Avec un titre aussi provocateur et singulier, l'auteur ne risque pas de se faire que des amis !
Nous suivons Anatole, notre héros, depuis sa plus tendre enfance jusqu'à aujourd'hui. Des brides de souvenirs qui remontent à la surface: le papa instituteur trop exigeant avec son fils, la pension où les dimanches de colle étaient de mise, le service militaire, les copains, la découverte de la gente féminine... et les autres qu'il n'aime pas.
Tout est raconté sur un ton parfois léger parfois plus grave, tout en finesse et avec un brin d'humour. L'auteur, même s'il a inventé et arrangé un peu la réalité, a mis beaucoup de lui dans ce roman qui résume la place que prennent les autres dans notre propre vie. Que serions-nous finalement sans eux ? Avec une plume aérienne et concise, il nous montre finalement qu'il les aime les autres, doublement.
J'aime pas les autres...Rien de personnel !
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Avec un titre pareil, je m'attendais à un pamphlet virulent, aussi ai-je trouvé le titre assez inutilement provocateur et fallacieux, car dans ce petit texte , l'auteur s'appesantit sur son enfance et non sur les Autres : beaucoup d'humour et une écriture enlevée pour raconter des souvenirs d'école, de collège et de lycée somme toute assez banals mais empreints d'autodérision et de tendresse pour les "autres" qu'il a croisés.
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Comment je me suis fâché avec tout le monde, je ne sais plus très bien. Longtemps, j’ai cru aimer les autres. Peut-être que je croyais les aimer parce que je voulais qu’ils m’aiment. Vous voulez toujours que les autres vous aiment. Enfin, vous croyez. C’est des gens bizarre les autres. Vous pensez qu’ils sont comme vous. Et pas du tout. Ils sont comme les autres. J’aime pas les autres.
Lorsqu'il était sommé de remplir des imprimés administratifs, Francis Blanche répondait: "Né: Oui. Situation de famille: compliquée."
N'empêche qu'après tout ça, j'ai vécu près de trente ans de bonheur. Oui. Ca ne se raconte pas, le bonheur. J'essaierai peut-être, à quatre-vingt-dix ans. On a plus de recul.
Je dis : trente ans. C'est trente secondes. Ça file très vite le bonheur.
Nous avons souvent discuté de quelle pouvait être la situation la plus enviable pour un enfant : un père présent, un père absent ou un statut d'orphelin à part entière. Nous avons fini par conclure qu'on ne pouvait jurer de rien, et que, de toute façon, la vie nous offrait généralement de tester tour à tour ces trois positions.
C'est tout les autres ça. Jamais complètement d'accord avec vous. Toujours à s'efforcer de penser le contraire de ce que vous pensez. Par pure bêtise, si vous voulez mon avis.
Interview par Aïda Valceanu dans l'émission "Portrait d'artiste" d'Alexandra Bertrand, éditrice de BookLight, avec présentation des trois ouvrages déjà parus au catalogue de la maison.
Vidéo publiée avec l'aimable accord de TV Vendée.