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EAN : 9782330125806
336 pages
Actes Sud (04/09/2019)
3.63/5   90 notes
Résumé :
En 1978, une jeune femme en quête d'aventure, S. H., s'installe à New York dans l'intention d'écrire son premier roman. Mais elle se voit bientôt distraite de ses projets par sa mystérieuse voisine, Lucy Brite, dont les propos aussi confus qu'inquiétants lui parviennent à travers la mince cloison de leur immeuble décrépi. S. H. se met à transcrire les étranges monologues de Lucy, où il est question de la mort brutale de sa fille et du besoin qui la taraude de châtie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 90 notes
L'un de mes coups de coeur de cette rentrée!

C'est un roman intimiste, une sorte de huis clos entre la narratrice, une femme de soixante-ans et elle-même qu'elle convoque à la faveur des pages de son journal tenu lorsqu'elle avait une vingtaine d'années.

La jeune fille qui doit son surnom à ses origines, Minesotta , connaît les bonheurs et les écueils d'une vie d'étudiante à New-York : amitiés, amours, émulation, mais aussi pauvreté, faim, violences urbaines. Tout cela est conté avec beaucoup de sincérité, mais pourrait rester un simple récit de souvenirs.

Or Siri Hustvedt va beaucoup plus loin, et s'interroge sur les méandres de la mémoire, qui déforme, trie, occulte, même devant un écrit dont l'authenticité est difficile à contester. Et cet étrange fonctionnement renvoie en miroir les difficultés de sa mère âgée, dont les lacunes sont beaucoup plus considérables.

On a donc plusieurs niveaux de récit, entre le journal de la jeune femme, les réflexions actuelles (Trump en prend pour son grade) et les feuillets d'un roman ébauché à l'adolescence. C'est clairement différencié et les allers-retours entre les différentes périodes de vie ne sont pas un obstacle à une lecture fluide.

Un personnage important apporte un étayage à la narration : la voisine dont les soliloques sont à l'origine de bien des hypothèses : folie, complot, théâtre? Lucy B saura préserver une part de son mystère.

On se pose bien sûr la question de identité de la narratrice, qui se cache derrière des initiales troublantes S.H. et vient du Minnesota, Même si son mari se nomme Walter, bien des analogies existent entre l'auteure et la narratrice.


Lorsque la littérature new-yorkaise est portée par la plume d'une femme, et qu'en plus il s'agit de Siri Hustvedt, mes désirs de lectrice sont comblés.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce livre conte l'histoire d'une jeune femme en quête d'aventures, qui s'installe à New-York en 1978 à l'âge de vingt- trois ans : pour lire, ECRIRE son premier roman et l'envie de dévorer de la poésie...( la ville dont elle rêve depuis ses huit ans vue à travers films, livres et imaginaire ....)

Elle rêve d'être une « Géante ».

C'est surtout un huit- clos entre la femme de soixante -deux ans ——l'artiste qu'elle est devenue——S.H , et elle même convoquée par hasard à le faire, alors qu'elle visite sa mère âgée de 94 ans, qui perd la mémoire , à la faveur d'un journal retrouvé lors d'un déménagement, tenu lorsqu'elle avait 23 ans —-de l'été 1978 à l'été 1979—— intitulé «  Ma nouvelle vie » , « Ma page ».

Elle y redécouvre l'étudiante brillante qu'elle était : ses bonheurs , ses lectures, ses peurs, ses amours, son émulation, la violence des hommes , la perte de sa candeur de jeune fille , la quête passionnée pour les dadaïstes de New - York, Dickens , sa connaissance de Freud, Marx et Wittgenstein , la récitation des poésies de Whitman, ses amis, artistes et intellectuels , Manhattan festif et/ ou dangereux, l'acclimatation à une nouvelle vie, sa soif de «  Penser » et une étrange voisine : Lucy et ses particularités qui font s'interroger S. H dite « Minnesota »car elle vient de là.

C'est un récit intimiste, qui confie au lecteur le rôle de confident , foisonnant d'anecdotes littéraires, à travers philosophie, poésie et immense amour de la littérature .
Expérience passionnante , cette autobiographie fait se rencontrer des temporalités narratives très variées, celles d'une sexagénaire et celle d'une prime jeunesse , ardues, qu'il faut prendre le temps de décrypter ....

Cette oeuvre ne se lit pas d'une traite .....



S. H s'interroge sur les «  Méandres » de la mémoire qui trie, occulte, révèle , cache, instruit, dévalorise, déforme....

C'est l'histoire complète de son identité littéraire, elle juxtapose des ébauches du roman qu'elle écrivait, les commentaires que ces textes lui inspirent aujourd'hui et ses souvenirs traumatiques de l'enfance.
Mais la mémoire serait - elle une identité « précaire »fugace , réinventée , déambulatoire ?
Peut - on se révéler à soi - même ?
Jeu de mémoire vertigineux , l'auteur bâtit une saine réflexion sur le devenir d'une femme créatrice , qui réfléchit , se retourne sur elle même à partir de diverses versions.
Une danse allègre, virtuose, incisive et courageuse sur ce que veut dire et être une femme qui crée et pense, déambulation littéraire osée à travers les dimensions distendues d'une ère ou d'une époque riche, réelle , réinventée.

Roman d'éducation enthousiaste sur les circuits temporels , les identités et la construction féminine , portrait d'artiste en devenir ....
JEU de miroirs subtil, par delà les décennies .
Mais ce n'est que mon avis , une deuxième lecture serait nécessaire , afin d' apprécier pleinement cette juxtaposition de récits ...
«  Notre vie réelle est plus qu'aux trois quarts composée d'imagination et de fiction » .
Simone Weil.
«  le soleil stimule l'âme alors qu'une succession de journées pluvieuses l'investit de pensées découragées . Dés qu'il s'agit de musique , les humains sont sans défense, et se voient balancés, soulevés , écrasés et retournés dans une confusion vertigineuse . Tout dépend de la Mélodie .
En cela , la musique est semblable au temps qu'il fait »..

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Intéressant de voir Siri Hustvedt publier, peu de temps après son mari Paul Auster (avec " 4 3 2 1"), sa propre version de la "fausse-vraie" autobiographie, instruite par le temps qui a passé et le besoin de l'introspection rétrospective qui nous vient à "a certain age"...
Auster a choisi d'écrire sur quatre déclinaisons d'un personnage qui aurait pu être lui, dont les destins sont déterminés par sa fameuse "musique du hasard", mais dont aucun n'est vraiment lui. Dans le cas de Hustvedt, dont le personnage porte les initiales "SH", on sait également qu'il ne s'agit pas d'autobiographie au sens strict car un certain nombre de détails de sa véritable vie ne correspondent pas à ceux de sa narratrice (son père n'était pas médecin mais professeur de littérature, son mari, on le sait, n'est pas un physicien, on devine que certaines scènes, comme celle du dîner où son personnage cloue le bec à un insupportable macho condescendant ordinaire, sont de celles où l'on refait sa propre histoire en s'inventant la réaction que l'on aurait tant voulu avoir mais que l'on n'a pas eue sur le moment) mais, néanmoins, comme SH, Siri Hustvedt a vécu cette jeunesse désargentée de l'apprentie écrivaine dans le fascinant New York de la fin des années 70.
Son livre, qui est une sorte de jeu de mémoires, la narratrice dans la soixantaine dialoguant par souvenirs interposés avec la jeune fille des années 70 dont elle a retrouvé un journal intime de l'époque, est aussi un hommage à Elsa von Freytag -Loringhoven, cette artiste dada proto punk dont l'histoire de l'art officielle s'est jusqu'il y a récemment attachée à effacer le nom. Et pour cause : Marcel Duchamp, cette "institution" de l'art officiel lui a sans doute volé son oeuvre considérée aujourd'hui comme la plus essentielle de l'art conceptuel : le fameux urinoir ou "Fontaine". Mais Siri Hustvedt ne s'arrête pas à cette révélation, toujours largement ignorée du grand public, elle fait aussi observer que si l'oeuvre avait été attribuée à la baronne Elsa dès le départ, elle n'aurait sans doute pas eu le retentissement qu'elle a eue sous le nom de Marcel Duchamp.
Siri Hustvedt a raison bien sûr. Nous vivons toujours dans un monde d'insupportable condescendance vis-à-vis de tout ce qui a une origine féminine. Les femmes ne peuvent jamais y gagner, même lorsqu'elles ont de l'assurance qui, aux yeux des hommes, se transforme en arrogance. Il faut être "douce", "gentille" etc. pour espérer une quelconque écoute et encore celle-ci sera "bienveillante". On attend de la "petite dame" qu'elle s'inscrive dans le discours admis, la rébellion et la transgression ne sont pas pour elles. Or Elsa von Freytag-Loringhoven était rébellion et transgression. Il faudra attendre un siècle pour qu'elle soit redécouverte, et encore...
L'histoire d'Hustvedt elle-même n'est pas exempte de paradoxe. Il s'agit d'une femme dotée d'une intelligence vraiment exceptionnelle qui a épousé, au début des années 80, un jeune écrivain alors encore largement inconnu. Auster est devenu immensément célèbre par la suite, Hustvedt moins mais est tout de même une auteure très respectée et lue. Les livres d'Auster se lisent plus facilement, sont davantage axés sur l'idée de raconter une bonne histoire avec ce ressort du hasard qui l'a rendu célèbre. Les livres d'Hustvedt sont plus difficiles à lire : la narration est généralement plus chaotique, les analyses esthétiques, psychologiques y abondent, l'histoire est (justement) ré-écrite d'un point de vue féminin ou féministe. On sort repu d'une bonne histoire racontée avec finesse par un Auster, on sort quelque peu épuisé de la lecture d'un bouquin d'Hustvedt mais avec la sensation d'être plus intelligent(e)/savant(e) qu'auparavant. le paradoxe de Siri Hustvedt est que l'on se demandera toujours, qu'elle le veuille ou non, quelle aurait été sa renommée si elle n'avait pas été "l'épouse de", un petit peu à l'instar de Elsa von F. dont on parle aujourd'hui du fait du vol de son oeuvre par l'illustre Marcel D. Pour ma part je l'ai découverte via Paul Auster dont j'étais totalement fan dans l'adolescence et je pense ne pas être la seule à avoir abordé ses oeuvres de cette façon. D'un autre côté sa carrière a probablement également souffert de cette mise en proximité car nombre de lecteurs d'Auster ne goûtent probablement pas son côté (plus) complexe et surtout féministe. Personnellement je trouve vraiment admirable que le couple Auster-Hustvedt ait tenu contre vents et marées dans un tel contexte.
Donc, comme d'habitude avec Hustvedt, j'ai lu ce livre-ci avec une admiration parfois teintée d'irritation face à ce côté que je trouve un poil trop intello. Mais j'espère que mon conditionnement éducatif ne lie pas cette légère irritation au fait que Siri Hustvedt soit une femme. A cet égard l'un des grand mérites de Siri Hustvedt est de nous rendres attentifs-ves à cette possibilité. J'ai trouvé en ce livre-ci une qualité de tendresse et de bienveillance qui ne sont pas toujours aussi présents dans l'oeuvre d'Hustvedt. Bref, comme d'habitude avec elle : un peu sur les rotules en fin de lecture mais contente de l'avoir lue...
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Quelle lecture...!

Je ne m'en remets pas.
J'ai rarement autant pris de notes et corné un livre que ce roman mi auto biographie mi roman de la brillante Siri Hustvedt.

Je crois que je vais avoir du mal à écrire un suffisamment bon billet de lecture, tant ce livre m'a transporté.
Siri Hustvedt navigue avec le temps et joue et réfléchit sur les souvenirs et ce qu'en fait la mémoire et c'est passionnant.

Je ne voulais pas que le livre se termine, je voulais continuer à parler toute seule avec elle et ses réflexions, c'était tellement intéressant !

Siri Hustvedt utilise ici le journal de la jeune S.H. apprentie écrivaine qui débarque à New-York, de son Minnesota natal. Convoquer à 68 ans ses souvenirs, elle est lucide, ce n'est pas si limpide, les souvenirs sont toujours transformés et c'est un des sujets qui l'occupent.

J'ai absolument adoré ce livre !
Outre la construction, qui valse du journal de jeunesse de S.H. à des réflexions de Siri actuellement, bien que, malicieusement, elle ne soit pas mariée à un auteur, mais à un physicien, nous naviguons aussi avec le roman qu'elle a tenté jeune d'écrire.
( Il me plaît bien d'ailleurs !)

J'ai beaucoup aimé à travers ce livre, découvrir un peu de l'humanité de l'autrice, ses angoisses de jeunesse, ses origines sociales, ses révoltes.

J'ai vibré avec elle lorsqu'elle parle du sort réservé aux artistes femmes, du traitement qu'elle a connu en tant que jeune femme, de sa passion pour une poétesse longtemps oubliée et à qui Duchamp a piqué sans honte l'idée de l'urinoir, sans vergogne aucune.


J'ai adoré découvrir sa voisine de jeunesse, Lucy, dont elle écoute les monologues et qui va se révéler être une personne importante dans sa vie de jeune femme pouvant être en danger.

J'ai énormément aimé lire ses réflexions, toutes, sa pensée sur la société New Yorkaise, sur l'art, sur les rapports homme - femme, mais aussi de tendres pages sur les ciels vastes du Minnesota, sur sa sexualité de jeune femme, sa soif de liberté et de connaissances, la liste est impossible à terminer.

C'est un livre qui donne du courage, du plaisir intellectuel, un livre qui est très généreux et pudique sans aucune pudibonderie, un livre d'une femme artiste qui ouvre la porte et passe le relai à ses lectrices, pour que les souvenirs soient ceux de l'avenir, un avenir loin des Trump, merci.

C'est un livre vibrant de vie et d'intelligence à lire absolument, j'ai trouvé que si les jeunes filles l'avaient entre les mains, cela leur ferait du bien, mais je peux me tromper, un livre doit être une rencontre.

Ce fut le cas, pour moi, une rencontre marquante.


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Siri Hustvedt, à l'instar d'Annie Ernaux dans Mémoire de fille, s'attache à une année (1979), celle qu'elle s'est donnée pour écrire son premier roman, dans la ville de tous les dangers et de tous les possibles, New York City. On se penche par-dessus son épaule lorsqu'elle crée ses personnages, on la suit dans ses relations avec les hommes et les femmes qu'elle rencontre au gré de ses déambulations et la voisine de son appartement lui apporte à elle seule matière à réflexion et nourrit son imaginaire.
L'auteure retourne sur son passé, renoue avec ses souvenirs d'enfant et, à travers les « vérités précaires de la mémoire », s'attarde à comprendre certains de ses comportements qu'elle réprouve aujourd'hui mais qui, avec le recul, s'expliquent par l'éducation familiale et sociétale.
Le style de Siri Hustvedt m'a longtemps rebutée et j'ignorais délibérément ses ouvrages jusqu'à ce que je prenne le temps de relire Tout ce que j'aimais. Elle fait partie de ces écrivains qui s'apprivoisent et qui, cela fait, comptent dans la littérature contemporaine.
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critiques presse (2)
LeMonde
18 octobre 2019
A la fois roman et enquête autobiographique, le nouveau livre de l’écrivaine américaine est impressionnant et drôle.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeSoir
01 octobre 2019
La romancière américaine signe un roman foisonnant et superbe, dans lequel l’imagination vient combler les lacunes de la mémoire.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce livre en particulier, ce livre que vous êtes en train de lire, la jeune personne et la personne âgée vivent côte à côte dans les vérités précaires de la mémoire. Ici, je suis libre de danser au-dessus des décennies dans le mince espace blanc entre les paragraphes, de m’attarder pendant des pages et des pages sur une seule minute marquante de ma vie ou de jouer avec les temps indiquant le recul ou l’avancée. Je suis libre de faire suivre le premier moi d’interruption du moi tardif parce que la vieille dame jouit d’une perspective dont la jeune personne ne peut pas disposer. Alors je me rencontre sur la page, sur les pages qu’elle a écrites voici des années et sur celles que j’écris maintenant.
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Il avait la tête pleine de tout ce qu'il trouvait dans ses livres : enchantements, querelles, batailles, défis, blessures, galanteries, amours, tourments, aventures impossibles. Et il crut si fort à ce tissu d'inventions et d'extravagances que, pour lui, il n'y avait pas d'histoire plus véridique au monde. (p. 8)
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L'histoire est ancienne et peut facilement devenir un film muet, encore que classé X : Fille rencontre Garçon. Ravissement. Sueur. Salive. Langues en action, en haut en bas. Dedans, dehors, en haut en bas, aussi. Oh, le sursaut bienheureux quand éclate l'orgasme : un, deux, trois, quatre (quatre pour Elle, un pour Lui). Mais Garçon effrayé par amour impétueux de Fille. Se retire. S'en va. Fille part à la poursuite de sensation merveilleuse, ce qui signifie poursuivre Garçon tout au long de toutes les rues de la ville. Garçon se met à courir. Fille court. Garçon disparaît en haut de la pente. Fille arrête de courir, fait demi-tour en rentre chez elle en pleurant à chaudes larmes dans son grand mouchoir blanc. Mais maintenant que Fille n'est plus sur ses talons, Garçon s'arrête, se retourne, embrasse du haut de la pente le paysage du regard et pose la main sur son cœur avec, dans ses grands yeux, une expression nostalgique. S'aperçoit que Fille lui manque. Redescend en courant et ne cesse de courir qu'arrivé chez elle. Réunion. Ravissement. Sueur. Salive. Sursaut bienheureux. Et de nouveau : poursuites, courses, retours, marches, pleurs et sursauts bienheureux. Et puis encore, et encore : poursuivre, courir, demi-tour, marcher, pleurer, sursauter, pleurer, sursauter. C'est trop.
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Si je pouvais me remplir la tête de la sagesse et de l'art des âges, je finirais, avec le temps, par m'augmenter moi-même, volume après volume, jusqu'à devenir cette géante que je voulais être. Bien que la lecture supposât de la concentration, ses exigences n'étaient pas celles de la rue et je me détendais en salle de lecture. (…) Dans la bibliothèque, j'avais des ailes. (p. 15)
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«  Nous sommes tous des créatures animées de désirs, et nous désirons parfois rétrospectivement , pas seulement dans la perspective de l’avenir, reconstruisant ainsi la curieuse architecture déglinguée de la mémoire en structures plus habitables . »
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Videos de Siri Hustvedt (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Siri Hustvedt
Dans ce nouvel épisode des Éclaireurs de Dialogues, nous vous proposons une plongée dans l'univers de Diglee.
"Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu'à leur terme. Elles ont été seulement vécues." Cette phrase d'Annie Ernaux, présentée en exergue de son livre le Jeune Homme, résonne pour notre invitée, qui pratique elle aussi une écriture de l'intime.
Artiste aux multiples talents, Diglee s'exprime par le dessin et les mots, par l'humour et le sérieux, et ne cesse de nous surprendre de livre en livre. Elle est aussi une autrice engagée et une passeuse de livres. Au fil de la conversation, il est question notamment de l'importance des traces, de harcèlement de rue, de poétesses oubliées et d'une retraite en Bretagne. Et trois libraires de Dialogues, Nolwenn, Laure et Marine, présentent chacune un livre de Diglee qui les a marquées.
Bibliographie :
- Atteindre l'aube, de Diglee (éd. La ville brûle) https://www.librairiedialogues.fr/livre/22262120-atteindre-l-aube-diglee-la-ville-brule
- Ressac, de Diglee (éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654146-ressac-diglee-points
- Je serai le feu, de Diglee (éd. La ville brûle) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19776423-je-serai-le-feu-diglee-la-ville-brule
- Libres ! Manifeste pour s'affranchir des diktats sexuels, d'Ovidie et Diglee (éd. Delcourt) https://www.librairiedialogues.fr/livre/11420971-libres-manifeste-pour-s-affranchir-des-dikt--diglee-delcourt
- le Jeune Homme, d'Annie Ernaux (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20614397-le-jeune-homme-annie-ernaux-gallimard
- Se perdre, d'Annie Ernaux (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/586873-se-perdre-annie-ernaux-folio
- L'occupation, d'Annie Ernaux (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/161352-l-occupation-annie-ernaux-folio
- La Force des choses, de Simone de Beauvoir (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16283-la-force-des-choses-simone-de-beauvoir-folio
- Les Grands Cerfs, de Claudie Hunzinger (éd. J'ai lu) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16878883-les-grands-cerfs-roman-claudie-hunzinger-j-ai-lu
- Mon corps de ferme, d'Aurélie Olivier (éd. du commun) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21689916-mon-corps-de-ferme-aurelie-olivier-ed-du-commun-rennes
- Ligne de fuite, de Sarah Baume (éd. Notabilia) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21661963-ligne-de-fuite-sara-baume-les-editions-noir-sur-blanc
Au cours de la conversation sont aussi citées plusieurs autres autrices : Virginia Woolf, Siri Hustvedt, Marie Darrieussecq, Édith Boissonnas, Benoîte Groult.
Et l'émission que Diglee écoute tous les soirs depuis ses 13 ans est Parlons-nous, de Caroline Dublanche, sur RTL !
+ Lire la suite
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