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EAN : 9782714469083
288 pages
Belfond (04/05/2016)
3.9/5   47 notes
Résumé :
Fin des années 1950, États-Unis. Mary Meyer vit à Langley avec son mari haut gradé de la CIA et leurs trois enfants. Artiste peintre, féministe, pacifiste – elle est fichée par le FBI comme une activiste de gauche –, Mary est à l'affût de nouvelles expériences.
Quand l'un de ses enfants meurt accidentellement, tout s'effondre. Mary décide de s'installer seule avec ses deux garçons dans le quartier de Georgetown, à Washington, où résident toute la classe poli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Il faut bien reconnaître que le talent narratif d'Alexandra Echkenazi est pour beaucoup dans le plaisir de lecture que nous offre son premier roman. JFK à dix neuf ans lorsqu'il rencontre Mary Meyer âgée de seize ans, un flirt le temps d'une soirée. Vingt ans plus tard, alors que « Jack » s'apprête à vivre un destin exceptionnel (et tragique), retrouve Mary. Ils deviennent très vite amants sans duper Jackie, la femme de Jack. A travers leurs correspondance imaginaire, la scénariste Alexandra Echkenazi nous offre un page turner très efficace, tant l'empathie pour ces personnages est grande et leur histoire aussi touchante qu'impossible. le portrait de Mary, femme que la vie a durement maltraitée, est des plus réussit, femme de convictions qui se relève d'un drame effroyable.
Les coulisses de la Maison-Blanche, les tensions internationales de l'époque, la paranoïa de la CIA, les retrouvailles secrètes de Mary et Jack servent de lignes conductrices au journal. C'est joliment écrit mais surtout attachant et passionnant. Une belle découverte.
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Ces malades qui nous gouvernent ! Vive les présidents « normaux » - hélas, ils ne sont pas les plus populaires, et est-ce que ça existe vraiment, d'ailleurs ? Mais ceci est une autre histoire...

Journal fictif de Mary Pinchot Meyer, qui fut l'une des maîtresses avérées du président JF Kennedy.
Elle avait seize ans, lui dix-neuf, lorsqu'ils se sont rencontrés à un bal étudiant, en 1936. Coup de foudre, lettres enfiévrées de 'Jack' (John) à Mary. Leurs chemins se sont de nouveau croisés vingt ans plus tard, alors que Mary venait de perdre son dernier fils, âgé de neuf ans, et tentait de divorcer de son mari - un haut gradé de la CIA - et que Jack envisageait la présidentielle, poussé par son père Joe.

Ce roman a parfois des allures de bluette, le vocabulaire employé ne ressemble guère à celui des années 50-60, cette Mary est plutôt agaçante, les coquilles sont fréquentes, mais qu'importe, il n'en est pas moins passionnant et instructif. Il nous immerge dans l'ambiance de la guerre froide, on apprend beaucoup sur la CIA, sur l'accession au pouvoir de JF Kennedy, sur l'arrivée de Fidel Castro à Cuba. Et, bien sûr, sur l'homme 'Jack/John' (sa maladie, son 'amour' pour les femmes et son addiction au sexe, son couple de façade avec Jackie...), sur le personnage de Mary Meyer - femme 'libérée' : mère de famille sex'n drug'n twist prônant l'émancipation féminine, la fin de la ségrégation, l'assouplissement des relations Est-Ouest...

Et surtout, ce que j'ai apprécié par dessus tout : ce récit résonne de manière particulière quelques semaines après la victoire de Trump aux Etats-Unis, quelques jours après celle de Fillon aux primaires de la droite en France - comment un candidat peut être le premier étonné de se retrouver propulsé au sommet, le décalage entre les attentes d'une population et les faiblesses d'un homme, la parade et la représentation du personnage (poudre aux yeux dont personne n'est dupe mais qu'on attend quand même), la façon dont le sort de la planète dépend de 'caprices' ou de concours de circonstances, tout ce qui peut se passer en sous-main...

Prochaine étape : creuser le sujet, en savoir plus sur le clan Kennedy, sur la période, sur l'influence réelle de Mary Meyer dans les décisions politiques de JFK, sur les circonstances de tous ces assassinats et suicides...
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Les hommes et femmes de ma génération ont été bercés dans l'amour et les sourires du couple glamour de JFK et de Jackie...soigneusement entretenus par les Paris-Match et autres....la télé n'était pas encore très répandue... Puis un sinistre 22 novembre 1963, fit éclater le crane du Président, et la vérité sur ce couple qui se déchirait, surtout quand Jackie partit se réfugier et se consoler, quelques mois plus tard, dans les bras et avec les dollars d'Aristote Onassis ... Progressivement le monde apprit que Kennedy qui faisait rêver mamies et femmes moins mures était un collectionneur compulsif de conquêtes féminines, capturant avec son charme et son pouvoir, tout ce qui bougeait et portait jupon...un mythe tombait..
Dans "Le journal de Mary", Alexandra Echkenazi, nous dévoile un autre aspect méconnu en ce qui me concerne, du Président Kennedy... : à coté des passades avec les secrétaires de la Maison Blanche, à coté du "beau couple" qu'il formait avec Jackie, et que les tabloïds nous présentait, il vivait depuis plus de vingt ans un grand amour avec une artiste peintre Mary Meyer. Une femme dangereuse aux yeux de la CIA et du FBI : elle était activiste de gauche et pacifiste, fumait.
Je ne suis pas du tout fan de ces livres d'amour, souvent mièvres et sans intérêt.
Même si celui-ci ne pas emporté au septième ciel des lectures, j'avoue toutefois qu'une fois vérifiée la vérité historique de cette relation entre Mary et Jack, diminutif américain de John, je me suis laissé prendre par cette relation, par ces deux personnages qui se sont connus alors qu'ils avaient chacun, moins de vingt ans, qui se cherchent, se fuient, se retrouvent. Certaines longueurs sont parfois un peu pénibles. L'auteur sans en faire des tonnes, a certainement jonglé entre fiction romanesque et faits avérés...personne n'était là pour aider cinquante ans plus tard, le lecteur à démêler le vrai du faux...Il faut en accepter l'exercice, même si celui-ci se pare des fumées du haschich et les hallucinations du LSD. Mais a-t-elle réellement eu après de lui ce rôle de conseiller occulte que l'auteure lui prête ?
Mary Pinchot Meyer, maîtresse énigmatique du Président était une femme libre. Elle avait perdu un enfant et avait divorcé. Son ancien époux était l'un des dirigeants de la CIA, qui surveillait de près ses relations avec JFK qui l'aimait passionnément, au point d'avoir envisagé de ne pas se représenter et de divorcer pour l'épouser. Un amour partagé...elle connaissait son goût immodéré pour toutes les femmes et lui pardonnait ses incartades. Lui, de son coté, faisait tout pour la sublimer : "Ils te diront que parce que tu es une femme, tu n'es pas capable de faire certaines choses. Ne les crois pas , Mary. Jamais."
Elle fut, elle aussi, sauvagement assassinée un an après Kennedy, le 12 octobre 1964, alors qu'elle faisait son jogging sur les bords du Potomac. Comme celui de Kennedy, jamais son crime ne fut élucidé.... Et si les assassins étaient les mêmes? ...En tout cas son journal dans lequel elle enregistrait ses rencontres avec le Président ne fut jamais retrouvé.
N'est-ce pas en partie ce qu'on attend de la littérature : nous transporter dans l'imaginaire ?

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Le journal de Mary, l'histoire de l'amour caché de JFK

Mary a 16 ans quand elle rencontre JFK, ce jeune homme chétif, mais doté d'une arrogance sans limites tombe sous le charme. Sûr de lui, aimant les femmes, il n'aura de cesse de lui faire la cour sans succès. Si le charme opère, c'est un autre homme que la jeune femme épousera quelques années plus tard. le futur président ne l'oubliera jamais et même si de son côté il épouse Jackie Kennedy et collectionne les conquêtes, Mary continuera à le hanter. Leurs chemins se croisent, mais la vie est ainsi faite que jamais les circonstances ne se prêteront à ce que leur amour soit enfin officialisé. Amants, leur histoire se nourrit de séparations, de retrouvailles et d'une incroyable correspondance. Quand JFK annonce à Mary qu'elle devra partir et se cacher si jamais il lui arrivait quelque chose, elle ne peut croire que quelqu'un veuille tuer le président. En 1963, lorsque JFK est assassiné, Mary ne fuit pas et un an plus tard, elle sera retrouvée assassinée. Son carnet dans lequel elle parlait de sa relation avec le président n'a apparemment jamais été retrouvé.

Un portrait de JFK qui désacralise la fonction présidentielle

Dans « le journal de Mary », Alexandra Echkenazi dresse le portrait d'un homme enjoué, charmeur et profondément amoureux. Ce livre est certes une romance, mais il retrace aussi la vie d'un jeune homme, arrivé à présidence des USA plus par devoir envers sa famille que par ambition personnelle. On y dépeint une Jackie Kennedy, avide de pouvoir, laissant consciemment une distance la séparer de son époux qu'elle sait infidèle. Dans « le journal de Mary », on parle d'un président malade, en proie à de fulgurantes douleurs musculaires, d'un homme très seul malgré tous ceux qui papillonnent autour de lui, un homme qui semble chercher à se faire prendre, car quitter l'investiture de lui-même est impensable.

Mon avis :

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui mêle humour et amour. J'ai particulièrement aimé la correspondance entre Mary et JFK, qui visiblement avait tout compris, ne dit-on pas : « femme qui rit à moitié dans son lit » ?

Je n'avais jamais entendu parler de cette femme, pourtant cette histoire, bien que romancée, est basée sur des faits réels. Alexandra Echkenazi brosse un portrait de Jackie Kennedy beaucoup moins lisse que ce à quoi l'on est habitué et elle parvient même à nous faire paraître désagréable, celle qui fût – et est toujours – adulée par des millions de personnes. Mais Mary serait-elle si attachante, si elle était dépeinte comme la maîtresse d'un homme marié à une femme extraordinaire ? Car Mary est attachante et tout le roman est porté par la personnalité de ce personnage. Elle est sérieuse, mais fantasque, fragile, mais battante, et semble rayonner sans effort. Mary est l'étincelle de folie qui manque dans la vie du Président, elle est celle qui lui fait garder les pieds sur terre, celle qui le relie à une vie moins exposée et celle avec qui il rêve d'une vie loin de cette surexposition. Mais une fois le mandat terminé et la passation de pouvoir faite, la vie d'un ex-président des USA peut-elle être « normale » ? J'en doute, et visiblement, JFK en doutait aussi, mais Mary était celle qui lui permettait de croire qu'un jour, sa vie lui appartiendrait vraiment.

Je vous invite vraiment à lire « le journal de Mary » d'Alexandra Echkenazi pour :

— La correspondance exceptionnelle entre JFK et Mary

— le personnage de Mary qui est particulièrement attachant

— Découvrir un moment de la vie de JFK dont on parle assez peu

— le plaisir de livre un bon roman d'amour


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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J'ai dans ma tête tout plein de petits tiroirs Kennedy bien remplis. Livres, émissions de radio, articles, études, documentaires, c'est bien fourni, et ô étonnement, je ne m'en lasse pas, des deux frangins et leur destin tragique.

Que dire... Suis imbattable sur l'histoire de la famille, depuis les pauvres émigrés irlandais jusqu'au fiston de Jackie et Jack, dit "John John". Grâce à Don Delillo je sais tout sur Lee Harvey Oswald (Libra), grâce à Marc Dugain je suis pointue sur la girl with polka dot dress, la fille à la robe à pois et tout ce qui concerne l'assassinat de Bobby Kennedy et les délires de la CIA sur l'hypnose en passant par Sirhan Sirhan. Grâce à James Ellroy j'ai tout sur les magouilles de la CIA, des anti-castristes, du KKK et de la mafia italienne autour de l'assassinat de JFK puis de la préparation de celui de Bobby, en passant par le Vietnam. Grâce à Marc Dugain encore, j'ai le bon dossier sur Hoover que Ellroy a aussi savamment étudié. J'ai même découvert un des ennemis de Bobby du temps du Mac Carthysme, Roy Cohn l'avocat du diable le "créateur" de Donald Trump, grâce à Philippe Corbé. J'en sais un peu plus sur Jackie Kennedy, beaucoup sur Sinatra et le RatPack, les maîtresses communes entre Jack, Frankie et Sam Giancana il capo de tutti capi. Un peu sur Lemm l'ami de toujours, beaucoup sur Ethel l'épouse de Bobby et sa ribambelle d'enfants dont la onzième naquit après la mort de son père. J'en sais des tonnes sur Marylin, notamment avec Michael Korda et ses Immortels. J'ai bien en tête la fratrie Kennedy, et puis le pater noster, guère aimable le filou, avec sa très catholique et peu affectueuse Rose d'épouse. "Je n'ai jamais connu un jour où mon frère ne souffrait pas" disait Bobby. "Personne ne sait détester comme Bobby" disait Jack (JFK), j'ai adoré la complicité entre les deux frères, sans oublier ces deux femmes cultissimes qu'ils ont honorées, l'un avec le corps, l'autre avec le coeur, la blonde et la brune, Marilyn et Jackie. Grâce à la formidable série radiophonique d'Alexandre Adler, "le crime du siècle", j'ai poussé un peu plus dans ma connaissance de Jack Ruby, l'homme qui tua Oswald. Et évidemment, et cette série fait un point absolument remarquable sur le sujet, tout sur le Dday. le 22 novembre 1963. Chaque centimètre de Elm Street ou de Daily Plaza, la librairie scolaire, chaque minute du trajet depuis l'aéroport, la place de chacun ce jour-là à midi et demi sur la place, dont un certain Georges Bush, que dis-je, deux Georges Bush, le père et son gamin de fils… le monticule herbeux, Zapruder, l'angle du tournant, l'étage des tirs "officiels", sans parler du fusil italien de qualité moyenne, les douilles tombées au sol, le trajet des trois balles officielles, les témoins partagés sur la provenance du bruit des balles… Je vous en passe, et j'ai l'air de frimer comme ça, c'est juste pour dire que je suis LA référence sur les Kennedy que le monde nous envie. Enfin, à peu près.
Mais je manquais de détails sur le destin de Mary Meyer.
Elle a été assassinée en Octobre 1964 à Washington, moins d'un an après la mort de JFK. Tous deux étaient amants, mais elle a plus compté que les autres, semble-t-il. Ils étaient amoureux, complices. Il la consultait lors de décisions politiques. L'ex-mari de la dame faisait partie de la grande maison, l'Agence, la CIA. Elle faisant son jogging dans le parc du Potomac, on n'a jamais su qui lui a tiré deux balles dans le corps, un innocent (noir !) a été inculpé sur la base de témoignages un rien fumeux, mais disculpé un an plus tard, ce qui était rarissime à l'époque.
Avant de lire "La contre-enquête", le livre de Jean Lesieur sur cette affaire, me suis offert ce roman, histoire d'avoir le film en tête. L'autrice précise qu'à partir de faits réels et avérés, elle a construit sa fiction, rempli des vides, imaginé les rapports entre ce dragueur de Jack et cette mère qui avait perdu son premier enfant dans un accident. Issue d'une grande famille, les Pinchot, libérée de ses chaînes, s'ouvrant à la peinture, mais aussi au cannabis puis au LSD, "Pinchy" partage tout avec son joli-coeur, qui lui, prend tout à la légère… Et lors de la mort de l'homme qu'elle aimait, elle lutte contre le désespoir en cherchant à faire éclater la vérité sur cette même Agence, doutant très fortement de la version officielle servie par la commission Warren. Elle écrivait un journal, dit-on, on ne sait pas si la CIA a réussi à mettre la main dessus. Alexandra Echkenazi nous l'écrit, ce journal, et invente des lettres de Jack amoureux, qui sont irrésistibles. Me suis fait plaisir à y croire, même si je doute qu'il ait eu envie non seulement de perdre la première élection, mais de refuser de se représenter en 1964. Par contre, de son humour, je ne doute pas ! Et on l'imagine craquant, le président S'en-fout-la-mort, avec sa petite Pinchy vaillante. Passé un doux moment en leur compagnie. Avant de passer aux choses "sérieuses", c'était bon de chantonner "Parlez-moi d'amour" avec un coeur tout neuf d'adolescente qui bat des cils.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
[1957]
Elle [Jackie Kennedy] m'expliqua qu'officiellement il [JFK] visitait le pays en long et en large pour se faire réélire à son poste de sénateur, mais qu'en réalité il préparait le terrain pour 1960.
- C'est la théorie de la campagne précoce élaborée par Joe.
Je lui demandai si elle pensait qu'il avait ses chances.
- Aucune pour l'instant, dit-elle en riant. Il est irlandais, catholique, jeune et inconnu. Avec autant de handicaps, personne ne s'y serait risqué ! Mais c'est un Kennedy, et rien n'est impossible pour un Kennedy. Il a tout le clan derrière lui. Joe a toujours rêvé qu'un Kennedy accède au pouvoir. Au début, il avait tout misé sur Joe Jr. Mais il est mort durant la guerre. Alors Joe a regardé autour de lui, a pointé le doigt sur Jack et lui a dit : « Ce sera toi ! » A partir de ce moment, Jack n'a plus eu le choix.
Elle était très ironique en parlant du clan Kennedy. Visiblement, elle ne les appréciait que moyennement.
(p. 65-66)
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Très chère Mary,
[...]
C'est bien beau d'être le premier amant d'une femme (ou le deuxième, ou le troisième), mais rien n'est plus magnifique que d'être le dernier.
Remercie donc Noland de ma part. Et maintenant que j'ai réalisé qu'il n'était qu'une étape pour toi avant moi, j'ai décidé de prendre mon mal en patience.
Je serai ton dernier amant, Mary, le véritable homme de ta vie.
- signé : Ton Jack qui t'attendra autant de temps qu'il faudra (si c'est moins longtemps que prévu, ça me va aussi).
(p. 101-102)
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Je sais que de ton côté, même si tu ne réponds pas à mes lettres, tu penses à moi. Tu n'as pas le choix. C'est bien le but de ce harcèlement postal. Je remarque que si tu joues les indifférentes, tu n'as pas dévoilé notre petit secret. J'ai croisé Bill l'autre jour et il m'a embrassé comme du bon pain. J'en ai déduit qu'il ne sait pas que j'oeuvre depuis six mois pour lui piquer sa petite amie, sinon il m'aurait cassé la gueule. Ce dont je me moque royalement. Je suis prêt à me faire massacrer si au bout du compte je te récupère. Je n'ai aucune fierté.
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[...] j'ai découvert le twist. Je me défoule comme une folle au son de Chubby Chekker et de son tube 'The Twist'. C'est la danse la plus simple du monde : il faut faire comme si on s'essuyait les fesses avec une serviette tout en écrasant une cigarette avec le pied.
(p. 161)
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Très chère Mary,

Je profite d'un arrêt à Milwaukee pour t'écrire enfin. Je continue d'écumer le pays en long et en large. Encore deux ans à tirer ainsi, je crains d'y laisser ma santé (ça c'est pour que tu me plaignes un peu). Mon dos me fait terriblement souffrir. L'autre jour, j'ai même dû sortir les béquilles (so sexy, isn't it ?)
J'ai longtemps hésité à te faire signe après la soirée chez Ben. J'avais peur de t'importuner. Je ne voulais pas tirer parti de l'intense émotion de ce moment que nous avons vécu ensemble et profiter de ta reconnaissance pour avoir tabassé ton ex-mari (qui le méritait bien !), ou pire, de ta pitié.
Et puis je me suis dit : quel con ! Au contraire, profites-en justement ! Comme tu aurais dû en profiter il y a vingt ans ! Ne fais pas la même bêtise deux fois ! Mary, sache-le, je suis bien résolu à ne pas te lâcher. Je sais que tu es amoureuse de ce peintre, Noland. C'est bien, amuse-toi un peu, car bientôt nous serons ensemble et c'en sera fini de ces artistes qui te tournent autour.
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Vidéo de Alexandra Echkenazi
Elle est l?auteure du Joueur de Baccara, roman noir sur la rencontre du père de l?agent 007, Ian Fleming, avec de son modèle Dusko Popov, véritable espion. C?est donc tout naturellement qu?Alexandra Echkenazi nous parle de son James Bond préféré dans son interview GoFast.
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