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EAN : 9782246831181
208 pages
Grasset (30/03/2022)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Journaliste hippique et écrivain raté, Philippe Waxman signe des livres de commande sous le pseudonyme de Ribot, pur-sang légendaire des années 50, invaincu en course. Son éditeur lui confie une mission délicate : obtenir un texte de François Rongières, sommité littéraire et amateur de chevaux, auquel Waxman a voué un culte dans sa jeunesse. Rongières a débuté dans la mouvance du Nouveau roman avant de remporter le prix Goncourt et de manquer le Nobel.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Il est des livres qui sont bons et ce nouveau roman de Mark Greene en fait partie. Il n'est ni novateur, ni étonnant, juste bon - et c'est en fait beaucoup. Tout y est équilibré, à sa juste place avec ce qu'il faut de références littéraires et cinématographiques, un soupçon d'intelligence et des "choses à dire", mais sans tomber dans le poussif "roman à idée" qui s'essouffle en septante-deux pages. Comme Flaubert le disait, l'auteur doit être présent partout et visible nulle part - c'est la cas ici. Mark Greene a l'élégance de dire "après vous" à ses personnages. Ces derniers se déplacent dans les coulisses du temps, accompagné de cette petite musique modianesque en fond, avec cette idée de l'amour qui est aussi ce qu'avait exprimé Henry James dans sa nouvelle La Seconde Chance : la questions du (bon) choix pour rediriger sa vie, d'éviter de répéter les erreurs du passé. "L'idée du chemin, tôt ou tard, remplace le chemin. Et l'idée de l'amour remplace l'amour." Avec ce roman, Mark Greene donne aussi une idée du roman réussi - d'un bon roman en somme.
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C'est un roman qu'on lit l'air de rien, 200 pages tranquilles et aérées, où flotte une petite musique d'un autre temps, qui pourrait rappeler Modiano, de loin.

Il s'y range avec une grande douceur, comme dans un paysage de l'école de Barbizon, des souvenirs de la Sorbonne et d'une station balnéaire normande, une fille du quinzième qu'on n'osait embrasser, une lad haute comme trois pommes appelée Tiffany, son cheval Litote, des vies qui se sont faites ou défaites sans qu'on comprenne bien comment, des rêves restés en l'état et des hasards, soudain, qui creusent des trous grands comme des regrets.

L'amour, la vie : les vivre ou les rêver ? Mark Greene, déjà auteur du joli Federica Ber, en fait la trame d'un texte doux-amer.
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J'ai rarement lu un roman aussi vite, c'est bien qu'il en ressort une mélodie entraînante, doucereuse, aérée et fluide. L'auteur nous plonge dans deux mondes qu'il semble maîtriser à la perfection, la littérature et les courses hippiques. Il s'agit d'art dans les deux cas, il s'agit de deux milieux dans lesquels nous nous immergeons avec envie, pour fuir notre vie et s'en inventer une autre.
Les personnages sont travaillés, détaillés au cordeau, les thèmes de prédilection de l'auteur nous sautent d'emblée au visage. L'amour battant, l'amour battu aussi, l'amertume, le poids lancinant des regrets.
C'est un beau roman, l'écriture est simple mais chargée; on retiendra qu'il faut être acteur en toutes circonstances, qu'un rien peut changer le cours d'un tout, et qu'un seul geste permet de passer à une toute autre dimension. Laisser circuler la vie oui, mais agir avant que le plus tard ne se transforme en trop tard.
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Encore la découverte d'un nouvel auteur grâce à la sélection du prix Françoise Sagan.
J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l'idée de l'amour de Mark Greene.
Il n'y a rien d'innovant pour ce qui est de la trame narrative mais tout y fait avec justesse qu'on ne peut s'empêcher de tourner les pages.

La maîtrise des personnages, de leurs questionnements est fait à la perfection.

Ce court récit est une interrogation sur les désillusions amoureuses. Un livre qui nous interroge. Un beau moment de lecture suspendu par l'idée de l'amour.
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Voilà un auteur qui maitrise ses personnages et les interrogations qui les taraudent. Nous suivons le journaliste hippique dans sa tentative d'interview d'un romancier "goncourtisé" et fan de chevaux.
En équilibre entre ses souvenirs d'étudiant amoureux et la mélancolie du présent, le narrateur flotte au-dessus de sa propre existence. Il est un contemplateur entomologiste de son éternelle possibilité d'être heureux.

Un petit bijou suspendu face à la lumière du couchant !
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critiques presse (2)
LeFigaro
29 avril 2022
Un journaliste hippique va interviewer un écrivain mystérieux qu'il a adoré dans sa jeunesse.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
SudOuestPresse
17 avril 2022
L’auteur de « Federica Ber » aime à évoquer des destins où l’humilité et le fatalisme sont en butte aux surprises et à l’imprévu de la vie.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand mon éditeur avait dévoilé son plan, quelques semaines plus tôt, je m'étais réjoui. La vie répare, avais-je pensé. Elle nous remet en présence, au moins une fois, de ce qui nous a échappé. Ce que nous n'avons pas pu ou su saisir. Ce qui a fui nous sera rendu, une seule fois, au moment où nous nous y attendrons le moins. C'est une idée que j'avais lue quelque part, qui m'avait semblé plutôt fumeuse, sur le moment, et qui pourtant m'était restée en tête. En particulier la phrase : "quand nous nous y attendrons le moins". Ce que nous désirons nous sera donné, mais ce sera une complète surprise, et nous n'y serons absolument pas préparés.
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Toute ma vie, j'avais observé les autres. J'étais resté spectateur. Je n'étais jamais monté dans un wagon. J'avais salué, depuis le quai, ceux et celles qui se mettaient à la fenêtre. Je les avais regardés s'éloigner, disparaître dans le lointain.
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Soudain, assis sur ma pierre, je me dis qu'un amour était possible. J'avais envie d'y croire. Un amour vivant, tangible. Celui dont j'avais été privé, vingt-cinq ans auparavant. Rongières ne serait pas un empêchement. Sur mon tapis volant, je me sentais capable de survoler tous les obstacles, de renverser toutes les barrières. Ce matin, elle avait pris ma main. Je n'avais pas rêvé.
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"Ainsi, pensai-je, tout se rejoignait : l'écrivain de ma jeunesse, mon métier de journaliste, l'amour du cheval. (...) je ne le lisait plus depuis de années. Heureusement, sa réputation n'avait pas été ternie par des livres de commande, des interventions répétitives dans les médias. Il avait su maintenir les distances, conserver un certain mystère. Mais l'horloge avait tourné, malgré tout. Son temps s'achevait, l'ombre gagnait."
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L'idée du chemin, tôt ou tard, remplace le chemin. Et l'idée de l'amour remplace l'amour.
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