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Jean Dufournet (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070405398
291 pages
Gallimard (10/11/1999)
3.37/5   203 notes
Résumé :
Pathelin, un avocat véreux, a un pressant besoin de tissu. Mais comment faire quand on n'a pas le sou ? À moins de rencontrer un marchand, certes tout aussi malhonnête, mais moins rusé... Par quel stratagème Pathelin réussira-t-il à emporter le tissu, et à échapper aux poursuites du drapier Guillaume ? Et face au juge, comment fera-t-il pour défendre le berger Thibaud contre Guillaume ? Des tromperies en série, des ruses inédites, un procès fou, et une fin à laquell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Cette pièce de théâtre médiévale a été écrite par un illustre inconnu.
C'est tout ce que je peux dire à son propos.
Nul n'en peut dire davantage.
Datant de l'époque de Louis XI, cette farce possède quelques traits caractéristiques du règne de " l'Universelle Aragne ", comme ce drapier, l'un des personnages centraux de la pièce et le marché aux étoffes qui est au coeur de l'action.
À cette époque donc, point de théâtres ; on joue en plein air, sur la place du marché ou éventuellement dans les cabarets.
Les comédiens sont la plupart du temps des amateurs ou et des professionnels... qui jouent sur des planches disposées sur des tréteaux ou sur des barriques.
Après s'être préparés derrière un rideau au fond de l'estrade, après chants et battements de tambour, les acteurs surgissent dans un décor "symbolique" : une paillasse fait une chambre, un pot d'étain suspendu un cabaret, un siège de magistrat un tribunal etc...
Les comédiens se maquillent et s'habillent derrière le rideau évoqué précédemment. Ils portent souvent des masques ou se barbouillent le visage de farine.
Les personnages sont typés et, comme pour le "décor", leur habillement suffit à les identifier : le berger est vêtu d'une peau de mouton et tient à la main sa houlette.
La farce est une pièce de théâtre courte qui raconte des mésaventures, des situations cocasses... le quotidien des petites gens ( rarement des nobles) : leurs amours, leurs querelles, les tromperies et autres péripéties de la vie des lambdas de l'époque.
Elle est divertissante et le public souvent tenté de participer, de commenter... voire d'intervenir... d'où la position "surélevée" des comédiens.
- La farce de Maître Pathelin - met en scène cinq personnages :
Maître Pathelin
Guillemette, la femme de Pathelin
Guillaume Joceaulme, le drapier
Thibault L'Agnelet, le berger
Le Juge
Ajoutons encore un détail, et pas des moindres... comme pour les décors, comme pour les habits, le nom d'un personnage dit tout de lui : un Guillaume est souvent un niais, un sot ou un cocu.
Maître Pathelin... son nom vient du verbe pateliner qui dans l'ancien français signifiait "flatter, faire le beau parleur ", est un avocat que l'on qualifierait aujourd'hui de véreux. Fauché et ayant déjà eu maille à partir avec la justice ; il a goûté du pilori. Il est marié à Guillemette.
Sans le sou l'un et l'autre, ils portent de si vieux habits que Pathelin décide de se servir de son verbe et de sa ruse pour acquérir "à très bon compte" des étoffes neuves.
Il se rend au marché et fait à Guillaume Joceaulme, drapier de son état, le coup du corbeau et du renard ( "l'histoire du Corbeau et du Renard était connue au Moyen Âge. Un épisode du - Roman de Renard - (1175) en faisait déjà le récit.
Il obtient les étoffes à crédit.
Le "malheureux" drapier vient de "manger de l'oie" du rusé avocat...
Il court de cour en cour après son argent... en vain !
Entre-temps, il doit se rendre au tribunal pour que soit jugée une affaire qui l'oppose à son berger, lequel a tué et mangé une trentaine des moutons du troupeau dont il est propriétaire.
Thibault L'agnelet cherche secours auprès de Maître Pathelin qui, appâté par le gain promis par le berger, lui conseille de se faire passer pour fou et de ne plus dire que "bée"...
La ruse va si bien fonctionner que lorsqu'il s'agira d'être payé, Pathelin l'arroseur arrosé en restera bouche bée.
Comique de situation, mais aussi comique de mot... les monologues du drapier au tribunal qui, s'expliquant auprès du Juge, mélange son affaire avec Pathelin et celle de son berger, m'ont fait penser à Darry Cowl jouant Guitry ou à de Funès.
Pour une farce remontant à 1460... je trouve qu'elle avait de la "tenue", dans sa structure narrative, dans la vivacité de ses scènes, dans le relief et la tonicité de ses personnages, dans leur approche psychologique, dans l'arrière-plan "social ou sociologique", et dans son écriture.
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Que dire sur "La farce de Maître Pathelin" autre que "C'est une pièce du Moyen-âge" ou "C'est une farce, genre très prisé au Moyen-âge", lorsqu'on est soi-même peu connaisseuse du théâtre médiéval (et c'est rien de le dire) ? Allez, il faut bien que je me lance, et si j'en viens à énoncer des platitudes, eh bien tant pis : vous n'aurez qu'à me donner des coups de bâton.

Je me suis tout de même un peu renseignée sur le sujet, histoire de ne pas avoir l'air complètement idiote, mais enfin, tout ça ne va pas très loin. C'est un poncif de préciser que les conditions de jeu du théâtre médiéval étaient très différentes de celles du théâtre d'aujourd'hui (première platitude, ça commence bien) ; encore que... Encore que notre théâtre de rue, qui connaît un bel essor depuis pas mal d'années, puisse nous replonger plus ou moins dans le bain. Bon, mais là n'est pas l'essentiel. Il me semble qu'on peut jouer "La farce de Maître Pathelin" aussi bien en salle comme en extérieur. Toujours est-il qu'il existe un problème de taille avec la lecture de cette farce : c'est que, justement, c'est une farce (seconde platitude, allons-y gaiement ! ) le propre des farces médiévales, c'est le jeu de scène, la gestuelle, les mimiques des acteurs: toutes choses qui sont difficilement palpables avec le texte seul pour support, d'autant que les didascalies sont rares. Toutes choses sur lesquelles reposait l'efficacité des farces, bien davantage, donc, que sur des textes ; d'ailleurs, des textes de farces médiévales, on en connaît assez peu. Celui-ci se tient cependant et se résume en une morale qui était le plus souvent celle des farces d'alors : tel est pris qui croyait prendre.

Pathelin est un avocat sans clients, désargenté, mais qui, voulant refaire sa garde-robe et celle de sa femme, trouve moyen de tromper un drapier à la foire. Il choisit du tissu, et réussit, à force d'arguments flatteurs, à l'emporter sans payer, promettant de s'acquitter de sa dette dans la journée. Lorsque le marchand vient réclamer son dû chez Pathelin, celui-ci fait alors mine d'être mourant ; pire, il affirme, avec la complicité de sa femme Guillemette, qu'il est au plus mal depuis des jours, qu'il n'a jamais mis les pieds à la foire de la journée (il est mourant, comment se serait-il rendu à a foire ??? ) Et voilà le marchand qui s'en va la queue entre les jambes, ne sachant plus qui croire ni à quel saint se vouer, se demandant si quelque diablerie n'est pas à l'oeuvre. Survient alors le berger Thibaud chez Pathelin, à qui son maître veut intenter un procès pour des raisons relativement raisonnables : le berger a tué pas mal des bêtes dont il avait la garde et les a mangées pour compenser son maigre salaire. Petite précision : le maître du berger est justement le drapier qu'a escroqué Pathelin, mais cela, Pathelin ne le sait pas. Voilà donc Pathelin au tribunal en tant que défenseur du berger, mais aussi à nouveau en présence du marchand (Pathelin s'est fait passer quelques heures plus tôt mourant, je le rappelle), auquel il tente de dissimuler son visage. le marchand le reconnaît, en perd ses moyens, s'en prend tout autant à Pathelin pour la question du tissu qu'au berger pour avoir tué des moutons, ce qui rend le procès terriblement confus et fait dire régulièrement au juge : "Revenons à nos moutons" (eh oui, l'expression vient de là !), d'autant que, sur les conseils de Pathelin, le berger ne répond que "Bêê" aux questions qu'on lui pose. le marchand en sera pour ses frais deux fois en une seule journée. Quant à Pathelin... il sera joué par le berger qui ne le paiera pas, et lui répondra invariablement "bêê".

Si la scène I, scène d'exposition, démarre un peu poussivement, avec un dialogue entre Pathelin et sa femme qui manque d'entrain, on est vite amusé par le discours flatteur de l'avocat, qui se joue facilement d'un marchand naïf. Mais les deux moments vraiment drôles à la lecture sont le passage où Pathelin joue les mourants (la ruse est bonne, mais sacrément gonflée !) et celui où, au tribunal, les deux affaires s'emmêlent de telle façon que le juge n'y comprend plus rien du tout. Donc, oui, c'est relativement amusant à la lecture, c'est bien ficelé, les personnages sont parfaitement réussis chacun dans leur genre, mais on sent bien que ça doit être dix fois moins drôle que sur scène - pour peu qu'on ne soit pas trop bégueule et qu'on apprécie un théâtre qui joue sur des ressorts simples et un comique bon enfant (et cependant sans aucune blague scabreuse, ce qui est tout de même à noter pour l'époque). Se contenter de lire la pièce en fait presque un objet de curiosité littéraire - et ce d'autant que plusieurs expressions courantes et proverbiales de la langue française en sont issues ; la pièce perd donc beaucoup de sa force à ce stade, et ce serait dommage d'en rester là, car je suis persuadée qu'il conviendrait bien au répertoire de certaines troupes de théâtre de rue et que son potentiel comique reste d'actualité. Me reste à pouvoir vérifier ça de mes yeux et de mes oreilles. Un jour, qui sait ?


Challenge Théâtre 2017-2018
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Voilà une farce bien grasse, peut-être un peu lourde à digérer, mais finalement , elle se laisse consommer avec un certain plaisir...

Typique de ces intermèdes comiques du Moyen-Âge entrecoupant les mystères, pièces religieuses assez ennuyeuses, elle présente des personnages classiques du genre: Maître Pathelin, avocat peu honnête, sa femme Guillemette, prête à "assister "son mari dans ses scènes de duperie, le naïf trompé, ici Guillaume, marchand de drap et un berger " L'Agnelet", pas si simplet que ça...

Entourloupe, trompeurs trompés, faux fou, vrai rusé, tribunal farfelu,les ficelles sont un peu faciles et banales, mais il faut reconnaître que les élèves s'amusent, notamment avec le comique de répétition , les fameux" Bêê!!!" de L'Agnelet...

Cette courte pièce ne laisse pas un grand souvenir, un mets vite avalé mais quand même épicé et goûteux...
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J'ai ressorti ce livre de ma bibliothèque dans le cadre du challenge ABC, je l'avais lu au collège.
C'est une curiosité, une pièce anonyme écrite à la fin du XVème siècle et qui n'a cessé d'être joué depuis. Elle a été ici adapté en français moderne afin d'être comprise plus facilement.
Découvrir une oeuvre si ancienne est intéressant à plus d'un titre, elle est très vivante et toujours d'actualité dans le propos. Il est question d'arnaque, de filouterie de la part d'un beau parleur qui finira par trouver son maître.
Peu de personnages, 10 scènes, cette oeuvre a traversé l'histoire, elle continue son chemin, découvrez là à votre tour.
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Vu a la Sorbonne, joué en version originale non sous-titrée et la diction ancienne, par d'excellents acteurs de la compagnie Oghma, lue à suivre sur la présente édition, cette farce démontre que l'on pouvait rire il y a 600 ans aux mêmes gags qu'aujourd'hui.
L'écriture en vers est savoureuse et les mots de l'époque deviennent familiers assez vite, le mime et les grimaces jouant le rôle des notes de bas de page.
Le couplage théâtre/lecture à tête reposée est une excellente idée !

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
PATHELIN -- Guillemette ! Un peu d’eau rose ! Redressez-moi. Relevez les coussins derrière moi ! Fichtre ! A qui est-ce que je parle ? Le pot à eau ! A boire ! Frottez-moi la plante des pieds !
LE DRAPIER -- Je l’entends là.
GUILLEMETTE -- Bien sûr !
PATHELIN -- Ah ! méchante ! viens ici ! T’avais-je dit d’ouvrir ces fenêtres ? Viens me couvrir ! Chasse ces gens noirs ! Marmara ! Carimari ! Carimara ! Emmenez-les moi ! Emmenez !
GUILLEMETTE -- Qu’est-ce ? Comme vous vous démenez ! Avez-vous perdu le sens ?
PATHELIN -- Tu ne vois pas ce que je sens. Voilà un moine noir qui vole. Attrape-le ! Passe-lui une étole ! Au chat, au chat !
GUILLEMETTE -- Eh ! Qu’est ceci ? N’avez-vous pas honte ? Eh ! Par Dieu ! C’est trop remuer !
PATHELIN -- Ces médecins m’ont tué avec ces drogues qu’ils m’ont fait boire. Et toutefois il faut les croire ! Ils nous manient comme de la cire !
GUILLEMETTE -- Hélas ! Venez le voir, cher monsieur, il est au plus mal.
LE DRAPIER -- Vraiment, il est malade, depuis l’instant où il est revenu de la foire ?
GUILLEMETTE -- De la foire ?
LE DRAPIER -- Par saint Jean, oui ! Je crois qu’il y est allé. Du drap que je vous ai donné à crédit il me faut l’argent, maître Pierre !
PATHELIN -- Ah ! maître Jean, plus dures que pierre j’ai chié deux petites crottes noires, rondes comme pelotes. Prendrai-je encore un clystère ?
LE DRAPIER -- Qu’en sais-je ? Qu’ai-je à voir à cela ? Il me faut neuf francs ou six écus.
PATHELIN -- Ces trois morceaux noirs et pointus les nommez-vous pilules ? Ils m’ont abîmé les mâchoires ! Pour Dieu, ne m’en faites plus prendre ! Maître Jean, ils m’ont fait tout rendre. Ah ! Il n’est rien de plus amer.
LE DRAPIER -- Mais non ! Par l’âme de mon père, mes neuf francs ne m’ont point été rendus !
GUILLEMETTE -- Par le col puisse-t-on prendre de tels gens si ennuyeux ! Allez-vous-en, par tous les diables, puisque au nom de Dieu vous ne voulez rien savoir !
LE DRAPIER -- Par le Dieu qui me fit naître, j’aurai mon drap avant de partir, ou mes neuf francs !
PATHELIN -- Et mon urine, ne vous dit-elle point que je meurs ? Au nom de Dieu, quelque longue qui soit l’épreuve, que je ne passe point le pas !
GUILLEMETTE -- Allez-vous-en ! Et n’est-ce pas mal de lui casser la tête ?
LE DRAPIER -- Notre Seigneur Dieu en soit fâché ! Six aunes de drap, sur l’heure ! Pensez-vous normal, en conscience, que j’en soit frustré ?
PATHELIN -- Si vous pouviez amollir ma merde, maître Jean ? Elle est si dure que c’est intolérable quand elle sort du fondement.
LE DRAPIER -- Il me faut neuf francs, tout rond, car, par saint Pierre de Rome…
GUILLEMETTE -- Hélas ! Comme vous le torturez ! Comment pouvez-vous être si dur ? Vous voyez bien qu’il croit que vous êtes médecin. Hélas ! Le pauvre chrétien est en grande malchance : onze semaines, sans relâche, qu’il est là, le pauvre homme !
LE DRAPIER -- Palsambleu, je ne sais comment cet accident lui est advenu, car j’ai eu sa visite aujourd’hui et nous avons marchandé ensemble. C’est du moins ce qu’il me semble. Ou je ne sais ce que peut être.
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Il me disait : "Vous en verrez, des choses extraordinaires..." Les yeux, le nez, la bouche, les oreilles... Jamais un enfant n'a autant ressemblé à son père ! Et le creux au milieu du menton... C'est vous, tout à fait vous ! Vrai, celui qui irait dire à votre mère que vous n'êtes pas le fils de votre père, il aurait l'esprit de contradiction ! Je n'arrive pas à comprendre comment la Nature a pu créer deux visages aussi semblables, comme si elle s'était servi du même moule...
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Pathelin

Taisez-vous. Par ma conscience,
si je veux mon sens éprouver,
je saurai bien où en trouver,
des robes et des chaperons.
Si Dieu plaît, nous échapperons
et serons remis sus en l'heure.
Déa ! en peu d'heure Dieu labeure.
S'il esconvient que je m'applique
à bouter avant ma pratique,
on ne saura trouver mon pair.

Guillemette

Par saint Jacques, non de tromper.
Vous en êtes un fin droit maître.
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PATHELIN, sautant au bas du lit.- En avant... Alors, elle était bonne, la leçon que je vous ai donnée?... Il s'en va, notre beau Guillaume. Noble chevalier sous son heaume... Quelle pauvre cervelle! Il tient de piètres raisonnements. Les belles visions qu'il va avoir, cette nuit, quand il sera couché!

GUILLEMETTE.- Ma foi, nous l'avons mouché! J'ai bien joué mon rôle n'est-ce pas?

PATHELIN.- C'est vrai! Vous avez fait du bon travail. Enfin nous avons obtenu assez de drap pour avoir des robes neuves...
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Pathelin

Par saint Jean, tu as raison :
les oisons mènent paître les oies.
Je me prenais pour le maître de tous
les trompeurs d'ici et d'ailleurs,
des vagabonds et des donneurs
de bonnes paroles à payer
au jour du Jugement dernier,
et un berger des champs me surpasse !
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