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EAN : 9782075046077
Gallimard Jeunesse (06/11/2014)
4.06/5   903 notes
Résumé :
Tombé dans notre monde une nuit d'orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d'exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d'amour, est aussi une quête mystérieuse.

Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l'a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l'ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour ?

Perle a-t-il raison de penser que la fille q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (272) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 903 notes
Dans un monde où règne la magie, un homme est condamné à l'exil dans notre monde. Recueilli par les Perle, des fabricants de guimauve, il emprunte le nom de leur fils disparu, Joshua. Une vie simple commence pour lui mais il garde en mémoire son amour perdu et son désir de trouver un moyen de rentrer chez lui…
Ce roman jeunesse mêle habilement fantastique et aventures grâce à des retours en arrière qui permettent au lecteur de découvrir peu à peu l'histoire de cet homme et les événements qui l'ont conduit à être exilé. Ce qui m'a plu, c'est cette alternance entre la description de son monde féérique et les épisodes ancrés dans notre réalité.
L'histoire de Joshua nous est racontée par Timothée de Fombelle lui-même, comme le témoignage d'une rencontre qu'il aurait fait des années auparavant étant enfant et j'ai trouvé cela original. Cela confère aux personnages un caractère encore plus attachant.
J'avais déjà lu Vango et Tobie Lolness de cet auteur et j'aime beaucoup son style que je trouve toujours très poétique et ce titre ne déroge pas à la règle.
A découvrir !
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Le prince Ilian condamné à l'exil dans son monde féérique, se retrouve dans notre monde réel, perdu et bouleversé d'avoir laissé derrière lui Olia sa bien aimée.
Comment défaire le sort pour le ramener chez lui? Cette quête ne le quittera jamais et malgré le bonheur qu'il trouvera auprès des époux Perle, il lui faudra garder son chagrin vivant pour conserver en lui son désir de partir.
On voyage agréablement entre ces deux mondes. Dans chacun d'eux la violence est présente et finalement , dans notre monde réel, la magie n'est pas tout à fait oubliée. On a chacun des rêves dans un coin de notre tête, des secrets, des histoires qu'on s'invente.
Les personnages sont attachants, fragiles et émouvants. Plusieurs destins se croisent, sous fond de guerre mondiale, de traque des Juifs, sans pour cela que l'auteur s'attarde sur ces évènements douloureux. Cela donne au roman une ambiance agréable, légère, malgré la détresse des deux amoureux.
L'histoire, toute en poésie et féérie, est bien construite, avec sa part de mystère et d'aventure, se dévoilant au fil des pages, et laissant la porte ouverte à l'imagination pour la fin.
Lecture jeunesse qui peut intéresser tout public, à mon avis.

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C'est avec la duologie "Tobie Lolness" que j'avais fait connaissance avec l'auteur, dont j'avais beaucoup aimé le style d'écriture. Voilà un moment que je voyais "Le livre de Perle" à la bibliothèque, mais pensant bêtement qu'il faisait partie d'une série, je ne l'empruntais pas puisqu'il n'y avait pas les autres tomes. Et pour cause, il n'y en a jamais eu... D'un genre totalement différent, abordant des thèmes très éloignés, j'en ressors tout aussi conquise, et peut-être même un peu plus.

Dans un monde parallèle au nôtre, celui des contes de fées (oui oui il existe !), un jeune prince, que son frère le roi veut voir mort, est finalement condamné à l'exil. Mais pas n'importe où, dans le seul monde où l'on ne croit pas aux contes de fées : le nôtre. C'est à Paris, en l'année 1936, qu'il atterrira. Recueilli par un couple juif, il prendra le nom de leur fils mort peu de temps avant. Il tiendra avec eux le magasin Perle jusqu'en 1939, jusqu'à ce qu'il doive se présenter aux obligations du service militaire. Devenu soldat, il sera fait prisonnier dans un camp allemand. C'est là-bas qu'il tombera sur une relique qui vient de son monde et qu'il entrevoit l'espoir de rentrer chez lui, là où il a dû laisser celle qu'il aime, une jolie fée qui a éternellement quinze ans...

Entre passé et présent, entre deux mondes d'ici et d'ailleurs, Timothée de Fombelle a eu tôt fait de m'emmener avec lui dans son histoire. Il nous invite à la suivre de plusieurs points de vue : celui de Joshua Perle, jeune prince qui apprend à vivre dans la douleur d'avoir perdu un être cher mais qui ne perd pas espoir de le retrouver ; celui d'Oliå, la jeune fée prête à tous les sacrifices pour retrouver son amour perdu ; et enfin celui du narrateur, destiné à croiser le chemin de Joshua par deux fois, la première quand il a quatorze ans, la seconde près de vingt-cinq ans après.

Plusieurs chapitres sont consacrés aux circonstances qui ont amené Joshua à l'exil. En cela, il nous est évoqué son histoire familiale, sa rencontre avec Oliå, tout comme la présentation de son monde natal. Je dois dire que toute cette partie est passionnante. Racontée tel un conte de fée (logique !), avec de belles descriptions de la nature environnante, l'auteur met ici l'imaginaire à l'honneur. Comme tout bon conte qui se respecte, il y a les héros, leurs aidants et bien évidemment leurs opposants. le fil rouge est plutôt basique (une histoire de jalousie et de vengeance, agrémentée d'une histoire d'amour impossible). Mais d'avoir mélangé le merveilleux à notre réalité donne un petit côté original à l'intrigue, d'autant que la dimension historique est elle aussi bien dépeinte (Seconde Guerre mondiale, camps de prisonniers, zone libre/zone occupée, maquisards, etc).

En dehors des "méchants", on s'attache à tous les personnages, à Joshua et Oliå surtout. C'est leur histoire que le narrateur nous conte. Elle est belle, parce qu'elle parle d'un amour incommensurable et éternel. Elle est triste, parce que les deux amoureux sont séparés. Et grâce à la belle écriture de Timothée de Fombelle, tout en poésie et raffinée, elle est également très prenante.

Les lieux et décors, dont la nature environnante et souvent à moitié sauvage, font l'objet de très belles descriptions, très courtes, mais fascinantes, imagées, poétiques. le contexte, aussi bien imaginaire que réel, est implanté de manière fort éloquente. La plume de l'auteur est gracieuse, mitonnée. Les personnages sont attachants et touchants.

Un conte de fée qui sort de l'ordinaire, tant par la dimension historique réelle que par la fin qui ne respecte pas entièrement les codes de ce genre de récits.

Pour une littérature jeunesse, je la trouve très complète.

Une belle découverte.
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1936, à Paris, un vieux couple qui fabrique des guimauves artisanales recueille un jeune homme sans passé.

Il va remplacer dans leur coeur leur fils décédé jusqu'à l'arrivée de la guerre qui va précipiter son départ en offrant un climat de suspicion et de doute...

Ce garçon mystérieux, victime d'une terrible malédiction. est suivi comme une ombre par une jeune fille insaisissable.

Lorsque des années plus tard un garçon de quatorze ans est sauvé par un homme étrange qui vit seul au milieu des bois, il ouvre sans le vouloir, à nouveau la porte entre deux mondes...

Après Tobbie Lolness qui nous emportait dans les arbres pour nous proposer une fable à dimension écologique et diablement humaine. Après Vango où l'action et L Histoire passaient au premier plan pour rendre à un personnage son passé.

Voici "Le livre de Perle" qui enchevêtre plusieurs récits et plusieurs destins qui vont se dérouler dans deux mondes différents.

Le fil de l'action est la nostalgie est l'impossibilité de construire sa vie sans avoir auparavant retrouvé son passé. Les parfums de guimauves et d'amande irisent le texte d'une tristesse sucrée.

La mélancolie du héros loin de l'enfermer dans l'inaction le pousse à partir dans une quête impossible. L'exil l'amène à tenter de reconstruire autour de lui son monde perdu.
Le personnage de la fée sans pouvoir apporte au texte de la magie et de la légèreté.

Mais en choisissant comme passeur un jeune humain, apprenti photographe, attiré par l'insolite et les détails, l'auteur introduit un nouveau regard. Il enchâsse une nouvelle quête, celle de la vérité.

Au final, un livre qui semble retourner la camera vers le lecteur pour l'inciter à déceler l'univers féerique qui se cache derrière notre quotidien, nos petits objets que l'on garde, nos choix. Un livre qui devient pour chacun une aventure personnelle !

Lien : http://t.co/xeETaOxYTt
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Je remercie tout d'abord les éditions Gallimard jeunesse, on lit plus fort, pour l'envoi des épreuves non corrigées de ce roman, reçu bien avant sa sortie. C'est toujours très agréable de lire des livres en avant première.

Par contre pour ce roman, je suis très embêtée. Je ne lis que des critiques très élogieuses, mais pour moi c'est une lecture impossible. Je l'ai tout d'abord commencé et je suis arrivée a une centaine de pages en me disant que je ne comprenais rien. Qui parle ? Qui est le personnage ? Y'en a t-il plusieurs ? A qu'elle époque sommes-nous ? Quel est le lien entre les chapitres ?

Bref, j'ai recommencé le livre, une seconde fois, en me disant que j'avais du rater quelque chose. Bilan de cette seconde relecture des 100 premières pages : exactement le même constat. Je ne comprend pas ce que je lis. Alors je sais d'emblée que certains vont me dire de continuer et qu'au fil des pages, je vais apprécier ce livre mais pour moi c'est impossible. Si au départ, les éléments de l'intrigue ne sont pas exposés clairement, je n'ai pas envie de continuer. Et c'est ce qu'il m'arrive ici. Je précise bien que cela n'est que mon avis personnel et j'encourage tout le monde a se faire sa propre opinion.

C'est dommage car l'écriture est sympa, le résumé me paraissait original mais ça ne prend pas. C'est en tout cas un abandon temporaire, j'essayerai sans doute de faire une troisième relecture quand j'aurai plus de temps ou carrément même des vacances peut-être que cette fois ce sera la bonne.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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critiques presse (4)
Ricochet
22 janvier 2015
L'écriture d'une finesse rare avec ses phrases courtes, évidentes, et ses aperçus pudiques sur les psychologies des personnages captive dès les premières pages, tandis que nous mesurons peu à peu la portée universelle de l'histoire, ses interrogations si nombreuses que chacun « méditera » littéralement le roman.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LaPresse
19 janvier 2015
C'est un de ces livres qui, quand on les a traversés, restent en nous. Et même s'il y est question de fées, de princes bannis, de mondes imaginaires, il n'est pas un « livre pour enfants », en tout cas pas pour petits enfants. Sa structure complexe, qui valse avec la réalité et la féerie, vise les lecteurs plus aguerris. Peu importe leur âge.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Actualitte
08 janvier 2015
Plusieurs histoires emmêlées, dont les fils se dénouent lentement, plongeant ainsi le lecteur dans une ambiance énigmatique et onirique, fascinante et troublante qu'il quitte à regret au bout de 300 pages, les yeux embués et le cœur chaviré.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
26 novembre 2014
Après Tobie Lolness et Vango, Timothée de Fombelle porte une nouvelle fois la littérature de jeunesse à son plus haut niveau, séduit les lecteurs de tous âges, dont il réenchante le regard. « Les histoires nous inventent », écrit-il, il faut y croire pour qu'elles existent.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (118) Voir plus Ajouter une citation
Je relis ces lignes que jamais je n’aurais pensé écrire un jour. Des mots traversés par la vie d’une fée. Rien ne me préparait à la familiarité des fées.
Je les mettais dans le même panier que toutes ces créatures indéfiniment recyclées dans le grand magasin du merveilleux.
L’imaginaire de chacun est pour moi unique et impossible à dupliquer. Une réserve, un sanctuaire intime. Dans chacune de nos têtes, des bestioles étranges, un herbier et de petits peuples, mais je ne supportais pas les fées ou les farfadets qui se promenaient d’une tête à l’autre comme des poux. Pourquoi se laisser imposer des créatures inventées par d’autres?
Mais les histoires nous font changer. Et certaines rencontres nous retournent sur le dos comme des tortues. Elles nous obligent à nous laisser faire.
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Chaque année, la veille de Noël, la Maison Perle s’ouvrait aux enfants. Ils arrivaient au galop en hordes barbares dans la rue, revenant de l’école avec leurs cartables. Ils s’arrêtaient essoufflés à la porte, restaient un peu sur le trottoir, prenaient le temps de recoller leurs cheveux en se regardant dans la vitrine, puis ils entraient un par un, sans se bousculer, visages d’angelots enrhumés dans leurs écharpes. Les filles trop grandes donnaient la main aux petites pour faire oublier leur âge. Les enfants sages tâchaient de l’être encore plus, avec des « Bonjour, madame » et des « Bon Noël, monsieur ». Même les voyous, la casquette roulée dans la main, étaient hypnotisés par l’ordre, la lumière dorée, les cuivres, l’impression de marcher dans un nuage de sucre glace. Ils tiraient leur pantalon pour cacher leurs genoux salis par les parties de billes.

Ils recevaient chacun une guimauve emballée dans un papier blanc imprimé de rouge pour l’occasion.

Le 24 décembre, les enfants avaient le droit de passer devant les clients qui se pressaient dans la boutique. Une fois servis, ils tardaient à repartir tant ils se sentaient bien. Chaque pas était au ralenti. Aucun d’eux, pourtant, n’aurait osé repasser deux fois au comptoir et risquer la condamnation aux « sept années ». C’était la menace que répétait M. Perle. Sept années sans guimauve de Noël si on resquillait. Quand on a six ou huit ans, ces sept années valent la perpétuité.
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Jamais, à quatorze ans, je n'avais eu cette page blanche, cette liberté sans limites, ce temps qui m'appartenait entièrement. Il a suffit qu'on me donne ce temps de solitude, dans un petit royaume au bord de l'eau, pour qu l'imaginaire et la vie s'abattent sur moi et ne me lâchent plus.
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- ça se voit dans ses yeux, rabâchait le volailler, je vous dis, c'est un petit vieux.
Mais Joshua Perle, quand il passait devant chez le volailler avec sa petite valise le vendredi, se dirigeait vers la gare de l'Est, la gare du Nord, ou l'aéroport du Bourget. Il partait dans la nuit pour Rotterdam ou Prague, il prenait l'Orient-Express et sautait en marche avant la frontière turque. Il embarquait à Cherbourg vers de petits ports d'Irlande. Il naviguait tous feux éteints sur les canaux d'Amsterdam. Il avait rendez-vous sur les docks de Gdansk ou sur le marché de Paradas en Andalousie.
S'il ne soulevait pas le rideau de fer de sa boutique, c'est parce qu'il se glissait sous un autre rideau, qui partageait l'Europe à cette époque. Il défiait le mur à Berlin, passait ses valises à travers les barbelés des frontières. Et quand il n'était pas dans ses guimauves, le mardi à cinq heures du matin, ce n'était pas qu'il arrosait les chrysanthèmes d'un pavillon de bord de Marne, c'était qu'il avait dû aller jusqu'à Kharkov ou Naples, qu'un charlatan cherchait à le perdre dans les rues de Casablanca, qu'il était bloqué dans une tempête de neige, ou qu'un marchand de toc en voulait à son or.
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Mais si on peut laisser la tristesse dans l'herbe derrière soi, il faut le faire. On la tient couchée dans l'herbe. On lui explique doucement qu'on veut autre chose, que ce n'est pas contre elle, mais qu'on s'en va.
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Videos de Timothée de Fombelle (68) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Timothée de Fombelle
Cet après-midi d'étude décrypte les étapes de l'adaptation du roman de Timothée de Fombelle Tobie Lolness (Gallimard) en série d'animation. Elle invite les différents acteurs impliqués à débattre de la question de l'adaptation et du lien à l'oeuvre originale.
Elle est suivie d'une projection du premier épisode de la série, en présence de l'auteur.
Tobie Lolness ne mesure pas plus d'un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. C'est grâce aux aventures de ce si petit héros, publiées par Gallimard jeunesse en 2010 et illustrées par François Place, que son auteur, Timothée de Fombelle, est couronné de nombreux prix. Ce premier roman, traduit dans plus de vingt-six langues, fait depuis plusieurs années l'objet d'une adaptation en série animée. Cette demi-journée d'étude, avec les acteurs du secteur, revient sur le passage du texte de la page à l'écran et sur la création d'un nouvel univers graphique. À la suite de l'événement, une projection du premier épisode de la série, en présence de l'auteur, est ouverte à tous.
Organisée par Centre national de la littérature pour la jeunesse de la BnF avec la maison de production Tant mieux Prod
Plus d'informations : https://www.bnf.fr/fr/agenda/tobie-lolness-en-serie-animee-entre-adaptation-et-reinvention
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