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EAN : 9782075194877
288 pages
Gallimard Jeunesse (08/06/2023)
3.96/5   3225 notes
Résumé :
Une famille belle et distinguée. Une ile privée. Une fille brillante, blessée; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents - Les Menteurs - dont l'amitié sera destructrice.
Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité.

Lisez-le. Et si on vous demande comment ça se termine, MENTEZ ! #nouslesmenteurs
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Critiques, Analyses et Avis (625) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 3225 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard Jeunesse pour cette escapade ensoleillée...

Les Sinclair sont beaux, blonds, sveltes et extrêmement riches. le menton carré, la tête toujours haute et le sourire de façade. Harris, le grand-père, mène sa petite famille à la baguette, notamment ses trois filles, Carrie, Bess et Penny. Trois filles blondes, grandes, joyeuses et riches. Chaque été, elles se réunissent sur l'île privée de Beechwood, au large de Cape Cod, île qu'elles possède. Chacune sa demeure. Cadence, l'aînée des petits-enfants et donc la supposée héritière, a 15 ans cet été-là. Avec ses cousins, Mirren et Johnny, et Gat, un proche de ce dernier dont elle tombe amoureuse, ils sont les Menteurs. Inséparables et complices. Un soir de fin juillet, elle se retrouve seule sur la plage en débardeur et petite culotte. Où sont les autres ? Elle n'en sait rien. Elle se rappelle s'être enfoncée dans l'eau puis s'être réveillée à l'hôpital, sa mère et son grand-père à son chevet. D'affreuses migraines la clouent au lit. Les médecins supposent un traumatisme crânien. Cela va durer deux longues années. Deux années de souffrance et de traitement. Après un voyage en Europe l'été de ses 16 ans avec son père qui a quitté la maison, elle peut enfin retourner sur l'île l'année suivante. Elle attend impatiemment ces vacances et les redoute en même temps. En effet, durant ces deux années, elle n'aura eu aucune nouvelle de Mirren et surtout de Gat et ne se souvient plus de l'été 15...

Les Sinclair semblent parfaits de prime abord mais à bien y regarder, l'on voit que cette famille cache des secrets. Trop parfaite et trop lisse pour être vraie. Les trois soeurs semblent s'aimer et à la fois se déchirent. Evidemment, l'argent y est pour beaucoup. le grand-père Harris règne en roi sur son domaine. Les Menteurs, eux, s'entendent parfaitement. D'autant qu'une relation amoureuse va naître entre Cadence et Gat. Pour, malheureusement, se terminer sans que cette dernière n'en sache les raisons. Décidément, cet été de ses 15 ans est un tournant dans sa vie. Mais difficile pour la jeune fille d'en saisir toute l'étendue et toutes les conséquences dès lors qu'elle ne se souvient pas des événements. A l'instar de Cadence, le lecteur avance à tâtons dans ce roman. L'on suit aveuglément la jeune fille dans sa quête de la vérité. L'auteur nous livre un très bon roman jeunesse qui nous tient en haleine du début à la fin. Les personnages de cette famille, notamment les Menteurs, sont touchants de par leur fragilité et leur force. Porté par une écriture poétique et enivrante, ce roman troublant et intense nous dépeint une adolescence, certes gâtée, mais surtout vivante.

Nous les menteurs, soudés à jamais...
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Il était une fois un roi et une reine qui vivaient sur une île privée. Ils eurent trois petites filles blondes qu'ils élevèrent comme des princesses: Carrie, Bess et Penny. Devenues grandes, elles eurent à leur tour des enfants. Cadence fut l'aînée des petites filles, celle qui devait hériter. Chaque été, elle retrouvait ses cousins préférés Johnny et Mirren ainsi qu'un ami de Johnny, Gat. Ils formaient un cercle d'amis insouciants "les Menteurs." Jusqu'au jour ou plutôt l'été 15 (l'été des 15 ans de Cadence) où le conte de fée vira au cauchemar.

Nous les menteurs est une histoire bouleversante. Elle m'a pris dans ses filets au fil des pages. Il est arrivé quelque chose de terrible à Cadence l'été de ses 15 ans. Mais la jeune fille ne sait pas quoi. Elle est amnésique. Elle a été retrouvée en sous vêtements sur la plage et imagine qu'elle a du aller se baigner seule la nuit et se cogner la tête. Depuis l'accident, Cadence souffre de violentes migraines qui lui font envisager la mort comme une délivrance. Elle est tout de même heureuse de retourner sur l'île de ses grands parents et de revoir ses cousins après 2 ans d'absence. Peut être en apprendra t-elle davantage sur son accident? Peut être retrouvera-t-elle enfin la mémoire?

L'auteure a une écriture magnifique très poétique. le récit est ponctué de contes que l'on essaie d'interpréter pour comprendre ce qu'il se passe dans la vie de Cadence. Il y a des retours à la ligne, des passages très poétiques, très beaux comme le passage où l'on voit le père de Cadence partir.
"Il a posé sa dernière valise sur la banquette arrière de sa Mercédès et il a mis le contact.
Puis il a sorti un révolver et m'a visée en pleine poitrine. Debout sur la pelouse, je me suis écroulée; le trou formé par la balle s'est élargi et mon coeur roulé hors de ma cage thoracique pour atterrir dans un parterre de fleurs. le sang pulsait hors de ma plaie béante,
hors de mes yeux,
de mes oreilles, de ma bouche".

Mais chez les Sinclair , on ne se laisse pas abattre.
Voici comment Penny console sa fille du départ de son père:
"Sois normale a t-elle déclaré. immédiatement.
Parce que tu l'es. parce que tu peux l'être.
Pas de scandale, m'a t-elle ordonné. Respire un bon coup et redresse-toi."

Les Sinclair sont riches et doivent montrer bonne figure.

"Bienvenue dans la splendide famille Sinclair.
Chez nous, il n'y a pas de criminels. Pas de drogués. Pas de ratés.
Les Sinclair sont sportifs, beaux, sveltes. Nous sommes une vieille fortune. Nous sourires sont étincelants, nos mentons carrés, nos services de fond de court agressifs.
Qu'importe si les divorces nous lacèrent le coeur au point que notre pouls se débat. Qu'importe si les comptes fiduciaires se réduisent comme peau de chagrins ; si les relevés de cartes de crédits impayés trainent sur la table de la cuisine. Qu'importe si les flacons de cachets s'amassent sur la table de nuit. [...]
Nous sommes les Sinclair.
Chez nous, personne n'est dépendant.
Personne n'a tort.

Alors oui la famille Sinclair est loin d'être parfaite. A la mort de la grand-mère, le vernis des bonnes apparences s'écaille et les trois soeurs ne sont pas loin de s'entretuer.
Pendant ce temps Cadence et Gat tombent amoureux.

L'auteur nous ballade au fur et à mesure des réminiscences de l'été 15 de Cadence et de l'été 17. On avance à tâtons. J'avais des hypothèses suite à une phrase prononcée qui m'avait beaucoup intriguée. Lorsque tout s'est mis en place, je peux vous dire que j'ai lu la suite de mon roman avec ma boîte de 100 kleenex à portée de main.
C'est désespérément brillant, bien construit, bien amené, désespérément tragique. Quelle claque.

Immense coup de coeur. Une grosse vague d'émotions qui a déferlé sur moi et qui m'a laissée pantelante de longues heures. Brisée.

Je ne pourrai jamais oublier ces quatre adolescents, ce club des menteurs.

Evidemment c'est un énorme coup de coeur.
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La riche famille Sinclair passe tous les étés sur l'île privée de Beechwood. Autour du patriarche Harris Sinclair se réunissent ses trois filles, Carrie, Bess et Penny, et leur blonde progéniture.
L'aînée des petits-enfants se nomme Cadence Sinclair Eastman et c'est l'héroïne du roman. C'est elle qui nous introduit au sein de la famille Sinclair et de ses travers. Il lui est arrivé un accident l'été de ses 15 ans et depuis elle souffre de terribles migraines. Après un été passé en Europe, elle se réjouit de retourner à Beechwood l'été de ses 17 ans pour retrouver ses cousins (les menteurs) et essayer de comprendre les circonstances de son accident qu'elle a oubliées.
En dire plus serait prendre le risque de dévoiler des pans de l'intrigue donc je m'arrête là et je vous laisse découvrir la suite en lisant ce roman passionnant.
La fin notamment est absolument époustouflante et fait prendre tout son sens au reste du livre.
Nous les menteurs est un roman auquel on repense plusieurs jours après l'avoir fini ( et pas seulement pour rédiger sa critique sur Babelio !) et qui ne peut pas laisser indifférent. Il peut par contre s'avérer quelque peu déroutant voire choquant et je ne saurais pas trop à partir de quel âge le conseiller.
Je remercie très sincèrement Babelio et les éditions Gallimard jeunesse pour m'avoir permis de découvrir ce livre étonnant qui figurera parmi mes coups de coeur de l'année en littérature jeunesse.
J'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur, on sent une réelle volonté de soigner l'écriture et de ne pas tomber dans la facilité d'une certaine littérature jeunesse qui simplifie le texte à outrance. Dans Nous les menteurs, le style est au contraire très particulier, mais il cadre bien avec le mystère qui entoure la jeune héroïne. Les contes qui sont insérés dans le texte ajoutent également au mystère car on en cherche les clés et on trace des parallèles avec l'histoire.
Cela donne un roman très réussi qu'il est difficile de lâcher une fois qu'on l'a commencé car on est pris dans cette ambiance un peu bizarre et on a envie de savoir ce qui se passe, et le moins que l'on puisse dire est que l'on n'est pas déçu quand on en arrive à la cinquième partie intitulée La vérité!
Une mention spéciale enfin pour la couverture dont la photo floue et baignée de lumière correspond parfaitement à l'ambiance du roman, ainsi que la police choisie pour le titre
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Eux.

Eux, ce sont les Sinclair. Une famille comme il en existe des milliers.

Chaque été, la tribu se retrouve sur l'île privée des grands-parents.

Ils sont cousins, il se sont auto proclamés « Les Menteurs ». Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont riches. Ils sentent bon le sable chaud et le soleil se reflète dans la blondeur de leurs cheveux.

Cadence Sinclair est l'aînée de cette nouvelle génération. Porteuse d'un héritage de non-dits, porte drapeau d'une famille qui se tient toujours debout, quel que soit le prix à payer.

Les étés défilent, les liens se tissent mais quelque chose semble flotter dans l'atmosphère de plus en plus poisseuse de cette île enchanteresse.

Une famille comme une façade proprette et lumineuse. Il ne fait pourtant pas bon franchir le seuil de la demeure. Là où dorment les cauchemars… Là où les Menteurs doivent faire face à la vérité…

Un roman hypnotique où les choses ne semblent pas être ce qu'elles sont. Un roman sur le mensonge ou peut-être un mensonge de roman. Un roman comme on plonge peu à peu dans l'immensité d'une mer d'huile pour mieux touche le fond.

Destiné à la jeunesse, ce livre, encore une fois, pourra être lu par tous. Un récit tragique maîtrisé et hypnotique dans lequel on plonge comme on se noie. Secrets, mensonges et vérités se mêlent à l'eau de mer, donnant du sel à une histoire dans laquelle on surnage jusqu'à boire la tasse finale…

« Nous sommes les Sinclair
Chez nous, personne n'est dépendant.
Personne n'a tort. »




Lien : https://labibliothequedejuju..
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Que dire si ce n'est ma surprise à la fin de ce roman, je n'ai rien vu venir et je ne cesse de me demander si j'aurais pu la deviner. Nous rencontrons ici une famille bien singulière, la famille Sinclair. celle-ci très riche est présentée comme parfaite car celle-ci doit l'être. Il faut être parfait et cela en toutes circonstances. Cette belle petite famille se réunit tous les ans, durant les vacances d'été sur une petite île privée. Ainsi tous les ans Cadence Sinclair Eastman passe toutes ses vacances sur celle-ci ravie d'y retrouver ses cousins et cousines en particulier Miren et Johnny et surtout Gate meilleur ami de Johnny qui est du même âge qu'elle et avec qui elle a noué une belle amitié (un peu plus que cela avec Gate). Cependant à l'été 15, un accident se produit sur l'île sources d'un traumatisme crânien causant de graves maux de tètes pour Cadence ainsi qu'une amnésie sur les évènements de cet été-là. Deux ans passent alors sans qu'elle ne retourne sur l'île, 2 ans sans nouvelles de ni de Gates, Miren et Johnny tandis que les maux de tête eux continuent à la tourmenter. Ainsi lors de son retour sur l'île elle est à la fois ravie (mais aussi en colère) en revoyant ceux-ci. Peu à peu les souvenirs lui reviennent nous faisant percevoir une famille en réalité pas si parfaite que cela. Une perfection qui n'est qu'une façade pour cacher en réalité de véritables conflits pour hériter de la fortune de la familiale. Plus on avance et plus on se rend compte que cette famille est pourrie jusqu'à la moelle et surtout plus on se demande ce qui s'est vraiment passé lors de l'été 15. Plus on en apprend et plus les pages se tournent vites, pour arrivé sur une fin que je n'avais pas dû tout prévue.
Ce fut donc dans l'ensemble une agréable lecture. Lecture nous présentant une famille qui se déchire. Lecture nous présentant une belle amitié, mais aussi d'une adolescente en souffrance en quête de vérité. Une vérité qui s'avérera bien dure à porter pour Cadence qui c'est cependant elle-même mis la tête sous le couperet.
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critiques presse (4)
Ricochet
19 août 2015
Si on savait que l'argent ne fait pas le bonheur, il est devenu clair avec Nous, les menteurs, que l'été à Cap Cod ne fait pas non plus forcément le roman ado typé. Original et magistral.
Lire la critique sur le site : Ricochet
HistoiresSansFin
13 août 2015
Nous les menteurs est un roman-choc. Le lecteur est plongé dans l'enquête de Cadence, adolescente meurtrie et bouleversée. Le récit est haletant et les rebondissements extrêmement bien orchestrés. Mené tambour battant et de main de maître, le roman d'E. Lockhart offre une conclusion sidérante qui laisse pantelant.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Liberation
08 juin 2015
Un page-turner américain pour ados dans la chiquissime côte Est, au large de Cape Cod.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
20 mai 2015
Un roman moderne et sophistiqué, attractif et dérangeant, d'ores et déjà plébiscité outre-Atlantique par la critique unanime.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (271) Voir plus Ajouter une citation
Silence ! a mugi grand-père. N'attendez pas de moi que je vous applaudisse pour avoir traîné les valeurs de cette famille dans la boue et qu'en plus je vous fasse cadeau de la sécurité financière, à vous et à vos enfants. Aucune de vous n'est en droit d'exiger une telle chose de moi. Pourtant, jour après jour, c'est exactement ce que vous faites. Je ne tolérerai plus cette attitude! Bess a fondu en larmes.
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- Si tu te drogues, insiste Taft, il y a une chose que tu dois savoir. - Laquelle ? - La drogue n'est pas ton amie, dit-il d'un air grave. Ce sont les gens qui sont tes amis. - Non mais je rêve? Vous ne voulez pas sim plement me raconter ce que vous avez tait Iet dernier ? Will prend la parole : - On veut jouer à Angry Birds. On naps envie de te parler. -C'est ça, dis-je. . Allez, fichez-mnoi le camp M trave déco J' jusc amé des cha am le COC
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ATTENTION SPOILER : SI VOUS N'AVEZ PAS ENCORE LU LE ROMAN CE PASSAGE PEUT VOUS GÂCHER LE SUSPENSE PASSEZ DONC VOTRE CHEMIN
je suis ravie de vous présenter mon passage préféré, celui qui m'a retourner l'estomac et mis les larmes aux yeux...j'avoue que même en le recopiant aujourd'hui j'en ai encore des frissons...

Il était une fois trois beaux enfants, deux garçons et une fille. Leurs parents avaient dignement célébré chacune de leur naissance, et même les marraines fées avaient participé aux réjouissances. Elles étaient venues aux baptêmes et leur avaient offert des dons magiques. La vitalité, la persévérance et le sarcasme. La contemplation, l'enthousiasme, l'ambition et le café noir. Le sucre, la curiosité et la pluie. Pourtant,il y avait aussi une sorcière parmi eux. Elle avait le même age que ces trois beaux enfants. A mesure que les années passèrent et qu'ils grandirent tous ensemble, elle devint jalouse de le fille puis des deux garçons. Ils avaient reçu les dons magiques des marraines fées, alors qu'elle en avait été privé le jour de son baptême. L’aîné des garçon était robuste et rapide, débrouillard et beau. Bien que de petite taille. Le second était studieux et altruiste. Bien que considéré comme un étranger. Quand à la fille, elle était vive d'esprit, généreuse et droite. Bien que complexé par un sentiment d'impuissance. La sorcière,elle, n'était rien de tout cela, car ses parents avaient mécontenté les marraines fées. Aucun don magique ne lui avait été accordé à la naissance. Elle se sentait seule.Son unique talent résidait dans sa magie noire et mauvaise. Confondant l'austérité et la charité, elle distribuait toutes ses possessions sans véritablement faire le bien autour d'elle. Confondant la maladie et le courage, elle souffrait le martyr tout en se prenant pour une sainte digne de toutes les louages. Confondant la verse et l'intelligence, elle amusait les gens au lieu d'alléger leurs cœurs ou de les inviter à réfléchir. Ellen'avait guère que sa magie pour elle et elle l'utilisait afin de détruire ce qu'elle admirait le plus. Elle rendit visite à chacun des trois enfants le jour de leur dixième anniversaire, mais ne fit rien sur le moment. La protection d'une bonne fée quelconque, la fée lilas peut-être, l'empêchait de s'en prendre directement à eux? A la place, elle leur jeta un sort.
"Quand tu auras 16 ans, mugit-elle folle de jalousie, quand vous aurez tous 16 ans, déclara-t-elle à ces trois beaux enfants, vous craquerez une allumettes et vous périrez dans ses flammes"
Les parents des trois beaux enfants, effrayés par cette malédiction, firent bien sûr tout leur possible pour l'empêcher de se réaliser. Ils déménagèrent au loin dans un château sur une île balayées par les vents. Un château sans la moindre allumettes. Ici, pour sûr, les enfants ne courraient aucun risque. Ici, pour sûr, la sorcière ne les retrouveraient jamais. Mais elle les retrouva? Et l'été de leur 15 ans, juste avant leur seizième anniversaire, alors que les parents angoissées ne s'y attendaient pas encore, la sorcière introduit le venin de sa haine sous la forme d'une belle et blonde jeune fille.Celle si se lia d'amitié avec les trois enfants. Elle les embrassait, le emmenait en bateau, leur offrait des caramels,leur racontait des histoires. Puis elle leur donna une boite d'allumettes. Les enfants étaient fous de joie car à la veille de leur seize ans il n'avaient encore jamais vus de vrai feu. Allez-y, frottez les, leur dit la sorcière en souriant. C'est si beau le feu.Il n'y a rien à craindre. Allez-y, leur dit elle, les flammes purifieront vos âmes. Allez-y,leur dit elle, car vous êtes des esprits indépendants. Et ils écoutèrent. Ils prirent les allumettes et les frottèrent. La sorcière vit brûler leur beauté, leur vitalité, leur intelligence,leur vivacité d'esprit, leur altruisme, leur charme, leurs rêves d'avenir. Tout cela disparut sous ses yeux dans un nuage de fumée...
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Bienvenue dans la splendide famille Sinclair.
Chez nous, il n'y a pas de criminels.
Pas de drogués.
Pas de ratés.
Les Sinclair sont sportifs, beaux, sveltes. Nous sommes une vieille fortune. Nous sourires sont étincelants, nos mentons carrés, nos services de fond de court agressifs.
Qu'importe si les divorces nous lacèrent le cœur au point que notre pouls se débat. Qu'importe si les comptes fiduciaires se réduisent comme peau de chagrins ; si les relevés de cartes de crédits impayés trainent sur la table de la cuisine. Qu'importe si les flacons de cachets s'amassent sur la table de nuit.
Qu'importe si l'un d'entre nous est terriblement, désespérément amoureux.
Amoureux
au point
que des mesures tout aussi désespérées
s'imposent.
Nous sommes les Sinclair.
Chez nous, personne n'est dépendant.
Personne n'a tort.
Nous vivons, du moins l’été, sur une ile privée au large du Massachusetts.
C'est peut-etre tout ce que vous avez besoin de savoir.
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Au mois de juin de l'été quinze, papa nous a donc annoncé qu'il nous quittait. Deux jours plus tard, il est parti. Il a expliqué à ma mère qu'il n'était pas un Sinclair et qu'il n'arrivait plus à faire semblant. Il n'arrivait plus à sourire, à mentir, à faire partie de cette splendide famille dans ces majestueuses villa.
Il n'en pouvait plus. Il ne voulait plus de tout ça.
Il avait déjà loué les camions de déménagements. Et déjà loué une autre maison, aussi. Il a posé sa dernière valise sur la banquette arrière de sa Mercedes (maman devait se contenter de garder la Saab) et il a mis le contact.
Puis il a sorti un revolver et m'a visée en pleine poitrine. Debout sur la pelouse, je me suis écroulée. Le trou formé par la balle s'est élargi et mon cœur a roulé hors de ma cage thoracique pour atterrir dans un parterre de fleurs. Le sang pulsait hors de ma plaie béante,
hors de mes yeux,
de mes oreilles,
de ma bouche.
Un goût de sel et d'échec. La honte vive et écarlate du rejet imprégnait la pelouse, les dalles de l'allée, les marches du porche. Mon cœur convulsait au milieu des pivoines comme une truite hors de l'eau.
D'un ton sec, maman m'a ordonné de me ressaisir.
Sois normale, a-t-elle déclaré. Immédiatement.
Parce que tu l'es. Parce que tu peux l'être.
Pas de scandale, m'a-t-elle ordonné. Respire un bon coup et redresse-toi.
J'ai obéi.

p. 15-16
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