Je me suis régalée.
Définition de 1968 pour le titre du livre : "Tout ce qui dans le mariage relève normalement de la femme".
Début de l'histoire en 1953 et prend fin pour nous, lecteurs, en 1967.
Une jeune femme, un jeune homme se plaisent, se marient et ont 4 enfants. Voilà pour la base.
C'est la description du début de la vie d'un homme jeune qui commence à découvrir les femmes et l'amour charnel jusqu'au jour où il va épouser son élue.
Il dépeint le couple et sa fougue, son mariage, la venue d'un enfant puis de deux puis de jumelles.
L'envahissement de la belle-famille car de son côté, ils sont en sous-effectif comparé à la famille de son épouse.
Très intéressant d'avoir le point de vue d'un homme sur les différents moments de sa vie au quotidien avec des changements considérables tout au long de ses années de mariage. On est quasiment dans sa tête. Ce qu'il pense du mariage, ses réflexions intérieures concernant son épouse qui n'est plus celle avec des seins fermes, fine et qui consacre uniquement son temps à le chouchouter, il remarque que celle-ci n'est plus qu'une mère, qu'elle a pris du poids, que ses soucis ne sont que domestiques. L'éducation des enfants qui est pris en charge uniquement par la maman et même lorsque en tant que père il essaie de s'aventurer sur le terrain, Mariette le remet en place.
A un moment de sa vie, il souhaite retrouver une femme qui soit avec lui, discute avec lui, il ne veut plus entendre parler d'enfant, de vaisselle, de machine à laver le linge et les cancans de la belle-famille qui se retrouve très souvent chez lui. Va t-il tenir ? Va t-il prendre une maîtresse ? Va t-il s'affirmer auprès de Mariette ? Va t-il prendre sa valise et partir ?
Abel, avocat, va disséquer son mariage pendant 15 ans avec un état d'esprit brutal.
Lu en mai 2019 / le Livre de Poche - Pas de prix pour ce livre car il provient d'un échange que j'avais fait avec un babelio fort sympathique.
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Un livre incontournable, dont la lecture devrait être imposé à tout couple souhaitant s'unir par le mariage. Bazin par son style bien unique, traite un sujet encore sensible à l'époque, tout en brisant les tabous, en évoquant la réalité de la vie conjugale pour enfin conclure que le mariage n'est pas toujours cette heureuse fin dont fantasment beaucoup de jeunes couples.
Résumé (j'ai taché de gardé le style de l'auteur) :
Après une amitié d'enfance insensiblement devenue tendre, un lot de jolis souvenirs, de baisers, de caresses blanches, Abel Bretaudeau épouse Mariette Guimarch. Très vite leur mariage perd de sens, de commencement, devient fin. le partage charnel semble réduit à un devoir conjugal, et une soumission paralysante empêche d'évoquer l'intime du couple.
Bien que portant son nom Mariette semble loin d'être devenu une Bretaudeau, c'est Abel qui semble devenu un Guimarch !
Abel se rend compte alors que le mariage est bien différent de ce qu'on pourrait voir dans les films, littérature ou théâtre, car nul n'évoque le mariage que les mêmes gens vivent; lent, long, quotidien et dont le lit n'est pas le seul autel. A travers leur vie quotidienne, Abel apprend à mieux connaître sa femme, ses qualités, ses défauts. Finalement, il admet que vivre ensemble n'est pas si facile, l'homme et la femme sont rarement sur la même longueur d'ondes, chacun cherche son double chacun trouve autre chose: un être, qu'on apprend bien des choses, mais on n'apprend pas à vivre ensemble: le mariage est sa propre école mixte.
Un nouveau chapitre de leur vie commune s'ouvre avec la naissance de leur premier enfant, il devient beaucoup plus mariés qu'hier.
Très vite Nicolas (leur enfant) occupe le centre de leur vie de couple. Mariette, de conjointe devient essentiellement mère avec une faiblesse maternelle envers son enfant et une moindre allégeance envers son mari; et bientôt leur union donnera encore trois enfants, la jeune femme ne sera alors qu'une femme jeune de plus en plus ménagère; les soins de sa beauté passant forcément après d'autres.
Mariette est devenue une de ces femmes invisibles comme en ont la moitié des Angevins, une de ces femmes bloquées dans le champs de gravitation intense de la famille qui concentre leur espace sensible en raison directe du nombre de gosses et en raison inverse du carré de l'éloignement: Mariette en fait trop pour ses enfants, elle ne s'autorise plus à vivre; la vie pour Abel devient de plus en plus monotone et les accrochages avec sa femme se multiplient, surgit Annick, cousine Guimarch très charmante jeune fille dans les vingtaine, dont la beauté rappelle à Abel, celle de Mariette qu'il a épousé, il s'en vole avec elle en l'air dans un îlot et n'éprouve guère l'impression d'avoir trompé sa femme, car dans l'envie qu'il garde pour Annick, Mariette n'est pas étrangère.
Annick, craignant le scandale, préfère s'éloigner d'Angers.
Abel et Mariette se revoient au mariage d'Arlette, se rappellent de leur commencement et se souviennent de la raison de leur engagement.
Enfin, Abel, dans son Bureau, philosophe sur sa vie après le mariage et constate que le mariage est bien une fin, la fin d'une vie, mais pour le commencement d'une autre.
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Quelques citations/extraits du livre Le Matrimoine (1967) d’Hervé Bazin (Édition Rombaldi, 1970) :
• « L’avenir, c’est simplement la suite — ou la fuite. » p. 26.
• « Tu l’as entendue, la mère Guimarch ? Oui, tout est bien qui finit bien. Tu te sens fini, toi ? A moi on m’a appris que le mariage, c’était plutôt un commencement ; et même le commencement, bagatelle y comprise, de quelques emmerdements. » (l’Oncle Tio à Abel) p. 31.
• « Ce qui m’a longtemps effrayé dans le mariage, c’est la diminutio capitis qu’il faut maintenant y subir. Élevé par une veuve, je le sais : l’emprise féminine tire son efficacité de sa nature même. Cela soigne, réchauffe, amollit, vous sépare du monde, vous enveloppe de baisers et de laines. Nos père tenaient à peine, malgré leurs privilèges. Devant la tendre égale, comment tiendrions-nous ? Depuis que mes amis se marient, je les vois plus plupart disparaître, comme exilés, bloqués aux frontières du ménage. Ils portent le même nom, ils l’ont même donné à leur femme ; mais je n’ai jamais l’impression que celle-ci soit pour autant entrée dans leur famille. Souvent, fondrait plutôt le contraire ; et c’est presque la règle quand le clan où ils ont pénétré est plus nombreux, plus vivace, plus puissant que le leur… » p. 38-39
• « Fiancée, Mariette était déjà ce livre ouvert, mais écrit à coups de points de suspension. » p. 46.
• « Le début, la fin de l’amour, voilà de bonnes histoires ; le milieu n’est censé intéresser personne. Je demande où est le mariage : ce mariage que les mêmes gens vivent, presque tous, et où, presque tous, ils demeurent ; ce mariage lent, long, quotidien, dont le lit n’est pas le seul autel, mais aussi la table de cuisine, le bureau, la voiture, la machine à coudre, le bac à laver. » p. 57.
• « Certes, il faut l’admettre, homme et femme sont rarement sur la même longueur d’ondes. Chacun cherche son double. Chacun trouve autre chose : un être. On n’a jamais si faim d’un être que nous n’avons, en lui, faim de nous. Arrange-toi de moi, maintenant, ma femme, comme je m’arrange de toi. Ce que tu es, je commence à la savoir. Dans l’émotion, l’agecement, l’illusion qui persiste, l’égoïsme qui insiste, il est certain que je te fausse ; que mon jugement me juge. Le photographe ne vit que de qu’il voit et pourtant, flash par flash, il le fragmente, il le déforme, il en trahit l’unité. Mais il faut bien faire le point. » p. 62-63.
• « […] nous n’avons pas toujours le cœur dans l’œil pour savoir déchiffrer un visage. » p. 79.
• « Nous restons seuls, Mariette et moi. Ma loquacité coutumière s’accommodera fort bien du silence, ici recommandé. La jeune femme qui est là, c’est bien toi, ma petite fille, dont je caresse les cheveux ; c’est bien toi que, pourtant, je ne reverrai jamais telle que tu as été : sans partage et sans tiers. Nous deux, nous ne serons plus jamais ensemble de la même façon. Ton œil était sur moi, sans passer par quiconque. Maintenant il se pose sur ce berceau, avant de remonter vers… Oui, j’ai vu, c’est un bel enfant. Oui, c’est même moi qui l’ai commencé, en m’y reprenant tous les soirs. Le bougre ! Nous n’avons pas d’hormones, nous, pour nous travailler le sang, pour nous faire monter le lait aux seins, l’amour au cœur. Il nous faut un peu plus de temps, d’habitude et d’échange. » (Abel à propos de la naissance de son premier enfant, Nicolas) p. 105.
• « L’argent, l’argent. Pensez-y toujours, n’en parlez jamais. Ma femme s’ouvre le ventre. J’ouvre mon portefeuille. C’est dans l’ordre et l’ironie n’est qu’apparente. Le géniteur est bref ; le nourricier sera long. Je la déteste, cette hésitation à m’ôter sinon le pain, du moins le beurre de la bouche, ce regret d’avoir à rogner sur mes plaisirs, mon calme et mes sûretés. » p. 120.
• « Quand il est marié, n’est-ce pas, l’homme doit tout. Du patrimoine au matrimoine, le mien, avec le tien, ne fait aisément qu’un seul bien. Pour l’argent comme pour le reste. » p. 162
• « Ce qui ne va pas se trouve intimement lié à ce qui va ; et par là même presque invisible. Mariette elle-même le voit-elle ? Elle est femme, le mariage est son métier ; ses parents, ses enfants, sa maison, tout pour elle fait écran ; elle vit et c’est sa force. Moi je commence à me regarder vivre et c’est ma faiblesse. Je me trouve ces temps-ci peu porté sur la satisfaction. » p. 163.
• « — Le pouvoir des femmes ! Je ne l’ai pas détesté. Mais seul il ne vaut pas mieux que celui des hommes. Trop de père, on se révolte ; trop de mère, on s’amollit. » (La mère d’Abel à son fils) p. 207.
• « Le cirque est tout petit : c’est le rond de famille. Mariette est au milieu et, selon le jour, regarde des Ricains étriper du Vietcong, des provos casser des vitrines, des serpents déglutir des gerboises, des gangsters rafler des lingots et le pape, urbi et orbi, venir la planète où se succèdent raz de marée, incendies, éruptions, viols, assassinats, chutes d’avion, déraillements, que « nos envoyés spéciaux » ont filmés pour meubler, tricote-tricota, la petite séance du soir. La seule terreur, c’est le carré blanc. Oh la la, au lit, les enfants ! Voir tant de gens couchés morts, passe ! Mais une dame bien vivante couchée près d’un monsieur qui ne serait pas son mari… » p. 228.
• « Cette langue, dit A. B., est absolument complice du sexe opposé. Nous sommes floués, nous, les hommes, par le lexique. Que la terre, la mer, comme la plaine, soient du féminin, on veut bien : ce sont, à l’horizontale, de grandes fécondes, au-dessus de quoi l’air, le feu, l’arbre, l’oiseau, qui se dégagent à la verticale, sont correctement masculins. Mais le reste, hélas ! Devrait-on parler de mère-patrie quand ce sont les hommes qui se font tuer ? Pourquoi l’amour est-il masculin au singulier (où il est ambigu), féminin au pluriel (où il est noble) ? Pourquoi la passion, l’émotion, la sensibilité sont-elles féminines, tandis que nous sont laissés le rut, le sexe, ces grands sales ? Pourquoi la vertu en face du vice ? L’humilité, la charité en face de l’orgueil et de l’égoïsme ? Creusez la question et bientôt vous verrez se dégager une règle : le masculin dégrade. A la nation s’oppose l’état, réalité plus rude (quelque chose comme son mari). C’est baisser dans l’ordre des valeurs que passer de la fortune à l’argent ; de la contribution à l’impôt, de la puissance au pouvoir, de la vocation au métier, de la volonté à l’entêtement, de la justice au droit, de la destinée au sort. Vive la République ! A bas le Gouvernement ! Sublime est la parole, mince le propos, vulgaire le bagou… » (Article qu’écrit Abel pour un journal) p. 235
• « J’en suis un : vivant comme eux un petit présent, soumis à la pendule. Les jours font des semaines, les semaines font des mois, les mois des années : cette absurde évidence a besoin de rabâchage, car c’est nos qui nous y rabâchons. Quand il n’y a plus de dates dans la vie d’un homme, y a-t-il un homme dans la suite des dates ? Je suis entré en quarantaine ; et le mot a deux sens. Je suis dans ce qu’on appelle la force de l’âge. Quelle force ? La seule que je me reconnaisse, parce qu’elle me crève les yeux, c’est de savoir supporter mes faiblesses. Ce genre de qualité me paraît répandue. » p. 249.
• « Chérie ! Je disais encore : où elle celle que j’avais épousée ? Elle est là. Et je dis : où est celui que tu avais épousé ? Il est là aussi. Dans l’état où ils sont. C’est fini pour nous. Je veux dire : c’est de fini de penser que ça pourrait finir autrement. Ce que ça donnera, cahin-caha, mon Dieu, c’est au bon cœur de chacun. Il suffit d’admettre que la réussite (montre-m’en donc une vraie !) n’existe pas pour diminuer le sentiment de l’échec, le trouver relatif, refuser de s’y complaire. On s’ennuiera beaucoup. On se disputera longtemps. Mais nous aurons des instants, qui sans friser le sublime, tu parles ! Iront peut-être, comme celui-ci, jusqu’au considérable. Je veux dire, bien entendu : digne de considération. On se serre, on s’écarte, on se resserre : ce n’est qu’un va-et-vient. Regarde. Le soir n’arrive pas à tomber. L’interminable crépuscule du solstice est encore assez fort pour lancer à travers la persienne ce rai de lumière où danse de la poussière. Notre poussière. Cette grisaille qui toujours se dépose à la surface de meubles, je la respire, je la souffle, elle est en moi, elle est en toi. Il n’y a pas de ménage — et ceci dans le deux sens du mot — qui puisse s’en débarrasser. Mais nous savons ce qui peut, jailli de nous, l’illuminer parfois. » p. 266-Fin.
Et les jouets ! N'est-ce pas aussi un exemple?
Je dis même que c'est un scandale, un gaspillage organisé. En avions-nous le dixième? Etions-nous plus malheureux? Nos parents, relayés par nos parrains, étaient-ils moins chaleureux ou moins bêtes? Quelles sommes leur avons-nous épargnées, nous qui aimions inventer nos simulacres? Oui, je sais, depuis lors, s'est montée l'industrie des loisirs et, à l'étage au-dessous, celle du jouet. Mais ce qu'il y fond d'argent m'ahurit, autant que la sottise des donateurs, aux cadeaux toujours en avance sur l'âge des donataires. Je vois ces Meccano dont le balai emporte les vis ; ces ménageries dont les fauves à pattes cassées sont censés dévorer les moutons de la ferme ; ces épiceries qui se regarnissent à la cuisine de sel, de riz, de mie de pain, vite absorbés par les rainures du parquet ; ces grues, ces tanks à piles défuntes, tractés par des bouts de ficelle ; ce sublime ensemble ferroviaire - avec grand huit, signaux, tunnel et transfo - dont personne ne sait se servir, sauf Tio et moi, qui n'arrivons jamais à rassembler les pièces éparses. Je vois tant d'autos miniatures, de baigneurs, de nageurs, de poupards désossés qui naguère fermaient les yeux, disaient maman, faisaient pipi ; et tant de pâte à modeler, éperdument créatrice, jaspée par les mélanges, en boudins, en crottes, en médaillons collés au tapis ; et proposés par tant de marques sur d'astucieux cartonnages, tant de découpages éparpillés, avec ce qu'il reste des jonchets made in Japan, des combinés made in Germany, des cartes, des pions, des billets de banque du Petit-Monde ; et surtout, partout, criant du vert, criant du jaune, criant du rouge, cette marée de plastique : bibelots de quatre sous, bricoles indéfinies, réglettes, mini-soldats de vinyle, ardemment exhumés du fond de trente-six boîtes pour être aussitôt cassés, oubliés, abandonnés sur le tas multicolore... Assez ! Assez ! N'en jetez plus ! Mais en voilà encore, mais en voilà toujours. Le ciel polymérise pour les enfants du siècle.
L'éducation Guimarch, si je n'y mettais pas bon ordre, ferait de mes fils des Eric et de mes filles des Reine. Voilà des enfants qui n'ont jamais faim à dîner : parce que Mariette les laisse pignocher dans les placards. Qui ont tendance à faire les intéressants : parce qu'on admire leurs numéros. Qui ont du retard à l'école : parce qu'on a tellement bêtifié en leur parlant la langue dada qu'ils ont du mal à parler français. Qui n'ont pas d'amis : parce que Mariette les trouve tous impossibles [...]. Qui sautent sur le blanc de poulet, le quignon du pain : parce qu'ils choisissent d'abord. Qui ne font rien à la maison, même pas leur lit, parce que Mariette met un point d'honneur à les traiter en princes. Qui acceptent seulement de faire des commissions : parce qu'elle les laisse prélever sur la monnaie de quoi s'acheter bonbons et surprises. Qui la tyrannisent à tout propos, ne savent pas la laisser un instant tranquille : parce qu'elle les habitue à abuser d'elle. Qui sont peureux, timides, pleurards : parce qu'enjupés, privés des bonnes bosses et des bons bleus, de la petite expérience du risque indispensable à la croissance mentale... Seigneur ! Il paraît que les hommes n'y entendent rien.
La question rituelle tomba :
- Heureux, en fin de compte?
Pour qui parle de bonheur, la lâcheté d'un homme n'a d'égale que la niaiserie de la femme. Répondre oui lui semble ridicule : le bonbon, le bonheur, ça fait partie des sucres, mais non des nobles viandes dont se nourrissent la force et l'ambition. Et puis (sauf la sienne, qui a besoin d'être confortée) le mot pourrait désobliger les dames : il les exclut, dans le passé ou dans l'avenir. Répondre non, d'autre part, paraît ingrat ; et désobligeant pour lui-même, en ce que cela suppose de ratage. Un homme bien constitué répond toujours en ce cas-là comme si on lui demandait des nouvelles de sa santé :
- Ca va, je te remercie.
Le début, la fin de l'amour, voilà de bonnes histoires ; le milieu n'est censé intéresser personne. Je demande où est le mariage : ce mariage que même les gens vivent, presque tous, et où, presque tous, ils demeurent ; ce mariage lent, long, quotidien, dont le lit n'est pas le seul autel, mais aussi la table de cuisine, le bureau, la voiture, la machine à coudre, le bac à laver. S'ennuient-ils donc si fort dans l'institution, nos voyeurs, qu'ils n'en puissent rêver (rêver seulement : il faut vivre) que le bandant exorde ou l'agréable issue ?