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Henri Jean-Baptiste Grégoire (Éditeur scientifique)Jean Irigoin (Éditeur scientifique)Jules Meunier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782251001265
270 pages
Les Belles Lettres (15/04/2003)
3.99/5   73 notes
Résumé :

Dionysos est là. Il arrive depuis toujours. Il vient d'ailleurs, mais il est partout ; c'est qu'il est le dieu du théâtre. La tragédie qu'il met en place sera plus tragique qu'une autre, puisqu'il s'agit de lui. Il lui faut un homme qui lui résiste, à qui il puisse faire la chasse pour le prendre dans les filets du délire. Les Bacchantes sont la pièce du délire qui finit mal. Ce n'est pas l'auteur et ce qu'il a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà une tragédie d'Euripide que je n'ai vraiment pas appréciée. Loin, très loin du niveau de celles qui savent encore faire mouche de nos jours et que je prends plaisir à lire.
Ici, il nous rebat les oreilles avec un même et unique leitmotiv tout au long de la pièce, à savoir, le devoir d'allégeance aux dieux. Certes, ce thème est plutôt courant dans la tragédie grecque, je pense notamment à l'Ajax de Sophocle, mais qui lui jouissait d'une épaisseur allant bien au-delà de cette seule dimension.
Le titre doit vous donner une indication sur le dieu qui présentement se sent offensé, j'ai nommé Dionysos (Bacchus pour les Romains), le dieu du pinard, fils de Zeus et ayant grandi au creux de sa cuisse (pas besoin d'être sorti de la cuisse de Jupiter pour savoir ça).
Et donc, v'là t'y pas que le vilain Penthée, tout roi de Thèbes qu'il est, refuse de célébrer la gloire du dieu des pochetrons, lui dénie son statut de dieu, interdit qu'on se rende à sa fête (les bacchanales) et menace même explicitement les femmes (les bacchantes) qui oseraient braver l'interdiction de culte, et bla, bla, bla…
… et beaucoup de bla, bla, bla plus tard, le dieu, il est le plus beau le plus fort, l'outrecuidant, il est trucidé, la famille du roi, elle est bannie, et vous autres, ne vous avisez surtout pas de ne pas faire allégeance au dieu de la bibine, sans quoi, il vous en cuira.
Super ! quel puissant message d'édification des foules monsieur Euripide ! Pour le coup, les pédagogues grammairiens d'Hadrien qui se sont permis de faire disparaître plus de 80 % des tragédies de Sophocle, Eschyle et Euripide auraient bien pu la faire passer à la trappe celle-là car j'imagine qu'ils en ont sabrées d'autrement plus savoureuses.
Mais voilà, l'histoire est l'histoire et elle a ceci d'agaçant qu'on ne peut pas la refaire. Donc nous voilà avec ces Bacchantes entre les mains, une pièce, il est vrai, pas si fondamentalement différente des autres tragédies qui nous sont parvenues, mais dont le thème et la portée revêtent à mon sens un très faible intérêt de nos jours, sauf à titre paléo-ethographique.
Le seul point annexe qui m'a paru digne d'être mentionné est la raison pour laquelle Dionysos n'est pas de suite reconnu comme un dieu véritable. Certes il est issu d'une simple mortelle, mais là ne me semble pas être la principale cause de sa relative exclusion. Il est aussi et surtout étranger, originaire de l'actuelle Turquie, alors que nous sommes en terre grecque.
Intéressant d'un point de vue de la constitution de l'arsenal mythologique grec qui ressemble à une mosaïque de croyances issues des différentes parties de la zone hellénistique et qu'on s'est efforcé de faire concorder dans un ensemble (presque) cohérent. D'où également les divers noms dont sont affublés les dieux. Ici, Dionysos (aussi nommé Bacchos, Pyrigénès ou Pyrisporos) semble bien être l'héritier d'une tradition et d'un culte asiatique bricolé et intégré tardivement à la mythologie fondatrice grecque.
Donc pour en finir avec ces Bacchantes, si vous souhaitez lire une tragédie d'Euripide, je ne vous conseille en aucun cas celle-ci, à moins que vous ne fassiez une thèse sur la tradition viticole dans le bassin méditerranéen au premier millénaire avant notre ère, en tout cas, c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Pardon Euripide d'être née vingt-trois siècles trop tard pour pouvoir apprécier votre pièce à sa juste valeur.
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Une très bonne pièce qui nous montre jusqu'où peuvent aller les pouvoirs et la sournoiserie d'un dieu.

Le dieu en question est Dionysos. Un petit rappel, réalisé d'ailleurs dans la pièce, sur sa naissance. Il est fils de Zeus et de Sémélé, fille de Cadmos le fondateur de Thèbes où se passe l'action. Héra, déguisée et toujours dévorée de jalousie, parvient à convaincre Sémélé enceinte de demander à Zeus de se révéler à elle dans toute sa splendeur. Elle est littéralement grillée par la splendeur divine. Mais l'enfant s'en sort et termine sa gestation dans la cuisse de Zeus. Adulte il voyage beaucoup en Orient, y développant son culte, un culte extatique essentiellement féminin et potentiellement violent.
Il finit par revenir à Thèbes pour y installer son culte. Il est accompagné des Ménades qui sont ses adoratrices venues d'Orient et qui font office de choeur. Au début de la pièce, les thébaines devenues Bacchantes se sont éloignées de la ville pour se lancer dans une bacchanale échevelée qui ferait passer nos rave-party pour des thés dansant. Les videuses ne laissent pas passer les hommes.

Euripide sort des sentiers battus en utilisant Dionysos comme un véritable acteur de la pièce, déguisé en chef des Ménades. Il affronte la colère du roi de Thèbes, Penthée, révulsé par les excentricités orgiaques dans lesquelles la bacchanale entraine les thébaines (dont sa mère et ses tantes) et décidé à ramener l'ordre. L'auteur lance le dieu dans une manipulation mentale du roi de toute beauté. le pauvre mortel n'a aucune chance.
Pourtant Penthée est sûr de son droit. Il veut ramener l'ordre et la tradition. Il n'estime pas faire un sacrilège dans la mesure où il ne croit pas que Dionysos soit vraiment le fils de Zeus. Ne pas voir sa cité partir en vrille est un objectif légitime. Mais son incroyance est un risque mortel en l'occurrence. Dionysos va d'abord prouver sa force en faisant s'effondrer le palais. Puis – toujours déguisé – montre plus d'esprit collaboratif auprès du roi et lui propose d'aller discrètement jeter un oeil à cette bacchanale. En fait il le manipule, instillant une curiosité perverse en lui. La transition dans le texte est brutale ; on a l'impression qu'un autre homme occupe le corps de Penthée.

La tragédie arrive à son terme. Perdues dans l'illusion béate, les bacchantes repèrent Penthée qui les observe (Dionysos y veille) et le déchiquettent en morceaux. Sa propre mère Agavé rapporte sa tête à Thèbes sans même se rendre compte de ce qu'elle a fait.
Dois-je considérer le message d'Euripide comme un avertissement envers ceux qui manquent de piété ? Que la raison et l'ordre ne doivent pas primer sur le culte ? C'est un message que je ne suis pas prêt à accepter (mais l'auteur ne s'adressait pas à un homme de mon temps). Si le message est de montrer la puissance divine comme quelque chose d'incommensurablement supérieur à l'imagination humaine, je suis en revanche assez d'accord. Si le message est de se méfier des manipulateurs et des populistes, j'adhère tout autant.
On le voit, on peut débattre sur les implications de cette pièce. Ceci dit, abordez simplement le texte pour lui-même et appréciez. Cela vaut déjà la peine.
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Peut-être la dernière pièce de l'auteur, représentée après sa mort, elle pourrait avoir été écrite en -406.

Nous sommes à Thèbes, patrie de Sémélé, mère de Dionysos. le jeune dieu vient d'arriver dans la ville de sa mère, décidé à se venger de la famille maternelle. Il impute deux crimes à ses parents humains : avoir douté de la relation de Sémélé avec Zeus, dont il est le fruit, et le refus de l'honorer comme un dieu. Si Cadmos, son grand-père, et Tirésias, le devin, sont prêts à se convertir à son culte, Penthée, le fils de la soeur de Sémélé, et roi actuel de la ville, s'y oppose formellement. Dionysos a inspiré de frénésie les femmes de la ville, qui se sont transformées en Bacchantes, et qui ont fuit la ville pour s'adonner au culte du dieu ; les deux tantes de Dionysos sont du groupe. Penthée ordonne de les ramener et des les emprisonner, il commande également d'emprisonner Dionysos. Ce dernier prend l'allure d'un homme, d'un prêtre du culte. Il se laisse arrêter, tout en délivrant les Bacchantes. Il provoque Penthée, et lui fait perdre en partie l'esprit, le poussant à se déguiser pour aller épier les Bacchantes. Dionysos s'arrange pour qu'elles le découvrent, et prises de folies, le mettent en pièces, Agavé portant en trophée la tête de son fils. de retour à la ville, Agavé retrouve ses esprits et réalise l'horreur de la situation.

Pièce ambiguë, qui a donné lieu à des interprétations diverses, voire contradictoires : pour certains elle aurait marqué un retour d'Euripide vers une foi affirmée, pour d'autres au contraire, elle peut être lue comme une dénonciation de la cruauté divine.

La trame de la pièce est simple et linéaire (ce qui n'est pas toujours le cas chez Euripide), nous suivons le destin tragique de Penthée jusqu'à la catastrophe annoncé. le roi est très terre à terre, il refuse le mystère, la folie sacrée, tout ce qui pourrait être de l'ordre du désordre, un fonctionnement en dehors des lois, en dehors du raisonnable et de l'immédiatement saisissable. Quelque part, le divin.

Dionysos est une figure complexe. Déjà en prenant l'apparence d'un homme, en se dépouillant de sa divinité, pour mieux affirmer sa puissance et sa nature divine. Il s'applique, sans aucune passion apparente, à démontrer l'impuissance du pouvoir et de la raison humaine face à un dieu. Il déclenche la fureur, la folie, provoque l'aveuglement et un manque de discernement, et fait des hommes (ou femmes) eux-mêmes leurs propres bourreaux, exécutant les sentences qu'il a prononcé contre eux.

La pièce comporte aussi des aspects comiques : Cadmos, Tyrésias, et plus tard Penthée déguisés en Bacchantes par exemple. Un comique qui au final est cruel ; c'est en prenant l'apparence d'un adorateur de Dionysos que Penthée court à sa perte.

Le choeur est composé de Ménades lydiennes, il doit donc être inspiré par le dieux, le texte qu'il chante est un rituel en somme, ce qui fait revenir le théâtre à son origine religieuse, liée à Dionysos, justement. La mort de Penthée a presque le caractère d'un sacrifice, cruel, mais nécessaire à l'ordre du monde.

Un texte vertigineux.
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"Où est le sage ? Où est le docteur de la loi ? Où est le raisonneur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas rendue folle la sagesse du monde ? En effet, puisque le monde, par le moyen de la sagesse, n'a pas reconnu Dieu dans la sagesse de Dieu, c'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient." (1 Corinthiens, 1-20).

Quatre siècles avant la rédaction de ces lignes par Saint Paul, Euripide raconte dans les Bacchantes l'avènement du dieu Dionysos dans la ville natale de Sémélé, sa mère humaine, à Thèbes. Dionysos venu d'Asie vient se faire reconnaître de ses compatriotes, et comme il est le dieu de la folie, de l'ivresse, des apparences et des tromperies, il rend fous ceux qui s'opposent à lui : d'abord les femmes thébaines, devenues bacchantes et errant, en proie au délire, dans les montagnes environnantes ; puis Penthée, le souverain, qui lui fait physiquement obstacle, l'emprisonne, sans comprendre qu'un mortel comme lui ne peut l'emporter sur un dieu. Penthée paiera au prix fort sa lutte contre Dionysos, qu'il voit à juste titre comme un danger pour l'ordre politique et social qu'il veut défendre. Cette pièce montre en somme qu'il est fou de s'opposer à la folie, qu'il est finalement plus sage de se laisser aller à être fou, car les conséquences de la sagesse selon les hommes sont pires que celles de la folie.

Euripide consacre donc une pièce à l'avènement d'un dieu nouveau dans une cité grecque, au lieu de mettre en scène, comme nous en avons l'habitude, des héros de la fable et de l'épopée. Dionysos n'est pas n'importe quel dieu : il est celui qui brouille les limites, qui confond les certitudes, qui introduit le doute, le désordre et l'imprévu dans le cosmos. Il est, faut-il le rappeler, le dieu du théâtre, où le public vient voir un spectacle (théama), une vision (théa) où ce qui est représenté n'est pas ce qui est, mais ce qu'on fait semblant de croire par la vertu du verbe et de la mise en scène (et de la musique). Il faut donc prolonger la lecture des Bacchantes, si on en a le temps et l'envie, par des analyses approfondies, dont l'avant-goût déjà prononcé se trouve dans la préface remarquable rédigée par Jackie Pigeaud (pour cette édition de poche des Belles-Lettres). Pour aller plus loin, on lira les études que le jeune Nietzsche, alors professeur à Bâle, consacra à la mort de la tragédie dionysiaque, dont le responsable à ses yeux est Socrate et le fossoyeur, Euripide ("La vision dionysiaque du monde et autres écrits sur la tragédie", GF, 2023).
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Evohé ! Evohé !
Crient-elles,
Les Bacchantes,
Lors des
Mystères, mystères de Dionysos
Io, Io, métamorphosée,
en génisse
Europe, Europe, enlevée,
par le père de Bacchus,
Par Zeus !
Cadmos, le frère d'Europe,
part à sa recherche
ne la trouve pas
et fonde une ville
là où se couche une génisse
Il sacrifie la jeune vache
après avoir combattu le dragon
il sème les dents,
érige les murs de Thèbes
et mène sa vie
jusqu'à la naissance de ses filles
qui deviendront
pour certaines d'entre elles
les Bacchantes.
L'une de ses filles Sémélé,
séduite par Zeus, elle aussi,
portera en son ventre Dionysos
qui sortira de la cuisse de son père.
Dionysos, fils de Dieu,
souhaite qu'on l'adore comme tel,
qu'on s'enivre, qu'on se réjouisse,
qu'on danse,
mais les tantes du dieu refusent le culte de
cette religion naissante.
Elles seront condamnées à l'adorer,
tel le veau d'or,
à la folie,
et l'une d'elles tue son propre fils lors des transes
célébrées en l'honneur du dieu,
le prenant pour un lion.
Penthée s'était pourtant réfugié en haut d'un arbre,
sur les conseils du dieu lui-même,
mais les Bacchantes ont une force herculéenne,
elles déracinent l'arbre
et démembrent Penthée
comme elles le font
avec les vaches
qu'elles déchirent à mains nues.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Kadmos, à Penthée.
Mon fils, Tirésias avec raison t'exhorte. Reste avec nous, n'enfreins pas nos traditions. En ce moment, tu t'envoles et ta raison raisonne dans le vide. Quand bien même ce Dieu, comme tu le prétends, ne serait point, fais donc, toi, ce pieux mensonge : déclare qu'il existe, afin que Sémélé passe, aux yeux des mortels, pour la mère d'un Dieu, et que notre famille en recueille l'honneur. (330-336)

ὦ παῖ, καλῶς σοι Τειρεσίας παρῄνεσεν.
οἴκει μεθ᾽ ἡμῶν, μὴ θύραζε τῶν νόμων.
νῦν γὰρ πέτῃ τε καὶ φρονῶν οὐδὲν φρονεῖς.
κεἰ μὴ γὰρ ἔστιν ὁ θεὸς οὗτος, ὡς σὺ φῄς,
παρὰ σοὶ λεγέσθω· καὶ καταψεύδου καλῶς
ὡς ἔστι, Σεμέλη θ᾽ ἵνα δοκῇ θεὸν τεκεῖν,
ἡμῖν τε τιμὴ παντὶ τῷ γένει προσῇ.
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Que dira-t-il de ces événements ? Je garderai mon calme, même s'il arrive en fureur. Le sage est toujours prêt à ne montrer qu'un front paisible.
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CADMOS: Simple mortel, je ne suis pas de ceux qui ont le mépris des dieux !
TIRÉSIAS: Et nous n'enveloppons pas les dieux dans des finasseries. Les traditions héritées de nos pères, et qui sont vieilles comme le temps, aucun raisonnement ne les jette à bas, si fines que soient les trouvailles de nos aigles d'intelligence ! : " Vieux comme tu es, tu n'as pas honte ? " Voilà ce qu'on dira, de me voir décidé à danser, les tempes chargées de lierre ! Mais le dieu n'a pas fait de distinction, qu'on soit jeune ou qu'on soit vieux, s'il s'agit de danser pour Lui.
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Deux divinités pour les mortels sont primordiales. L'une est Déméter -elle est aussi la Terre, on peut lui donner les deux noms- qui nourrit les humains des aliments solides. Vint ensuite le fils de Sémélé en apporter le complément découvert par lui, la liqueur tirée de la grappe, la boisson qui met fin aux souffrances des malheureux (dès qu'ils se sont remplis de ce jus de la vigne) et leur donne, avec le sommeil, l'oubli des peines quotidiennes.
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LE MESSAGER: Pour notre compte à nous, la fuite nous sauva d'être déchiquetés victimes des bacchantes. Mais notre bétail, lui ! Elles s'y attaquèrent à mains nues, sans couteaux... Si tu les avais vues ! L'une entre ses deux bras saisit une génisse, bête déjà laitière, et la souleva, meuglante... Et d'autres démembraient, déchiquetaient des vaches...
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Vidéo de  Euripide
Par Chloé Delaume accompagnée de Benoist Esté Bouvot
Chloé Delaume poursuit son exploration des grandes figures mythologiques féminines en se penchant cette fois sur celle de Médée. Elle revisite ce personnage de la mythologie afin d'en convoquer toute la puissance pour faire écho aux problématiques féministes contemporaines. Médée, magicienne, amoureuse, dont le nom semble depuis toujours synonyme d'infanticide. Pourtant, celle, sans qui Jason ne serait rien, n'a pas toujours été la meurtrière de ses enfants : avant Euripide, Médée commet bien des crimes, mais pas celui-là. Ce soir elle raconte son histoire et interroge la véritable nature de sa culpabilité, elle qui durant tant de siècles ne fut écrite que par des hommes.
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« le souci quand on est personnage de fiction, c'est qu'un tas de gens, sans cesse, vient vous écrire dessus. On se voit transformé sans le moindre recours. Quelqu'un m'a noirci l'âme, depuis je fais avec. » Chloé Delaume, « Médée avant Médée »
À lire – Chloé Delaume, Pauvre folle, Seuil, 2023.
Son : François Turpin Lumière : Iris Feix Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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