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EAN : 9782226183989
297 pages
Albin Michel (15/03/2008)
3.49/5   80 notes
Résumé :
L'histoire semble connue. Pourtant, elle n'a jamais été racontée. La star la plus désirée d'Hollywood et le président le plus charismatique des Etats-Unis ont eu une liaison qui a duré dix ans avant de se transformer en love story sous haute surveillance. Enregistrés par la Mafia, mis sur écoute par le KGB, filés par la CIA, les amants n'ont jamais été seuls.

Voyeurisme d'Etat, chantage, manipulation, élections truquées, argent sale, tout y passe : M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Leur liaison, semi-clandestine, aura duré 10 ans.
Mais entre Marilyn Monroe, la star la plus désirée au monde, fantasme de tous les fantasmes, et John Fitzgerald Kennedy, le Président adulé par toute l'Amérique, l'histoire était courue d'avance.
Malgré le rêve qu'ils ont suscité et la légende qui a perduré, l'envers du décor est des plus sordides.
Constamment épiés, par le FBI, la CIA, la Mafia ou les détectives, ils n'ont fait qu'évoluer dans un monde de requins et payer de leur vie une gloire éphémère qu'aucun des deux n'a jamais pu réellement apprécier tant on a l'impression que les commotions d'une existence tristement dissolue les a à jamais privés du droit au bonheur.

Entre le Président maladif, plus occupé à culbuter les demi-mondaines qu'à se consacrer à la nation et la star à moitié folle, dépressive et droguée, le moins que l'on puisse dire c'est que François Forestier, journaliste au Nouvel Observateur, n'y va pas de mains mortes et s'y entend pour faire crouler le mythe aussi vite que le Titanic.
Sur un ton cynique et dur, il n'omet rien des crasses et des bassesses qui animent ce petit monde interlope d'acteurs, de politiciens et de mafieux.

A la manière d'un détective privé de série noire, il nous entraîne dans un univers glauque et décadent où tout le monde (starlettes, psys, gangsters…) veut tirer son épingle du jeu, où tous ont quelque chose à cacher (liaisons dangereuses, penchants sexuels, accointances avec le crime organisé..), et où chacun est épié, surveillé, pisté par les Fédéraux, les maîtres-chanteurs ou les journalistes.
Los Angeles affiche la violence des romans d'Ellroy, ses grandes avenues peuplées d'anges noirs corrompus et malsains.
Dans cette Amérique de fric et de strass, de faux chic et de vrai toc, François Forestier se balade comme un Mike Hammer aux aguets, observant d'un oeil froid, sardonique et impudent ce grand méli-mélo d'affranchis, de journaleux, de paparazzis, de politicards et de poufs à paillettes.
Des studios de la Fox aux salons de la Maison-Blanche, des bars huppés de la côte Ouest, aux casinos du Nevada, il fait revivre pour nous ces temps mythiques des années 1950 mais c'est une odeur de soufre qui nous pend au nez, avec la mort en bout de course.
Il n'y a pas de révélations à proprement parler dans cet ouvrage sulfureux, seulement le constat accablant d'un monde machiste, vil et vain, où les femmes, malgré leur exceptionnelle beauté et leur célébrité ne sont que des « pépés » s'affichant en technicolor, des poussières d'étoiles estampillées « made in Hollywood ».

L.A.! « Cité des Anges »….lieu de tous les délices, des espoirs les plus fous, des rêves insensés…Norma Jean s'efforçait d'y être Marilyn, ange parmi les anges, s'y est brûlée les ailes…L.A., L.A…
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Mon avis sur ce livre est assez mitigé. J'avais très envie d'en savoir un peu plus sur ces deux personnages, sur leur histoire d'amour et sur leur époque. Mais je suis restée sur ma faim. J'ai pu découvrir l'une ou l'autre chose intéressante, j'ai appris pas mal d'informations sur Marilyn et tout cela m'a particulièrement intéressée. Pourtant, j'ai l'impression que ce bouquin est bourré de défauts.


Tout d'abord, l'histoire tourne beaucoup en rond. Quand je dis que j'ai appris pas mal d'infos sur Marilyn, il faut savoir que je n'ai quasi rien appris d'autres parce que tout ce que nous raconte Forestier n'est que répétition. Marilyn couche, Marilyn est une actrice exécrable, tout le monde espionne tout le monde et tout ce qu'on sait de JFK, c'est qu'il aimait aller voir ailleurs, que tous les soirs, il se faisait une (voire plusieurs) femme(s). Bref, c'était un homme à femmes. Mais bon, malgré le fait que je ne connais pas très bien cette époque (c'est d'ailleurs pour cette raison que ce livre m'intéressait), j'ai tout de même une autre vision de JFK.


Et c'est justement le second point que j'aimerais soulever ici, les personnages sont complètement déshumanisés, ils n'ont aucune complexité, ils n'ont qu'un seul but dans la vie et ne vivent que pour ça. JFK ne vit que pour les femmes, Marilyn ne vit que pour la gloire et Jacky que pour l'argent. J'ai trouvé ça un peu facile et peu représentatif de la personnalité de personnages réels, qui ont vraiment existé. En fait, on a vraiment l'impression que l'auteur n'éprouve pas une grande admiration pour ces personnes. Mais à partir du moment où on désire écrire une sorte de biographie, la chronique d'une époque, il faut conserver une certaine objectivité. Et ici, je ne vois que du négatif, oubliant toute la profondeur des personnes, ne dévoilant qu'à peine les racines des maux de JFK, Marilyn et Jacky.

Enfin vous l'aurez compris, je ne conseille pas spécialement ce bouquin. Si comme moi, vous désirez découvrir l'époque, il vous permettra d'apprendre certaines choses, certaines anecdotes intéressantes, et l'auteur ne mâche pas ses mots, c'est quelque chose que j'ai apprécié. Mais si vous connaissez plutôt bien JFK, Marilyn et leur histoire, ce livre ne vous sera d'aucune utilité et pourrait même peut-être irriter certaines personnes.

Petit + : la scène d'assassinat de JFK qui était plutôt impressionnante et qui nous présentait une Jacky bien plus profonde !
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On "juge" sans doute un tel livre plus par rapport à ce qu'on en attend que par rapport à ce que l'auteur en a fait. Et dans ce cas là c'est donc le lecteur naïf qui est le plus à blâmer. JFK et Maryline sont clairement et séparément deux mythes de notre époque contemporaine. Et la rencontre de deux mythes ne peut accoucher que... d'une souris.

Quand on connait un peu leurs histoires et leurs vies respectives, on a déjà par soi-même beaucoup démystifié ces deux "légendes". Mais voir étaler le récit de leurs frasques, de leurs imperfections, de leur légèreté tout au long de ces pages est assez éloquent. Quasiment aucun personnage (hormis peut-être Joe di Maggio et encore) n'est épargné ici. Et c'est tout le reflet d'une époque que l'on observe ainsi en miroir. Si des personnages si dérisoires ont pris une telle importance au XXème siècle, que cela renvoie-t-il comme image de notre époque...

C'est peut-être le reproche que l'on peut faire à l'auteur, ne pas avoir été plus loin que le simple récit et ne pas s'être donné le privilège d'une analyse, même courte. J'aime beaucoup la plume humoristique de Forestier que je connaissais pour avoir lu ses chroniques dans Le Nouvel Observateur. Mais j'attendais sans doute un peu plus de l'auteur que du chroniqueur. On peut évidemment se dire qu'il choisit de laisser le lecteur faire sa propre analyse et ses propres déductions... mais j'aime personnellement pouvoir les confronter à un autre avis pour mieux me forger le mien. N'hésitez pas à vous forger le votre en lisant "Marilyn et JFK" mais sans trop d'illusions, notamment sur les personnages eux-mêmes.
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La couverture de l'ouvrage est magnifique, originale. On devine plus qu'on ne voit et c'est ce qui rend ce cliché authentique et vrai. On apprend par l'auteur que cette photographie est une rescapée de la chasse aux traces, aux preuves de cette liaison entre deux monstres sacrés des Etats-Unis.
J'aime la typographie choisie pour le titre, la différence de couleur (le blanc pour Marilyn = innocence de l'enfance ? le rouge pour JFK = le sang de ses combats, de sa fin tragique ?)

Je me doute qu'il fallait un certain cran pour oser écrire ce livre car tant d'encre a déjà été versé pour parler de Marilyn et de JFK, mais l'approche est plus originale, sans complaisance. D'ailleurs, je trouve que tout est dit pour résumer l'ouvrage dans la première phrase de l'avant-propos, ainsi que dans les trois dernières :
"C'est une histoire que tout le monde connaît, mais que personne ne connaît."
"Pour jeté une petite lumière sur cette nuit-là, il fallait une solide documentation, un éditeur patient et un défaut crucial.
Le mauvais esprit.
J'ai."

Au niveau du style, on retrouve dans le texte les trois domaines d'écriture où sévit François Forestier : journaliste, romancier et biographe.
La lecture est agréable, précise, mais humaine (donc imparfaite). Les personnages, ici, sont des êtres ayant réellement existés et on les découvre pas forcément sous leur meilleur aspect. L'angle d'attaque est sans filtre réel et il est donc terriblement naturel. le glamour repassera le plus souvent.
On peut même trouver quelques détails ici ou là qui sont à la limite du "trash", cependant, ils ne sont que bien rarement gratuits. Ils sont fondés et renforcent un certain malaise chez le lecteur qui peut alors très facilement penser : "Tous pourris !".

Il est certain que l'on évolue dans un véritable nid de vipères. J'ai même été franchement un peu dégoûtée de tout après cette lecture. J'ai conservé une saveur amer en bouche et j'ai eu besoin de me changer les idées. C'est une lecture agréable par la facilité qu'on a de déchiffrer le texte, mais le contenu est bien moins digeste. Ce n'est pas la faute de l'auteur, c'est juste un constat.

A noter que François Forestier n'a pas ménagé ses efforts, ni ses recherches. La bibliographie qui termine ce livre est très étoffées et ravira peut-être les lecteurs anglophones.

A lire donc, mais en toute connaissance de cause.

Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Je ne m'attendais pas à ce genre de récit, je pensais refaire l'histoire du couple, de la relation intime, mais je me suis plongée dans une traque infernale mêlant mafia, politique, argent.

J'y ai découvert un arrière plan sombre, loin des flashs hollywoodiens; une Marilyn aux antipodes d'elle même: schizophrène, sale, misérable dans son âme et son être, s'offrant de bonnes graces à un nombre impressionnant d'hommes plus influents les uns que les autres, il y avait la Marilyn de scène et de gloire, belle, maquillée, sex symbole, égérie adulée de tous, et, de l'autre coté du miroir, Norma, pauvre petite orpheline, dont la mère et la grand-mère avaient terminé leur vie au fond d'un asile psychiatrique...

JFK n'est pas en reste non plus, élevé parmi un grande fratrie, second de la lignée des Kennedy, ses parents, une mère acariâtre et bigote ne se souciant pas de ses enfants et un père aux dents longues avide et cupide, proche de la mafia, qui cocufiait sans honte son épouse, celui ci a tout fait pour propulser son fils John (le 1er fils etant décédé) à la place la plus prestigieuse: Président des Etats Unis. JFK a toujours été très obsédé par le sexe et collectionnait les conquêtes d'un soir (Malgré l'Etat de santé très fragile qu il a de naissance, ses tres gros problèmes dorsaux (qui lui vaudront une perilleuse operation en 1954) et autres maladies veneriennes) aux yeux et aux sus de tous y compris de sa femme Jackie, qui fermait les yeux après un accord monnayé très gracieusement conclu entre elle et le père de JFK.

J'ai pris mon temps pour lire ce livre passionnant, alternant entre ma liseuse et Wikipédia afin de voir ou revoir ces innombrables visages du monde politique, du cinéma, de la chanson, ou de la pègre...

J'ai beaucoup aimé suivre le fil de l'histoire, de cette accumulation d'évènements qui au final menent aux drames. Ici tout le monde est sur écoutes, les uns espionnent les autres c'est incroyable, de ce fait tout le monde est mélé à cette histoire de l'Histoire: la CIA, le FBI - Hoover, le KGB - Khrouchtchev, Joe Kennedy - le père, Robert Kennedy - le frere, la FOX, Joe DiMaggio - l'ex mari, Paula Strasberg - la "gourou", Ralph Greenson - le psy, Eunice Murray - la gouvernante infiltrée, Otash - le détective privé de tout ce petit monde, Hoffa - un des parrains de la mafia, Sinatra - le rabatteur, Giancana et tellement d'autres....

J'ai moins aimé certains passages, d'une vérité et d'une précision du détail sordide sur la mort de JFK et Marilyn, l'auteur aurait pu nous épargner la description méticuleuse de l'état physique de JFK après son attentat mortel de Dallas ainsi que certaines scènes de viol de Marilyn overdosée, cela n'aurait pas terni cette passionnante enquête mais nous aurait permis de préserver tout de même une certaine dignité de ces deux protagonistes qu'étaient Marilyn et JFK.

Le dossier secret de la CIA, reprenant toutes les écoutes et tous les rapports sera réouvert en 2029.......

Lien : http://emysbooks.blogspot.fr/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Désormais, éternellement, ce sera lui qui sera observé, espionné, écouté. Il ne le sait pas encore, mais sa vie va devenir un show permanent. Avec des acolytes, des sbires, des figurants, des amis, des traîtres. Jack va être la star d'un film fantôme, avec une vedette blonde.
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"Warren Beatty se souviendra longtemps d’une réflexion mélancolique de Feldman :
« La vie est courte, rien ne compte sinon la qualité humaine. Les films sont écrits sur du vent. »"

"Le monde est un vaste complot. Dieu est un conspirateur. Judas est partout."


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