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EAN : 9782812611032
199 pages
Editions du Rouergue (17/08/2016)
3.18/5   55 notes
Résumé :
Mars 2011. Alors que le Japon s’enfonce dans le chaos nucléaire, l’héritier d’une prestigieuse propriété de cognac vit son propre tsunami. Dégringolade financière, fille enceinte d’un ouvrier syndicaliste, grève, etc. Il résiste à sa façon, molle et naïve, ne trouvant du réconfort qu’auprès de son chauffeur, un fumeur de joints, ainsi que d’un chevreuil, comme si, face à la sauvagerie globalisée, seule la chaleur d’un animal, ou les fragrances d’un vieil alcool, lu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Aurait-il pu imaginer que ce tsunami d'une ampleur inégalée, sur la côte est du Japon, allait faire des vagues jusqu'en Charente, dans le cognaçais ? Et pourtant... En ce mois de mars 2011, la catastrophe japonaise ébranle les places boursières internationales. le cours du cognac fléchit fortement, mettant à mal la société de cognac dont Bertrand Berger-Lafitte est l'héritier et le directeur général. Une société de spiritueux prestigieux qui maintenait, autant que faire se peut, les traditions familiales, qui refusait de produire des premix et qui se concentrait sur les familles japonaises. Pour ne rien arranger, son ex-femme, Marjorie, présidente du conseil d'administration, veut à tout prix sauver cette entreprise et par là même son poste, Olivia, sa fille âgée de 20 ans habitant avec lui, lui apprend qu'elle est enceinte et qu'elle veut garder le bébé et Eddy, son chauffeur attentionné, percute et blesse un faon...

Anne Percin nous plonge, tête la première, dans un roman à la fois grave et léger, aux dialogues pétillants et aux situations tantôt cocasses ou badines tantôt plus sombres. Elle dépeint avec justesse une société dans laquelle l'économie est plus que jamais présente et où, parfois, l'humain et les traditions importent peu. Elle ne manque pas d'alléger ses propos en intégrant des situations plus enjouées ou incongrues. Ce roman est habité par des personnages très attachants, parfois énigmatiques, notamment Eddy, ou décalés mais aussi des animaux qui viennent pimenter le quotidien de Bertrand, notamment ce faon renversé qui déclenchera le petit tsunami de Bertrand Berger-Lafitte ou encore ces chatons coincés dans la belle Mercedes. Une comédie et satire sociale plutôt bien vue et pensée, plus profonde qu'il n'y paraît et servie par une plume alerte et parfois ironique.
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L'effet papillon, vous connaissez ? Alors qu'un tsunami vient de dévaster les côtes japonaises, à des milliers de kilomètres de là, dans le cognaçais, Bertrand Berger-Lafitte, héritier d'un empire bâti grâce au nectar des dieux est lui aussi sur le point d'être totalement submergé. Non par une déferlante de cognac mais, soyons clairs, par les emmerdements !

Le tsunami provoque une chute du cours du cognac, le conseil d'administration de sa société tente de l'évincer, aidé par son ex-femme qui y siège encore tout en ayant une liaison avec un associé aux dents longues et, pour couronner le tout, sa fille tombe enceinte d'un de ses ouvriers, syndicaliste de surcroît.

Heureusement, toujours dans l'ombre, Eddy veille. Eddy, son chauffeur. Eddy, le taiseux, le tatoué, le fumeur de cannabis mais Eddy, bien présent. C'est justement un jour qu'Eddy le conduit, qu'en traversant un sous-bois, la Mercedes heurte un faon. La goutte d'eau dans le cognac de Bertrand Berger-Lafitte…


Sous la vague, dans le ton et le style, est assez différent des livres adultes d'Anne Percin que j'ai pu lire, à savoir Bonheur fantôme et le premier été, et se rapproche de ceux de ses romans jeunesses. Une lecture tour à tour, grave et drôle, légère et profonde, mais avant tout une lecture jubilatoire à l'humour british souvent cocasse.

Des personnages loufoques qui réservent parfois de drôles de surprises. Faire d'un baron du cognac, un anti-héros décalé, dépressif, largué, lymphatique et le rendre malgré tout attachant, il fallait y penser. Sans oublier les animaux, personnages secondaires mais néanmoins essentiels au récit : faon, chien, chatons, corneille, lion et papillons peut-être, tels les héros d'une fable charentaise pour adultes.

Alors, ce petit ballon de cognac, je vous le sers après ou avant que vous ne plongiez Sous la vague ?

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Après une lecture difficile (Max, de Sarah Cohen-Scali) sur le terrible sujet du Lebensborn, j'ai eu envie de légèreté.
D'un petit roman distrayant, court et facile à lire.
Ayant beaucoup aimé le dernier été du même auteur, j'ai donc emprunté Sous la vague à la bibliothèque.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette vague ne m'a pas emportée.
Cela commençait pourtant plutôt bien.
De l'originalité, une touche de mystère, une pincée d'humour style anglais : j'aime ça. C'est léger, c'est parfait, et cela promet une lecture réjouissante.
Le hic, c'est que ça reste léger, très léger, trop léger. Et qu'à la longue, ça devient limite ennuyeux.
Certaines situations prêtent à sourire, certaines répliques sont assez amusantes, mais cela ne suffit pas à donner de la consistance à une histoire qui reste bien faible.
J'ai très rapidement terminé ma lecture. Elle n'a pas été désagréable, elle a juste été plate.
Pas de vague. Mer calme. Désespérément calme.
Sous la vague ne me laissera pas un souvenir impérissable, ce roman aura simplement été ce que j'appelle une lecture de transition : me voilà prête à me plonger dans une lecture plus substantielle.
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Un propriétaire terrien, producteur de cognac, divorcé et père d'une ado très indépendante qui se débat pour sauver sa société voit sa vie prendre un virage inattendu le jour où sa voiture percute un faon.

Dès lors, notre homme ouvre les yeux sur son entourage, se lie d'amitié avec son chauffeur tatoué, fumeur de hasch et amateur de rap et décide en priorité de sauver Bambi.
Voilà une histoire attendrissante, une sorte de conte des temps modernes, sauf que pour moi cela n'a pas fonctionné.

Mis à part une écriture fluide et agréable, ce roman ne m'a pas semblé d'un grand intérêt.
J'y ai trouvé une histoire banale, des personnages sans structures ni convictions, des traits parfois caricaturaux.

Je suis d'autant plus déçue en refermant ce livre que j'avais eu un énorme coup de coeur pour « le premier été ».


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Le tsunami au Japon en 2013 fait frémir les feuilles  du vignoble de Bertrand Berger-Laffite, propriétaire d' un domaine charentais de Cognac qui, depuis le grand-père a un marché privilégié au Japon.

Drôle de roman, où les rêves arrivent à grignoter la vie de Bertrand arrivé à un tournant vital , essentiel de son entreprise, peu à peu phagocytée par un gros actionnaire et qui perd ,à grands pas , son influence de décideur .

La voie que prend Bertrand n'est pas choisi consciemment par lui, c'est une déconnexion des réalités où des événements totalement indépendants de sa vie professionnelle deviennent essentiels et passent au premier plan de ses préoccupations , le jeune chevreuil blessé par la voiture, la corneille bloquée dans le tuyau de la cheminée ou le chaton coincé dans le moteur de la Mercédes   ...

C'est sans doute un échappatoire salutaire pour lui  : se rapprocher de la nature, se détacher de toute contingence mercantile et ne pas hurler avec les loups .

Belle galerie de personnages secondaires en commençant par Eddy, le mystérieux chauffeur.

J'ai bien aimé cette vision décalée , cet anti-héros, totalement  à coté de ce que l'on attend de lui , ce n'est ni responsable ni ce qu'on attend de lui, cela peut apparaitre contre-productif mais  qu'importe, on peut rêver un peu, non ? 
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
15 décembre 2016
Anne Percin mélange habilement observation, humour et suspense.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
- Voyez-vous, Eddy, ce qu'il y a de pire dans le fait de vieillir, c'est que ça ne résout rien du tout. On pourrait espérer devenir, avec le temps, plus sage - comment dire ? plus pondéré, plus tolérant, je ne sais pas, moi. Eh bien, je vous le dis tout net : c'est des conneries, passez-moi l'expression.
Eddy, imperturbable, répondit sans se retourner :
- Il me semble que c'est Oscar Wilde qui a dit : "Le problème de la vieillesse, ce n'est pas qu'on se fait vieux, c'est qu'on reste jeune".
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D'aussi loin qu'il s'en souvenait, il avait toujours été accueilli par des lumières lorsqu'il rentrait chez lui, quelle que soit l'heure. Il ne s'était jamais soucié de savoir qui les éteignait, au matin. Cela faisait partie des choses dont un homme à la vie bien remplie n'a pas à se préoccuper, tout comme les fleurs dans les vases et les magazines en pile sur les tables basses... Avec stupeur, après son divorce, Bertrand s'était aperçu qu'ils ne se renouvelaient pas tout seuls et que, par conséquent, s'il souhaitait que perdurent ces signes traditionnels de confort domestique, il lui faudrait donner des ordres en ce sens. Faire couper des fleurs par le jardinier. Faire acheter des magazines à la gouvernante, Valérie.
− Lesquels, monsieur ?
− Eh bien, voyons... Qu'est-ce que ma femme achetait d'habitude ?
− Je ne sais pas, monsieur. Je ne les lis pas, moi.
Bertrand n'avait pas su quoi répondre. Lui non plus ne les lisait pas. Mais il aimait qu'il y ait des magazines sur les tables basses. Autre chose, bien entendu, que Les Échos ou La Tribune.
− Il faudrait des revues avec des photos, vous voyez...
− Paris Match ?
− Nous ne sommes pas chez le dentiste, voyons.
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- Croyez-vous qu'il [le faon] a survécu ?
- C'est possible, monsieur. Les animaux sont plus résistants qu'on ne croit.
- Et les hommes ?
Eddy haussa les épaules. Bertrand pensa qu'il ne répondrait pas. Mais au bout d'un long silence troublé, il finit par affirmer :
- Il me semble qu'au contraire, ils sont plus fragiles qu'on ne pense.
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À l'intérieur de lui, un magma bouillant, de la lave en fusion, rien de stable, rien de pérenne. À l'extérieur, des choses organisées de l'espace et du temps, la normalité, passage des saisons, agencement des objets, lignes droites des ceps de vigne, courbures douces des allées, lignes pures. Même les feuilles des arbres où jouaient le vent de juin suivaient une danse précise et mesurée.
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À son sens, plus vrai encore était le fait qu'il n'existât probablement pas de bonne personne. Ni pour lui, ni pour quiconque. Il n'existait que de belles erreurs, qui parfois duraient des années. Des illusions, des rêves, des mensonges, des espoirs montés les uns sur les autres en piles hasardeuses, hautes comme des pièces montées, qui un beau jour s'écroulaient parce que le caramel avait fondu et qu'on avait cessé d'y croire.
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Videos de Anne Percin (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Percin
Bande annonce du téléfilm réalisé par Yann Samuell, avec Emilie Dequenne, Lorette Nyssen et Jérôme Robart d'après le roman d'Anne Percin.
Diffusion sur France 2, mecredi 13 février 2019 à 21 h
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