parti pêcher la perche et le poisson-chat dans les marais du bayou pour échapper à sa femme et à son travail, Jack y rencontre Doris, archétype de la femme fatale. L'apparition de Doris au milieu des bois dans son maillot de bain trempé semble un moment suspendu, à la fois torride et irréel... Jack tombe instantanément amoureux de cette sirène, sans rien savoir d'elle. Il apprend ensuite que Doris vit sous la coupe d'un homme mystérieux mais guère plus. Bien sûr, Jack cherche à la revoir et la seconde apparition de Doris est tout aussi fantasmée que la première : il la découvre habillée d'une vieille robe, ses cheveux mutilés, à genoux pour laver le sol. Après la sirène, voici Cendrillon...
Tous deux veulent s'enfuir mais les choses vont rapidement devenir dramatiques...

La femme fatale n'est pas la seule héroïne du roman. Les marécages sont omniprésents avec leur nature inquiétante : faune de dangereux et invisibles mocassins d'eau, végétation oppressante de lianes et broussailles, vase profonde dans tous ces bras morts de rivières qui s'étendent sur des kilomètres, enserrant Jack comme un python resserre ses anneaux.
C'est magnifique et d'une brûlante intensité. Charles Williams est un maître du genre !

Challenge multi-défis 2021
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Nous nous sommes allongés sur un tas de feuilles dans l'ombre mouchetée, très proches l'un de l'autre, nous touchant sans parler, le lac comme une feuille d'étain qu'on apercevait ici et là par des trouées entre les arbres, le temps arrêté, immobile dans le centre mort de midi. Sa tête reposait sur mon bras, son visage levé vers le mien, les yeux fermés, et j'avançai une main que je passai, les doigts écartés, à travers le désordre de ses cheveux.
Nous n'avions pas beaucoup parlé, parler était inutile. Il restait toujours mille détails que je voulais connaître à son sujet ; mais ça semblait très loin, des questions que je pourrais lui poser plus tard, une fois que nous serions sortis de ces eaux mortes et languides, une fois regagné le fil du temps. Ainsi étendu, je réfléchissais et j'essayais de me souvenir si c'était réel, ou seulement un rêve, cette image incroyable, fantastique : deux personnes supposées saines d'esprit ou, du moins, se conduisant généralement comme telles, qui s'avancent sans un mot, sans un signe, impavides, sans même se tenir la main ni murmurer, qui sortent tout droit de la maison et traversent la clairière en silence, en plein soleil, sans prières ni cajoleries de la part de l'une ou des deux, sans, de la part de l'autre, rien de cette fausse réticence vieille comme le monde, sans nécessité de communiquer, comme si toute l'affaire avait été prévue et discutée depuis des mois, et répétée, comme un grand mariage. Et quand nous étions arrivés à cet endroit, elle s'était arrêtée et s'était retournée. Rien de plus.
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Tu t'es regardé dans une glace?

On pourrait te mettre au milieu de cent personnes, n'importe lesquelles, tu te distinguerais comme une blonde platine dotée de deux yeux noirs et affublée d'un caniche français.

Tu mesures un mètre quatre-vingt-quinze, ou pas loin, tu pèses plus de cent kilos, tu as le visage aussi lisse qu'un indien, et beaucoup plus sombre, et tu as des cheveux d'un noir corbeau tellement ondulés que même une lotion défrisante pour négros ne pourrait rien y faire.

Ta cavale ne durerait pas une semaine.


Le portrait de Jack par son supérieur...
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"Je sortais nager dans le lac, la nuit. Il y avait juste la surface noire de l'eau, et le reflet des étoiles, et je me demandai pourquoi je ne pouvais pas nager vers le bas jusqu'à me noyer, rester au fond, comme si l'eau était une couverture noir au-dessus de moi. On ne peut pas. Quand on sait nager, on ne peut pas se noyer soi-même. Quand ça commençait à faire mal, je remontais toujours"


Toute la détresse de Doris, la fille des marais, qui voulait en finir mais qui ne pouvait pas...
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"Demain, j'en prendrais peut-être une que le vieux avait eu dans son filet avant de la relacher pour d'autres combats. Mais je me rendis compte que c'est peu probable. Il était mort six ans auparavant, pendant que j'étais outre-mer. Pour avoir lutté avec le juge, la perche devait être vraiment très vieille."


Jack Marshall se souvient avec tendresse et nostalgie des séances de pêche avec son père, juge de profession, qui lui apprenait à relacher les poissons sans les blesser, notamment les perches. Son père est décédé lorsque Jack était en mission de guerre pour l'Armée américaine.
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Au centre exact d’un volant qui tourne, il n’y a pas de mouvement. C’est maintenant l’hiver, ou la fin de l’automne, et chaque jour ressemble aux autres. Les feuilles des arbres que je vois par la fenêtre ont été un moment pleines des couleurs de l’automne, mais maintenant elles sont presque tombées, et à l’aube je peux regarder la rue à travers les branches dénudées et voir le givre sur les pelouses. Ça ressemble beaucoup à ce que c’était quand on allait à l’école l’année où elle habitait là, et où dans toutes les vitrines des boutiques autour de la place il y avait des photos d’aigles bleus.
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