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EAN : 9782749932545
219 pages
Michel Lafon (12/10/2017)
3.82/5   115 notes
Résumé :
Le jour où Richard Adam comprit qu’il n’avait qu’une vie, il n’avait jamais été si proche du ciel. Et pour cause. Il se tenait en équilibre sur une poutrelle d’acier, à près de soixante mètres de hauteur. Parvenu au bout de son perchoir, il s’arrêta, retint son souffle, et contempla une dernière fois le paysage qui s’offrait à lui, telle une flaque d’or blanc. Il pensa que la vue était sublime, et la vie, terriblement fragile. Un souffle de vent, un faux pas, et il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 115 notes
Après une première rencontre catastrophique avec Maxence Fermine et son « Neige » à qui j'avais accordé sa première étoile, j'ai voulu nous redonner une chance à Maxou et moi.
Bon, il y avait longtemps que j'avais pas eu une idée à la con. C'est fait avec « Chaman ».
Pas besoin de prendre les potions hallucinogènes bues par le héros, pour comprendre que mon animal totem est le canard boiteux car je viens de parcourir les billets traitant de « Chaman » et à part trois déçus, il n'y a que des éloges sur ce bouquin. Canard boiteux ascendant pigeon quand même parce que j'ai encore l'impression d'avoir été arnaqué.
J'aurais du m'en douter parce que si j'avais été plus attentif… j'aurais fait gaffe à la malédiction du flocon et ce livre n'aurait pas passé le pas de ma porte. En effet, en mettant un commentaire sous un billet de Lolokili, je me suis aperçu que la couverture de « Chaman » représentait des pas dans de la neige. Et la neige et moi, je sais pas si je vous ai dit mais on n'est pas pote.
Oui je sais, ne pas remarquer la couverture d'un bouquin qu'on lit, c'est pas fin mais je suis pas inquisiteur, je ne suis pas là à épier tout et n'importe quoi, je… cherche une excuse bidon pour ne pas être ridicule et passer pour un âne, oui.

Chaman c'est donc l'histoire de monsieur Jourdain chez les Indiens. Un métis qui travaille à la construction des grattes ciel (because la légende dit que les indiens n'ont pas le vertige) va accompagner les cendres de sa mère sur les terres ancestrales pour les y éparpiller lors d'une cérémonie chamanique.
Sans tout raconter, le truc c'est que le mec il est chaman à l'insu de son plein gré. Heureusement que quelqu'un va lui ouvrir les noeils parce que… suspens suspens.
Bon, l'histoire sans être exceptionnelle aurait pu être intéressante si tous les sujets abordés n'avaient pas été qu'effleurés. L'histoire d'un peuple, la recherche d'identité, les rites chamaniques, le tout pollué par un coup d'Harlequin, rien n'est fouillé, à peine bâclé.
Mais là où le canard commence à boiter c'est au niveau de l'écriture. J'ai lu dans certains billets du « somptueux » du « magnifique » du « poétique » j'en passe et des meilleurs. Ah bon? Quelle page?
Perso, j'ai trouvé l'écriture d'une platitude effrayante. Aucune émotion n'émane de ces pages. Pas la moindre éclaircie à laquelle se raccrocher. Pourtant, contrairement à « Neige », il se passe des choses dans « Chaman » mais comment dire… l'écriture de Maxou me fait penser à un épisode de Derrick.
Heureusement, c'est court, c'est écrit gros, les chapitres sont de cinq pages maximum, enfin on ne dort pas trop longtemps quoi.
Voilà voilà. Je crois que c'est bon pour la deuxième étoile parce que c'est mieux que « Neige » mais on va pas se raconter d'histoire, se dire qu'on s'enverra une carte postale, qu'on s'appellera, on va s'arrêter là parce que le couple écrivain lecteur que nous formons, il n'est pas compatible.
Au fait mon véritable animal totem, c'est le chat man.
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Je suis totalement sous le charme de ce trop court roman. J'y ai trouvé tout ce que j'aime, une écriture somptueuse, des personnages attachants, une nature grandiose que l'auteur réussit à décrire avec une précision quasi cinématographique, le tout au service d'une histoire captivante que j'ai lue d'une traite de peur de rompre l'envoûtement qui peu à peu s'est emparé de moi.
Maxence Fermine nous présente Richard Adam fils d'une indienne et d'un homme blanc, il exerce le métier de charpentier du ciel. Insensible au vertige, comme prétendument beaucoup d'homme de sa race, il évolue tout en haut des gratte-ciel.
Lorsqu'il perd sa mère et se retrouve seul, sans femme et sans enfant, il songe qu'il suffirait d'un pas pour que tout se termine, mais il a une promesse à tenir.
Il doit disperser les cendres de la défunte sur la terre de ses ancêtres.
Et il part, pour ce qu'il pense être une formalité mais qui va profondément bouleverser sa vie.
En découvrant la vie de misère de la réserve indienne de Pine Ridge, Richard se prend peu à peu d'affection pour cette population dont la majorité est au chômage.
Il découvre au fil des jours des êtres qui vivent en harmonie avec la nature.
L'auteur m'a semblé en totale empathie avec son personnage, lui donnant sous des allures bougonnes, un coeur énorme.
Les personnages secondaires sont décrits avec minutie et humanité.

Cette écriture poétique, imagée, olfactive presque, m'a entraînée à la suite de Richard, j'ai tremblé en même temps que lui, j'ai eu peur avec lui et pour lui. J'ai découvert de superbes paysages enveloppés d'un lourd manteau neigeux.
J'ai savouré la fin de l'histoire empreinte de nostalgie et de surnaturel.
Un texte magique entre rêve et réalité qui me convainc de l'immense talent de conteur de Maxence Fermine.

Merci à NetGalley et aux Editions Michel Lafon pour cette magnifique découverte.

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Chaman...un mot comme une promesse de voyage..un mot qui fait rêver, référence à des connaissances et des pouvoirs extra sensoriels que détiennent quelques personnes connectées avec l'invisible et la nature...
Un homme citadin, coincée dans sa vie privée et professionnelle..au décès de sa mère aux racines indiennes, il va être confronté à ses origines : il lui a fait la promesse de la ramener sur ses terres natales. ..il va découvrir ainsi une partie de sa famille et faire des rencontres qui changeront le cours de sa vie...
L'auteur nous raconte la crise identitaire que va vivre le héros " l'homme au chapeau noir ", il nous plonge dans des faits historiques au coeur de l'Amérique : celles des Blancs contre les Indiens.
Ces terres sacrées où l'homme et la nature ne faisaient qu'un, où la parole était respectée..
La rencontre avec ces ancêtres se fera au coeur d'une réserve où hélas le chômage, le désoeuvrement et l'alcool ont mis à mal tout ces familles..
La rencontre d'un chaman et d'une jeune femme le feront-il rester? Un incident tragique va en décider pour lui.....

Un roman agréable dans lequel je n'ai pas retrouvé la poésie de "Neige" mais un clin d'oeil à l'hiver sur la couverture du livre.....cela donne une jolie histoire à lire sans aucune prétention sur "une quête identitaire " du héros, une réflexion sans cliché sur une Amérique et son histoire..
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La magie de " Neige" ou " Zen" s'est pour moi ici perdue... Je n'ai pas tellement adhéré à cette aventure indienne. J'ai eu l'impression que l'auteur saisissait l'opportunité d'un sujet à la mode.

Pourtant, c'est un thème qui m'intéresse, j'avais été fascinée par exemple par " Danse avec les loups" de Michael Blake. Mais, dès le départ, le personnage principal, Richard Adam, ne m'a pas vraiment convaincue. A 45 ans, être bourru et solitaire, travaillant sur les chantiers de gratte-ciel, le voilà sur les terres de ses ancêtres, dans une réserve, pour répandre les cendres de sa mère qui vient de mourir.

Jusque là, indifférent à ses origines indiennes, il ne s'y était jamais rendu. Il avait des dons de guérisseur, qui ne nous sont pas révélés tout de suite, et il ne s'en émouvait pas plus que cela. Et tout d'un coup, à peine arrivé : miracle! Il se découvre chaman...

Outre le peu de vraisemblance du propos, l'écriture m'a beaucoup moins séduite. Où sont passées la poésie, la délicatesse? Certaines phrases sont même presque clichés.

le format court auquel l'auteur nous a habitués ne permet pas, il est vrai, d'approfondir le sujet des indiens parqués dans les réserves, où sévissent alcool et drogue. Mais j'ai eu l'impression frustrante d'un survol superficiel du problème.

Cependant, j'ai presque retrouvé le souffle magique de ses autres livres dans le premier et les derniers chapitres, où la vision animaliste est sublimée.
Et j'ai beaucoup aimé le personnage généreux d'Olowan, la tante de Richard.

D'où mes trois étoiles quand même...
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Je découvre la plume de Maxence Fermine avec ce livre, j'ai beaucoup aimé ce récit court mais qui m'a touché par son thème principal.

Nous suivons Richard Adam sur les traces de ses origines, en effet celui-ci va se rendre dans une réserve indienne afin de rendre un dernier hommage a sa mère décédée.

Entre quête d'identité, voyage initiatique, limite conte philosophique je me suis laissée complétement embarquée par cette lecture, par les personnages, par la contradiction évoquée entre les terres indiennes ancestrales et la perversion de celles-ci par les substances plus actuelles (alcool, drogue etc....)

Un petit bémol sur la fin et j'aurais tellement aimé que ce livre soit plus long pour continuer cette jolie découverte.
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
En dépit de cette troublante solitude, il ne se sentait absolument pas seul.
Il y avait la présence des animaux, le chant de la rivière et celui des oiseaux, le bruit du vent dans les branches, les personnages des livres qu'il lisait et qui l'accompagnaient bien au-delà de leur simple lecture, le feu crépitant dans le poêle, le bois craquant dans la chaleur des flammes, et les flammes dansant dans la pénombre à peine troublée par la lueur tremblante d'une bougie.
Le calme et la sérénité...
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La route est longue qui mène aux origines de toute chose, et chaque être qui ose se retourner sur lui-même est en proie au poison de la nostalgie.C'est aussi le moyen de faire table rase du passé, et de prendre du recul.
Même un type aussi taiseux que lui n'échappait pas à la règle. Il revenait aux sources. Comme si, de nouveau, il se trouvait dans le ventre de sa mère. p 39
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S'il n'avait été initié par le vieil Indien, sans doute serait-il mort au bout de quelques jours. De faim, de froid, ou dévoré par une bête sauvage. Mais dès lors qu'il agissait en chaman, rien n'était plus pareil. Il était résolu à se confondre avec la nature, à faire corps avec les éléments, à devenir un animal sauvage."
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Les vivants ne pardonnent jamais aux autres vivants leurs erreurs. Seule la mort leur offre la rédemption.
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A quoi tenait le poids d'une vie ? A quelques cendres dans une urne ? A un album de photographies anciennes ? Au catalogue des souvenirs ? A une poignée d'amis et aux membres de sa famille qu'il ne croisait plus qu'à l'occasion de cérémonies ? Aux éclats d'une existence éparpillée dans le temps et dans l'espace ?
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Vidéo de Maxence Fermine
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
Une petite fille de huit ans et demi, Maëlys de Araujo, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. C'est le début de l'affaire Nordahl Lelandais, un ancien militaire, trentenaire versatile, cocaïnomane, alcoolique et violent.
Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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